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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé...
La famille, ce sont les Olander : Karina, 13 ans ; Jaya sa mère, une femme anglo indienne très active ; Keith son père, avocat d'affaire, américain pur jus, et Prem son petit frère de 9 ans.
Quand ce dernier disparaît, c'est tout l'équilibre familial qui est bouleversé, chacun essayant de se raccrocher à un élément concret de sa vie pour surmonter ce drame : le travail pour Keith, la spiritualité pour Jaya et les études pour Karina.
L'unité familiale vole en éclat. Tous restent enfermés dans leur douleur sans parvenir à communiquer...
Après un fils en or, roman de la dualité des origines et de la quête identitaire, Shilpi Somaya Gowda, fine psychologue, raconte avec beaucoup de lucidité et de simplicité le deuil, la culpabilité, l'après, en suivant pendant plus de 10 ans ces 3 membres amputés de Prem, véritable liant de leur famille.
Un roman choral émouvant, sensible, diablement efficace, doté d'une plume précise.
J'ai beaucoup aimé.
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Les Olander, sont une famille américaine idéale, Keith, le papa, un vrai Yankee, avocat d' affaire et une carrière ascencionnelle, Jaya, la maman anglaise d' origine indienne, un travail dans le social, Karina, une prèado de treize ans qui doit gérer ses hormones et la présence parfois envahissante de Prem son petit frère de huit ans.
Tout cela dans la banlieue chic de San Francisco.
Cette belle harmonie va être pulvérisée par la mort accidentelle du petit garçon.
Comment une famille peut-elle revivre après pareil drame. Les chemins vont se séparer pour Keith, Jaya et Karina, chacun à leur façon vont essayer de trouver un refuge ailleurs.Un drame et trois individualités qui réagissent, Shilpi Somaya Gowda, qui avait ému quantités de lecteurs il ya deux ans avec "Un fils en or", tire délicatement le fil de souffrance de son récit.
Nous suivrons principalement Karina dans sa solitude et son travail pour affronter le regard des autres.
Absorbée par l'onde de choc produite par la mort de Keith, il lui faudra subir bien des épreuves pour se défaire de sa culpabilité.
Description minutieuse des liens de sang douloureusement indestructibles entre les membres d'une même famille, "La famille " est roman sensible, émouvant et américain, un peu prévisible certes mais en même temps redoutablement efficace.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'avais beaucoup aimé Un fils en or. Ici, changement de décor, l'action se déroule aux États Unis. Keith, Jaya et leurs enfants Karina et Prem forment une jolie famille. le père est américain, la mère est indienne, les deux cultures se combinent pour créer un environnement familial chaleureux, porteur de valeurs et d'ouverture. Mais quand le drame survient, la famille vole en éclat.
Au centre du roman, le décès accidentel d'un enfant et comment la famille se disloque, ses membres dérivant sans but, s'éloignant les uns des autres inexorablement. Chacun vit le deuil dans le repli, s'isole progressivement, cherche le chemin pour moins souffrir : la foi, le travail, l'automutilation. Retrouver du sens, dépasser la douleur, l'absence, la culpabilité semblent alors une démarche individuelle - le deuil reste au plus profond de l'intime ne se partage pas. Alors même que la famille devrait être l'espace de réparation, elle se vide de sa substance.
L'auteur alterne les chapitres pour s'intéresser à chaque membre de la famille - mème à l'absent, au disparu - à ce qu'il éprouve, à ce qu'il met en oeuvre pour continuer à avancer. Karina, à l'orée de sa vie, alors qu'elle est en pleine construction, va payer le prix cher. Tournés tout entier vers leur propre douleur, ses parents vont mettre du temps à se rappeler qu'il leur reste un enfant à chérir, à protéger.
« La famille » est aussi un roman sur les couples mixtes et leur progéniture. La culture indienne, et sa religion, représente pour Jaya un véritable refuge lorsque le deuil la frappe. Ce retour aux sources, aux traditions familiales, offrent un baume bienvenu, la tirent de son état de sidération en instaurant de nouveaux rituels autour de la prière qui l'aident à recomposer un quotidien. Totalement acculturée du fait notamment d'une enfance nomade, elle trouve un soutien dans la pratique de la foi. Pour Karina, en revanche, cette part indienne s'avère très tôt plutôt encombrante, un exotisme dont elle ne sait que faire et qu'elle assume difficilement.
Très beau roman sur la famille, la parentalité, la filiation, des passages très émouvants. Décidément, l'auteur a beaucoup de talent pour peindre des relations complexes qui ne peuvent que générer des échos en chaque lecteur.
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Il était le « ciment », le liant, celui qui la tenait toute entière, sa famille – mais ça, il ne le savait pas encore. Il était le plus petit, le plus drôle, aimable et malin, attentif et curieux. Il avait 8 ans, et s'appelait Prem. Une famille soudée et heureuse, composée du père Keith – américain avocat d'affaire -, de la mère Jaya – indienne travailleuse sociale, de la grande soeur Karina – collégienne de 13 ans. Leur vie à tous les quatre coulait doucement avec ce qu'il faut de secousses pour la rendre émouvante. Il aura suffit de quelques minutes d'inattention pour que se produise l'accident. Une eau bleu scintillante au soleil, un petit garçon aventureux. Engloutissement de Prem et naufrage de la famille toute entière. La perte de ce fils et de ce frère disloquera peu à peu la cellule familiale. le père se jettera corps et âme dans son travail, la mère se tournera vers la spiritualité, Karina – présente sur le lieu de l'accident – grandira à l'ombre de ce frère tant aimé. Mari et femme se retrancheront chacun dans leur bulle de souffrance et se sépareront. Karina, au plus mal dans sa chair, s'auto-mutilera jusqu'à ses premiers émois. Une parenthèse enchantée brisée par une infidélité… des études scientifiques, un travail à côté… mais constamment le passé l'obsédera. En quête d'une place, de sa place, quelque part, dans ce monde. À la recherche d'une famille de rechange peut-être… Alors quand elle rencontre Micah et le Sanctuaire, sa communauté où tout n'est qu'amour partage et bienveillance ; Karina respire à nouveau et se livre sans réserve à ses nouveaux amis. Un nouveau foyer ou l'entrée d'un piège? Un roman prenant sur la dislocation d'une famille, le deuil et la culpabilité qui en découle, et les dérives sectaires. La construction narrative faisant alterner le regard des différents membres de la famille – y compris celui de Prem, qui veille – est admirable.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Comment se relever d'un deuil après le décès d'un enfant d'à peine 8 ans, qui avait la vie devant lui et était le ciment de la famille ?
Les Olander est une famille américo-indienne qui aurait pu refléter la famille parfaite jusqu'à ce jour fatidique où tout s'est écroulé. Chaque membre de cette famille vit son deuil à sa façon, dans son coin, ce qui la brisera en trois morceaux.
Karina est alors une adolescente et vit mal tant ce drame, que la séparation de ses parents. Elle se réfugie dans l'automutilation et les études où elle excelle notamment en sciences. Lycée puis université, Karine est brillante et lutte contre les échecs, pour noyer sa culpabilité. Pourtant elle reste une adolescente puis une jeune femme fragile. Un premier chagrin d'amour la rendra vulnérable et elle tombera dans la gueule du loup, un loup nommé Micah qui la manipulera, comme il a manipulé les autres gens de sa communauté. Mais Karina est aveuglée jusqu'au jour où ...
Avec "La Famille", Shilpi Somaya Gowda connue pour avoir précédemment écrit "La fille secrète" et "Un fils en or" signe une nouvelle fois un roman palpitant sur la famille. Elle y exploite nombre de sujets intéressants tels que le deuil et les communautés. L'histoire est très bien écrite et ses personnages sont une fois de plus très attachants. L'Inde est présente à travers la mère de famille qui en est originaire. Aucune fausse note donc. Un roman incontournable de ce début 2021.

Lien : https://www.inde-en-livres.f..
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Il y a tant de façons de mourir sans quitter le monde. L'auteure, ici, à travers le deuil d'un enfant choisit un angle d'attaque tout à fait original : ici, l'enfant décédé va observer ses proches (qui sont vivants) s'éteindre à petit feu. C'est une lecture salvatrice qui, comme un électrochoc, permet à ceux qui frôlent le deuil de comprendre les mécanismes qu'il faut à tout prix éviter. Lutter, se parler, s'aimer au lieu de s'enfermer et de souffrir. Dans ce roman, on effleure les écueils de nos propres solitudes.
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Bouleversante histoire d'une famille métissée indo-americaine. J'ai aimé la description des liens si forts unissant les personnages, les interventions du petit frère depuis "la-haut", où il suit sa famille, brisée par le deuil. Chacun gère son deuil à sa manière (se noyer dans la religion ou le travail par exemple).
Sans la dévoiler, la fin m'a grandement émue. Une première découverte de cette autrice, expérience que je renouvellerai avec plaisir
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