Eteindre la lumière quand on sort, isoler les bâtiments, réduire les achats inutiles. Tout le monde le fait, s'efforce de le faire. Pas pour la planète, non, pour soi. L'énergie, l'eau sont devenues tellement chères que personne n'a envie d'en jeter par les fenêtres.
- C'est quand on reste immobile que l'on a peur de son ombre.
- Que faire ?
- Rien.
Comment apparaît la conscience (et où était-elle avant) ? …
Son papier-toilette ressemble à un journal de l’Est, il est gris et n’absorbe pas ? (Mesdames, évitez les toilettes de Vincent !) Il aime à penser que, quand il se torche le derrière, aucun arbre n’est lésé dans l’affaire.
Les voisins, il faut les aimer. Les voisins sont toujours bienveillants, valeureux, civiques. Et je ne dis rien de leur beauté - cette force intérieure qui rayonne, ce sens du tact, cette poésie ! Mieux qu'une voyante, ils savent ce dont on a besoin. Mieux qu'un docteur, ils soignent nos égoïsmes. Ils sont vigilance. Ils sont probité.
Rappelons que dans une vie antérieure, Yann Arthus-Bertrand a été pendant dix ans photographe-reporter du Paris-Dakar ? Étonnante conversion. Les voies du gazole sont impénétrables.
Remarquons au passage que Noé s'est sauvé en utilisant les sciences de l'ingénieur, et non en se lamentant, se flagellant, s'enfermant dans une caverne, ni en faisant au quotidien un petit geste pour la planète. Par la même occasion, en véritable citoyen moderne soucieux de son environnement, il a sorti de la mouise l'ensemble de la biodiversité de son écosystème. Le tout vers 5500 av. J.-C., si l'on se fie à Gilgamesh et aux découvertes de Walter Pitman sur l'expansion soudaine de la mer Noire.
Le Routard a-t-il seulement réfléchi au fait que le tourisme durable est au mieux un oxymore involontaire, au pire un non-sens vicieux, digne d'Orwell et de son « la liberté c'est l'esclavage », puisque le tourisme le plus durable serait celui où l'on resterait à la maison sans salir les coins sauvages de la planète ni émettre de CO2 ?
Quand on ne sait pas ce que l'on va manger dans un mois, la planète, on s'en tape comme de l'an quarante, et l'on a raison.
La cinquantaine… c’est l’âge où les grenouilles de bénitier se noient définitivement, où les komsomols tournent apparatchik, où les femmes se mettent à manger des graines- l e premier stade de la vieuconisation.