A cause de son antiaméricanisme primaire qui n'épargne que le cinéma des années cinquante et rien d'autre, mon père ne supporte pas McDo. Il raconte que les hamburgers sont spécialement conçus pour étouffer le peuple, le rendre obèse, le ramollir et l'empêcher ainsi de faire la révolution. Il n'a jamais mis les pieds dans un fast-food. Pire, il n'a jamais bu de Coca de sa vie.
(p. 78-79)
[...] la veille de mon entrée en sixième, ils [mes parents] se sont séparés.
Je ne sais plus trop pourquoi j'ai choisi de rester avec mon père. Peut-être parce que c'est lui qui avait l'air le plus triste.
(p. 13)
Les journalistes brassaient du vent et mes illusions en ont profité pour se faire la malle.
Son visage s'est figé.
Et je me suis aperçu que tout le sang qu'il y avait sur le sol coulait de ma tête.
Ça a réussi à me faire tomber dans les vapes.
J'ai fini par aller voire la conseillère pour lui dire merde
j'ai senti qu'il y avait là une force capable de casser tous les toits du monde pour laisser passer la lumière.
Les communistes parlent comme les curés maintenant ?
Dans la famille Contre Toute Attente, je demande le père.
Il raconte que les hamburgers sont spécialement conçus pour étouffer le peuple le rendre obèse, le ramollir et l'empêcher ainsi de faire la révolution.
J'ai filé plus vite que dans les dessins animés de Tex Avery où le loup fait le tour de la Terre d'un seul trait.