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Citations sur Ainsi soit Olympe de Gouges (28)

Ce qui m'encourage dans mon action patriotique, c'est que l'athéisme m'assure que je n'ai point, comme Jeanne d'Arc, à redouter la sainte grillade.
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1. « Je lègue mon cœur à la Patrie, ma probité aux hommes, ils en ont besoin. Mon âme aux femmes, je ne leur fais pas un don indifférent ; mon génie créateur aux auteurs dramatiques, il ne leur sera pas inutile, surtout ma logique théâtrale au fameux Chénier ; mon désintéressement aux ambitieux, ma philosophie aux persécutés, ma religion aux athées, ma gaieté franche aux femmes sur le retour. Et tout les débris qui me restent d'une fortune honnête à mon héritier naturel, à mon fils, s'il me survit. » (cit. p. 78)
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2. [Sur l'émancipation des esclaves] « La liberté des Nègres fera quelques déserteurs, mais beaucoup moins que les habitants des campagnes françaises. À peine les jeunes villageois ont obtenu l'âge, la force et le courage, qu'ils s'acheminent vers la capitale pour y prendre le noble emploi de laquais ou de crocheteur. Il y a cent serviteurs pour une place, tandis que nos champs manquent de cultivateurs. » (p. 132)
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3. [Ex : Postambule de la Déclaration des Droits de la Femme] « Craignez-vous que nos législateurs français, correcteurs de cette morale, longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n'est plus de saison, ne vous répètent : femmes, qu'y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous à répondre. S'ils s'obstinaient, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes, opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité ; réunissez-vous sous les étendards de la philosophie ; déployez toute l'énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, nos serviles adorateurs rampant à vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trésors de l'Être Suprême. Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de vous en affranchir ; vous n'avez qu'à le vouloir. » (pp. 165-166)
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4. « "Forme de Contrat social de l'homme et de la femme"
Nous N et N mus par notre propre volonté, nous unissons pour le terme de notre vie, et pour la durée de nos penchants mutuels, aux conditions suivantes : Nous entendons et voulons mettre nos fortunes en communauté, en nous réservant cependant le droit de les séparer en faveur de nos enfants, et de ceux que nous pourrions avoir d'une inclination particulière [c-à-d. d'une relation extra-conjugale], reconnaissant mutuellement que notre bien appartient directement à nos enfants, de quelque lit qu'ils sortent, et que tous indistinctement ont le droit de porter le nom des pères et mères qui les ont avoués, et nous imposons de souscrire à la loi qui punit l'abnégation de son propre sang. Nous nous obligeons également, au cas de séparation, de faire le partage de notre fortune, et de prélever la portion de nos enfants indiquée par la loi [...] » (p. 171)
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5. [Ex : Défense d'Olympe de Gouges face au Tribunal Révolutionnaire – 1793]
« […] Les lois républicaines nous promettaient qu'aucune autorité illégale ne frapperait les citoyens ; cependant un acte arbitraire, tel que les inquisiteurs, même de l'Ancien Régime, auraient rougi d'exercer sur les productions de l'esprit humain, vient de me ravir ma liberté, au milieu d'un peuple libre.
À l'article 7 de la Constitution, la liberté des opinions et de la presse n'est-elle pas consacrée comme le plus précieux patrimoine de l'homme ? Ces droits, ce patrimoine, la Constitution même, ne seraient-ils que des phrases vagues, et ne présenteraient-ils que des sens illusoires ? Hélas ! j'en fais la triste expérience ; républicains, écoutez-moi jusqu'au bout avec attention. Depuis un mois, je suis aux fers ; j'étais déjà jugée, avant d'être envoyée au tribunal révolutionnaire par le sanhédrin de Robespierre, qui avait décidé que dans huit jours je serais guillotinée. Mon innocence, mon énergie, et l'atrocité de ma détention ont fait faire sans doute à ce conciliabule de sang, de nouvelles réflexions ; il a senti qu'il n'était pas aisé d'inculper un être tel que moi et qu'il lui sera difficile de se laver d'un semblable attentat ; il a trouvé plus naturel de me faire passer pour folle. Folle ou raisonnable je n'ai jamais cessé de faire le bien de mon pays ; vous n'effacerez jamais ce bien et malgré vous votre tyrannie même la transmettra en caractères ineffaçables chez les peuples les plus reculés ; mais ce sont vos actes arbitraires et vos cyniques atrocités qu'il faut dénoncer à l'humanité et à la postérité. » (pp. 195-196)
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Je fais trophée de mon ignorance, je dicte avec mon âme, jamais avec mon esprit.
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Les femmes ont le droit de monter à l'échafaud.
Elles doivent avoir également celui de monter à la tribune.
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Et vous, magistrats qui allez me juger, apprenez à me connaître ! Ennemie de l'intrigue, loin des systèmes, des partis qui ont divisé la France au milieu du choc des passions, je me suis frayé une route nouvelle ; je n'ai vu que d'après mes yeux ; je n'ai servi mon pays que d'après mon âme ; j'ai bravé les sots, j'ai frondé les méchants et j'ai sacrifié ma fortune entière à la révolution.
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"Robespierre, tu viens de m'édifier : tu nous apprends que tu as renoncé à la juste vengeance du droit que tu as contre tes accusateurs. Tu ne demandes que le retour de la paix, l'oubli des haines particulières et le maintien de la liberté. Quelle subite métamorphose ! Toi, désintéressé ? Toi, philosophe ? Toi, ami de tes concitoyens, de la paix, de l'ordre ? Je pourrais te citer cette maxime : Quand un méchant fait le bien, il prépare de grands maux...Cette ritournelle de ton ambition semble nous préparer une musique lugubre. Je puis me tromper, pardonne-moi. J'ai le fanatisme de l'amour de ma patrie, comme tu possèdes celui d'une ambition particulière".
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