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Le Serpent à plumes [corriger]

Les éditions Le Serpent à plumes ont été créées par Pierre Astier, d`abord sous forme de revue littéraire en 1988 puis sous forme de maison d`édition en 1993. La maison est spécialisée dans la littérature contemporaine, à la fois étrangère et française. Le catalogue de la maison compte environ 400 titres.

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Collections de Le Serpent à plumes



Dernières critiques
Soixante-neuf tiroirs

Ce roman est très bien écrit et plein de poésie mais un peu long à démarrer. Au début j’ai eu l’impression de lire une suite de nouvelles puis peu à peu j’ai compris le lien tissé par l’auteur entre les différents personnages. Il n’en demeure pas moins que la mise en abyme proposée reste de la littérature très fantaisiste voire expérimentale même si une insertion dans la Grande Histoire est proposée. Ce livre m’a évoqué par son style « Le Papillon » de Andrus Kivirahk, un auteur estonien. Le fait que les deux auteurs aient une sensibilité commune pour le surnaturel et les faits historiques n’est peut-être pas un hasard car ils ont grandi dans l’ex Bloc de l’Est sous la domination de l’URSS. Dans les deux cas mon ressenti est mitigé.
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Marseille Porte du Sud

Au premier chapitre Albert Londres fait de Marseille la narratrice de sa propre histoire et aussitôt je me suis sentie propulsée à travers le monde, vers toutes les destinations qu'offre le port de cette ville immense et cosmopolite.

Marseille est un voyage en elle-même : "Gravissez les coupées de mes bateaux. Je vous conduirai vers toutes les merveilles des hommes et de la nature. Je mène à Fez, aux Pyramides, au Bosphore, à l'acropole, aux murailles de Jérusalem. Je mène aux temples indous du Sud au Tadj Mahall, à Angkor, à la baie d'Along et même jusqu'à Enoshima." Alger. Tunis. Suez. Djibouti. Zanzibar. La Réunion. Colombo. Java. Sydney. Nouméa. Papeete…

Pour moi ce livre a les senteurs de l'enfance, quand je rêvais de pirates, de voyages au long cours, tel Marius du fond du bar de la Marine sur le vieux port.

Ce livre nous fait sentir que Marseille est une porte ouverte sur le monde. C'est une superbe invitation au voyage, quasi onirique.

Mais moi qui ai vécu à Marseille, ce n'est pas tout à fait ce que je vois. le monde a changé, les voyages lointains en avion ont remplacé les bateaux. Pourtant je viens de faire un beau voyage, dans le passé, en un tout petit chapitre.



Puis on traverse l'Italie, les territoires arabes, la Grèce, le Congo, le Sénégal, juste en changeant de quartier. On peut acheter les journaux de tous les pays.

Marseille, plate-forme d'où toutes les marchandises possibles et imaginables, et même désolantes, partent, ou arrivent de partout dans le monde. Car c'est le Marseille de 1926 qui est décrit ici, époque où on pouvait trouver des éléphants aux pattes entravées sur le port. C'est aussi une époque où il était plus facile de traverser tous les pays, car ils n'étaient pas tous en furie comme aujourd'hui. C'est en tout cas ce qu'on ressent à travers le récit d'Albert Londres.



En 128 pages on parcours les nombreux quartiers de la cité phocéenne et on fait le tour du monde sans jamais la quitter. Albert Londres nous raconte cette ville particulière avec souvent un ton facétieux quand il est question des gens, qu'ils soient d'ici ou de passage. Et puis il nous narre des anecdotes, comme celle du détatoueur, que je n'ai pas très bien comprise, oups ! J'ai cependant été un peu dubitative, voire gênée, par des idées, des termes utilisés dans ce texte, qui ne sont plus du tout acceptés à notre époque car jugés insultants par certaines catégories de personnes, à juste titre à mon avis.



Histoire de Marseille autant que de toutes les ethnies qui la peuplent, leurs origines et leurs destins, ce petit livre est une invitation au voyage. On imagine les différents pays et on perçoit leurs senteurs. Il y a aussi hélas déjà la "guerre" silencieuse de l'opium et tant d'autres maux inhérents aux cités portuaires.

Marseille, carte postale de 1926, belle et sordide à la fois.



À la fin, je me suis demandé, Marseille, ville de voyages, est-elle féminine ou est-il masculin ? Car j'en parle au féminin au début, et au masculin à la fin, sans qu'aucune des deux possibilités ne me choquent.



"Allez à Marseille. Marseille vous répondra. Cette ville est une leçon. L'indifférence coupable des contemporains ne l'a désarme pas. Attentive, elle écoute la voix du vaste monde et, forte de son expérience, elle engage, en notre nom, la conversation avec la terre entière.

Une oriflamme claquant au vent sur l'infini de l'horizon, voilà Marseille."
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Johnny chien méchant

Voilà le livre d’Emmanuel Dongala que je souhait acheter mais ne l’ayant pas trouvé une première fois, j’avais d’abord acquis et lu Photo de groupe au bord du fleuve, du même auteur. Apprécié.



Ici nous sommes en compagnie d’un ado, Johnny, le personnage titre du roman. Puis d’une ado, du même âge, seize ans aussi, Laokole, sûrement la véritable héroïne du roman, on peut le dire sans déflorer l’histoire ou le suspense, qui n’est pas un enjeu ici.



L’alternance des deux voix est salvateur pour le lecteur : il allège le récit de part et d’autre. Le sérieux et l’humanité de Laokole allège l’horreur et la violence de Johnny. La bêtise et l’immaturité de Johnny allège la terreur et le poids de la responsabilité de Laokole.

Cependant le roman ne se contente pas de ce clair-obscur – ce n’est pas assez fort comme expression, il faudrait invoquer la lumière et les ténèbres au moins. Des nuances sont apportées qui enrichissent les personnages de failles, de fêlures éventuellement positives et peut-être même d’espoir.



C’est un livre qui dénonce les horreurs de la guerre, mais ses absurdités surtout, qui montre les dégâts sur la jeunesse, sur les enfants.


Lien : https://chargedame.wordpress..
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