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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai adoré ce livre plein d'humanité, dont le héros est un anti héros : obèse, complexé, seul, mais très gentil en toutes circonstances. Il fait avec tout le temps, il ne se bat pas mais a une vraie conscience, ne subit pas non plus. C'est profond avec une écriture légère, très facile à lire. Il y a de l'humour. Bref, c'est parfait et je suis triste d'avoir refermé ce livre.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Chronique familiale d'une famille algérienne exilée à Nice, 3 enfants.
Mourad est notre narrateur et avec beaucoup d'humour et de tendresse il nous conte les histoires qui ont marqué sa famille, ses soeurs.
Traditions, religion, identité culturelles sont des thèmes chers à Faïza Guène avec toujours beaucoup d'humour!
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Un joli roman sur l'héritage familial. Mourad est né de parents algériens. Dans la fratrie , ils sont trois. Chacun à sa manière va tenter de réussir sa vie, soit en suivant le modèle familial pré établi, soit en bousculant les codes, soit en conjuguant les deux.
J'ai aimé ce roman par son humour , son absence de jugement aussi.
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Ce livre est accrocheur mais nullement racoleur. Son ton est juste et percutant, sa trame littéraire est bien ficelée même si sa construction n'est pas particulièrement originale. Sa lecture est entraînante. J'ai beaucoup apprécié les personnages du père et de la mère qui m'ont ô combien rappelé ceux de nombreux amis. Toute la truculence, la force et la faiblesse de la parentalité mais aussi de la filiation y sont fort bien décrites. Avec justesse, honnêteté et sincérité. Mais sans pathos et avec beaucoup d'humour.
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Faïza Guène a l'art de parler des autres avec humour et bienveillance.
Son roman respire, malgré tous les sujets sensibles qu'il soulève:
Difficultés d'intégration, avec la Mère qui accepte mal les traditions européennes, et qui se plaint continuellement de son rôle de femme à la maison, alors qu'elle souhaite que ses filles suivent le même chemin.
Difficultés d'accéder à la culture, pour le papa qui ne sait pas lire.
Difficultés d'aller de l'avant pour la fille aînée qui rêve de vivre à la capitale, de ne plus suivre les traditions.
Difficultés de communiquer pour le narrateur, ce fils timide devenant prof en banlieue parisienne.
C'est un roman facile à lire mais qui interroge, et qui amène le lecteur à réfléchir sur l'immigration, et, beaucoup plus largement, sur la force des traditions et les marques familiales que l'on porte en soi.
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Nice, Années 2000

Dans la famille de Mourad, il y a le père, cordonnier de métier, il se sait ni lire ni écrire mais ne ménage pas sa peine pour que ses enfants aient un meilleur avenir. La mère, aussi aimante qu'envahissante et deux soeurs que tout oppose.

Quand l'aînée, Dounia décide de quitter le cocon familial trop étriqué pour elle, Mina, la cadette suivra une route toute tracée pour le bonheur de ses parents.

Dans cette fresque familiale, l'identité culturelle est à l'honneur. Issus de parents d'origine algérienne, tous les membres de cette famille vivent leur rapport aux racines et à la France de manière différente voire opposée. Doit-on renier l'héritage familial pour totalement s'intégrer ou au contraire le préserver à tout prix quitte à s'éloigner de la culture du pays d'accueil ?

Des personnages élaborés, profonds et attachants et une intrigue plus que d'actualité qui met le doigt dans la complexe construction de soi lorsqu'on a une double-culture. le tout arrosé d'humour, de réalisme et d'une pointe d'espoir.

Un récit de vie aiguisé, frais et sans mièvrerie dans l'écriture si caractéristique de Faiza Guène, drôle et tranchante.

A lire sans modération !
Lien : https://www.instagram.com/ne..
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Faïza Guène nous plonge dans le quotidien d'une famille niçoise assez haute en couleur. le narrateur est le plus jeune enfant de la fratrie Mourad, jeune homme timide qui deviendra professeur de français dans un collège de ZEP; le père ancien cordonnier est présent mais assez discret; la fille aînée Doumia est en rébellion contre son histoire familiale et contre le destin qui semble être tout tracé pour elle depuis sa naissance.
Et surtout il y a le personnage le plus truculent, celui de la mère hypocondriaque, manipulatrice, culpabilisante et toujours très très très démonstrative.

Ce qui était pressenti arrive, Doumia, « la rebelle » va faire exploser la famille en quittant le domicile familial, se lançant en politique et devenant l'une des têtes de proue dans les combats de défense des libertés des femmes… Je n'en dis pas plus, lisez le...

J'ai d'abord été un peu perturbé par le style et le rythme de l'ouvrage, mais très vite j'ai été accroché et je ne l'ai plus lâché jusqu'à la dernière page. le récit n'a rien de révolutionnaire dans son intrigue et dans ses rebondissements mais il est plaisant. C'est tout simplement l'instantané d'une famille française du XXIe siècle avec ses doutes, ses fractures, ses ruptures, ses moments de tendresse, ses drames et ses particularités liées à son histoire et à son héritage. Un bon livre, qui pourrait presque s'il n'y avait pas écrit « roman » sur la couverture passer pour un témoignage, le témoignage d'un jeune prof qui à la manière de l'ethnologue ou du journaliste nous ferait partager le quotidien de cette famille française d'origine algérienne.
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Dans la famille de Mourad, c'est le papa que je préfère. Il ne sait ni lire ni écrire, et quand il demande à son fils de lui faire la lecture à haute voix, il attend que l'intonation soit celle d'un journaliste. Cordonnier, il ne compte pas sa peine pour que ses trois enfants puissent ‘travailler avec leur tête', eux.
La maman est du genre ‘mama' excessive et étouffante, mère méditerranéenne, mère juive, appelez ça comme vous voulez - « une mère pieuvre aussi aimante qu'envahissante ».

L'éducation de ce couple algérien exilé à Nice aura des effets différents sur les trois enfants : l'aînée reniera ses origines au nom de la laïcité et de l'émancipation féminine ; la cadette, docile, suivra la ‘voie tracée' ; tandis que Mourad, le benjamin, sera à la hauteur des ambitions paternelles en devenant prof de français.

Encore une chronique familiale tendre, émouvante et bien vue.
Et comme l'auteur est Faïza Guène, fille d'émigrés algériens, il est question d'identité culturelle et de volonté de s'affranchir des traditions, d'autant plus forte, sans doute, lorsqu'on a changé de pays, et/ou de milieu social (cf. Annie Ernaux, Edouard Louis...).
Au-delà de ces thématiques, on retrouve toutes les difficultés d'une famille ordinaire : différends dans le couple parental, querelles dans la fratrie notamment quant au partage des tâches pour veiller sur les vieux parents, brouilles durables…

Un bon moment de lecture, qui m'a rappelé certains romans de Samuel Benchetrit, Yaël Hassan, ‘Entre les murs' (Bégaudeau), ‘Présent' (Benameur)…
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« Un homme, ça ne pleure pas », telle est la devise de la famille Chennoun, en tout cas celle du 'padre'.
Ce cordonnier et son épouse ont quitté l'Algérie pour la France où ils ont élevé leurs trois enfants : Dounia, Mina, et Mourad, petit dernier de la famille et narrateur.
Dounia, c'est la rebelle de la famille, qui refuse le destin déjà tracé pour elle par une mère trop possessive et un père attaché aux traditions.
Mina en revanche met un point d'honneur à répondre aux attentes parentales, se distinguant ainsi de sa turbulente soeur aînée.
Mourad, seul garçon de la fratrie, est couvé par sa mère, et deviendra professeur de français.

Cette histoire semble a priori banale. A travers elle, l'auteure analyse avec finesse l'ambiguité de sentiments et de comportements parentaux. Des parents qui prétendent vouloir le mieux pour leurs enfants, mais qui en réalité projettent sur eux certains de leurs propres rêves et/ou les empêchent de s'émanciper.
Le regard de Mourad sur sa famille et sur lui-même est très lucide. Il me semble transposable à beaucoup de familles. Certains de ses propos relatifs aux rapports à la nourriture font d'ailleurs écho à des explications que j'ai lues dans un essai que je lis en parallèle 'Gros n'est pas un gros mot' (Daria Marx et Eva Perez-Bello, Librio).

Faïza Guène nous présente aussi les difficultés d'une famille algérienne à concilier ses références culturelles et celles de son pays d'accueil. Il n'y a rien de misérabiliste dans ce roman, qui aborde des sujets graves (maladie, difficultés d'intégration,…) sur un ton léger voire humoristique.

Un agréable moment de lecture.
Merci à Canel pour son insistance... 😉
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L'auteur retrace avec un art consommé de la formule une tranche de vie de Mourad, jeune prof de français stagiaire et sa famille.
Style truculent, intimiste, phrases en verve, . Voilà ce qu'on retient en liminaire.
Mourad d'origine algérienne a toujours vécu en France, à Nice précisément. Son père, un ancien cordonnier, mais aussi ferrailleur, brocanteur… En fait, il récupère tout ce qu'il trouve au grand désarroi de sa mère qui voyait son jardin devenir un genre de "cimetière de ferraille. Ça déborde de partout…". "Des vieilles machines à laver rongées par la corrosion, de la tôle, des bancs publics, des panneaux de signalisation, une chaise d'arbitre de tennis"… Sa mère, femme au foyer, est comment dire très dévouée. Comme toujours. Ça ce n'est pas très gênant. Ce qui est …c'est qu'elle en attend en retour». Et après il y a ses deux soeurs : Mina et Dounia. Mina a toujours eu une tendresse pour les vieux. "Adolescente, elle passait ses mercredis après midi à jouer au Scrabble à la maison de retraite". "Elle y travaille aujourd'hui". A 20 ans, Mina a rencontré Jalil, un aide soignant de la maison de retraite et ils ont trois enfants.
Sa deuxième soeur, Dounia, n'a pas eu la même voie, la même vie. Très tôt elle s'est rebellée contre les règles de sa famille. "Les conflits sont devenus de plus en plus fréquents. Dounia rentrait de plus en plus tard, sans rendre compte à personne et ne racontait que très peu de choses sur sa vie. Cependant Dounia a réussi brillamment sa formation et est devenue avocate comme elle le voulait". Puis elle a quitté la maison «les yeux embués, sans se retourner… 10 ans sans la voir". Mourad lui, entretemps, a continué à grandir, bon élève mais toujours seul. D'ailleurs la solitude l'avait conduit à aimer les lettres et enseigner le français. Il a réussi à décrocher le Capes, le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du deuxième degré. Mais pour son premier poste, on l'a envoyé en région parisienne, en Seine-Saint-Denis, le 93, au grand dam de sa mère. "Si j'avais su que tu deviendrais professeur on serait retournés en Algérie après la retraite de votre père. Là-bas les enseignants sont respectés au moins".
Mourad va donc partir pour Paris où il sera hébergé par son cousin Miloud, un drôle de personnage celui-là aussi. Car "Miloud avait passé beaucoup de temps assis aux terrasses des cafeterias algéroises dans sa jeunesse. C'était un amateur de presse". Il a changé. "Ce n'était plus du tout le jeune homme que j'avais laissé à Alger ; celui qui, en se levant le matin, se nettoyait les yeux avec sa salive", écrit Faïza Guène. Maintenant, il fréquent Liliane, une bourgeoise fortunée qui réside au XVIe arrondissement de Paris. Elle a même un majordome, Mario. C'est dire … "C'était une grande bourgeoise, chargée d'un nom à particule, traînant des comptes en banques en Suisse, des biens immobiliers". "L'appartement de Liliane est bondé comme un wagon de la ligne 6 à 18h40", glisse l'auteure dans son roman. Liliane a un demi-siècle et un fils unique, Edouard, qui vit à New York.
Par ricochet donc, Mourad est hébergé par Liliane et Miloud. C'est dans ce contexte qu'il va commencer sa vie de professeur au collège Gustave Courbet. Son père, souffrant d'un AVC, avant qu'il ne parte de Nice a exprimé à Miloud son souhait de revoir sa fille Dounia avant de mourir. C'est à Paris que Mourad reprend contact avec sa soeur qu'il emmène revoir son père.
Voilà à grands traits la trame de Un homme, ça ne pleure pas. Avec ce roman, Faïza Guène a montré tout son talent d'écrivain à sensibilité singulière. L'écriture y est sans fioritures, simple mais parfois très inspirée. Un roman qui se lit d'un trait

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