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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Super. Quel bon moment passé à lire ce livre. C'est frais, drôle, très drôle, bourré d'humour et d'amour. J'ai eu la banane du début à la fin, quoique parfois elle s'est un peu retournée.
Le portrait des parents de Mourad est d'une précision, d'une tendresse incroyable, on les voit bouger entre les lignes : lui autoritaire et droit, elle toute en paroles et en exagération.
Mourad vit avec ses deux soeurs à Nice, nés de parents algériens. Chez les Chennoun on est très traditions. Alors quand Dounia, la fille, veut vivre à l'européenne, ça crée des tensions au sein de la famille. Mourad, lui, essaie de comprendre tout le monde. Faut dire que c'est plutôt un contemplatif doublé d'un grand timide. D'où sa qualité d'observateur. Sa passion ? Les livres, il se destinera à devenir professeur de français.
on retrouve dans ce livre toute la poésie d'un Pagnol. Un bouquin six étoiles.
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C'est un roman génial qui nous fait découvrir le milieu des algériens en France. Les parents avec leur culture très fermée et très ancrés dans leurs certitudes et les 3 enfants avec des réactions différentes face à leur éducation.
Les parents aiment leurs enfants, le portrait du papa est attendrissant : analphabète, il porte des lunettes et des bics accrochés à son veston quand il doit se présenter quelque part. Il veut que ses enfants réussissent à l'école et veut ainsi les "élever" . Ils ont 3 réactions différentes: Dounia, en pleine opposition ; Mourad, prudent, très instruit, solitaire, n'osant pas s'affronter aux valeurs familiales et Mina conforme aux valeurs reçues.
L'auteure est une femme et son narrateur est masculin. Cela donne un charme fou au livre.
Mourad, le narrateur est le fils de la famille Chenoun. Il est très vraisemblable et nous raconte le livre avec énormément d'humour et de sensibilité. On voit les personnages, on les entend parler. Bref, c'est un livre très vivant, très plausible.
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Ce livre est l'histoire de deux soeurs et un frère, Dounia, Mina et Mourad, de leur mère et de leur père, surnommé le padre. Précision liminaire importante parce que la quatrième de couverture insinue que le personnage principal est Mourad, ce qui est discutable. Dounia et le padre sont aussi importants.
Toujours en rapport avec cette présentation contestable (Faïza Guène a-t-il eu son mot à dire ?), une autre remarque est indispensable : ce livre est plein d'humour mais pas seulement. La tendresse est aussi une donnée essentielle de cet ouvrage dans la droite ligne des Ritals de Cavanna. Un simple coup d'oeil aux nombreuses citations relevées par les babéliotes vous permettra de vérifier par vous-mêmes. Et puis, même si le livre a près de 10 ans, les réflexions sur le voile, sur la double culture, sur « c'est quoi être intégré, c'est quoi être assimilé ? » sont posées avec intelligence, avec mesure.
Déformation professionnelle oblige, les passages où Mourad découvre les arcanes de son métier de professeur certifié dans un collège du 93 m'ont permis de me fendre la poire. J'ai moins apprécié certains personnages secondaires trop « cliché » : la bimbo de l'avion, le cousin gigolo ou le ministre bobo.
J'attendais gentiment la fin en redoutant de finir par m'ennuyer des aventures de cette famille et puis, la fin, mes amis. Splendide, puissante, inoubliable… Je le jure sur la tête de Sim, Oualaradime !
J'ai beaucoup d'affection pour ce récit parce qu'il est un hommage pudique à des gens qui ont décidé un jour de quitter leur pays pour gagner leur vie, ou pour étudier, ou par amour, ou par curiosité. Ils sont restés, ont eu des enfants, des petits-enfants qui ressemblent à certains de mes amis, à beaucoup de mes anciens élèves, à certains de mes anciens collègues..
Si la France est aussi belle, elle ne le doit pas seulement à ses racines judéo-chrétiennes mais à ses influences multiples, qui depuis toujours, l'ont façonnée. Que demain, peut-être, elle puisse être dirigée par un parti qui a toujours vomi l'altérité, continue d'alimenter mes cauchemars. Hors-sujet ? Non ! Je ne crois pas. Ou du moins j'assume complètement mon universalisme.
En tout cas, ce livre m'a rappelé les très beaux mots de Roman Kacew, dit Romain Gary, dit Emile Ajar : « « Je n'ai pas une goutte de sang français mais la France coule dans mes veines…» 
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A Nice, où il vit avec ses parents, Mourad Chennoun apprend la vie et découvre le monde dans une famille algérienne aux parents qui confinent à la caricature, mais tellement attachants qu'on a envie de les connaître. Son père est cordonnier. Bien qu'il ne sache ni lire ni écrire il s'intéresse à la vie, aux nouvelles du pays, demandant à son fils de lui faire la lecture avec « l'accent d'un journaliste », lui qui porte au revers de sa poche de chemise des stylos Bic avec capuchon, pour faire sérieux, comme il l'a vu faire par son médecin. Et surtout celui qui dit à son fils que « un homme ça ne pleure pas » ! Sa mère, débordant d'amour pour ses enfants, envahissante, aucune fille ne sera assez bien pour son fils, aucun avenir pour ses filles en dehors d'un bon mariage, aucun petit plat mieux fait que par ses soins, elle qui est capable de remplir la valise de son fils de nourriture, même lorsqu'il partira pour Paris. Ses soeurs, Dounia, rebelle, elle a soif de liberté, de s'instruire, et de pouvoir décider de sa vie sans rentrer dans le cadre que lui a dessiné sa mère, mari, enfants, cuisine. Ses conflits avec les parents lui feront quitter définitivement le domicile. Sans espoir de retour. Enfin il y a Mina, la plus jeune soeur, celle qui reste près des parents, femme au foyer, mère raisonnable, proche de sa mère tyrannique et aimante.
Mourad a soif aussi de vivre, même si l'idée de se retrouver loin est terriblement stressante. Ses études lui permettent de partir sans que la rupture soit définitive, bien au contraire puisqu'il est l'homme de la famille, celui qui porte tous les espoirs. Il va alors découvrir la liberté en même temps que la tyrannie de sa mère, qui menace de mourir s'il ne lui téléphone pas chaque jour. Ah, ces parents envahissants qui ne comprennent pas que leur enfants sont étouffés par ces débordements d'amour, que d'ailleurs ils ne seront ni capables ni enclins à rendre, alors que bien souvent les parents attendent tellement en retour.
C'est alors pour Mourad la découverte de la vie à Paris, des écoles en zone difficile, des relations parents profs, et entre collègues, des retrouvailles inattendues avec un cousin éloigné qui s'en sort plutôt bien. C'est un nouveau monde qui s'ouvre, et Mourad n'a plus vraiment envie de revenir. Mais quand le « padre » tombe malade, tous les murs infranchissables qui avaient été élevés pour renier Doumia vont tomber. Mourad sera là pour la famille, celle qui envahi, celle qui aime, celle qui protège, celle qui pardonne. Les personnages sont presque tous caricaturaux, mais pourtant tous terriblement attachants !
J'ai vraiment adoré ce roman, rempli d'humour, de tendresse bourrue, de clichés sans doute, mais tellement fin, agréable à lire, débordant d'optimiste même lorsqu'il aborde la maladie. C'est un régal de lecture à savourer intensément.
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J'avais déjà lu Kiffe Kiffe demain que j'avais beaucoup aimé, mais là, j'ai vraiment adoré ! Une histoire émouvante, teintée d'humour. le style est merveilleux par sa simplicité et sa précision.
Un livre que je recommande chaudement.
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Ce livre nous entraîne dans l'intimité d'une famille d'algériens immigrés à Nice.
Roman de société , actuel, au ton très juste, qui traite de sujets de fond comme l'intégration, l'émancipation, le poids de l'héritage culturel et familial (qui peut être pesant mais qui constitue la richesse de chacun d'entre nous)
C'est facile à lire, l'écriture est vive et fluide.
C'est tendre, sensible, pudique, et l'humour omniprésent y est truculent.
Un très bon moment de lecture distrayant
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Une auteure que j'ai découverte dès son premier roman et que je continue à lire.
Son style à la fois grave et léger avec un sens de l'humour indéniable me séduit. Dans ce nouveau roman l'auteure semble avoir trouvé plus de maturité dans son écriture et ses propos.
Plusieurs passages m'ont beaucoup fait rire grâce à ce sens de la formule. Je retrouve les thèmes qu'affectionnent Guène : la question de l'intégration, de l'appartenance, l'importance de la famille, la réussite sociale.
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Littéralement englouti en une nuit. Ce texte est un pur délice. Imprégné d'humour tendre et délicat, il est ingénieux, pétillant, bienfaisant.
Mon immersion dans cette famille algérienne a généré affection, admiration, rire, émotion aussi, bien sûr.
Je suis fascinée par la lucidité de ce style très imagé. Les métaphores, très présentes et bienvenues, amplifient les sensations. Régalez-vous à la chaleur des personnages, il y a du soleil et de la vie dans cet ouvrage.
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Né à Nice de parents algériens, Mourad voudrait se forger un destin. Son pire cauchemar : devenir "un vieux garçon obèse aux cheveux poivre et sel, nourri à base d'huile de friture par sa mère. Pour éviter d'en arriver là, il lui faudra se défaire d'un héritage familial pesant. Mais est-ce vraiment dans la rupture qu'on devient pleinement soi-même?
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Une histoire de famille maghrébine en France Un père analphabète, une mère amusante, deux filles l'une qui s'émancipe, l'autre qui s'incline et au milieu de ça le fils qui hésite. Plein d'anecdote, on ne le lâche pas, de l'humour et du sérieux.. Une réflexion sur la dualité des enfants immigrés entre l'avenir et leurs origines et tout ceci dans la bonne humeur
Un excellent moment. A ne pas manquer
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