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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Amadoué par une couverture en errant sur Babelio (celle de l'édition le Bélial, pas la version poche), puis alléché par le pitch sous-jacent, et enfin conforté par la faible épaisseur de l'objet, je me suis payé une petite (et relative) nouveauté, chose que je fais somme toute assez peu, ayant malencontreusement trop chômé par le passé et étant réduit à faire du rattrapage plus souvent qu'autrement avec des auteurs déjà actifs au siècle dernier et souvent même actuellement sous forme d'ossements ou de poussière impalpable.

Un auteur assez récemment dévoilé donc, spécialement dans la francophonie, nous offre ici une poignée d'inadaptés qui vont apprendre à se connaître et former des liens dans le cadre d'une thérapie de groupe. Tous ont vécu des expériences hautement traumatisantes et peinent à mener une vie normale, balançant sur le seuil de la folie. Chacun, à son rythme, va nous dévoiler sa fascinante et horrifique histoire, et Dieu seul sait ce qui résultera de cette démarche.

Peut-on, dans les années 2010, écrire une histoire de monstres efficace qui renouvelle et actualise le genre ? Ce livre prouve que oui. L'escapade valait le coup et je garderai un oeil sur le responsable. Très charmant petit roman (quoique foncièrement morbide et sanguinolent).
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Pour le reste, c'est un roman de genre, assumé et décomplexé, assez court, accrocheur, bien fichu, qui enchaîne les références à la culture populaire et joue avec nos peurs les plus profondes. Au passage, il vous fait prendre conscience que si vous n'avez pas un bon psy pour vous dénouer le cerveau après leur avoir survécu, autant laisser les envahisseurs anthropophages vous le boulotter.
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Un bon roman plein de suspense qui m'a rendue accro !

On suit cinq personnes qui intègrent une thérapie de groupe : Harrison, Stan, Barbara, Martin, et Greta. Tous ont été sollicités par le Docteur Jan Sayer pour parler de leur traumatisme. Tous ont un point commun ; le surnaturel est la cause de l'événement qui a bouleversé leur vie.

L'écriture m'a beaucoup plu et j'ai aimé le fait qu'il n'y ait pas de personnage principal. On change tour à tour de personnage tout en gardant un détachement grâce au point de vue externe.

Je ne me suis pas attachée aux personnages, mais j'aimais suivre leur progression dans ce groupe de parole particulier. Néanmoins, j'ai préféré Barbara, personnage énigmatique marquée au plus profond d'elle.

La fin est pleine d'action et les révélations s'enchaînent rapidement. Ce roman est assez court mais en l'espace des 180 pages, il y a eu beaucoup d'informations. Chaque passage était important dans le livre.
J'étais ébahie lors du dernier chapitre, on apprend la véritable identité d'une personne restée jusque là en retrait... Et j'avoue que ça m'a fait froid dans le dos...
Le roman se termine sur une touche un peu malsaine et sombre, ce que j'ai bien aimé !

Un bon roman pour faire une pause entre de gros livres, et qui donne des frissons...

Bonne lecture !
Lou
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Un étrange roman que celui-ci… Un groupe de parole assez spécial est formé par le docteur Jan Sayer. Les personnes qui le composent sont des rescapés de l'horreur. Ce qu'ils ont vécu est assez traumatisant aussi bien émotionnellement que physiquement. Les détails de leur vie sont donnés petit à petit, l'auteur les présente graduellement en même temps, qu'une nouvelle horreur se dessine…
J'avais entendu parler de ce petit livre, je m'attendais à tout autre chose mais leurs vies si touchées et fragiles attirent l'attention. J'aurais aimé en savoir plus sur eux, ça reste parfois un peu léger. Chacune personne semble à la limite entre vie et ténèbres… L'interview de l'auteur à la fin du livre donne une lumière intéressante sur la construction du livre.
Un auteur à relire.
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Une surprise!

J'ai choisis ce roman pour son tritre. J'avoue que je suis fasciné par les histoires traitants de syndrome post traumatique. Je ne m'attendais pas à un livre d'un tout autre genre et pourtant j'ai adoré!

La couverture est agréable. L'écriture fluide, le récit court et donc vierge de passage sans intérêt. L'histoire est conté par brides, amenant le lecteur à suivre chaque participant du groupe de parole.

J'aime être surprise, même si c'est déroutant, et ce roman est pile dans ce cas de figure. Durant les premiers chapitres j'ai découvert ces personnages, tenté de lire dans leur silence. Puis le roman prends une tournure différente et je me suis laissé happé par cette histoire rocambolesque. J'ai pris du plaisir à entrevoir une infime partie de ces personnages, et la derrière révélation est comme frisson dans le cou.

Les personnages de ce roman ont tous un point commun : ils ne m'ont pas laissé insensible. Stan m'a exaspérée, Martin M'a fait raler, Barbara m'a touché, Greta m'a fait peur et m'a fasciné, Harrison et son cynisme m'ont fait sourire. Et enfin Jan m'a bluffé. Seuls ces personnages n'ont pas une grande valeur, mais ensemble, ils forment un tout cohérents. Et leur récits est de ceux qui me donnent la chair de poule autant qu'ils me fascinent.

En Conclusion je recommande ce court récit à tous ceux qui n'ont pas peur d'avoir peur!

Bonne lecture à tous.
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La première chose que l'on peut dire sur "Nous allons tous très bien, merci", c'est qu'il possède un scénario vraiment original !
Quelle étrange idée de mettre en scène ces individus rescapés de l'horreur, physiquement et psychologiquement atteints, dans une même salle au cours d'une thérapie de groupe.
Le point commun entre eux ? Celui de croire que leur infortune est due à quelques entreprises fantastiques !
Dans un premier temps, nous faisons donc connaissance avec les différents protagonistes qui laissent entrevoir plus ou moins volontairement leur passé et leurs faiblesses.
Comment ne pas se prendre d'empathie pour Harrison pour Stan ou encore Barbara ? Ne pas avoir envie d'en savoir toujours plus, ce qui leur est arrivé ? Cette première partie de découverte est vraiment très intéressante.
Le livre va ensuite verser dans le fantastique, par touche légère, avant de complétement nous y précipiter dans une seconde partie, un petit moins réussie à mon goût.
Cette dernière est plus riche en action et ne concerne (à mon sens) pas le personnage le plus intéressant.
Le récit se termine ensuite assez vite par quelques révélations intéressantes, qui font regretter qu'il ne soit finalement pas plus long que ça.
L'interview qui clôture l'ouvrage rassure : l'auteur a quelques pistes de livres pour explorer de nouveau son univers dont la fin est restée volontairement ouverte !
Tant mieux, c'est un livre qui m'a beaucoup plu.
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C'est un charmant livre que ce nouvel ouvrage du Bélial. On a pu en entendre du bien dans la célébrissime émission science-fictionnesque qu'est la Salle 101, Raoul n'ayant pas hésité à en dire du bien. Et il faut l'avouer, « Nous allons tous très bien, merci », si ce n'est pas un chef-d'oeuvre du genre, parvient aisément à faire passer un bon moment en abordant bien des choses originales et inspirantes, comme par exemple le stress post-traumatique des personnages de romans horrifiques (la suite jamais racontée, en quelque sorte), ou encore le Mal et son empire, la marginalité et bien sûr, en filigrane de tout cela, la solitude immuable de l'être humain étant sorti de force du confort de son quotidien.
Je ne vais pas revenir sur l'histoire, bien décrite en quatrième de couverture. On se demande bien vers où tout cela va nous mener, et c'est un vrai plaisir de e faire ballotter par Daryl Gregory et son écriture somme toute assez simple. On ne trouvera pas dans ce bouquin un style légendaire mais plutôt une aisance de situation remarquable. Si l'on prend comme exemple les récits des horreurs subies par les différents protagonistes, on réalise l'effort de l'auteur qui parvient à nous scotché au fauteuil, décrivant l'innommable aussi facilement qu'une comptine d'enfant, et ce sans pour autant nous écoeurer. Pas la peine de chercher le gore à outrance ou encore l'horreur la plus expressive, la richesse du bouquin ne tient pas à ça.
Petit bouquin, d'ailleurs, que l'on range du côté des novellas. Et cette taille, couplée à une découpe étrange du livre, donne un faux rythme qui se présente à la fois comme une qualité et un défaut. Je n'ai pas trouvé la narration particulièrement immersive, ce qui se révèle mineur face à la faible épaisseur du bouquin. Effectivement, c'est un peu tiré par les cheveux de parler ici d'une page-turner puisque sa lecture « rapide » est plus une conséquence des 180 pages de récit que d'une réelle adhésion indéfectible à l'écriture de l'auteur ou son intrigue.
Mais attention, le tout est très bon. Les personnages, s'ils sont dans un premier temps méchamment grossiers et caricaturaux, prennent le temps de se creuser au fil des pages, et Gregory parvient à en saisir l'essence admirablement. On sera fasciné par l'histoire de chacun, et très vite on se sentira comme membre du groupe, connaissant les habitudes et les tensions des uns et des autres. Hauts en couleur, il sera difficile de ne pas s'impliquer dans leurs tourments et leur quête de réponse.
Tout défile assez vite, et il est un peu frustrant de ne pas creuser plus certaines parties de l'intrigue, que l'on mourrait d'envie de découvrir. Tout ce mythe autour du Scrimshander, psychopathe, mélange d'un humain et d'un parasite extra-dimensionnel, se plaisant à charcuter ses victimes pour graver la face de leurs os, est par exemple un peu frustrant, le tout se révélant passionnant. En fait, avec du recul, je me dis que j'aurais adoré lire des nouvelles complètes sur le passé monstrueux de ces personnages, m'y plonger un peu plus. Ce n'est pas pour autant un reproche que je fais, puisque le fait de n'avoir qu'un point de vue a posteriori de ces horreurs laisse un flou et un mystère favorable à l'ensemble du livre, prenant clairement le parti d'un présent post-traumatique, brisé par les fantômes du passé s'incarnant ici en d'immondes cicatrices.
Il est regrettable, également, de basculer dans une histoire plus banale d'action fantastique vers la fin du livre. le propos était si fin qu'il est légèrement dommage de le gâcher au profit d'une « fin de l'histoire », qui sans être ratée, est un peu téléphonée. Les rebondissements à la fin du livre auront leur impact, sans pour autant transcender le lecteur qui perd un peu d'intérêt en quittant cette atmosphère si intelligente que Daryl Gregory avait parvenu à installer.
Dans les thèmes abordés, c'est quasiment un sans-faute. Daryl Gregory pratique autant le dit et le non-dit, fournissant quelques pistes de réflexion (genre le monomythe de Campbell) et nous laissant l'agréable effort de se faire notre propre point de vue sur cette histoire de lutte contre soi-même et la différence, une illustration quasiment magistrale de e que peuvent ressentir ces gens tirés miraculeusement de situations à l'horreur indicible. Une horreur qui se fondera bien vite dans cette figure noire qu'est le Mal, omniscient et liant chaque être pour une mise en abime vertigineuse. Un Mal qui pousse chacun à l'interrogation car incompréhensible et source d'une lutte éternelle peu salutaire.
En conclusion, le petit ouvrage de Daryl Gregory est d'une grande qualité, s'affinant au fil des pages pour un résultat étrange, terrifiant et drôle parfois, inspirant et glaçant. L'univers de l'auteur, perpétuellement orienté vers l'hommage, parvient sans mal à se démarquer du reste de la littérature actuelle pour, à l'instar d'un Gaiman, développer des thèmes qui lui sont chers, à sa manière ce sui est synonyme ici d'étrangeté, et de manière surprenante, d'une grande sincérité. Alors bien sûr, ce n'est peut-être pas le roman fantastique de l'année, mais c'est clairement une bonne surprise prenant à contrepied à peu près tout le monde dans ce domaine. Oeuvre réussie et courte, je ne saurais trop vous conseiller « Nous allons tous très bien, merci », qui mérite d'être lue pour le simple plaisir que l'on en retire.
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Très bon roman qui m'a semblé trop court (et m'a tenue éveillée une partie de la nuit).
Au départ, se constitue un groupe de thérapie mené par une psychologue et réunissant des 5 personnes ayant survécu à des traumatismes extrêmes. Au fur et à mesure des révélations de chacun concernant son vécu, le surnaturel se met en place...
Je le conseille sans retenue, tout m'a plu!
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Le docteur Jan Sayer a réuni un groupe de parole un peu particulier. En effet, tous ses patients ont subi des traumatismes atroces, victimes de crimes dignes des pires films d'horreur. Greta, seule survivante d'une secte dont les membres lui ont entièrement scarifié le corps. Stan, l'homme-tronc, a subi la voracité d'une famille de cannibales. Les os de Barbara ont été sculptés par un tueur en série. Lorsqu'il était adolescent, Harrison a échappé à l'horreur de Dunnsmouth. Quant à Martin, il ne peut enlever ses étranges lunettes noires qui, selon lui, lui permettent de voir les horreurs qui se cachent derrière la réalité...

Hommage au genre (sous ses différentes formes), Nous allons tous très bien, merci lorgne tout autant sur des films comme Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper, 1974) ou des oeuvres littéraires comme le Cauchemar d'Innsmouth, de H.P. Lovecraft. La grande force (mais aussi peut-être, paradoxalement, sa plus grande faiblesse) de ce roman tient dans sa brièveté.

A signaler la magnifique couverture signée par le desormais incontournable Aurélien Police. Aux Utopiales 2015, Daryl Gregory me confiait que cette illustration faisait partie de ses préférées (parce qu'elle s'approchait au mieux de ce qu'il avait en tête).

pour une chronique un peu plus complète, suivez ce lien :
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Voilà un bref roman qui présente deux grandes qualités : le première est l'originalité de la perspective, puisque le récit ne porte pas sur une crise, un événement, une histoire extraordinaires, mais sur ce qui arrive après le "climax", sur la manière dont les survivants se débrouillent avec leur traumatisme. le pari littéraire était risqué : pourtant, rien d'ennuyeux ici, et la réussite, la captation de l'intérêt du lecteur, sont assurées.

L'autre qualité est aussi un défi littéraire : ce bref roman n'a pas un héros unique auquel le lecteur puisse s'attacher, se référer. C'est l'aventure d'un groupe de parole qui est racontée là, et c'est le groupe, le héros (le groupe et son psy, qui en fait partie à plus d'un titre).

Voilà un bon livre, de l'auteur si prometteur de "L'éducation de Stony Mayhall."
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