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Critique de jmb33320


"Dans "Homo ludens », l'historien néerlandais Johan Huizinga a récemment fourni une quantité de preuves qui suggèrent que c'est le jeu, et non le travail, qui fut à l'origine de la culture humaine et que l'activité la plus sérieuse de l'homme relevait du domaine de l'imagination. Il démontre que ce sont les rites, la mimésis, les sports, les jeux et le théâtre qui ont détaché l'homme de sa stricte animalité."

Denis Grozdanovitch sait de quoi il parle lorsqu'il aborde, très sérieusement dans cet ouvrage, les problématiques des jeux, et plus particulièrement celles des échecs.
Faut-il rappeler qu'il a été dans sa jeunesse un joueur de tennis reconnu ? Et s'il continue à pratiquer un jeu de balle appellé "courte paume" (j'ignorais tout de ce jeu), il a été également un joueur d'échec passionné, au point de s'en sevrer volontairement pour éviter de tomber dans un excès qui aurait pu lui être dommageable...

Un échiquier, pour lui, est un espace mental capable d'annihiler tout ce qui lui est extérieur. Les joueurs sont alors comme saisis d'une transe. Et ce jeu lui apportait tant de plaisir qu'il a craint un moment une addiction pouvant mener à des troubles mentaux.

Visiblement, s'il ne pratique plus, ou très peu, les échecs, il continue toutefois à suivre de près les informations internationales échiquéennes. Et j'ai appris, par exemple, que la première joueuse devenue grand maître international en 1991 est née en 1976 en Hongrie. Elle s'appelle Judit Polgár. Apparemment la récente série "Le jeu de la dame", que j'ai regardé avec plaisir, devance de plusieurs décennies la réalité !

Si Denis Grozdanovitch est toujours aussi plaisant à lire, il me faut tout de même préciser qu'une partie de cet essai, consacrée à une tentative de théoriser un univers de jeu d'échecs infini et imprévisible, m'a un peu perdu !

J'étais en terrain mieux balisé dans les pages consacrées aux règles et rituels du jeu et à celles évoquant brillamment deux romans : "Le joueur d'échecs" de Stefan Zweig et "La défense Loujine" de Vladimir Nabokov.

Je suis toutefois, comme à chaque fois avec cet auteur, admiratif de son écriture, si légère et pourtant substantielle. Comment ne pas être amusé quand, pour sauver l'ENA, accusé d'être éloigné des réalités du terrain, Grozdanovitch suggère l'addition d'un cursus Pétanque, histoire de revenir sur terre ?

#Lavierêvéedujoueurdéchecs #NetGalleyFrance

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