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sur 245 notes
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Catherine de Médicis, mère du Roi Charles IX, lui conseille fortement de tuer l'amiral Coligny sous prétexte que celui-ci a trop d'influence sur lui. Entourée de nombreux conseillers et de son autre fils, le duc d'Anjou, elle le somme également d'égorger Rochefoucauld, puis d'autres grands chefs protestants ainsi que l'aristocratie protestante qui se trouve actuellement à Paris afin de célébrer le mariage d'Henri de Navarre, futur Henri IV, avec la soeur de Charles IX, Marguerite. D'un mort, l'on passe à plus de 100 puis plus de 1000. C'est un véritable massacre que la Reine manigance, non sans avoir entendu de la bouche de son fils qu'il était d'accord avec elle et sous-entendu au préalable qu'on manigançait également contre la couronne. A minuit, en ce jour de la Saint Barthélémy, de l'an 1572, des dizaines de milliers de personnes seront massacrées et exécutées dans les rues. Des cadavres ensanglantés gisent un peu partout, il faut débarrasser les rues de ces odeurs nauséabondes. Malgré cela, le Roi continue de régner, non sans avoir quelques remords et l'esprit quelque peu tourmenté....

Quel album! Richard Guérineau a fait un travail absolument remarquable sur le texte de Jean Teulé. le scénario est mené à la baguette avec des textes et des dialogues conséquents sans pour autant alourdir la lecture. Dans un contexte historique grave, il a su pimenter le récit ici et là d'une pointe de légèreté, d'humour et de poésie, notamment en la personne de Ronsard, poète préféré de Charles IX. Découpé en chapitres pour avoir une meilleure lisibilité, cet album fourmille de détails surprenants et intéressants, aussi bien historiques qu'anecdotiques. L'on se passionne bien malgré nous pour ce Roi qui peu à peu sombra dans la folie et mourut tragiquement à l'âge de 23 ans. L'auteur nous offre un album dense, intense et passionnant de bout en bout. Aussi bien sur le fond que sur la forme, l'on ne peut que saluer son travail. le dessin est superbe, détaillé au maximum, offrant des scènes d'une violence inouïe, avec ce rouge et noir frappant. Les couleurs aux tons sombres collent parfaitement à cette ambiance "de chaos" .
Petit interlude sympathique lorsque Charles IX est transposé chez Peyo ou Morris...
Remarquable...

Charly 9... 10/10
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- Oh, Charly, tu descends ?
- Ben pourquoi ?
- Descends !
- Ben pourquoi ?
- C'est le moment de faire entrer la Saint-Barthélemy dans les annales de l'histoire...
- Moi, je préfèrerais de loin lui faire rentrer un pieu effilé, un tisonnier brûlant, des fourches...caudines dans l'ana...
- Deux n, annales, merci !
- Ah ouais, par les couilles du Christ, c'est ce qu'on va voir !!

Et on a vu...

C'est court mais c'est bon a-t-on coutume d'entendre.
Le règne de Charly fut bref d'où la performance notoire d'avoir multiplié les " petits " moments d'anthologie...

Des actes abominables narrés sur un ton léger, le petit Charly 9 pour les nuls instruit tout en amusant ce qui me convient parfaitement.

Richard Guérineau d'après Jean Teulé d'après l'histoire de France, je valide à sang pour sang !
Un coup de crayon fantastique retraçant les palais et leurs dorures d'antan. Quelques pastilles comiques bienvenues accentuant ce sentiment de légèreté et permettant de faire passer toutes ces horreurs sans forcément régurgiter son quatre heures à moteur.
Le tout se dévore en apnée, toujours partagé entre une certaine affliction historique et un comique de situation formidablement retranscrit.

Le petit Charly fut inconsistant, sous la coupe musclée d'une mère qui n'en porte que le titre. Il commit bien des erreurs, les assuma rarement, les regretta presque systématiquement ce qui le perdit au final à l'âge avancé de 23 printemps...

Si les anachronismes te comblent de joie, la présence de Johan sans Pirlouit ainsi que du poor lonesome cow-boy devraient te conforter dans l'idée de découvrir cet incroyable récit.
Un pari casse-gueule qui titillera les puristes tout en ravissant les amateurs d'histoire et de légèreté...

4.5/5
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On ne retient généralement du règne de Charles IX que le tristement célèbre massacre de la Saint Barthélemy au cours duquel tous les protestants de la capitale, puis des provinces, furent implacablement pourchassés et assassinés par les catholiques. Mais est-on bien sur de savoir qui se cache derrière cette tragique décision ? Un roi cruel, ou au contraire un roi faible, totalement soumis au bon vouloir de sa mère, l'impressionnante Catherine de Médicis ? C'est cette dernière interprétation qui est ici privilégiée dans cette adaptation en bande dessinée du roman de Jean Teulé. Richard Guérineau nous livre un ouvrage très réussi, dans lequel la comédie se mélange au drame. le ton employé est souvent très cru et volontairement moderne afin de créer un certain décalage avec le contexte et les personnages mis en scène, ce qui ajoute une touche d'humour supplémentaire au récit. Et cela fonctionne plutôt bien, même si, paradoxalement, on ne peut s'empêcher de se laisser émouvoir par l'histoire tragique de ce jeune roi (il n'est âgé que de vingt-trois ans à sa mort), pris dans un engrenage dont il ne parvient pas à sortir depuis sa regrettable décision de la Saint Barthélemy. On le regarde ainsi sombrer peu à peu dans la folie, tiraillé par des remords et hanté par cette couleur pourpre qui ne le quitte presque jamais et qui le fait apparaître davantage comme un être perdu que comme un roi sanguinaire qui massacrerait ses sujets à la pelle.

Comme dans la plupart des romans de Jean Teulé, on retrouve ici de nombreuses anecdotes historiques très croustillantes et qui permettent de mêler la petite histoire à la grande. On apprend ainsi l'origine du premier de l'an (qui se déroulait alors en France au moment de Pacques), sur l'apparition de la tradition des poissons d'avril et du muguet... On pourrait cela dit regretter que certains personnages soient mis en scène de façon aussi caricaturale, à commencer par la reine-mère et Henri d'Anjou (le futur Henri III) qui apparaît ici comme un efféminé ambitieux et arrogant. On pardonne cela dit bien vite ces petits défauts à l'ouvrage, notamment en raison de l'ironie mordante dont fait preuve l'auteur, que ce soit par le biais des dialogues ou bien de la façon grotesque dont il présente les situations les plus sérieuses (à commencer par la toute première scène dans laquelle les conseillers du roi le presse d'autoriser le massacre des protestants de la capitale en augmentant d'une phrase à l'autre le nombre de victimes nécessaire). Un mot, enfin, sur les graphismes qui sont eux aussi à la hauteur et qui évoluent en fonction des changements d'ambiance afin de coller au plus prêt au ton du récit : plus enfantin quand il est question de la puérilité du comportement royal (notamment en ce qui concerne la chasse), plus sombre sur la fin, alors que l'on assiste à l'agonie du roi.

Une adaptation très réussie du « Charly 9 » de Jean Teulé dans laquelle l'auteur parvient habillement à mêler humour et drame à travers l'histoire de ce roi décrié dont on découvre les tourments et les errances. Un ouvrage qui vaut le coup d'oeil, tant du point de vue scénaristique que graphique.
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Charles IX, célèbre roi, tristement connu pour être responsable du massacre de la Saint-Barthélemy. Cette énorme tuerie du 24 août 1572 a fait plusieurs dizaines de milliers de morts dans toute l'Europe. Charly, c'est le petit nom que lui donne sa mère qui lui impose toutes les décisions.
Je ne connaissais pas cet aspect de l'histoire, j'avais entendu parler de ce massacre mais je ne savais pas que ce roi était si jeune, si manipulable. Je ne savais pas que son règne fut si misérable. Richard Guérineau a parfaitement illustré ce triste sire. Je ne sais pas si c'est bien adapté puisque je n'ai pas lu le roman de Jean Teulé mais il marque profondément ; par ce rouge, qui devient de plus en plus présent, par les différents faits relatés comme sa fin très étrange… Une BD sur un moment sombre de l'histoire qui aurait pu être difficile à lire mais avec une pointe d'humour (comme le poisson d'avril) qui le rend plus digeste.
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...Alias Charles IX de la dysnatie des Valois.

Un règne stigmatisé par l'horreur de la Saint Barthelemy au lendemain des noces de sa soeur Margot avec le parpaillot converti Henri de Navarre.

Un simulacre de monarque? Roi par défaut après la mort de son ainé, sous influence de sa mère Catherine de Médicis, détesté par ses frères qui cherchent à régner ( à sa place si possible), préférant la chasse à la politique, incapable de contrer les guerres de religion, mourant de folie, de culpabilité et de tuberculose à 23 ans sans héritier.
La chute des Valois est sur les rails...

Il est vrai que l'on peut parler de roi calamiteux!

Sujet parfait pour une cocasserie littéraire à la Teulé, mise en images par Richard Guérineau, dont le trait précis est lui même soutenu par des couleurs toniques où le rouge domine, bien entendu!

C'est historique mais paillard, joyeux, fantasque, affreux, hyper réaliste dans les massacres et autres anecdotes. Dans le Paris du 16ème siècle, on croise quand même quelques talents comme Ambroise Paré et Ronsard. J'ai peu de souvenir du livre de Jean Teulé, mes connaissances historiques sur la question étant antérieures à son livre que j'ai pourtant lu. La documentation fait le ciment de cette adaptation parfaitement réussie. Une manière ludique de retenir L Histoire, comme le film de Patrice Chéreau, La Reine Margot, où Charles IX est un roi tout aussi tourmenté.
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Nuit du 24 août 1572 : début du massacre de la Saint Barthélémy qui durera plusieurs jours à Paris et s'étendra à une vingtaine de villes de province. Des milliers de protestants tués...
Un petit tour sur Wiki pour resituer tout ça, la généalogie royale, le contexte politico-religieux, et j'apprends que "cet épisode tragique résulte d'un enchevêtrement complexe de facteurs". Là je dis "Bravo la Poste et ses orgies meurtrières !".
D'après cet album, l'idée vient de Catherine de Médicis (et de ses conseillers), qui arrache l'ordre au roi Charles IX, son fils. Déjà pas très solide, Charles IX ne se remettra pas de ce bain de sang - tortures ante ou post-mortem, massacres. Il restera victime d'hallucinations, de cauchemars, multipliant les comportements inquiétants.

Grâce à cette BD adaptée du roman éponyme de Jean Teulé, on (ré)apprend sur cette page sanglante de l'Histoire, mais il est parfois difficile de faire la part entre les faits et l'imagination délirante de l'auteur, notamment lorsque Charly 9 fait l'autruche de façon bien particulière.
A l'instar du Montespan de Teulé et d'autres de ses personnages, Charles IX apparaît tour à tour comme sympathique, attachant, pathétique, fêlé, dangereux. On découvre une famille royale où la consanguinité et la soif de pouvoir font des dégâts : mésentente, jalousie, complots, pièges, inceste... La touche Teulé est bien là : violence, sexe, langage cru et humour - un cocktail consistant dont on peut se lasser, et qui peut faire préférer la version BD au roman, surtout lorsque la mise en images est particulièrement réussie, comme ici, sombre et sanglante.

Cette lecture m'a donné envie de revoir le film de Patrice Chéreau, "La Reine Margot" (1994), pour en savoir plus - ou avoir un autre éclairage - sur ces Valois complètement dingues.
https://www.youtube.com/watch?v=5j8VQ2lLoEU
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Un joli trait de crayon associé à des couleurs bien choisies pour l'adaptation du roman de Jean Teulé. Charles IX est responsable, à 23 ans et sur commande de sa mère, du massacre de la Saint-Barthélemy. Il mourra l'année suivante, transpirant de sang par tout le corps. Un mélange de tueries, chasse, poésie, sexe, bêtise, humour. Une partie de l'histoire de France contée par un travail de qualité.
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Très agréablement surprise par cette BD, si je peux m'exprimer ainsi tant le cynisme et l'humour noir m'ont glacé le sang.
Surprise car la BD est très fidèle au roman de Jean Teulé, que j'ai beaucoup aimé. La partie sur le massacre de la Saint Barthélemy ne fait que 4 pages évitant ainsi de tomber dans le gore sanguinolent pour rester focalisé sur l'évolution de la personnalité de Charles IX.
C'est froid, acide, écoeurant et malgré tout très drôle.
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À vingt-deux ans, Charles IX est encore un enfant manipulé par sa mère, Catherine de Médicis. Aujourd'hui, ce que veut la reine mère, c'est la disparition des protestants et elle exhorte son fils d'accepter un bain de sang qui deviendra le tristement célèbre massacre de la Saint-Barthélémy. « Je croyais que, lundi, on avait marié ma soeur Marguerite au protestant Henri de Navarre en signe de réconciliation entre les deux religions. En fait, vous voudriez faire tuer tous les chefs huguenots venus de la France entière pour assister à la noce ? / Ben justement… puisque toute l'aristocratie se trouve réunie à Paris, on s'est dit que ce serait dommage de ne pas en profiter. » (p. 5) Nullement opposé aux protestants, mais acculé par sa mère et pressé par ses conseillers, Charles IX consent au massacre et prononce cette phrase qui entre dans la légende : « Tuez-les, mais tuez-les tous ! Qu'il n'en reste pas un seul pour venir un jour me le reprocher ! » (p. 16) Et c'est ainsi que le 24 août 1572, les rues et les eaux de Paris se teintent de sang. Traumatisé par la macabre décision qu'il a dû prendre, Charles IX sombre dans le remords et la folie et tente de s'étourdir à la chasse ou dans les vers des poètes. Mais partout, tout le temps, il ne voit que du sang et c'est ainsi qu'il meurt, vidé par une mortelle sueur d'hémoglobine. « C'est tout le sang que j'ai fait verser qui ressort de ma peau. » (p. 106)

Le dessin est vigoureux et dynamique : ce roman graphique n'est pas pour les mauviettes ! La couleur sang domine : Charly 9, c'est un peu Cinquante nuances de rouge. Vermillon, carmin, grenat, écarlate, pourpre et j'en passe ! Ça gicle, ça dégouline et ça tache. le texte a la verve gouailleuse de Jean Teulé et l'humour noir de cet auteur fait parfois surgir une bouffonnerie grotesque au milieu de la sauvagerie. C'est le cas des quelques planches au style emprunté à de célèbres dessinateurs de bande dessinée. Hommages à Hergé ou à Peyo, ces intrusions intertextuelles allègent l'atmosphère pesante et macabre de l'histoire de Charles IX, roi faible pris à la gorge par la culpabilité et la politique intransigeante de sa mère.

Jusqu'à présent, pour moi, Charles IX avait les traits de Jean-Hugues Anglade dans le film de Patrice Chéreau. le roman graphique de Richard Guérineau donne une autre dimension à ce roi maudit. Il ne me reste qu'à lire le roman de Jean Teulé.
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J'aurais peut-être mieux apprécié "Le magasin des suicides", roman que j'ai abandonné, dans sa version bande dessinée. Je trouve que les livres de Jean Teulé se prêtent à merveille à ce genre d'adaptation. "Charly 9" dessiné par Richard Guérineau est une belle réussite. C'est un moyen ludique de réviser un bout d'histoire et d'apprendre quelques anecdotes.

Je n'ai pas lu le roman mais cela ne m'a pas empêchée de passer un excellent moment dans la suite de Charles IX. Un roi faible et fortement influencé par sa mère Catherine de Médicis, ne se remettra jamais d'avoir ordonné le massacre de la St Barthélémy qu'au fond il ne souhaitait pas. Après avoir basculé dans la folie, il mourra à peine un an plus tard.

Sa fin de vie marquée par ce terrible événement, est superbement racontée et dessinée. C'est divertissant avec un mélange de tragédie et de drôlerie. Les images sont nettes et les tons des couleurs sont en parfaite harmonie avec le sujet, d'où une dominante de rouge.

Maintenant, ce roi me fera penser non seulement à cette affreuse nuit d'août 1572 mais aussi au poisson d'avril ou au brin de muguet du 1er mai.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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