AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 275 notes
5
14 avis
4
36 avis
3
12 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'écriture de Faïza Guène est vive et enjouée, ça fait un livre sympathique. Malheureusement, pour moi l'histoire de cette famille algérienne en France avec l'amour d'une mère qui fait des dégâts vire au catalogue de personnages et situations stéréotypés, certes "sociologiquement réalistes" mais juste effleurés. D'après la 4e de couverture, pour François Busnel ce roman en dit beaucoup sur la vie. Pour moi, ça manque des nuances qui en font toute la profondeur, j'aurais aimé que le roman aille plus fouiller les coeurs...
Commenter  J’apprécie          90
Roman découvert dans la petite – mais bien fournie – bibliothèque de notre hôte à La Réunion. Mourad, le narrateur, grandit à Nice, dans une famille d'origine algérienne. Il est le benjamin d'une fratrie de trois qu'il compose avec Mina et Dounia. Une mère exagérément aimante et envahissante (les manifestations de cette affection sont particulièrement savoureuses mais légèrement oppressantes aussi), un père discret et bienveillant : la famille vit un quotidien apaisé jusqu'à ce que Dounia entre en adolescence et, par là-même occasion, en crise. Elle rejette progressivement les valeurs et les traditions de ses parents qui assistent, impuissants, à un éloignement qui finira par une rupture et un départ brutal du foyer, alors que la jeune femme a réussi le barreau
Alors que Mina se marie et trouve un emploi, Mourad, lui, trouve refuge dans la littérature et les études et obtient le Capes : c'est le départ pour un premier poste d'enseignant de français en banlieue parisienne.
L'auteur aborde de façon intéressante le thème de l'identité, de sa construction, de l'attachement aux racines et aux valeurs familiales. Faïza Guène met en scène des personnages qui font des choix différents, qui essaient d'exister, de cheminer, pris entre des modèles qui s'articulent parfois dans la douleur. L'acculturation ne se fait pas sans perte, sans souffrance. Elle semble un pari impossible pour la plupart des protagonistes qui se débattent au quotidien, quel que soit leur positionnement.
Le roman n'est pas sans parti pris, ce qui conduit parfois à « charger » certains personnages ou à caricaturer certaines situations. A part cette petite réserve, on sourit souvent, on est ému quelquefois et on se prend d'affection pour cette famille, on suit avec un certain plaisir l'entrée de Mourad dans sa vie d'adulte, puis de son métier d'enseignant.
Commenter  J’apprécie          90
Je voulais lire "Kiffe kiffe demain", le premier roman de Faïza Guène. Mais je suis tombé sur "Un homme, ça ne pleure pas". le héros du livre est l'unique fils d'un couple beur qui a eu aussi deux filles. le père est réservé et intelligent. Au contraire, la mère est expansive, surprotectrice, abusive; elle est la gardienne acharnée des traditions. La soeur aînée, Dounia, ne supportant pas la tutelle parentale, finit par rompre avec ses parents, alors que la cadette suit la voie traditionnelle. le garçon, lui, ménage comme il peut la chèvre et le chou. Il a pu faire de bonnes études pour devenir prof. Son père le charge de retrouver Dounia en vue de retrouvailles, car sa vie est en danger (il a eu un grave AVC).
L'écriture de Faiza Guène est efficace, avec souvent des clichés. Dans ce roman, on trouve de tout: une présentation (qui se révèle un peu ambigüe...) des mentalités maghrébines, beaucoup d'autodérision, mais aussi un tableau acidulé du système scolaire. Ce qui m'a surtout frappé, c'est une très vive critique de la laïcité à la française. Ce livre me semble un peu trop attrape-tout, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais c'est vif et facile agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          50
Ce petit roman se lit assez bien. Proposez une immersion dans une famille traditionnelle musulmane qui doit vivre dans une nation laïque, est assez intéressante. Les espoirs du pays natal se retrouvent sur leur nouveau territoire où leurs enfants doivent apprendre à vivre avec deux cultures. Parfois, cela amène à des éclatements familials pour prendre de la liberté. La femme doit elle être un bien de marchandise que l'on doit marier et qui doit faire des enfants? Ne peut-elle espérer exister autrement? La pression est aussi là pour le garçon, le seul de la famille. Il doit trouver une femme qui vaut au moins autant que la mère. Il devient professeur tout en restant célibataire. Comment séduire une personne? Il n'est pas plus expérimenté qu'un adolescent. Puis le père est hospitalisé et l'équilibre de la famille est bousculé. Une plongée au coeur de la complexité des sentiments humains. Une situation qui peut parler à tout à chacun. Qui n'a jamais connu de souci de génération? de rupture dans la perception du monde et de l'avenir? Les peurs des adultes ne sont pas les craintes des enfants. Les liens qui se tissent avec les autres peut s'étendre à autre chose que l'entre soi. Une évolution qui remet en cause des constructions mentales qui peuvent ou doivent changer en accord avec la société. Qui voulons-nous être sans pour autant perdre son patrimoine de naissance et vivre dans son époque? A chacun de trouver une réponse à la fin de ce roman.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
Commenter  J’apprécie          40
Un livre sympathique, bien écrit et simple. La chronique d'une famille d'immigrés d'Afrique du Nord. Les 3 enfants ont chacun leur parcours : une avocate, un prof de français et la petite dernière qui est plus proche du schéma familial.
Commenter  J’apprécie          40
Emprunté en bibliothèque suite au passage de Faïza Guène à la Grande Librairie de F.Busnel, « Un homme, ça ne pleure pas » nous fait vivre au sein d'une famille d'origine algérienne de nos jours à Nice :
- Les parents venus d'Algérie où, comme souvent dans les pays méditerranéens, le dominant n'est pas toujours celui qu'on imagine….
- le fils qui poursuit ses études et deviendra professeur de français en banlieue parisienne.
- La fille aînée devenue avocate qui s'émancipe, quitte à rompre avec sa famille.
- La cadette qui, selon la tradition, se marie, élève ses enfants et reste près des siens.

Roman aux personnages très stéréotypés (trop ?) dans lequel les problèmes liés à l'immigration ne sont abordés qu'à l'extrême marge. Mais ce n'était sans doute pas le propos de l'auteure et le principal reproche que je ferais au roman serait plutôt celui de ne pas nous raconter une vraie histoire. Après quelques chapitres, cette succession d'épisodes et de scénettes de la vie quotidienne m'a quelque peu lassée.
C'est néanmoins un petit livre sympathique, parfois drôle, souvent tendre et émouvant.
Commenter  J’apprécie          40
Un livre léger, tendre , émouvant et drôle.
Le style de Faïza Guene est toujours aussi plaisant.
Commenter  J’apprécie          32
Le livre :

Mourad a une famille très vivante : sa mère en fait des tonnes pour un rien et son père plutôt discret, a ses habitudes et exigences. Mourad a beaucoup de pression sur ses épaules pour réussir sa vie et a un seul cauchemar : devenir obèse avec des cheveux poivre et sel…

Autour du livre :

J'ai découvert l'écrivain Faïza Guène quand elle a écrit son premier livre « kiffe kiffe demain », original par son style.

J'ai été attirée par le titre de ce roman « un homme, ça ne pleure pas ». Effectivement on attribue souvent les larmes aux femmes et socialement il est mal vu de voir un homme pleurer, comme si c'était peu viril. J'ai toujours trouvé ça idiot.

J'ai beaucoup aimé ce roman où l'on suit la vie de Mourad, un peu looser, pas méchant, qui se débat comme il peut dans sa famille hors du commun. J'ai beaucoup aimé le personnage de la mère, très théâtrale et l'humour qui ressort de ce texte.

Faïza Guène est une écrivain française née en 1985 à Bobigny.
Commenter  J’apprécie          20
C'est un livre que j'ai acheté à la librairie du coin, non pas parce que j'en avais entendu parlé, mais tout bêtement parce que la couverture m'a plus.
J'ai bien fait de me laissé tenter.
Je suis immédiatement rentré dans cette famille d'immigrés algériens, cette mère truculente de mauvaise foi et un coeur gros comme Ça.
Tous les personnages de cette famille sont intéressant a découvrir et les côtoyer pendant quelques heures m'a complètement dépaysé et aussi donné un autre regard sur ces familles prisent entre deux cultures.
Commenter  J’apprécie          10
Le lecture est facile, le livre est court et plutôt intéressant.

Chaque protagoniste a son propre caractère : les parents très conservateurs qui reproduisent le schéma classique du mode de vie nord africain, valeurs transmises à Mina, qui a son tour s'ancre dans ce même chemin.
Doumia s'affranchit de cette image pour devenir une véritable "enfant de la République" et le narrateur navigue entre les deux.

Il n'y a de scénario, pas d'histoire, c'est un amas de souvenirs et de discussions/réflexions. Tout au plus, les personnages progressent (le narrateur devient professeur stagiaire, Doumia fait une carrière dans la politique, le père d'abord blessé .

Le discours véhiculé me pose problème : Doumia, qui incarne celle qui s'est intégrée et qui a profité des opportunités offertes par la France, son pays d'accueil, est discréditée par le narrateur et par tous les personnages. On jette le mot "islamophobie" avec de bons gros clichés (le politicien), dès qu'il parle d'intégration.

Au vue des commentaires plus qu'élogieux je m'attendais à mieux. Ce qui ressort c'est "c'est un point de vue nord africain, donc c'est bien", je pense que le débat dépasse ces arguments simplistes, le narrateur aurait pu développer des arguments plus ouverts et moins catégoriques.

Je m'abstiendrai de commenter la fin qui est plus que ridicule... En même temps, difficile de conclure un livre qui ne raconte rien !
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (616) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz autour du livre kiffe kiffe demain de Faiza Guène

Qui est Aziz ?

le voisin
le boucher
l'épicier

7 questions
66 lecteurs ont répondu
Thème : Kiffe kiffe demain de Faïza GuèneCréer un quiz sur ce livre

{* *}