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4,02

sur 591 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Blanc.

Lumineuse.

Cette neige éblouissante qui recouvre tout et blesse les yeux.

Sombre.

Cette solitude qui recouvre les hommes.

Huis clos. Dans un futur proche, dans une contrée non identifiée. Deux hommes dont un en convalescence vont cohabiter pendant que la neige monte et rend l'hiver de plus en plus dangereux.

L'auteur a pesé chaque mot et délivre un livre abouti, littéraire et oppressant.

Un livre froid. Dans tous les sens du terme. Il m'a manqué un peu de chaleur personnellement. Les hommes survivent. Et forcément, pas le temps pour de grands envolées lyriques.

Il reste que l'auteur a du talent et que j'ai lu le livre en deux jours, preuve que je ne me suis pas ennuyé même si en réalité, dans ce grand froid, il ne se passe pas grand-chose.

Un livre qui divisera les lecteurs. On adore ou on s'ennuie.
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La vie est étrange, elle nous met parfois dans des circonstances inédites...et c'est là qu'après avoir accepté de vivre l'inattendu qu'elle nous délivre la récompense de sa beauté.

Dans cette région lointaine, une maison est isolée du reste du village, plus d'électricité et la neige tombe en abondance et prend des hauteurs vertigineuses, menaçantes, elle grignote en dangerosité un peu plus tous les jours.

Sous le poids de la neige, deux hommes se rencontrent, l'un est valide Matthias le plus âgé, puis le narrateur (qui n'a pas de nom), un jeune grièvement blessé dans un accident de voiture.

Il y a un deal avec les gens du village : Matthias doit prendre soin de son congénère durant tout l'hiver, en échange d'une place dans un convoi au printemps pour aller retrouver sa femme malade.

Comment vont-ils composer ensemble ?

On a l'impression qu'il ne se passe rien, mais c'est dans le quotidien que tout surgit, c'est là que se passe leur survie et leur relation. C'est un roman sur l'attente, la patience, le silence, le don de soi, la dépendance, la résilience.

Face à cette météo de plus en plus dangereuse et hostile, l'étau se resserre, vont-ils s'en sortir ?

"Nous sommes dans le ventre de l'hiver, dans ses entrailles. Et, dans cette obscurité chaude, nous savons qu'on ne peut jamais fuir ce qui nous échoit"

"Je rassemble mon courage et me retourne sur le dos, les bras en croix, les paumes vers le ciel. Autour de moi les ténèbres rôdent. La nuit a faim. Et les flocons sont carnivores"
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Dans un futur proche et un lieu indéfini qui pourrait être le Québec, un village déjà isolé par une dense forêt se retrouve complètement coupé du monde, en plein hiver, par un black-out général qui vient de priver le pays d'électricité : bloqués par la neige, les villageois doivent soudain affronter les rudes conditions climatiques quasiment comme au temps jadis, cloîtrés auprès de leurs feux de bois, avec pour seule nourriture les provisions accumulées aux beaux jours.


Alors que le village organise tant bien que mal sa survie, deux hommes qui ne se connaissent pas sont contraints à la cohabitation, dans la dépendance d'une habitation désertée et située un peu à l'écart. Ils font figure de Robinsons échoués là par erreur : le plus jeune revenait voir son père après des années d'absence, quand un accident de voiture lui a broyé les jambes et l'a coincé au village. le plus âgé n'a qu'une hâte : partir rejoindre sa vieille épouse malade, restée seule en ville.


Ce qui se passe en dehors du village naufragé, et dont on ne saura rien, n'est pas le sujet du roman, mais plutôt une sorte de prétexte pour nous enfermer dans un huis-clos forcé. A vrai dire, il ne se passe pas grand-chose, sinon une longue attente incertaine dans un cocon de blancheur froide et dangereuse, où la moindre imprudence peut très vite devenir fatale.


Alors que le monde s'est rétréci à leur petite bulle de survie, cernée par l'envahissante et irrépressible marée blanche dont ils suivent le flux et le reflux sur les graduations de leur poteau à neige, les deux hommes luttent plus ou moins patiemment contre le froid, la faim et l'ennui. S'entraidant et se déchirant au fil de leurs angoisses, irrémédiablement seuls face à eux-mêmes malgré leur promiscuité, ils se débattent contre leur présent avec une seule obsession : quitter cet endroit dès que possible, même si l'ailleurs est peut-être pire, car rien ne leur parvient de l'état du monde au-delà de leur forêt.


Comme Dédale et Icare cités en introduction de chaque chapitre, les héros de ce roman ne vivent que pour partir, à la recherche d'un autre chose qu'ils ignorent mais dont ils attendent tout : et si, là-bas, les guettait bien pire que le poids de la neige ?


Cette fable glacée m'a laissée sur la frustration de nombreuses questions posées et restées sans réponse. Alors, reste en consolation le souvenir d'impressionnants décors de neige, dans une nature imperturbable qui se moque bien du bouillonnement des états d'âme humains.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Comme l'a écrit La_Bibliotheque_de_Juju dans son excellente critique : "Un livre qui divisera les lecteurs. On adore ou on s'ennuie"; j'appartiens clairement à cette deuxième catégorie de lecteurs.
Déjà, je ne suis pas friand de dystopie, et des univers survivalistes. Et c'est justement ce que ce ce roman québécois propose.
La particularité essentielle du récit étant de placer l'intrigue dans un village perdu au fond d'une forêt par un hiver interminable. La neige, le froid, l'isolement forment la thématique majeure de ce livre. L'électricité a été coupée, les stocks d'essence diminuent, les habitants survivent de chasse et de maraude. Les logements inoccupés sont pillés.
Le narrateur, dont on sait pas grand chose, à part qu'il a été mécanicien, a été soigné après un accident qui lui a brisé les jambes, et laissé par la petite communauté à la charge de Matthias, un vieillard en forme, qui vit à l'écart du village. Les jours s'écoulent lentement, rythmés par l'arrivée du maigre ravitaillement qui ne cesse de baisser. Les relations entre le blessé et Matthias fluctuent selon l'arrivée de denrées ou les dernières nouvelles d'un monde qui se referme sur lui-même.
Objectivement, si ce récit n'avait pas fait partie d'un prix des lecteurs, j'aurais abandonné sa lecture dans les cinquante ou soixante-dix premières pages. J'ai tenu en espérant qu'il se dégage de cet amas de neige une quelconque morale ou leçon de vie. Peine perdue, on reste dans la description du quotidien, des jours qui passent et du froid qui gagne. Les personnages révèlent leurs limites, mais quoi de plus normal vu leur situation.
Cette histoire ravira peut être certains, mais j'ai un peu l'impression d'avoir perdu mon temps.
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20000 lieues sous l'hiver

Un grave accident oblige le narrateur à séjourner dans un village isolé au seuil de l'hiver. La plume du Québécois Christian Guay-Poliquin étincelle comme la neige qui recouvre ce récit.

Ce roman est d'abord celui d'une ambiance, d'un décor qui saisit le lecteur et qui va l'accompagner jusqu'à l'épilogue. « J'ai vu le lent mouvement du paysage, le ciel gris de l'automne, la lumière rougeoyante des arbres. J'ai vu les fougères se faire mâcher par le givre, les hautes herbes casser à la moindre brise, les premiers flocons se poser sur le sol gelé. J'ai vu les traces laissées par les bêtes qui inspectaient les alentours après la première neige: Depuis, le ciel n'en finit plus d'ensevelir le décor. L'attente domine le paysage. Et tout a été remis au printemps. C'est un décor sans issue. Les montagnes découpent l'horizon, la forêt nous cerne de toute part et la neige crève les yeux. »
Le narrateur est un jeune homme gravement blessé à la suite d'un accident de voiture dont on ne saura ni le nom, ni le lieu où il se trouve. En revanche, on apprendra que la communauté villageoise a proposé à Matthias, un vieil homme habitant une maison un peu à l'écart à la lisière de la forêt, de lui confier la garde de cet homme jusqu'à ce qu'il puisse à nouveau se déplacer. En échange, on lui promet une place dans un bus qui, quand les routes seront à nouveau praticables, le conduira vers la ville où se trouve son épouse mourante.
Mais la situation n'est pas prête de s'arranger, bien au contraire. À la neige qui tombe vient s'ajouter une panne d'électricité. La tension va alors croître au fil des jours entre les habitants pris au piège, mais aussi entre le narrateur et Matthias. Une tension que l'on va pouvoir mesurer de chapitre en chapitre sur une échelle à neige installée dans la clairière, à portée de vue du lit de notre convalescent. « Merveilleux, me dis-je. Nous allons désormais pouvoir mesurer notre désarroi. »
Et de fait, le manteau neigeux ne va cesser de croître de chapitre en chapitre, avant un épilogue surprenant.
Alors que les habitants se divisent sur la stratégie à adopter, faut-il fuir un village aux conditions de vie de plus en plus précaires en montant une expédition très risquée ou organiser la survie en attendant des temps plus cléments, Matthias et son hôte continue à se méfier l'un de l'autre, alternant les phases d'apaisement et les phases conflictuelles.
« J'ai toujours su que tu finirais par céder, recommence Matthias. Si on ne peut pas changer les choses, on finit par changer les mots. Je ne suis pas ton médecin, je ne suis pas ton ami, je ne suis pas ton père, tu m'entends? On passe l'hiver ensemble, on le traverse, puis c'est fini. Je prends soin de toi, on partage tout, mais, dès que je pourrai partir, tu m'oublies. Tu te débrouilles. Moi, je repars en ville. Tu m'entends? Ma femme m'attend. Elle a besoin de moi et j'ai besoin d'elle. C'est ça mon aventure, c'est ça ma vie, je n'ai rien à faire ici, tout ça est un concours de circonstances, un coup du sort, une grossière erreur. »
Dans cet affrontement psychologique, il n'y a guère que Maria, la belle vétérinaire, qui se convertit en infirmière – et bien davantage – pour apaiser le grand blessé. Mais cette dernière finira aussi par choisir la fuite…
Comme la neige, les pensées s'accumulent dans la tête du narrateur. Il va refaire la route qui a conduit à l'accident, nous expliquer qu'après dix ans d'absence il revenait voir son père, le mécanicien du village, mais qu'il arrivera trop tard. Qu'il n'a plus rien à faire là, «mis à part le fait que mes jambes parviennent à peine à me supporter».
Christian Guay-Poliquin a été couronné du Prix du Gouverneur Général au Québec (l'équivalent du Goncourt en France) pour ce roman sur la solitude et la réclusion, à moins que ce ne soit celui de la reconstruction et de la résilience… le livre idéal pour accompagner les longues soirées d'hiver.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Figurez-vous qu'au moment même où j'ouvrais les premières pages de ce livre, quelques flocons commençaient à tomber sur mon village normand. Maintenant, une couche de neige bien épaisse recouvre tout le paysage. Personne dans les rues. Difficile alors d'être plus en phase avec un livre qui raconte le quotidien de deux hommes coupés du monde dans un paysage enseveli sous la neige ! Bon, ma maison a l'air plus solide que la leur (enfin j'espère!), on trouve encore de quoi manger dans l'épicerie du coin et ce soir, je pourrai allumer la lumière (le dire porte malheur, alors je me tais !) Passons...
Le Poids de la neige m'a fait penser à d'autres livres que j'ai lus récemment et qui racontaient le quotidien de gens privés d'électricité, dans une atmosphère de fin du monde (comment pourrait-il en être autrement?) : le merveilleux livre de Jean Hegland Dans la forêt et celui d'Emily St. John Mandel : Station eleven. Comme quoi, la privation d'électricité est visiblement LA phobie du XXIe siècle : plus de chauffage, d'eau chaude, de téléphone, d'ordinateurs et de tout ce qui est informatisé (je vous laisse faire la liste, elle est infinie !) Une autre vie quoi !
Dans ce roman, deux hommes sont amenés à partager leur quotidien dans une maison abandonnée : l'un, le narrateur, un jeune mécanicien, est revenu au village pour voir son père mourant. Mais, sur la route, il a eu un très grave accident et a perdu momentanément l'usage de ses jambes. Il est alité et muet.
L'autre, Matthias, un homme âgé, était de passage lorsqu'il a dû trouver refuge à cause du froid. Il espère repartir au plus vite pour retrouver sa femme restée en ville. En attendant, il est coincé. Il s'occupe de soigner son coloc' (en échange, on lui a promis une place dans un convoi qui partira au printemps), fait la cuisine, le ménage, alimente le poêle, lit, part dans le village à la recherche d'une nourriture qui se raréfie. Il tente aussi d'engager la conversation mais le plus jeune ne répond pas.
Il y a du En attendant Godot dans cette oeuvre, ce huis clos, où l'on attend de pouvoir repartir mais vers quoi exactement ? Y a-t-il encore quelqu'un ailleurs ? Une âme qui vive ? Et où ? Dans quelle direction ? Et que faire de ce moment présent qui s'étire infiniment ? Comment le remplir, l'occuper, faire en sorte de ne pas devenir fou ? Regarder la neige tomber, s'accumuler, rendant impossible tout désir d'évasion est-il un divertissement « suffisant » ? (Je repense, veuillez m'en excuser, c'est obsessionnel chez moi, à un de mes romans préférés : Un Roi sans divertissement de Giono dont le thème central est précisément celui de l'ennui et de la nécessité pour l'homme de se divertir, de se détourner de sa condition de mortel en se divertissant - chasse, pêche, balades, meurtres (eh oui!). Des disparitions étranges ont lieu l'hiver dans un petit village de montagne recouvert de neige… Je ne vous en dis pas plus...) Faut-il profiter du moment présent, admirer la beauté de ce paysage à la fois fascinant et dangereux, contempler la beauté qui est offerte ? Ou bien faut-il tenter de fuir au plus vite au risque de rester bloqué et de mourir ?
Et cet autre, là, celui avec lequel on partage ce quotidien étrange, faut-il le supporter, l'aider, le soigner ou... le tuer ? Doit-il devenir un ami ou un ennemi ? Plus on avance dans l'oeuvre, plus la tension est palpable entre les deux hommes. La relation oscille sans cesse entre la solidarité et la méfiance, mais jusqu'à quand tiendront-ils ainsi ?
La seule chose qui change, chaque jour, c'est l'épaisseur de la couche de neige dont la mesure précise est indiquée en tête de chapitre - d'ailleurs, dans un premier temps, je me suis demandé à quoi ces nombres correspondaient. le narrateur observe ces variations sur un piquet planté à l'extérieur et il peut les surveiller de loin grâce à la longue vue que Matthias lui a donnée. Et chaque jour, ça empire, rendant impossible toute évasion comme si l'hiver prenait en otage deux hommes , les obligeant à demeurer loin de tout dans une solitude oppressante. L'auteur, interviewé, avoue qu'il adore les récits dans lesquels il ne se passe rien car tout peut arriver à chaque instant. Et c'est vrai qu'il y a une tension réelle dans ce roman.
Je regarde par la fenêtre, la neige s'épaissit, la nuit va bientôt tomber. La lumière est étrange ce soir. Je vois mon voisin, plus tout jeune, qui sort. Je m'interroge sur ce que deviendraient nos rapports si l'électricité venait à manquer, entraînant l'absence de nourriture et de chauffage. Reste-t-on humain dans un monde sans électricité ? Une seule chose en moins,(bon d'accord, l'électricité, ce n'est pas rien) et le monde serait tout autre, comme quoi, finalement, notre civilisation ne tient pas à grand-chose... Ce serait très probablement l'effondrement de la vie en société, de notre comportement civilisé. Nous redeviendrions des bêtes sans morale, prêtes à tout pour survivre.
Mon voisin retourne à pas tranquilles vers sa maison, il me voit derrière ma fenêtre et me fait un petit signe : j'ouvre. « ça vous dirait un peu de mâche ? de ce temps-là, on va la perdre, je vous en mets dans un sac. »
Tout va bien.
S'il savait ce que j'avais en tête deux minutes plus tôt, il serait horrifié...
Je vous aime, frères humains, à condition que l'électricité parvienne jusque chez moi…
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Un huit clos entre deux hommes dans une maison, près d'un village isolé et cerné par une neige épaisse, qui se trouve être privé d'électricité et de tout contact avec le reste du monde.
Des paragraphes courts qu'on lit les uns après les autres dans l'attente d'un évènement quelconque.
Mais de la neige à l'infini et ces deux hommes qui apprennent à se connaître au fil des jours, à s'accepter, à s'entraider.
Une lente traversée d'un hiver long et enneigé une lutte de chaque jour pour la survie.
Assez fascinant finalement dans sa simplicité et contemplatif aussi.
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La grande vedette de cette histoire c'est la neige dont les mesures de la hauteur ouvrent chaque chapitre... marquant ainsi sa présence, et le blanc immaculé sous les yeux du lecteur. On la voit, on la sent. On s'imprègne de ce silence si spécial qui accompagne les paysages enneigés.
Voilà pour le décor de ce huis-clos qui se joue entre deux hommes tenus de cohabiter par hasard dans une maison isolée d'un village à demi déserté par ses habitants fuyant une grande panne dont on ne saura rien de plus. Juste quelques bribes servant à installer cette atmosphère particulière de danger hors du temps... Est-on dans le présent, le futur ? Peu importe.
Il y a dans cette maison un jeune homme originaire du village, qui l'avait quitté avant d'y revenir plusieurs années après ; un banal accident de voiture lui a brisé les deux jambes, l'immobilisant pour de longues semaines. L'autre homme n'était que de passage, en route pour retrouver sa femme hospitalisée mais arrêté par le manque d'essence et de moyens de transports. Ces deux hommes sont ainsi condamnés à cohabiter alors qu'aucun ne souhaite être là. Ils vont s'apprivoiser, affronter leurs peurs de l'autre, faire face aussi à la drôle d'ambiance qui les entoure...
Un livre d'atmosphère qui joue le glacial et le chaud, instille petit à petit des sensations, des questions... Une histoire d'hommes, d'isolement avec une toile de fond évoquant une potentielle apocalypse et mettant l'homme face à la nature.
Un roman singulier, saisissant.
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J'aurais aimé aimer ce livre, parce que je me considère comme une fille de l'hiver (ma saison préférée) et que j'aime la neige plus que tout (et que ça me manque terriblement). Mais j'ai eu du mal à lire ces 280 petites pages, à m'accrocher, à progresser dans cette histoire, aussi poisseuse et lourde que de la neige de printemps. Un futur proche? deux hommes coincés l'un avec l'autre, un terriblement accidenté que sa famille n'a pas voulu laisser mourir mais pour autant ne pas s'en occuper, l'autre coincé, (pour quelle raison, on ne sait pas) dans un village, loin de sa femme, qui est en charge de s'occuper et nourrir son compagnon d'infortune (c'est un peu la contribution que les villageois ont demandé pour lui donner le droit de rester et de rester en vie). Pour le reste on ne sait rien, que se passe-t-il, qui sont les autres personnages vivant au village, apparaissant parfois dans le fil de l'histoire? pourquoi cet isolement (une grande panne...)? pourquoi ce climat d'oppression voir de violence latente?
Peut-être que je n'étais tout simplement pas en mesure d'encaisser ce livre à ce moment-là de ma vie, mais je suis néanmoins contente de l'avoir fini (après au moins 2 ou 3 envies fulgurantes de passer à autre chose)
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Dans un futur a tendance apocalyptique, nous voilà plongés dans un hiver sans fin et inexorable.
Deux hommes vont devoir cohabiter. le premier a eu un accident de voiture et s'est vu confié au second, loin de chez lui et dont le seul but est de rentrer.
Mais piégés par l'hiver, les privations et l'isolement, ces nombreux jours passés ensemble vont être emplis d'embûches...

Ce livre est tout simplement oppressant. La neige, l'hiver, l'isolement, la contrainte d'habiter avec une personne que vous n'avez pas choisi, les espoirs parfois brisés de chaque personnages vous oppressent et vous angoissent.
Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée dans cette lecture, ni que j'ai aimé... Cette lecture est passée comme cet hiver, dans la douleur, l'espoir et l'angoisse d'une fin proche et redoutée...
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