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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De l'auteure, j'ai déjà aimé... Kiffe kiffe demain et Un homme ça ne pleure pas.
Toujours des chroniques de vie où se mêlent humour et émotion.

Ici nous évoluons au rythme de la musique et de l'actualité des années 90, 2000 avec Zounia, dite Zouzou, son compagnon pas toujours très tendre et Carmen, son amie depuis l'enfance.
Avec simplicité et sincérité, Zouzou nous dit la jeunesse, ses fous rires et ses espoirs, puis en devenant femme le quotidien, les coups du sort et les désillusions. "La vie après tout ce n'est que ça : une addition de bons et mauvais souvenirs."

Plus doux-amer que les précédents livres lus, je ne renonce pas à lire d'autres Faïza Guène dont j'aime beaucoup le ton.
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Elle rêvait de devenir princesse - comme nous toutes ?
Ou plutôt épouse de pionnier du Minnesota, puisque pour elle, Charles Ingalls incarnait l'homme idéal. Costaud, bosseur, adroit de ses mains, beau, chevelu, doux, aimant, réfléchi, etc.
Son bel Eddy n'a pas tenu longtemps la comparaison...

Sur fond de nostalgie des 90's, avec Abba (des 70's - 80's) en bande-son, l'auteur nous raconte la vie semée d'embûches de Zouzou, petite parisienne métisse - divorce parental, sévère dépression de la bonne copine après une tuile, 'faiblesses' (euphémisme) masculines, maternité (côté fille et côté mère), monoparentalité...

Je situe Faïza Guène et ce livre en particulier entre Marie-Sabine Roger (que j'aime bien) et Virginie Despentes (que j'adore), mais quelques crans en-dessous quand même, à cause des poncifs et d'une certaine facilité.
L'humour et le cynisme de l'auteur m'ont interpellée, amusée, parfois émue. J'avais déjà apprécié son 'Kiffe kiffe demain' et ses 'Gens du Balto'.
Ce style de lecture a fait mon bonheur à l'adolescence et je l'avais laissé de côté. Le plaisir éprouvé ici me donne envie d'y revenir plus souvent.

• Une demi-étoile a sauté avec le dernier chapitre et cette phrase, notamment : « Ça serait bien qu'on ne s'habitue pas à la terreur. »
J'ai dû mal à admettre qu'on puisse parler de 'terreur' quand, en Occident, on a un toit et de quoi vivre, aujourd'hui. L'inquiétude induite par le terrorisme n'a rien à voir avec la 'terreur' des populations d'un pays en guerre, faut quand même pas déconner.
Cette simplification démago/populiste de la part de l'auteur dans la dernière ligne droite m'a paru d'autant plus cocasse et malvenue que ce genre d'idée et de discours simplistes autour de l'insécurité a contribué à couler Lionel Jospin dès le premier tour en 2002 - épisode politique que Faïza Guène évoque par ailleurs avec pertinence dans ce roman.

PS : pour la couverture, j'aurais plutôt mis un casque de walkman que des écouteurs, plus représentatif de ces 90's dont il est tant question dans ces pages...
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♪♫ « Si, un jour, je rencontre Björn Ulvaeus et Benny Andersson, je les remercierai d'avoir écrit la bande originale de ma vie. » (Zouzou, p. 174)
https://www.youtube.com/watch?v=_NaGikvO9t8
https://www.youtube.com/watch?v=p4QqMKe3rwY
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De l'enfance à l'âge adulte, on suit la vie de Zouzou.
Enfance marquée par le divorce de ses parents.
Jeunesse marquée par l'accident de voiture dans lequel son ami a tué une jeune femme.
Age adulte marqué par l'amour et le désenchantement, mais surtout par la naissance de sa fille.
Elle est sympathique Zouzou.
Fidèle en amitié, pleine de doutes, peu sûre d'elle.
Pleine d'espoir en la vie.
J'aime bien l'écriture de Faïza Guène.
Une écriture simple, naturelle, pleine d'empathie pour ses personnages.
C'est frais et sincère.
Elle raconte bien, ses textes sont aérés.
Elle va à l'essentiel avec des mots justes.
Toujours des histoires de gens simples mais émouvants.
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Je découvre Faïza Guène avec cette lecture et j'ai vraiment beaucoup apprécié le style de l'auteur le ton est direct, franc, frais, tour à tour drôle ou plus touchant.

Je fais également parti de cette génération Millenium je me suis donc retrouvée à plusieurs reprises dans ce récit, j'ai aimé suivre Zouzou avec sa famille sa mère qui a constamment le mal de mer justement, son père qui va se séparer de cette dernière, Carmen l'amie de toujours de Zouzou, Lila sa fille.

Beaucoup de thème sont abordés la famille, le divorce, la maternité, la culpabilité mais le récit n'est pas larmoyant bien au contraire.

Les "chroniques" ne sont pas toujours forcément dans l'ordre chronologique cela m'a un peu décontenancé au début mais au final cela ne gêne pas du tout la lecture.

Un livre que j'ai beaucoup aimé et je lirai avec plaisir les autres livres de l'auteur, j'ai d'ailleurs eu envie de lire celui-ci après avoir vu Faïza Guène dans l'émission la Grande Librairie.
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Depuis "Kiffe kiffe demain" que j'avais découvert lors de sa sortie (en 2004 ? 2005 ?) et dont j'avais partagé la lecture avec de nombreux ados, lorsque je travaillais encore en lycée professionnel, je n'avais jamais rien lu de cet auteur...

Il se trouve que pour une fois, c'est de l'avoir vu à La Grande Librairie qui m'a donné envie de découvrir ce titre-làJ'ai retrouvé avec plaisir la simplicité, la sincérité et la franchise de cet auteur, née dans les années 80. Son écriture a mûri mais elle n'a en rien perdu de sa fraîcheur.
Le monde a changé et ceux qui ont été enfants dans les années 90 le savent bien, eux qui ont connu jeunes la France, championne du monde de foot en 1998, le passage à l'an 2000, l'émergence du Front national et l'effondrement des tours jumelles, en vrac et pas forcément dans l'ordre...
Dans des chapitres courts (et parfois très courts) aux titres évocateurs, l'auteur nous raconte la vie de la jeune Zounia (dite Zouzou) de son enfance à la trentaine. Chaque épisode de sa vie sera concomitant d'un épisode collectif marquant, montrant par là à quel point les enfants d'aujourd'hui ne sont en rien protégés par les événements de la vie extérieure auxquels parfois ils ne comprennent rien, soit dit en passant.
Petite fille meurtrie par la séparation de ses parents, le rejet (apparent et mal interprété par elle) de son père, et la mauvaise humeur constante de sa mère, Zouzou a une seule véritable amie, c'est Carmen.
Mais un jour de canicule où elles sont toutes les deux en voiture, dans les embouteillages, Carmen qui est au volant se déporte trop brusquement sur la droite et tue une jeune femme qui se faufilait en scooter pour éviter les bouchons. Elle ne roulait pas vite pourtant...mais leur innocence s'envole à jamais.
Leur vie sera désormais marquée par la culpabilité et elles mettront des années à comprendre qu'en voulant se faire du mal, elles n'ont pas pour autant réussies à oublier.


Les chapitres alternent entre passé et présent, légèreté, humour et réflexion...mais le lecteur ne se perd jamais.

Comment vivre heureux dans une société qui ne fait pas de cadeaux, dans un monde où l'apparence prime et où les drames sont souvent plus présents que les joies ?

Sans faire de généralisation, c'est une génération qui a le sentiment d'avoir perdu beaucoup de choses...et qui est déjà nostalgique de son enfance à 30 ans, alors que nous, nous ne pensions à cet âge qu'au présent et à bâtir notre vie future.

Je ne suis pas de cette génération-là, vous le savez, mais j'ai été néanmoins touchée par ses propos, percutants et directs et, ce qu'elle nous montre de sa vie, de ses difficultés à vivre en couple et à se faire respecter par son compagnon, à se construire en tant que femme, à élever seule sa fille...ne m'a pas laissé indifférente.
Les personnages que nous croisons dans ce roman sont des gens "ordinaires", voilà sans doute pourquoi je le ai trouvé si attachants.
Au passage, ils se révoltent, donnent leur avis sur la politique, en veulent à la terre entière ou bien se dévoilent et nous livrent leur ressenti. Tout cela rend le roman très vivant.
Malgré des passages tristes et pessimistes, c'est un roman porteur d'espoir qui sonne toujours juste et nous fait espérer pour ces deux jeunes femmes attachantes, une vie meilleure.

Le roman est étayé d'une "bande-son", celle du groupe Abba...le groupe préférée de la maman de Zouzou, qui a donc marqué son enfance.

Le style direct de l'auteur a soulevé certaines critiques mais qu'importe, sa fraîcheur et sa franchise ont su me toucher et toucheront je pense beaucoup de jeunes qui se reconnaîtront dans ses propos.
A découvrir donc car c'est non seulement un livre pour adultes mais aussi pour grands ados et "young adult".


Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Encore un roman découvert en avant-première grâce à net galley et aux éditions Fayard :)
J'ai demandé Millénium Blues car il y a deux ans j'avais lu "Du rêve pour les oufs" de Faïza Guène, et même si je n'en garde pas un grand souvenir, je me souviens avoir aimé sa façon d'écrire et son humour.
J'ai profité de mes premières heures de vacances dimanche dernier pour lire d'une traite Millénium Blues, et je suis ravie de ma lecture.
La narratrice est Zouina, surnommée par tous Zouzou.
Nous la découvrons années après années à travers certains événements. Elle est adulte mais revient sur le divorce de ses parents, son aménagement dans l'appartement qui lui a permis d'avoir une "amie pour la vie" : Carmen. Elle raconte aussi avec ses mots le 11 septembre, la nostalgie des années 1990 ou encore le choc ressentit par tous en 2002 lors des élections.
C'est parfois dans l'ordre, ou dans le désordre, ça dépend mais ce n'est pas dérangeant car à aucun moment je ne me suis perdue.
J'ai parfois été plus spectatrice que réellement portée par Zouzou. En fait même si c'est elle la narratrice, je ne me suis pas mis à sa place, j'ai plus lu ce roman avec un certain détachement qu'en étant elle, comme ça peut parfois être le cas avec ce genre de livre. Mais ce n'est pas dérangeant là non plus car c'est la façon d'écrire de Faïza Guène et c'est ce qui me plait.
J'ai aimé l'histoire, l'écriture, c'est pertinent et très agréable à lire.
J'ai pris plaisir à le lire d'une traite et je mets quatre étoiles. Pas cinq car ce n'est pas un coup de coeur mais une bonne surprise de cette rentrée littéraire de janvier 2018 :)
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Une jolie découverte que ce roman. Je ne connaissais pas Faiza Guene, aussi est-ce le premier roman que je lis de sa plume.
Une écriture juste et rafraîchissante. A travers deux personnages cabossés par la vie, on partage vite la vision de la société que nous avons connue et son evolution. Une société complexe, tout en contrastes et ambivalences. Difficile d'y trouver sa place et d'exister. Mais grâce à Zouina et Carmen, les blessures et tracas du quotidien deviennent moins lourds à porter. A coups de flashbacks pleins d'humour et de réalisme, l'auteur nous ramène à nous-mêmes, à ce que nous faisons de notre vie et donne une grande bouffée d'espoir.

À lire absolument !
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C'est le premier roman que je lis de cet auteur et je n'ai pas été déçue. J'ai aimé le style incisif, parfois drôle, et à d'autres moments plus sérieux ou mélancolique. Je me suis retrouvée dans les questionnements et la nostalgie de cette jeune romancière, les espoirs manqués, les déceptions de cette vie que l'on attendait si belle et qui s'avère parfois si compliquée. Un vrai plaisir de lecture! Je l'ai lu d'un trait et cela m'a donné envie de mieux connaître cet auteur.
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J'ai beaucoup aimé ce roman de Faïza Guène dans lequel beaucoup de trentenaires peuvent se reconnaître. C'est critique, piquant, touchant et les dialogues sont très agréables et vivants. En contrepoint de l'histoire d'une jeune femme franco-algérienne comme l'auteur, l'évolution de la vie politique française a de quoi rendre bien triste.
Une vraie réussite qui me donne envie de relire Kiffe, Kiffe demain que j'avais peut-être un peu sous-estimé, bien que lu à sa sortie. 400 000 exemplaires et traduit en 26 langues, ça impressionne !
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Telle Annie Ernaux revisitant une certaine époque française avec des photos personnelles, Guène revisite la France récente par le biais de la vie privée d'une jeune fille qui pourrait être elle. de grands événements nationaux font échos à sa vie personnelles, de l'adolescence à l'âge adulte.
Où l'on se rend compte que depuis 2001 et les attentats du World Trade Center, nous n'avons guère été épargnés par la violence (y compris celle de la nature, qui par ailleurs n'est qu'une conséquence des nôtres à son égard).
J'aime beaucoup les romans de Guène et son parti pris en intéressant. Cependant, j'ai trouvé le résultat un peu décousu,malgré le fil rouge des deux amies et de leur évolution au fil des années. L'on se rend compte aussi qu'il y a une grande part de déterminisme social qui me gêne un peu : personne ne semble capable de sortir ne serait-ce qu'un peu de sa condition... Néanmoins, on s'attache à ces deux personnages qui trouvent toujours le moyen de rebondir et de sortir grandis de leurs épreuves.

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