AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 49 notes
5
1 avis
4
4 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. Tout m'a paru un peu compliqué à suivre au début. Les personnages, aussi bien les psychanalystes que les policiers me semblaient caricaturés. Pourtant j'ai été assez captivé par l'intrigue. le récit devient même palpitant au fil de l'enquête lorsque les indices apparaissent et la psychologie des personnages s'affine. On a envie de savoir qui en voulait à cette éminente Dr Eva Neidorf. La fin est réellement inattendue, en tout cas pour moi qui ne suis pas un habitué des polars. Et puis, le cadre de Jérusalem donne une petite touche exotique à ce polar.
Commenter  J’apprécie          260
Le Dr Eva Neidorf est retrouvée morte dans son bureau de l'Institut de psychanalyse de Jérusalem. Elle s'y trouvait en ce samedi matin printanier pour y donner une conférence portant selon toute vraisemblance sur des aspects reliés à la confidentialité. C'est le commissaire Michaël Ohayon, directeur adjoint aux Affaires criminelles du district de Jérusalem, qui est chargé de faire sens de la mort brutale de cette psychologue et psychanalyste qui était grandement admirée, tant de ses pairs que de ses patients. Roman introductif d'une série de six, le Meurtre du samedi matin révèle les talents de conteuse de Batya Gour, une auteure israélienne malheureusement décédée le 19 mai 2005. Nul besoin de connaissances élaborées de la géopolitique pour le moins complexe de ce territoire sur lequel elle écrit pour suivre l'intrigue, qu'elle parvient à élaborer d'une façon qui crée la familiarité. J'ai trouvé très intéressante cette incursion dans le processus de formation à la psychanalyse, et cette promenade printanière dans Jérusalem et ses quartiers.
Commenter  J’apprécie          240
Providentielle insomnie qui m'a permit de relire un Batya Gour.
Un de mes auteurs préférés côté polar.
C'est vrai qu'elle me dépayse. Comme Keigo Higashino. Peut-être même qu'elle me dépayse plus que Keigo Higashino. Je ne suis jamais allée en Israël et donc je n'ai aucun repère et pourtant, bizarrement Jérusalem me devient presque complice comme une ville où j'aurai séjourné. Même ses concitoyens s'y retrouvent dans le Jérusalem qu'elle décrit.
Elle choisit avec soin le milieu où l'action s'enracine que ce soit comme ici un prestigieux institut de psychanalyse, ou un orchestre philharmonique, décortique des micro-sociétés, expose aux regards ceux et celles qui se croyaient bien protégés de la violence du monde.
A travers son écriture se fait entendre son engagement pour la paix. Capable de mettre en lumière la difficulté de cohabitation avec les palestiniens, et le multicultarisme de la société de son pays.
Son personnage récurent est le commissaire Michael Ohayon et quel beau portrait d'homme de notre temps. Il est d'origine marocaine, a fait des études d'histoire mais au moment de passer son doctorat il a choisit d'entrer dans la police pour assurer la vie de sa famille. Même maintenant , policier reconnu pour ses compétences, ses chères études lui manquent et il sait bien qu'il ne peut pas revenir en arrière : la vie n'attend pas.
Côté famille, il avait épousé une jeune fille de bonne famille pour régulariser la situation avant la naissance de l'enfant. Ils ont vite divorcé mais ce fils non particulièrement désiré est devenu le plus beau cadeau que ce mariage lui a apporté. Côté amours, il erre et musarde, comme d'autres. Côté travail, c'est un qui ne ménage pas sa peine, qui écoute et capte bien plus rapidement qu'on ne le croit toute la quintessence des situations. Et il s'est entouré d'une équipe efficace dont on devine tous les...entrelacs.
Quelle idée de ce faire assassiner un samedi matin, quelques heures avant de prononcer une conférence de la plus haute importance. C'est ce qui arrive à une éminente analyste de renommée internationale, appréciée, presque adulée de tout ce monde clos qui gravite autour d'elle.
Michael Ohayon et son équipe élucideront l'affaire au cours des presque quatre cents pages de ce récit. Pages qui se tourneront avec facilité compte-tenu de l'écriture de Batya Gour. Pas un moment d'ennui !
Et puis, il faut garder en mémoire le sous-titre du roman "Un crime psychanalytique".



Commenter  J’apprécie          50
Il s'agit là sans doute de mon roman préféré de Batya Gour. Pourquoi ? La raison en est probablement ma grande curiosité pour un lieu qui m'est étranger : le cabinet du psychanalyste.
Un samedi matin, à Jérusalem, à l'Institut de psychanalyse, le docteur Eva Neidorf, analyste de renommée internationale, est retrouvée dans son bureau tuée d'une balle dans la tempe alors qu'elle devait intervenir dans une conférence. le commissaire de police Michaël Ohayon est chargé d'élucider le meurtre. Il semble qu'Eva Neidorf ait laissé entrer son assassin – est-ce donc l'un de ses collègues ? - et le texte de sa communication à la conférence reste introuvable.
Michaël Ohayon ne serait-il pas un patient tout désigné pour le divan ? Âgé de trente-huit ans, d'origine séfarade (Juif marocain), divorcé, auteur d'une thèse de doctorat inachevée sur les guildes au Moyen Âge, il est lui aussi confronté à son lot d'incertitudes et d'angoisses. La psychanalyse, il va l'aborder en profane, c'est-à-dire en se posant des questions auxquelles il va chercher des réponses en interrogeant les personnes du cru : pourquoi tout analyste a-t-il lui-même suivi une longue cure analytique ? Pourquoi, au cours de la formation, doit-il se soumettre au contrôle de trois analystes ? Quel rôle exercent les membres de la société psychanalytique ? Comment acceptent-ils ou refusent-ils l'accès à la profession ? Qu'appelle-t-on un transfert ? Dans ce milieu régi par des procédures déontologiques très strictes et qui cultive le silence, voire le secret, le policier ne peut avancer qu'en maîtrisant peu à peu les règles qui encadrent étroitement le travail des analystes. Il lui faut comprendre la rigueur et l'intégrité que s'imposent Eva Neidorf pour faire apparaître les motivations du meurtrier. Ohayon a pour atouts sa patience, sa lucidité sur les turpitudes de l'âme humaine, sa confrontation récurrente au mensonge et à la dissimulation pour percer le mur que lui oppose l'entourage de la victime.
Batya Gour aiguise notre intérêt malgré une intrigue qui n'obéit pas aux règles habituelles du suspense. C'est tout son art : nous captiver par les seuls ressorts de la conduite humaine.
Commenter  J’apprécie          31


Lecteurs (129) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
436 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}