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Citations sur La dernière récolte (12)

Ceux des collines et les Mexicains sont arrivés le même jour. Un mercredi, en ce début du mois de septembre 1952. À trois semaines de la fin de la saison, les Cardinals de Saint Louis avaient cinq points de retard sur les Dodgers de Brooklyn ; la situation paraissait désespérée. Mais le coton montait à la taille de mon père, au-dessus de ma tête. Je l'avais surpris, avant le souper, échangeant à voix basse avec mon grand-père des paroles que nous n'avions pas l'habitude d'entendre ; il était question d'une « bonne récolte ».
C'étaient des fermiers, travailleurs, durs au mal, qui ne cédaient au pessimisme qu'en parlant du temps et de la récolte : trop de soleil ou trop de pluie, des risques d’inondation des terres basses, le prix des semences et ; des engrais, les incertitudes des marchés. « Sois tranquille, me soufflait ma mère au terme d'une de ces journées qu'aucun nuage n'avait obscurcies, les hommes vont trouver quelque chose qui les chagrine.
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"Les seuls à gagner de l'argent étaient les propriétaires de leurs terres.
Ceux qui, comme nous, cultivaient les terres en fermage essayaient de ne pas en perdre.
Les plus mal lotis étaient les métayers, condamnés à une pauvreté éternelle."
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Nous étions tous de souche anglo-irlandaise, avec parfois une ou deux gouttes de sang allemand dans les veines ; tout le monde cultivait la terre ou vendait aux fermiers. Tout le monde était chrétien ou prétendait l'être. Des différents éclataient quand un supporter des Cobs parlait trop fort au salon de thé ou quand un idiot affirmait que telle marque de tracteurs était meilleure que John Deere, mais la vie était essentiellement paisible.
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"Avec gravité et résolution, j'ai jeté sur mon dos le sac de deux mètres cinquante, passé la sangle sur mon épaule droite et attaquer le premier cotonnier encore humide de rosée.
C'est une des raisons pour lesquelles nous commencions si tôt.
Pendant la première heure, avant que le soleil soit trop haut et trop ardent, le coton était doux et soyeux sous la main.
Plus tard, après avoir été déversé dans la remorque, il sécherait et deviendrait facile à égrener. Le coton imbibé d'eau de pluie ne pouvait être égrené, comme tous les fermiers l'avaient appris à leurs dépens."
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Les seuls à gagner de l’argent étaient les propriétaires de leurs terres. Ceux qui, comme nous, cultivaient les terres en fermage essayaient de ne pas en perdre. Les plus mal lotis étaient les métayers, condamnés à une pauvreté éternelle.
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"Il a de nouveau regardé l'eau couler, puis il est revenu sur la route.
Quand il est passé devant moi, il n'était pas à plus de six mètres ; j'aurais voulu être plus profondément enfoncé dans le sol.

J'ai attendu une éternité, longtemps après qu'il eut disparu, pour être absolument sûr qu'il ne m'entendrait pas. Je suis sorti à quatre pattes de mon trou et je suis reparti vers la maison. Je ne savais pas ce que j'allais faire, mais, au moins, je serait en sécurité.

Plié en deux, j'ai suivi le bord du champs en marchant dans l'herbe de Johnson. Les fermiers n'aimaient pas cette herbe, qui servait de fourrage ; pour la première fois de ma vie, j'étais content qu'elle soit si haute. J'aurais voulu progresser plus vite, courir ventre à terre jusqu'à la maison, mais j'étais terrifié, j'avais les jambes lourdes. La fatigue et la peur me saisissaient à intervalles réguliers ; parfois, je ne pouvais plus avancer. Au bout d'un temps qui m'a paru interminable, j'ai enfin distingué les contours de la maison et de la grange. J'ai scruté la route, certain que [X] était là, quelque part, surveillant ses arrières. Je m'efforçais de ne pas penser à [Y]. Une seule chose comptait : atteindre la maison."

(X et Y sont des personnages que je n'ai pas inclus dans la citation afin de ne pas spoiler ceux qui la liront.)
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"Ma mère gardait le secret sur ses rêves pour les partager avec moi quand je grandirais.
Mais je savais déjà qu'elle aspirait à abandonner la vie rurale et qu'elle était résolue à ne pas me laisser cultiver le coton.
A sept ans, j'y croyais dur comme fer."
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S’il fallait en croire ma grand-mère et ma mère qui étaient de mèche, la sieste jouait un rôle essentiel pour la bonne croissance d’un enfant.
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La balle de coton valait à peu près cent soixante-quinze dollars, selon le cours du marché. Une bonne récolte pouvait produire un peu plus de deux balles à l’hectare. Nous exploitions trente-cinq hectares en fermage. Le calcul était à la portée de la plupart des enfants de l’école.
Il était si facile qu’on se demandait comment on pouvait avoir envie de devenir fermier. Ma mère avait tout fait pour que ces chiffres me rentrent dans la tête. Nous étions secrètement convenus que jamais, en aucun cas, je ne resterais à la ferme.
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Eli Chandler était pauvre, mais d’une fierté intransigeante. Il se serait laissé mourir de faim plutôt que d’accepter de la nourriture sans la payer, ce qui, dans son esprit, incluait un Tootsie Roll.
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