Quelle horreur si nous ne retenions du don de la vie que les meilleurs façons de détruire et de tuer !
Le savoir, c’est le pouvoir.
[David Traquemort] Si j’avais eu envie de me tuer à la tâche, je ne serais pas né aristocrate.
En certaines occasions, un chef peut inspirer davantage mort que vivant.
- Wulf ! J'attendais ton contact ! Quand arrives-tu ?
- Je ne viens pas, répondit le Garou. Sa voix grave et caverneuse évoquait le grondement d'un fauve, mais il y perçait une tristesse et une lassitude si grandes qu'elles effaçaient toute impression de menace. Je te l'ai dit, Gilles : j'en ai assez des combats. J'ai vu trop de morts et de destructions pour y prendre encore plaisir. Lionnepierre doit tomber, c'est certain, mais cela se produira que j'y participe ou non. Tu n'as plus besoin de moi, Gilles; tu as poursuivi la route et tu m'as dépassé.
- Mais... tout ce temps que nous avons passé à discuter, à imaginer comment nous renverserions la Garce de fer ? Ne me fais pas ça, Wulf ! Ne me laisse pas seul ! Tu es mon plus vieil ami, tu es tout ce qui me rattache aux jours anciens.
- C'est la différence qu'il y a toujours eu entre nous : tu veux te rappeler le passé, moi je cherche à l'oublier. Ne te raccroche pas à ta haine, Gilles; je sais tout de la haine. Si tu lui laisses trop d'emprise sur toi, elle te dévorera tout vif jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'elle en toi; ce n'est pas une façon de vivre. Agis pour la justice, non pour ton plaisir personnel. Je suis fatigué, Gilles ; j'existe depuis trop longtemps, j'ai vu l'Empire changer tellement que je ne le reconnais plus, j'ai vu mon espèce sortir de l'histoire et entrer dans la légende. Je crois qu'il est temps pour moi de lâcher prise et de suivre mes semblables.
La vie d’une clone était déjà bien assez compliquée ; fallait-il vraiment qu’en plus l’original ait été un parfait salaud, pervers, manipulateur et félon.
On ne combat pas le mal en devenant mauvais soi-même.
Divers produits chimiques couraient dans ses veines et se disputaient la domination de ses pensées et de son organisme, mais sa volonté les tenait tous en respect. Avant de se rendre sur Virimonde, il avait finalement cédé à la tentation, absorbé la drogue psi, et son esprit noir s'était épanoui comme une fleur vénéneuse. Il jouissait à présent du contrôle direct de ses propres systèmes autonomes et maintenait à son gré l'équilibre entre les substances que charriait son sang, si bien qu'il se tenait éternellement au sommet d'une déferlante sans fin. Et, si l'univers et ceux qui l'habitaient lui paraissaient un peu moins que réels, cela n'avait rien de nouveau pour lui, de toute façon.
Face à une menace manifeste contre leur vie, leur position et leur fortune, les nobles ne pouvaient qu’encourager tacitement la rébellion. Il y aurait toujours le temps ensuite de remettre à leur place les classes inférieures. Si de nombreux aristocrates virent dans la confusion générale une occasion de s’emparer du Trône de fer, ils gardèrent pour eux cette idée.
Selon son expérience, les communautés rurales établies de longue date montraient une nette tendance à la dégénérescence par consanguinité, tant au niveau des gens qu'à celui de leurs idées, et on aboutissait à des sociétés qui résistaient à toute forme de changement, positif comme négatif, et à des familles avec moins d'yeux que la normale, un seul pouce pour tout le monde et le Q.I. d'une basse-cour moyenne; divertissements favoris : zyeuter le bœuf du voisin, jeter des chats du dernier étage pour voir s'ils retombaient sur leurs pattes et brûler des sorcières — ou, à défaut, des journalistes.