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Critique de jcjc352


Très poussif le démarrage des « promises » pas pressées de se marier ni prometteuses  !
Ne sachant trop comment commencer son offrande annuelle il nous fait part, pour d'échauffement, d'une excellente documentation sur  les chapeaux d'abord : trilbie, Homburg, Borsalino et fedora, képi vernis et galure a plumeau sans oublier la casquette nazie
Ensuite sur le plan exhaustif des Großes straßen de Berlin de l'entre deux guerre. Sans oublier de glisser des petits mots d'allemand que tout le monde est sensé connaître , Dirndl, KZ, Siegfried etc. pour nous rappeler qu'on est en Allemagne KOLOSSAL

Enfin une petite phrase réussit à placer trois nom de grandes marques de produits Martini ,Cartier et Muratti et bien d'autres ça fait chic et cher et on connaît son sujet !

Quand l'imagination se sera totalement éteinte, on en est pas loin,
Jean-Cricri pourra se recycler dans la la chapellerie, la cartographie, la documentation en CDI voire la publicité

Pour les détails
Jamais en panne de métaphore comme il appelle le gendarme un « Cruchot »  le nazi a droit à un « Siegfried » ça fait viril et ça sent le cuir (sable) chaud ce n'est pas Genet qui va dire le contredire
La Psychanalyse surtout coté fesses et simplifiée à l'extrême

On a l'impression que Grangé a beaucoup travaillé le décor : Berlin entre deux guerre, sujet à lui seul, avec ses rues, ses cafés, ses Homburg, l'adelholzener mineralwasser, sa Sprée, ses défilés nazis, ses cabarets homo (Il nous fait même le coup de « l'ange bleu » avec Dietrich en giton ), l'ambiance délétère et insouciante de ce début de guerre, une population fanatisée, les wanderfogels , le programme lebensborn, le stylo Dia à piston, Nosferatu etc. ( la totale : il n'a rien oublié )
Et puis ? Comme il faut bien un sujet et des personnages, il a plaqué dessus une pauvrette histoire de charcuterie mal fignolée dynamitée par ,malheureusement, des personnages inconsistants On n'y croit pas un seul instant
- le psy en Toulouse lautrec gigolo, la psy en poivrote aristo dans sa « nuit d'ivresse », et surtout le Siegfried qui fait penser à Jean marais avec ses cuisses blanchâtres dans « l'aigle à deux tête » en petite « Lederhose » (culotte de cuir) c'est dire le mastard viril et phallocrate
- Et les méchants « plus méchants que moi tu... » qui ne cassent pas trois pattes à un canard SA, SS,FM-SS, Totengräber, Hitler, Himmler mais pas de Mengele (pris par Guez et Lieberman)
Et les victimes
- les homos , les tziganes, les kalderech, les sinti, les lovara, exception faite des communistes
... Pardon j'ai oublié les juifs, un « détail »...
Et les femmes : gretchen fanatiques adeptes du service du Führer
Nein ! Femme jamais kommander. Mari porter kulotte même quand kulotte trop large. (en allemand Nein Frau bestellt nie, Ehemann trägt Höschen… quelque chose comme ça me dit google...)

Bref une KOLOSSALE documentation où tous les acteurs ont été convoqués et malgré cela, ça ne prend pas ! ACHT !

La réalité de 1940 ne peut être égalé en horreur surtout par une narration bourrée de poncifs éculés archi connus

Il faut arriver à la page 500 ( sur 652) pour qu'il se passe quelque chose d'intéressant mais le soufflé retombe assez vite

Cela m'attriste profondément que cet écrivain que je suis depuis le début, il m'avait épaté avec ses « cigognes et ses rivières », soit descendu à ce niveau de médiocrité

Bref à Noël je ne voulais pas du « dernier Grangé » car déjà le précédent ce n'était pas jojo mais bon mes filles me l'ont acheté pour pouvoir le lire après Voilà le fin mot de l'histoire
Heureusement je me suis bourré au Pirandello juste avant !
Heil jean-cricri ! Et surtout ne place pas le prochain bouquin au moyen-âge Umberto Eco l'a déjà fait
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