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Rick Hoberg (Illustrateur)Frank Springer (Illustrateur)
EAN : 9781401269036
256 pages
DC Comics (23/05/2017)
4/5   1 notes
Résumé :
While enjoying a quiet birthday celebration with Dinah Lance, Oliver Queen’s homecoming is interrupted by a strange request from an eccentric billionaire. He asks Green Arrow to find a woman with a unique red dragon tattoo so he can restore his family’s honor and bring peace to his troubled conscience. But this hunt for justice is more than a mere manhunt, as Oliver’s prey is Shado, once his foe and his lover. The quest brings Green Arrow to Japan and into one of th... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Homecoming (épisodes 51 à 62) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 63 à 72, initialement parus en 1992/1993, tous écrits par Mike Grell, et mis en couleurs par Julia Lacquement. Rick Hoberg a dessiné les épisodes 63 à 66, 69 à 72, avec un encrage de John Nyberg. Les épisodes 67 & 68 ont été dessinés par Frank Springer, et encrés par Pablo Marcos.

Épisodes 63 à 66 - Green Arrow empêche un jeune homme de commettre une agression à main armée dans une rue de Seattle. Puis, alors qu'il fête son anniversaire avec Dinah Lance, un dénommé monsieur Clements frappe à sa porte lui proposant un arc de collection de la part de Ronald Quaid. Oliver Queen accepte de suivre Clements pour se rendre en avion sur l'île privée de Quaid. Ce dernier souhaite l'engager pour retrouver une femme portant un tatouage de dragon rouge, dont le beau-père de Quaid a tué les parents, et de lui remettre les codes d'un compte sur lequel il a versé 3 millions de dollars. Queen accepte car il a tout de suite identifié la femme en question : Shado. En route pour le Japon. Épisodes 67 & 68 - Un tueur en série s'en prend à des sans-abris de Seattle. En voyant la nouvelle dans les journaux, Marianne fond en larmes dans les bras d'Oliver Queen. Il accepte de l'accompagner en tant que Green Arrow, car elle est fermement décidée à rejoindre ses anciens amis sans-abris quand elle vivait dans la rue.

Épisodes 69 & 70 - Joe Cleary, le bassiste dans le groupe des Electric Unicorns, a été assassiné. Par nostalgie pour ce groupe des années 1970, Green Arrow montre au chanteur que la sécurité de sa maison et de son domaine laisse à désirer. À la télévision les membres encore vivants du groupe s'expriment au sujet du groupe, ainsi qu'un musicien ayant fait partie du groupe juste avant qu'il ne décroche un contrat avec une maison de disques, et leur ancien manager. le chanteur décide d'embaucher Oliver Queen pour qu'il assure sa sécurité, y compris pendant le concert caritatif donné en l'honneur du bassiste assassiné. Épisodes 71 & 72 - Dinah Lance et Oliver Queen font un tour au zoo, où ils y admirent un jaguar. Peu de temps après, les sans-abris que Green Arrow a aidés lui apprennent qu'un gros chargement de drogues doit arriver au port. Sur place le jour J, il découvre que l'une des caisses contient une panthère noire importée illégalement. Une étrange chasse commence dans la ville.

Ce tome commence par une longue histoire occupant 4 épisodes. Mike Grell semble en verve pour organiser une chasse dont il a le secret, au cours de laquelle les talents à l'arc de Green Arrow sont adaptés et pertinents. Dans un premier temps, Oliver Queen doit retrouver Shado au Japon, puis ils se retrouvent à être le gibier d'une chasse à l'homme sur une île de taille moyenne. le scénariste en profite pour ajouter un fil narratif plus personnel concernant Oliver Queen. le lecteur avait déjà compris qu'il a un fils, lors d'une discussion entre Shado et Dinah Lance. Ce brave Oliver finit par additionner 2 + 2, et comprendre ce qu'il en est. Alors même qu'il incarne l'idéal de héros caucasien, beau, bien bâti, musclé, blond avec une jolie barbichette, capable de traits d'humour sarcastiques, assurant la défense de la veuve et de l'orphelin par la force et ses talents d'archer, il se rend compte qu'il a été manipulé par Shado, comme un gamin, et qu'en plus il ne peut rien y faire. Cet état de fait a pour conséquence de montrer les limites d'Oliver Queen, et les choses qui lui échappent complètement.

Cette première histoire est essentiellement un thriller basé à la fois sur la motivation cachée de Ronald Quaid et sur la chasse à l'homme organisée sur son île. le lecteur peut apprécier le savoir-faire de Mike Grell pour la construction de son intrigue et sa plausibilité. Comme il le fait régulièrement, il laisse des pages dépourvues de mots, ou juste avec une ou deux phrases (sous forme de dialogue, ou sous forme de cellule) pour que l'histoire soit racontée de manière visuelle. Rick Hoberg utilise une approche réaliste, avec un bon niveau de détails, faisant attention à bien marquer où se déroule chaque scène, et à conserver une dimension humaine naturaliste à Green Arrow. Il dessine son costume de manière concrète, juste comme s'il s'agissait d'une tenue de sport un peu particulière. Il appose quelques rides sur le visage d'Oliver Queen pour montrer qu'il a dépassé la quarantaine. Il représente des vêtements normaux et diversifiés, en fonction des personnages. Les dessins sont rendus plus précis par l'encrage minutieux et fin de John Nyberg.

Dès la première séquence, le lecteur apprécie la qualité de la mise en scène. le scénariste ouvre le récit avec une séquence d'une dizaine de pages dans laquelle Green Arrow intimide un jeune voyou (le lecteur se demande d'ailleurs à quoi sert cette scène dans l'histoire globale). Rick Hoberg montre le déplacement des individus, la course-poursuite, les flèches décochées. Il sait arrive à convaincre le lecteur qu'effectivement, un individu armé d'un arc peut appliquer une justice citoyenne, sans être ridicule, sans être anachronique. Lorsque Green Arrow et Shado se retrouvent à jouer le rôle de gibier sur l'île, il y a deux séquences de 4 pages muettes, pendant lesquelles ils explorent leur environnement, puis ils échappent à leur poursuivant. Là encore, le lecteur éprouve la sensation de visionner un film d'action dans lequel il se laisse porter par les images qui se lisent rapidement. L'efficacité même de cette narration visuelle joue un peu contre le scénariste car si elle raconte son histoire avec consistance, elle montre aussi que le scénario est un peu décompressé.

Avec les 2 épisodes suivants, Mike Grell revient à un de ses thèmes récurrents : Green Arrow se fait le défenseur des minorités opprimées, des laissés pour compte. le lecteur retrouve Frank Springer (1929-2009) qui avait déjà illustré deux épisodes dans le tome précédent. La comparaison avec les pages d'Hoberg & Nyberg donne une impression de dessins moins peaufinés, un peu moins denses, avec des traits de contour plus gras, comme si le dessinateur s'adressait à des lecteurs un peu plus jeunes. Indépendamment de cette baisse de qualité descriptive, la narration visuelle raconte bien l'histoire. Mike Grell rapatrie le personnage de Marianne (ex-SDF hébergée par Dinah Lance), laissé en jachère depuis plusieurs épisodes. Il force un peu le trait sur le peuple des sans-abris et leur invisibilité pour les citoyens normaux. Mais il intègre aussi le fait qu'ils ne sont pas tous des anges, qu'ils ont tous une histoire personnelle, et qu'il faut connaître les codes de leur communication pour pouvoir être accepté dans leur milieu. le scénario oscille entre bons sentiments peut-être un peu optimistes au regard du motif du tueur, et entre noirceur de certains individus pour qui le profit passe avant beaucoup de choses, à commencer par la vie d'autrui.

Pour l'histoire suivante, Mike Grell se montre à nouveau très exigeant pour le dessinateur et l'encreur car il revient à un milieu urbain, mais une histoire qui se déroule plutôt dans différents intérieurs. Il évoque donc la fin des années 1960 et le tout début des années 1970. Rick Hoberg et John Nyberg se sortent plutôt bien de la description d'un magasin de disques vinyles, d'une scène de concert rock, de l'évocation des tenues vestimentaires du flower power. Ils ne tombent pas dans l'exagération. Ils font attention à ne pas décalquer l'apparence d'un groupe réel de cette époque. Ils souffrent un peu de l'abondance de dialogues, avec régulièrement des têtes en train de parler, dans une mise en scène platounette. À l'évidence ils sont plus à l'aise dans les scènes d'action, et beaucoup moins dans la description d'un concert de rock. le scénario est plus dense que celui de la première histoire.

Dernière histoire : Mike Grell réalise une nouvelle variation sur le chasseur urbain. Rick Hobert & John Nyberg sont dans leurs éléments pour mettre en scène cette étrange poursuite : Green Arrow essayant de suivre une panthère noire, et de la rattraper avant qu'elle ne fasse des dégâts, mais aussi avant que son commanditaire ne mette la main dessus. Les dessins offrent une lecture rapide, rythmée et à nouveau plausible. Pourtant le scénariste ne s'est pas trop foulé. Il est allé piocher une légende sud-américaine à base de dieu jaguar, et il y a ajouté une femme fatale (Alia Sombarro) à laquelle il est impossible de croire. le lecteur se laisse gentiment porter par cette chasse improbable, sans réussir à s'investir dans le sort de la panthère, sans doute réel quant à l'issue du récit.

Dans ce tome, le lecteur retrouve Mike Grell en vitesse de croisière. Il concocte des thrillers sur mesure pour Oliver Queen, tirant le meilleur parti possible de ses talents d'archer et de chasseur. Il montre qu'il est loin d'être infaillible et qu'il a souvent besoin d'autres personnes pour mener son enquête à bien. Rick Hoberg et John Nyberg ont beaucoup progressé depuis leurs débuts sur la série et ils prennent en charge le gros de la narration avec efficacité et conviction. Julia Lacquement continue à revenir vers une palette plus traditionnelle qui se marie mieux avec l'approche naturaliste de la narration. Frank Springer illustre 2 épisodes de manière moins méticuleuse, mais avec une narration claire. 4 étoiles pour des aventures de bonne facture, avec un héros mature conscient de ses limites.
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