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Léa Drouet (Traducteur)
EAN : 9782715254237
400 pages
Le Mercure de France (14/01/2021)
3.98/5   62 notes
Résumé :
Elle se dirige d’un pas lent mais résolu vers l’océan Pacifique. Elle n’a ni canne à pêche, ni planche de surf et elle ne porte pas de combinaison.
Dans l’une des maisons qui bordent la plage, un homme âgé se lève et regarde par la fenêtre, comme chaque matin, très tôt. Il remarque alors cette jeune femme seule, en vêtements de ville, qui avance avec détermination vers les rouleaux. Il y a quelque chose qui cloche… Alors il décroche le téléphone et appelle la... >Voir plus
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Un seul être vous manque et tout est dépeuplé...
La famille, ce sont les Olander : Karina, 13 ans ; Jaya sa mère, une femme anglo indienne très active ; Keith son père, avocat d'affaire, américain pur jus, et Prem son petit frère de 9 ans.
Quand ce dernier disparaît, c'est tout l'équilibre familial qui est bouleversé, chacun essayant de se raccrocher à un élément concret de sa vie pour surmonter ce drame : le travail pour Keith, la spiritualité pour Jaya et les études pour Karina.
L'unité familiale vole en éclat. Tous restent enfermés dans leur douleur sans parvenir à communiquer...
Après un fils en or, roman de la dualité des origines et de la quête identitaire, Shilpi Somaya Gowda, fine psychologue, raconte avec beaucoup de lucidité et de simplicité le deuil, la culpabilité, l'après, en suivant pendant plus de 10 ans ces 3 membres amputés de Prem, véritable liant de leur famille.
Un roman choral émouvant, sensible, diablement efficace, doté d'une plume précise.
J'ai beaucoup aimé.
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Les Olander, sont une famille américaine idéale, Keith, le papa, un vrai Yankee, avocat d' affaire et une carrière ascencionnelle, Jaya, la maman anglaise d' origine indienne, un travail dans le social, Karina, une prèado de treize ans qui doit gérer ses hormones et la présence parfois envahissante de Prem son petit frère de huit ans.
Tout cela dans la banlieue chic de San Francisco.
Cette belle harmonie va être pulvérisée par la mort accidentelle du petit garçon.
Comment une famille peut-elle revivre après pareil drame. Les chemins vont se séparer pour Keith, Jaya et Karina, chacun à leur façon vont essayer de trouver un refuge ailleurs.Un drame et trois individualités qui réagissent, Shilpi Somaya Gowda, qui avait ému quantités de lecteurs il ya deux ans avec "Un fils en or", tire délicatement le fil de souffrance de son récit.
Nous suivrons principalement Karina dans sa solitude et son travail pour affronter le regard des autres.
Absorbée par l'onde de choc produite par la mort de Keith, il lui faudra subir bien des épreuves pour se défaire de sa culpabilité.
Description minutieuse des liens de sang douloureusement indestructibles entre les membres d'une même famille, "La famille " est roman sensible, émouvant et américain, un peu prévisible certes mais en même temps redoutablement efficace.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Shilpi Somaya Gowda signe un magnifique roman sur le destin d'une famille suite à la perte d'un être cher.

Jaya, Keith, Prem et Karina forment les Olander, une famille joyeuse, soudée et aimante. Karina est un peu en retrait, solitaire, avec un esprit tenace. Elle aime plus que tout son petit frère même si elle apprécie avoir ses petits moments d'intimité. Prem est le petit blagueur de la famille, celui qui apporte de la joie, le ciment de ce noyau familial. Keith cherche à gagner toujours plus d'argent pour se hisser dans les hautes sphères de la finance et mettre sa famille à l'abri. Jaya mène une carrière dans les affaires internationales, elle construit toujours son identité, perdue entre les différents pays où elle a vécu, son pays natal, l'Inde ainsi que son pays d'accueil, les États-unis ! Leur vie va basculer le jour où Prem se noie dans leur piscine.

A partir de ce jour, leur famille se brise, ils s'éloignent, chacun est perdu dans sa douleur, sa souffrance et ils ne peuvent s'entraider à surmonter cette terrible épreuve. Keith se réfugie dans son travail, Jaya renoue de façon extrême avec la spiritualité, et Karina....Karina se construit ado dans cette souffrance. Elle porte une culpabilité écrasante sur ses épaules, elle cherche à incarner l'âme de son frère en réussissant sur tous les tableaux pour que ses parents soient fiers et n'aient pas de tracas. Karina voit ses parents se détacher l'un de l'autre, elle se noie dans sa culpabilité et son seul échappatoire est de s'abrutir de travail et d'activités périscolaires, et de s'infliger une douleur qui lui donne l'impression de se libérer, de s'échapper et de ne plus penser.

Nous suivons Karina et ses parents sur plusieurs années. Prem observe sa famille se détruire de là où il est. Nous assistons comme Prem à leur éloignement, à la dissolution de ce qui faisait leur famille. On voit Karina qui se bat entre sa double-culture, son émancipation, son statut de femme et sa volonté de reconstruire par tous les moyens une famille, quitte à foncer avec naïveté dans des relations qui pourraient s'avérer toxiques.

"La famille" est un beau roman sur le deuil, les liens qui se dissolvent et qui ont besoin de temps et de certains soubresauts pour se retisser. La quête d'une unité, d'un groupe, d'un noyau familial à n'importe quel prix.
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J'avais beaucoup aimé Un fils en or. Ici, changement de décor, l'action se déroule aux États Unis. Keith, Jaya et leurs enfants Karina et Prem forment une jolie famille. le père est américain, la mère est indienne, les deux cultures se combinent pour créer un environnement familial chaleureux, porteur de valeurs et d'ouverture. Mais quand le drame survient, la famille vole en éclat.
Au centre du roman, le décès accidentel d'un enfant et comment la famille se disloque, ses membres dérivant sans but, s'éloignant les uns des autres inexorablement. Chacun vit le deuil dans le repli, s'isole progressivement, cherche le chemin pour moins souffrir : la foi, le travail, l'automutilation. Retrouver du sens, dépasser la douleur, l'absence, la culpabilité semblent alors une démarche individuelle - le deuil reste au plus profond de l'intime ne se partage pas. Alors même que la famille devrait être l'espace de réparation, elle se vide de sa substance.
L'auteur alterne les chapitres pour s'intéresser à chaque membre de la famille - mème à l'absent, au disparu - à ce qu'il éprouve, à ce qu'il met en oeuvre pour continuer à avancer. Karina, à l'orée de sa vie, alors qu'elle est en pleine construction, va payer le prix cher. Tournés tout entier vers leur propre douleur, ses parents vont mettre du temps à se rappeler qu'il leur reste un enfant à chérir, à protéger.
« La famille » est aussi un roman sur les couples mixtes et leur progéniture. La culture indienne, et sa religion, représente pour Jaya un véritable refuge lorsque le deuil la frappe. Ce retour aux sources, aux traditions familiales, offrent un baume bienvenu, la tirent de son état de sidération en instaurant de nouveaux rituels autour de la prière qui l'aident à recomposer un quotidien. Totalement acculturée du fait notamment d'une enfance nomade, elle trouve un soutien dans la pratique de la foi. Pour Karina, en revanche, cette part indienne s'avère très tôt plutôt encombrante, un exotisme dont elle ne sait que faire et qu'elle assume difficilement.
Très beau roman sur la famille, la parentalité, la filiation, des passages très émouvants. Décidément, l'auteur a beaucoup de talent pour peindre des relations complexes qui ne peuvent que générer des échos en chaque lecteur.
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La famille, dans l'idéal, c'est un socle où chacun trouve sa place entre amour et interaction. Alors que tout va bien, ce terreau fertile et rassurant peut éclater en mille morceaux en raison d'un drame laissant les membres de la famille à terre avec sa douleur, sa culpabilité, son isolement dans le chagrin. Ce que l'auteur a remarquablement réussi à transcrire en nous livrant les cheminements intérieurs de cette famille de fiction pour exister et survivre à l'absence. Pépite de lecture que j'ai trouvée poignante, réaliste et intéressante de par sa finesse d'observation sur les êtres humains face à la souffrance, les décisions plus ou moins bonnes et le chemin vers la résilience pour se réconcilier soi-même.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
"C' était agréable d' avoir des amis avec qui se déplacer sur cet immense campus. Karina avait enfin la sensation d' avoir trouvé sa place, de ne plus devoir regarder les autres d' un air embarrassé. Elle sentit sa confiance en elle revenir.
Elle avait raconté le strict minimum à ses nouveaux amis sur sa famille : enfant unique, parents divorcés quand elle était au lycée, père banquier qui travaillait beaucoup et mère au foyer. Des faits exacts. Ce n' était pas la vérité, mais cela suffisait à satisfaire ses camarades.
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« Il y a tant de façons de mourir sans réellement quitter le monde. Vous pouvez retrancher une partie de vous-même ou de vos sentiments, cesser de faire les choses que vous aimez ou perdre de vue vos rêves et vos objectifs. Vous pouvez vous séparer de ceux qui vous aiment ou ne jamais vouloir trouver l’amour, vous retirer du monde où traverser la vie sans rien chercher de plus grand que vous. On pourrait croire que ce sont des façons de vivre, mais c’est faux. Ce sont des façons de mourir. »
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L'eau. Ce jour-là, l'eau a décidé de m'avaler, et si vous avez déjà vu l'océan Pacifique ou les chutes du Niagara, vous saurez que quand l'eau décide de faire quelque chose, vous avez beau tout essayer, impossible de l'arrêter. Donc moi, je n'accuse certainement pas Karina, et vous ne devriez pas non plus. C'est la seule à m'avoir tenu compagnie pendant que j'étais en train de mourir. Elle m'a tenu la main et embrassé mon front. C'est la seule qui était avec moi le dernier jour de ma vie.
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"Leur mariage s'était éteint doucement plutôt que d'exploser en feu d'artifice."
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Vidéo de Shilpi Somaya Gowda
Les libraires Decitre vous guident dans cette rentrée littéraire Hiver 2021 : Manon nous partage son coup de coeur pour « La famille » de Shilpi Somaya Gowda, chez Mercure de France
Un roman à découvrir ici : https://www.decitre.fr/livres/la-famille-9782715254237.html ______________________________________________________________ Depuis 1907, Decitre a développé un réseau de 10 librairies en Rhône-Alpes. Ses libraires sont reconnus pour leur expertise et leur passion des livres, dans les domaines de la connaissance comme du loisir.
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