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Traquemort tome 1 sur 8

Arnaud Mousnier-Lompré (Traducteur)Pierre-Paul Durastanti (Traducteur)
EAN : 9782841722112
604 pages
L’Atalante (17/06/2002)
3.98/5   102 notes
Résumé :
« Je te vois, Traquemort. Tu auras beau te débattre, la destinée te tient entre ses griffes. Tu abattras un empire et tu verras la fin de ce en quoi tu crois, tout cela pour un amour que tu ne connaîtras ja­mais. Au dernier jour, tu mourras seul, loin de tout secours, loin de tes amis. »
Depuis sa capitale de Golgotha, l'impératrice Lionnepierre, « la Garce de fer », fait ployer sous son joug l'empire interstel­laire des hommes. Du plus humble de ses sujets j... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...

Épisode IV : Un Nouvel Espoir
C'est une époque de guerre civile. A bord de vaisseaux spatiaux opérant à partir de bases inconnues, les rebelles enchaînent défaites sur défaites face à l'abominable Empire Galactique. Mais quand l'Impératrice Lionnepierre XIV décrète la proscription du Seigneur de Virimonde Owen Traquemort, personne ne sait encore qu'elle vient d'offrir à la résistance sa plus grande chance de victoire...


Après la saga de la famille Skywalker, la saga de la famille Deathstalker ? Merci bien à Simon R. Green !!!
Sur de bons conseils (merci Tarentio, arsenie, Ryuuchan, fnitter) je me suis lancé dans ce bon gros cycle. Et grand bien m'en a pris car l'auteur anglais nous offre un space-opera classique certes, mais carrément jouissif. Enfin des livres de SF qui offrent les mêmes sensations que les films de George Lucas !
On sent les saines références en matière de space-opera : les héritiers de "Buck Rogers" et de "Flash Gordon", magnifiés par le duo formé par Edmond Hamilton et Leigh Brackett, les pape et papesse du genre, sont associés au "Dune" de Frank Herbert (le premier, celui qui est presque fantasy avec sa féodalité et ses vendettas intersidérales, pas les autres avec leurs réflexions philosophiques qui n'en finissent plus...), à la saga Starwars (empire, rebelles, contrebandiers...), à l'univers WK40000 (mutants, hérétiques, xénos...) et à quelques trucs cyperpunk bien sentis !
Mieux, on sent que les Traquemorts pourraient constituer une version mainstream des "Métabarons" de Jodorowsky. C'est le jeu des influences croisées, vu que ce dernier est le revival grimm & gritty de "Dune"... Mieux, on sent arriver à grands pas "Farscape", la série télé SF la plus cool de tous les temps !!! Cathy DeVries, l'assassine contorsionniste, c'est quasiment Jenavian Charto la courtisane espionne de l'épisode multiple Look at the Princess. C'est le jeu des influences croisées, vu que ce dernier est le revival grimm & gritty de "Buck Rogers"...
Et en plus, le Labyrinthe de la Folie, plus qu'un clin d'oeil est un chouette emprunte à la Marelle d'Ambre de Roger Zelazny : Simon R. Green est vraiment un auteur populares comme je les aime !


Les héros sont très sympathiques et on les adore tout de suite, les méchants sont très antipathiques et on les déteste tout de suite, et certains passent d'un camp à l'autre au fil des péripéties. ^^
Les chapitres se déroulant sur Golgotha sont tous assez tragiques, avec Lionnepierre et Dram qui complotent, psychotent et manipulent à qui mieux-mieux, le clan Wolfe qui résolument décidé joué le rôle jadis dévolu au clan Harkonnen dans la saga Dune, et d'un autre côté Finlay Campell qui seul contre tous se la joue Flash Gordon.
En face, en cavale de Virimonde à Habiden en passant par Brumemonde et Shandrakor, on a des rebelles multipliant un peu les vannes : les différent métiers d'Hazel, tous moins reluisants les uns que les autres, les vieux souvenirs de Jack Hazard, Giles Traquemort qui se la joue Harlock de Leiji Matsumoto (ah ça, le Dernier Bastion vaut bien l'Arcadia !) ou Ivanhoé de Sir Walter Scott (de l'honneur, de l'honneur et encore de l'honneur !), Tobias Lune l'épéiste cyborg pince-sans rire à la recherche de ses origines, Rubis Voyage la chasseuse de prime alcoolique et amorale qui se demande bien pourquoi elle a rejoint cette bande de bras cassés... et Owen Traquemort le bobo geek passionné d'histoire condamné à être le héros de la galaxie !
C'est super sympa de retrouver les détournements de personnages de la saga légendaire :

En plus, l'auteur assume cela avec des clins d'oeil aussi réjouissants que savoureux, un joli festival que tout amateur de SFFF populaire va apprécier à sa juste valeur, contrairement à certains commissaires littéraires :


Et pour ne rien gâcher c'est truffé de piques anti homines crevarices. Passé un cap, ce n'est pas très subtile, l'auteur se répétant dans ses diatribes contre les aristos qui se croient au-dessus du commun des mortels et qui n'hésitent pas à tirer dans le tas pour que la plèbe reste à la place qui est la sienne c'est-à-dire obéir et servir... L'auteur est anglais et écrit sa saga au lendemain des détestables années fric, ceci explique cela.
Ainsi l'impératrice Lionnepierre XIV, Caligula au féminin persuadée que la réalité doit se plier à ses caprices d'enfant pourrie gâtée (Cersei de GoT, je te vois !), règne sur les quarterons d'aristocrates sociopathes de la Chambre des Lords, et sur des pléthores de ploutocrates comploteurs de la Chambre des Communes. Derrière la Garce de Fer, l'auteur ne se donne ainsi même pas la peine de cacher son aversion pour le modèle d'origine : la détestable et détestée Dame de Fer, alias feue Margaret Thatcher, qui fut bien accueillie en bas…


Sur le fond, mine de rien tout y est pour les amateurs de SF cool et fun, mais pas prise de tête :

Il y a là-dedans pas mal de foreshadowing, puisque que ce tome 1 bien rempli ne fait parfois qu'effleureur ou évoquer ces différents éléments appelés à jouer des rôles de plus en plus importants dans les suites…


Nous sommes ici clairement dans l'un des nombreux enfants du roman feuilleton, éminent avatar de l'universalité et de la pérennité de la culture populaire. Et comme dans tous les grandes populaires, on fait la part belle au tragi-comique, mais pour que cela marche il faut que le dosage soit bien réussi et que comique marche aussi bien que le tragique.
Je dois avouer que le comique n'a marché qu'une fois sur deux avec moi, la faute au comique de répétition certes mais aussi à des répétitions pure et simples dues aux techniques d'écritures de l'auteur qui nous a gratifié de 50 ans bouquins très cool en moins de 25 ans. Effectivement à ce niveau-là c'est moins fignolé que les auteurs qui ont bichonné des années durant l'oeuvre de leur vie…
Mais cela fait quand même bizarre, d'autant plus que comme les chapitres, qui constituent autant d'épisode d'un feuilleton, sont longs, de passer des sanglants combats des arènes aux joutes verbales entre Owen et Hazel ; de l'exploration de Grendel par l'équipe du capitaine John Silence digne de la saga Alien à phase de recrutement sur Brumemonde (où s'ils rebellent restent en vie, c'est qu'ils parce qu'ils n'ont aucun sens de l'orientation, et que leurs poursuivants se tirent dans le pattes quand Tobias Lune ne leur tombe pas dessus à bras raccourcis… alors qu'à chaque étape on tombe sur de vieilles connaissance d'Hazel, qui meurent d'envie de raconter à Owen quelques anecdotes croustillantes sur son passé tout pourri…), ou de la glauquissime attaque du Silo 29 à un comité de réunion de réunion du Scooby Gang de rébellion.
Parfois c'est même d'un paragraphe à l'autre qu'on change radicalement de ton voire de registre…


Petit bémol également, le dénouement de cet tome 1 n'ait pas été à la hauteur de mes espérances (d'un autre côté, tout le reste était tellement alléchant, que j'avais mis la barre un peu trop haut hein…) : les deus ex machina sont nombreux, pas très exploités (où sont donc les pouvoirs et les superpouvoirs que les rebelles se vantent de posséder ?), la plus grosse baston est traitée hors champ, le comic relief vient casser le côté epicness to the max, et tout est bien qui finit bien... Quant au grosbilisme shonenesque, on l'aime ou on le déteste, mais bon cela participe à la coolitude du truc. Qu'importe, j'ai envie de kiffer cette série !


Au final on s'éclate avec ce chouette cycle de cape & laser, le tout étant clairement supérieur à la somme des parties malgré des trucs pulpiens un peu prévisibles et un comique de répétition pas toujours super efficace.
Le résultat est même assez populares, et c'est une preuve de plus qu'on adresse à tous les publics, pour être transposé sans grande difficultés à un univers fantasy (on voit bien que l'américain Brent Weeks et le frenchie Thomas John lui empruntent mine de rien pas mal de trucs très cool), un univers fantastique ou un univers historique (je crois même qu'on pourrait aller sans difficultés vers un peplum grimm & gritty à la Spartacus vu comment sont réussies les scènes de gladiature).
Sur ce je vous laisse à vos lectures, car je m'en vais de ce pas rejoindre mes compagnons de la rébellion... La lutte contre la Garce de Fer Lionnepierre XIV continue mes amis !
Justice Forever ^^

PS :

Lien : http://www.chemins-khatovar...
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Valable pour la série de 1 à 5 (un livre par an) les épisodes 6 à 8 ont été écrits 5 ans plus tard, les personnages initiaux sont morts depuis des siècles et j'ai choisi de ne pas m'engager dans cette nouvelle aventure.

Pour le reste :
Magnifique space opera. Ultra coloré.
Un univers totalement déjanté, exubérant, criard, excessif. cet univers mérite tous les superlatifs.

Les personnages, hauts en couleur accrochent immédiatement la sympathie ou la haine, c'est selon. On les suit avec passion.
La lecture est aisée, linéaire.
On ne s'ennuie pas un seul instant. de l'action à tous les niveaux qui va crescendo au fil des tomes.

Tous les thèmes sont abordés (IA, pouvoirs de l'esprit, machines, vaisseaux spatiaux, extra-terrestres etc...)
De l'humour, du suspense.

A lire absolument.
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Comment décrire La saga Traquemort si ce n'est comme le plus improbable de tous les spaces-opéra.
Et si l'on devait toutefois tenter d'en donner une définition on pourrait considérer qu'il s'agit dans l'esprit, d'un mélange de Stars Wars, du trône de fer, La caste des Métas Barons et surtout Space Adventure Cobra.
Owen, aristocrate de son état est le dernier représentant en ligne directe de la lignée des Traquemort (Deathstalker), en l'occurrence les seigneurs de Virimonde.
Plus intéressé par ses travaux d'historien qu'à celui de courtisant/conspirateur auprès de l'impératrice Lionnepîerre, il savoure donc une vie bien paisible et fastueuse tout en ne se privant pas de goûter aux plaisirs auquel son rôle de petit nobliaux lui permet d'avoir accès.
Owen se délecte particulièrement de la compagnie de belles femmes et c'est d'ailleurs en s'apprêtant à apprécier une nouvelle fois les faveurs de sa compagne du moment que son monde va finalement s'écrouler sous ses pieds et que tout ce à quoi il tient et fait de lui un être d'exception, va disparaître en même temps qu'il doit sauver sa vie après une tentative d'assassinat à grande échelle.

Déchu sans raison apparente de tous ses titres et propriétés par l'impératrice, Owen Traquemort n'est plus qu'un proscrit, un condamné à mort en cavale, avec une horde de chacals armés de disrupteurs (armes laser) aux fesses...
Assisté par sa fidèle conscience artificielle "Ozymandias" avec qui il communique psychiquement, Owen réussit à s'échapper de sa planète avec notamment le concours inopiné d'une certaine Hazel D'ark, une ancienne trafiquante d'organes également en fuite.
Parce qu'il est acculé Owen se décidera donc à suivre les pas de son père qui le mèneront à servir les intérêts de la résistance et retrouver l'emplacement de l'arme ultime nécessaire à l'accomplissement de sa vengeance pour faire plier le règne de Lionnepierre, le négateur de Noirvide.
En l'occurence l'arme avec laquelle le premier des Traquemort, Gilles alors premier guerrier de l'empire, avait sur ordre de l'empereur de l'époque anéanti un millier de mondes en quelques secondes et créait la zone du Noirvide.

Owen est un antihéros par excellence, comme tous les Traquemort il a effectivement des prédispositions au maniement des armes et à l'usage du Turbo, une faculté qui lui permet d'accélérer ses aptitudes physiques et psychiques sur de courtes séquences, non sans conséquence à chaque fois, mais c'est aussi comme le décrit Simon Green le type même du héros malgré lui, celui qui fait les choses par nécessité, par obligation voir par contrainte.
Owen c'est donc le profil même du héros contrarié, mais un héros avec de vraies valeurs humanistes et un profond sentiment de justice, un homme qui ne se cache pas derrière les autres alors que les événements semblent aller de mal en pis et qu'il est de plus en plus acculé.
Après avoir rejoint Brumonde, la seule planète de ce système où l'empire n'a pas d'autorité, véritables repères de malfrats et de trafiquants en tous genres, une sorte de Mos Eisley à l'échelle d'une planète, Owen et Hazel tenteront de trouver les ressources stratégiques, humaines et matérielles afin de faire tout simplement face aux événements, même si cela consiste finalement à embrasser une cause qui n'est pas la leur de prime abord, la résistance...


Qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas seulement une histoire que développe Simon Green dans ce premier volume, mais bien trois arcs narratifs assez distincts avec une multitude de personnages aussi intéressants les uns que les autres.
Pour la partie space-aventure de son récit on retrouve le duo Owen/Hazel qui se verra assez rapidement augmenté de Jack Hasard, une ancienne légende de la rébellion, Rubis Voyage chasseuse de primes sans états d'âme, Tobias Lune un Hadénien énigmatique, mi-homme -mi-machine et Gilles Traquemort le premier de sa lignée, le destructeur des mondes, en quelque sorte, un groupe bien mal assorti et en quelque sorte une version très personnelle des gardiens de la galaxie .

Pour le côté intrigue de cour, guerre de famille, complot, trahison et manipulation, on retrouve par alternance les récits entrecroisés de Valentin Wolfe, expert en automédication de drogues avec lesquels il développe des compétences surhumaines, un personnage que l'on pourrait décrire physiquement comme un mix entre Éric Draven(The Crow- et Robert Smith (The Cure), et Finlay Campbell, héritier également de son clan, véritable dandy d'une aristocratie décadente, donnant l'illusion le jour d'être un individu ne se souciant que de son apparence vestimentaire et de sa coupe de cheveux alors que la nuit il endosse l'identité secrète du gladiateur masqué le champion du peuple dans la fureur des arènes.

Enfin pour le dernier acte, on suit les péripéties du capitaine de destroyer interstellaire, l'officier de l'impératrice Silence et de son bras droit l'investigatrice Givre, une sorte de super soldat et véritable machine à tuer. Dans ce premier volume ce sera pour l'essentiel dans cet arc narratif que l'auteur développe particulièrement les aspects SF militaire...

Au centre de toutes les attentions et de toutes les préoccupations on retrouve bien évidemment la garce de Fer, l'impératrice Lionnepîerre IV, une jeune femme agrémentée de tous ce qui peut exister en matière d'implants cybernétiques, agissant comme un véritable tyran obsessionnel et psychopathe. À ses côtés le général Dram, le faiseur de veuves, un personnage aussi implacable et puissant qu'un certain Darth Vader, et Kit Estivile le tueur souriant, l'assassin entre autre du père d'Owen Traquemort, un homme dont le seul plaisir consiste à provoquer des duels afin d'assouvir ses pulsions de mort, lui qui a lui-même massacré en intégralité tous les individus de son clan(parents, feres et soeurs).
En opposition à ce régime militaire et tortionnaire s'opposent tous ceux pour qui l'empire ne reconnait pas de droits et constitue une menace, les non-hommes composés de clones d'humain, d'Epsi (humains ayant des pouvoirs psychique voir pyrotchnique), des IA "Intelligente artificielle" et tous les proscrits en tous genre de l'impératrice.

Ce premier roman du cycle Deathstalker est vraiment rafraîchissant tant l'auteur y a réussi la conjugaison de plusieurs genres dans un ensemble qui s'il paraît bancal dans les premiers temps, trouve assez rapidement son harmonie et sa propre identité.
Le ton se veut par moments drôle sans pour autant tomber dans la parodie, j'ai particulièrement apprécié les nombreuses phases de dialogue entre les différents groupes de personnages qui apportent un vrai plus au développent de notre appréciation des multiples personnages principaux et secondaires.
Si on y regarde de plus près, le ton général du roman est d'ailleurs plutôt sombre avec de nombreux passages où nous assistons sans garde fou à de terribles déchaînements de violence, l'humour distille donc de temps à autre un peu de lumière à un récit ou la noirceur est quasi omniprésent.
C'est une oeuvre riche en découverte de nouveaux mondes tous plus ou moins inhospitaliers comme Shandrakor, planète peuplée de créatures préhistorique où Grendel lieu de repos de terrifiantes créatures monstrueuses et il y a vraiment un vrai background et une vraie originalité dans l'utilisation qui ait faite des multiples références/inspirations apparaissant ici ou là.
Au niveau technologie on n'est pas en reste non plus avec saut hyperespace, sabre laser, champ de forces, disrupteurs, bombes neuro-psychiques, croiseurs impériaux, etc.

Le livre n'est pas sans défaut, on met un petit peu de temps à avoir une vision globale de l'intrigue du fait de la multiplication des personnages et de la division du récit, ce qui fait que l'on apprécie particulièrement le dernier tiers du récit où véritablement l'intrigue se resserre autour d'une ligne directrice mieux définie entre tous les protagonistes.
Finalement en refermant ce livre relativement important de 604 pages, on s'étonne de se perdre à vouloir se remémorer tous les éléments-clefs de la dramaturgie tant il se passe un nombre incroyable d'événements savoureux et surprenants (notamment l'action des rebelles sur le silo 9, une prison pour clones et Epsi appelé l'enfer du Ver).
Pour ma part, ce premier tome du cycle Deathstalker est une énorme surprise et l'une de mes lectures les plus plaisantes et rafraîchissantes depuis bien longtemps.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Golgotha, capitale de l'infâme Empire Galactique, sous le joug de Lionnepierre, dite la Garce de Fer. Les puissants écrasent toutes possibilités de révolte et se délectent des combats de gladiateurs dans les arènes. Owen Traquemort appartient aux privilégiées et se satisfait de son existence, partagée entre les plaisirs de la vie et l'étude de l'Histoire. Jusqu'au jour où, sur une lubie de Lionnepierre, il perd tout et devient un proscrit. Erudit peu concerné par les combats et la politique, Owen doit fuir vers l'unique planète qui échappe à l'Empire, Brumonde, repère des pires contrebandiers et crapules de la galaxie. de là, peut-être, pourra t'il lancer la rébellion.
Saga en huit tomes, chacun de 700 pages bien tassées, TRAQUEMORT débute rapidement par la chute de son héros, lequel passe de notable tranquille à proscrit. Déboussolé, il doit s'allier avec quelques personnages peu recommandables : une jeune criminelle, une chasseuse de primes, un révolutionnaire légendaire mais à bout de course, etc. Première étape dans le plan de révolte de Traquemort : ramené à la vie son ancêtre, le « Premier Guerrier » d'antan, placé en stase depuis près d'un millénaire. Et ensuite trouver une arme mythique. Et une armée. Oui, ça ne sera pas simple !
Traquemort (Deathstalker en VO, nom emprunté à une tétralogie de Conaneries à petit budget très sympathiques) ne cherche pas à réinventer la roue mais aligne aux contraires les conventions de la SF spectaculaire avec une bonne santé réjouissante. On y retrouve une bande de vauriens cools et d'aristocrates associés pour combattre un Empire tout puissant, un noble cinglé adepte de toutes les drogues possibles, des êtres modifiés dotés de pouvoirs psy (les Espis), des clones, des IA impertinentes, des combats dans l'Arène, un tout puissant Gladiateur Masqué à l'identité mystérieuse, un héros légendaire ramené à la vie après plus de neuf siècles, des intrigues de palais et des rivalités claniques qui se résolvent dans le sang, des combats à l'épée (car les pistolasers c'est efficace mais ils nécessitent deux minutes entre chaque tir pour redevenir opérationnels),…
Simon R. Green délivre un roman très feuilletonnant, mélange de science-fiction et de fantasy dans une ambiance proche du péplum décadent avec un gros parfum de cape et épée. Space et Planet Opera dominent le récit, avec les références attendues : « Star Wars » bien sûr, « Dune » évidemment et même les plus anciens « John Carter », « Flash Gordon », etc. Une touche d'Albator (parallèle accru par la couverture), une pincée des vénérables ROIS DES ETOILES et autres space op' d'antan à la Leigh Brackett ou E.E. Doc Smith, des héros fatigués mais encore vaillants à la Gemmell pour lesquels ne restent que l'honneur. Green ratisse large et convoque aussi les grands ancêtres façon TROIS MOUSQUETAIRES, les intrigues du TRONE DE FER ou les rivalités familiales des PRINCES D'AMBRE, le tout dans une ambiance fiévreuse pleine de bruit et de fureur façon Robert E. Howard etc.
L'auteur ne se prive jamais de références parfaitement assumées, entre hommage, ré imagination et clins d'oeil (« Nouvel Espoir ») et y ajoute des éléments fun, soit hérités de la SF d'antan soit tout aussi référentiels mais plus proches de la fantasy ou du fantastique. Ainsi des combattants assoiffés de sang sont nommés des Wampyres, des mutants féroces comme des loups sont, forcément, surnommés les Garous, etc. Green n'a pas peur de la surenchère ni de la grandiloquence. Vulgairement on pourrait même résumer ce tome 1 par un « plus épique tu meurs ». Les héros cherchent quand même une arme trop puissante…et quand on dit puissante c'est le niveau au-dessus de l'Etoile Noire, c'est plutôt du registre de l'Anéantisseur Ultime des Marvel Comics. Une arme capable d'anéantir des milliers d'étoiles d'un coup. Heureusement elle est cachée dans un dédale qui rend fou tous ceux qui osent s'y aventurer.
Avec TRAQUEMOT, Simon Green propose un livre-univers attrayant avec énormément de personnages, certains très sympas et d'autres vraiment très méchants. Beaucoup de péripéties, de voyages d'un bout à l'autre de galaxie, de duels à l'épée, de fantaisie et d'imagination. Certes il touille une tambouille connue mais le plat est si bien cuisiné qu'on le déguste et qu'on en redemande. Les 750 pages passent d'ailleurs comme une lettre à la poste, grâce également à l'humour de l'auteur, parfois noir et parfois absurde : « british » dirait-on pour simplifier (comme en témoigne aussi sa saga fantasy de HAVEN),… Quelques défauts bien sûr, l'une ou l'autre longueurs (vu la taille de la brique c'est quasi inévitable), un sentiment parfois de « trop plein »… mais un rythme soutenu et des péripéties prenantes. Bref une saga enthousiasmante et un premier tome qui donne envie de poursuivre rapidement avec le deuxième opus de la saga.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Traquemort... Où le space op ultra dense.. que pour un premier tome prends-toi le bien dans les dents !

Traquemort... Rien que le nom...
Traquemort futur pirate de l'espace... Mais nan aucun rapport avec Solo.... Ni même Albator... quoi que.
Traquemort noble banni, noble déchu... noble en fuite...
bon.. Traquemort ça va... on s'en fait une bonne idée assez vite, ainsi que ce monde galactique... l'étendue de cet univers, vu les nombreuses planètes...
Mais damned, le nombre de protagonistes, d'endroit, pour un premier tome m'a laissée pantoise... si si... le genre « je me souviendrais jamais de tout ce monde-là... » et je dois admettre que ce fut le cas...
Et puis les rôles, les intrigues, les clans, les buts annexes, les conflits, les ennemis, les potes, les questions sur avant, sur pourquoi, sur qui est qui, qui est quoi... et bon y vont où là.. C'est laquelle déjà ?
Un sacré bordel foisonnant... Alors quand c'est comme ça... y a deux solutions, ou on sort le papier et le crayon pour noter des trucs histoire de... ou on lâche prise.. on dit OK... pas grave... je verrais bien de toute façon qui s'en sort... perso j'ai plutôt tendance à faire ça..
J'aime bien Green aussi..
Parce qu'au final, comme d'hab j'ai envie de dire... Bin
Y a de l'aventure.. l'aventure comme quand on est môme et qu'on imagine...
Y a de l'humour... plein. Même si l'humour est un peu noir. J'adore particulièrement l'OZ...
Y a des noms qui font rêver Brumonde, Shandarkor...
Y a cette frontière diffuse entre les genres, comme d'habitude avec Green... y a du médiéval fantastique au milieu de pistolets lasers, et de bonds dans la galaxie...
Y a comme d'habitude, les bons mots, ce ton hardboiled... ce cynisme désabusé.. sur l'humain et ses travers... ils sont tous fous, pour une raison ou pour une autre, sont plein de fêlures de cassures.. de bêtises, fanatisme...
Et pourtant, y a cette naïveté qu'on retrouve aussi toujours chez Green, pour une raison ou pour une autre.. parce que trop de cynisme tue le cynisme... et puis personne n'est parfait...
Y a aussi quelques grosses ficelles, quelques bons frissons, un peu de tension parfois... beaucoup de déviances de toutes sortes... parce que faut pas croire, la galaxie c'est pas super choupi... nan... un peu glauque, de sacrées horreurs même...
Et puis de la technologie, même si quand même un sabre à son côté c'est la classe...
Y a de la vie dans cette galaxie là... même si on meurt quand même pas mal... et des fois c'est un peu sale.. y a pas mal d'hémoglobine... ça tache un peu quoi...
Et pourtant si dense... foisonnant de tout... sur tout...
Questions existentielles, sur le monde l'homme et ses dérives... même si on est au milieu d'arènes de combat, ou perdu dans la jungle à la recherche d'une cité mythique.. Quand je vous dis que ça a un côté Med-fan...
Et pourtant non.. on est est dans le froid de l'espace, on va sur des planètes inconnue.. des rebels, des traites, l'empire ou une cinglée/psychopathe/impitoyable... rayer la mention inutile... heu .. y en a pas... Où donc une impératrice règne sur la galaxie de façon sanglante...
Ah si y a un petit côté Star-wars...
Mais pour être franche, pendant ma lecture j'y ai très peu pensé.. J'avais d'autres choses qui passaient dans ma tête...
Nan je l'avais bien Traquemort et sa bande de bras cassé récoltés tout au long de cette aventure... Même si il reste plein de questions en suspend...
Et ça c'est plutôt chouette... ça donne envie de lire le deux...
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Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Ses pensées remontaient le temps, de plus en plus vite, s’arrêtant ici ou là sur des moments et des visages importants, sur les instants qui donnaient une forme et un sens à sa vie, les tenant contre lui pour les comprendre et savoir lesquels avaient vraiment du poids. Il remontait sans cesse tout en s’enfonçant toujours plus loin. Courage. Amour. Honneur. Enfin, il parvint au cœur même de son être, là où tout se joue. Il revit toute son existence, d’un bout à l’autre, remarquant pour la première fois chacun de ses détails, et il embrassa ce qui comptait vraiment pour lui : le combattant et l’homme d’honneur, défini par les devoirs librement accepté, le poussait à protéger ceux qui souffraient et à punir les malfaisants, à combattre pour mettre fin au combat, à prendre fait et cause pour ceux que l’Empire avait persécutés, à devenir un héros pour ceux qui se trouvaient dans le besoin.
A être un Traquemort.
Le Labyrinthe de la folie prit l’homme nommé Owen Traquemort, le réduisit à ses éléments essentiels, puis le rebâtit, plus fort et plus déterminé que jamais. Toute impureté avait été chassé, les mérites dépoussiérés jusqu’à ce qu’ils brillent avec éclat. Owen y voyait clair à présent et refuserait désormais de détourner le regard.
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[Gilles à Jack Hasard]
- Quoi qu’il doive se passer maintenant, vous et moi avons vécu l’existence que nous avons choisie ; trop de gens mènent la vie que d’autres leu imposent, obéissent à des ordres avec lesquels ils ne sont pas d’accord, pour des causes auxquelles ils ne croient pas. Ils mènent des vies sans importance, qui ne touchent personne et ne change rien. Pour le meilleur et pour le pire, vous et moi avons regardé le mal dans les yeux et n’avons pas fléchi ; nous avons pris notre épée et somme partis en guerre, et, même si nous n’avons pas gagné, nous avons flanqué quelques dérouillées à l’ennemi en cours de route. Nous avons modifié l’histoire du monde, et c’est tout ce qu’on peut demander.
- Oui, fit Hazard. Bien des gens sont morts parce qu’ils nous ont suivis en espérant des miracles. Des fantômes ne viennent jamais vous hanter, Gilles ?
- Si, naturellement. Certains m’attendent en bas, sur la planète. Mais je prends mes décisions en me fondant sur l’avenir, non sur le passé. Les fantômes doivent savoir rester à leur place.
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Ce qui le passionnait, c'était d'étudier et de démêler l'histoire complexe de l'Empire. Rien ne l'enthousiasmait tant que plonger dans le marécage de mythes et de légendes dont le passé se constituait le plus souvent et d'en extraire un fait nouveau irréfutable, aussi limpide et solide qu'un diamant au fond d'une mine de charbon. Et, s'il avait tiré un enseignement des traités qu'ils avaient lus et des contes sur lesquels il s'était penché, c'était que, la plupart du temps, on ne trouvait sur un champ de bataille ni la gloire ni encore moins l'honneur, mais le sang, la boue et l'éternelle amertume des espoirs déçus.
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[Gilles Traquemort] Tout le monde s’était dressé contre moi, certains parce que j’avais mis en œuvre le négateur du Noirvide, d’autres parce que j’avais résolu que plus personne le ferai jamais ; j’ai été le premier surpris quand la poussière a fini par retomber et que me suis retrouvé seul sur champ de bataille : j’avais tué tous ceux qu’on avait envoyés m’éliminer. Pourtant, une partie de moi-même avait envie de mourir. Alors je me suis mis en stase en espérant que la situation se serait réglée à mon réveil, j’ignore comment, mais j’aurais dû me méfier. La conjoncture est encore plus complexe qu’alors : trois espèces différentes d’hommes renforcés, des IA rebelles, une impératrice démente sur le Trône de fer, et non pas une mais deux menaces extraterrestres potentielles. Et pour couronner le tout, mon descendant, le Traquemort d’aujourd’hui, est historien !
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Au centre de la ville palpite son cœur noir et sanglant : les Arènes, champ de sable soigneusement ratissé, entouré de gradins. On les tient à l'écart et à l’abri du reste par un ensemble de champ de force qu'on en relève jamais tous en même temps. Il est difficile d'y pénétrer, presque impossible de s'en échapper. Ceux qui y résident n'en sortent jamais ; ils vivent dans un dédale de cellules, chambres et de couloirs souterrains. Les gladiateurs habitent de luxueux quartiers, perfectionnent leurs talents de combattants et rêvent de gloire et de fortune. Entraîneurs et employés de service, logés plus modestement, se consacrent à bonne marche des Jeux. Les prisonniers, qui attendent d'être fixés sur leur sort au fond de cellules obscures, savent qu'ils en reverront la lumière du soleil qu'au jour où on les poussera, titubants, sur le sable rouge des Arènes. Et des prisonniers, il y en a toujours : humains, clones, epsis et non-humains, chair vouée à rassasier les appétits de la foule.
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