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Citations sur Les Promises (144)

À la Gestapo, on ne cherchait pas les criminels, on les inventait...

(page 45).
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Pour Freud, les rêves étaient exclusivement sexuels. Il n'était pas d'accord. Comme disait Otto Gross, un psychanalyste génial devenu clochard qui s'était laissé mourir de faim en 1920: "Si Freud voit du sexe partout, c'est qu'il ne baise pas assez!"
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Alors, il se passa quelque chose d’extraordinaire. L’homme stoppa son geste, baissa son poignard, libéra son emprise. La seconde suivante, il avait disparu.
Minna se laissa glisser le long d’un pylône d’acier, se retrouvant le cul sur les pavés mouillés. Elle sanglotait. De joie, de soulagement, d’humiliation. Elle ne comprenait rien.
Pourtant, à travers ses larmes, un élément surnageait. Un élément stupéfiant, qui balayait presque le cauchemar de la poursuite.
Le visage de l’homme.
Elle ne l’avait pas bien vu, certes, il faisait sombre, mais tout de même, aucun doute : ce visage était en marbre.
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Simon avait un petit corps mais beaucoup d'esprit. Très vite. S'en prendre à lui était devenu dangereux. On ne lui cassait plus la gueule parce qu'on redoutait son intelligence. Il avait pris quelques coups, oui, mais les coupables avaient écopé de surnoms qui ne les avaient plus quittés. Les bleus guérissent, les vannes ne s'effacent jamais.
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De retour à la villa, un orage éclata. Un bel orage de fin d'été, franc, sonore, faisant trembler les verres et les nerfs. Un bouleversement du ciel qui impliquait aussi un mouvement des profondeurs, quelque chose de sismique... Après le travail des basses, I'irruption des aigus. La pluie, qui va, qui vient, au-dessus de vous, et au-dedans aussi. Ce qu'une telle rumeur a à vous dire ,vous le savez déjà. C'est le murmure des origines, la voix de la mère sur l'oreiller, le bruissement de la vie ,soudain matérialisé, qui court en vous aussi sûrement que le sang et les larmes.
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Durant quelques secondes, elle observa le décor. Simon avait tout conçu lui-même, afin justement de rassurer ses patientes (il n’accueillait que des femmes). Des murs peints, blanc cassé, un fauteuil « éléphant » en cuir brun et une méridienne en guise de divan, un épais tapis de laine aux motifs Kandinsky qui vous donnait l'impression de marcher sur des nuages, une bibliothèque vitrée dans laquelle il avait soigneusement placé ses ouvrages de référence, et surtout, son fameux bureau Art déco à caissons sous lequel, à l'abri des regards, il avait coutume de se déchausser.
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Comment reconnaître l’Aryen idéal ? Facile. Il est blond comme Hitler, grand comme Goebbels, svelte comme Göring.
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Aujourd hui, il était admis que la Maison brune était née de la capitulation allemande, de cet immonde traité de Versailles, de l'humiliation du peuple germanique. Peut-être. Mais le nazisme était surtout né de la bière. Dans ces relents moisis de houblon et ces vapeurs d'alcool qui faisaient macérer les cerveaux. Dans ces brasseries enfumées qui puaient l'eructation et la pisse, et ressemblaient le soir, sous les chandelles vacillantes, à de gros organes sanglants où germaient ces putains d'idées antisémites, cette aspiration à mettre tout le monde au pas et à écraser les peuples d'Europe..
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- L'eugénisme est une science, mon ami. Améliorer les naissances, éliminer les déchets... Nous considérons l’État comme un corps humain, dont les éléments indésirables constituent un véritable danger. Nous avons commencé par la stérilisation. Il nous faut maintenant agir d'une manière plus radicale. Des parasites vivent dans le corps de la nation. Nous sommes l'antidote. Nous sommes le remède !
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Bientôt, le camion ne fut plus qu'un point minuscule. Un atome insignifiant dans un grand désert blanc. Un électron qui ne pouvait plus arrêter sa course insensée. Une particule qui contenait, sinon la promesse, du moins le rêve d'un avenir meilleur.
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