" [Freud] (...) Peut-être une éducation nouvelle arrivera-t-elle à supprimer tous les tendres attributs de la femme. il est également possible qu'en pareil cas on ait tort de déplorer la disparition de la plus délicieuse chose que le monde ait à nous offrir : notre idéal de la féminité." (On ne se lasse pas d'admirer avec quel candide égoïsme les hommes demandent aux femmes non pas d'être elles-mêmes mais de ressembler à l'idéal masculin de la féminité !)...
" (...) On ne peut attendre des femmes qu'elles se consacrent à l'émancipation de leur sexe tant que des hommes, en nombre considérable, ne seront pas prêts à se joindre à elles dans cette entreprise."
Or comment des hommes faits - sauf s'ils doués d'une intelligence et d'une sensibilité supérieures, précise Mill, qui se range parmi ceux-là à juste titre -, comment ces hommes pourraient-ils devenir les alliés sincères de la cause des femmes alors que dès l'enfance ils sont habitués à se considérer comme la race élue ? "Les gens ne savent pas comme les garçons se rendent vite compte de leur statue de supériorité. Comme ce sentiment grandit et prend force en même temps qu'eux. Comme tous les écoliers se le transmettent. Comme le fils se croit vite supérieur à sa mère tout en montrant peut-être une certaine indulgence à son égard mais aucun respect réel. Et quel sentiment sublime et royal il éprouve surtout envers la femme à qui il permet de partager sa vie. Comment peut-on imaginer que cela ne pervertit pas le caractère de l'homme ?" [Stuart Mill]
Il n'y a qu'une manière d'être féministe aujourd'hui pour un homme, c'est de se taire enfin sur la féminité.
"Le seul moyen de déterminer ce qu'une ou plusieurs personnes peuvent faire, c'est de les laisser essayer, et personne ne peut découvrir à leur place ce qu'il faut qu'elles fassent ou ne fassent pas pour être heureuses." Ce n'est pas à l'homme de définir la vocation de la femme, car "il y a peu de chances d'avoir une opinion raisonnable sur ce problème tant qu'on se flattera de comprendre parfaitement un sujet dont la plupart des hommes ne savent absolument rien... (...)" [Stuart Mill]
« La subordination d'un sexe à l'autre est mauvaise et représente un des principaux obstacles au progrès d l'humanité. » John Stuart Mill
Auguste Bebel constatait cette évidence il y a cent ans : "Les femmes n'ont pas plus à compter sur les hommes que les travailleurs n'ont à compter sur la bourgeoisie."
" (...) On ne peut contraindre une femme à se soumettre à son mari que parce qu'elle a moins de force. C'est ce qu'on appelle de Turc à Maure et non pas en gens d'esprit... Quoi qu'il en soit, ce n'est pas la force du corps qui doit distinguer les hommes, autrement, les bêtes auraient l'avantage par-dessus eux !" Poullain de La Barre
La nature forme des femmes, faute d'aboutir au sexe parfait.. (Aristote)
Il serait instructif d'ailleurs de consacrer une thèse au style des hommes politiques quand ils parlent de la femme...
On ne s'étonnera pas de constater qu'il a été plus facile de remuer des millions de tonnes de terre et de détourner un fleuve que de modifier d'un iota la condition des musulmanes !.
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"La civilisation qu'on définit avec raison une guerre du riche contre le pauvre est encore une guerre du vieux contre le jeune..." L'éducation finira par ne savoir former autre chose "que des légions de petits vandales qui, dans leur enfance, épient toutes les occasions de détruire au lieu de produire et qui, parvenus à l'adolescence, iront.... s'organiser en légions de grands vandales, pillant, violant, brûlant, massacrant, pour l'équilibre ds saines doctrines du commerce". p. 156 à 157
"Par l'avilissement de la femme, l'homme a mené le monde aux antipodes de sa destinées... il est le premier puni d'avoir dégradé et perverti la femme, entravé et faussé l'enfant." p. 156