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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il a une mère malade, alcoolique. Pas de père mais un oncle qui ne l'aime pas et Tony le lui rend bien, même s'il travaille pour lui.
Après l'agression de sa mère, c'est l'engrenage et la descente aux enfers. Car en fréquentant un caïd, Tony tombe dans l'engrenage. Un meurtre et Tony décidera de se venger.
J'ai vraiment adoré ce roman. En peu de pages, l'auteur nous donne des faits bruts. Il nous explique comment un garçon, apparemment sans histoires, passionné de boxe, peut basculer dans l'horreur pour sauver sa mère.
Une histoire de vengeance menée tambour battant. On peut avoir l'impression que Tony ne réfléchit pas. Pourtant il a mis sa mère en sécurité avant d'accomplir son destin. Mais il ne partira pas seul. Il fera en sorte que celui-ci qui est responsable n'en sorte pas non plus.
De toutes façons Tony sait que personne ne le regrettera. Peut-être son ami Moussa, mais celui-ci pensera à lui de loin en loin, tout occupé à ses affaires. Peut-être également son entraîneur qui voyait en lui comme un fils et qui était certain de son succès dans le milieu de la boxe.
C'est également l'histoire d'une rédemption pour quelques uns des personnages. L'entraîneur de Tony, car il a perdu son fils alors qu'il ne s'en occupait pas. Moussa, qui, malgré leur vie amplement différente, a toujours considéré Tony comme un ami, car ce dernier ne l'a jamais pris de haut même lorsqu'il l'a battu à la boxe.
Tony s'est toujours senti différent, peu aimé. Sa mère est tout pour lui. Mais elle est plutôt préoccupée par la drogue, avoir des relations sexuelles que de s'occuper de son enfant. Elle tente sûrement d'oublier que cet enfant est né à cause d'une relation avec un gitan. Toutefois, il fera tout pour sa mère. Il la défendra, il la mettra à l'abri afin qu'elle puisse tenter de vivre tranquillement. Seul son oncle lui fait bien sentir que sa naissance n'était pas souhaitée et qu'il finira comme son père. Mais cet oncle fait partie de la famille et même s'il connaît ses opinions, on ne touche pas à la famille. Car Tony refuse le mensonge. Il refuse la violence même s'il y est confronté quotidiennement, même s'il va y plonger.
Tony est partagé entre le bien et le mal. Il ne supporte pas les autres. Il préfère rester seul, il n'aime pas qu'on le touche, car il a été continuellement battu dans son enfance par les autres. La boxe va lui permettre de se défendre. Tout comme la moto qui lui permet de réellement décompresser.
L'auteur nous raconte la vie des cités avec ses trafics de drogues, des escaliers fermés par les trafiquants, par ces enfants qui n'ont pratiquement pas d'avenir. Avec Moussa, un jeune adolescent qui aimait l'école et la boxe et qui a vu sa vie changer lorsque son frère a été assassiné, son autre frère en prison. Il a préféré reprendre le marché pour ne pas mourir et il fait peur.
Ah, et le caïd. Il nous ferait presque pleurer quand il raconte sa vie à Tony et la naissance de son frère. Mais non, on sait pourquoi il est là. Il a besoin de quelqu'un pour faire le sale boulot, une personne jeune, non connue des services de police et qui ne dira rien du tout. Mais il se trompe.
Tony, malgré le meurtre, ne veut pas faire de mal. Il tuera certes mais il ne fera pas de mal à un homme qui ne peut pas se défendre. Il préfère bluffer, feinter comme à la boxe.
Un auteur que je ne connaissais pas mais que j'ai réellement apprécié car il maîtrise son histoire, les mots pour décrire les situations et les caractères. Il a été finaliste du Prix SNCF du polar.
Lien : http://angelitamblog.com/201..
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Un polar petit par la taille, mais grand par la montée en suspens et en tension.

Tony aurait pu avoir une vie sans histoire, mais c'est sans compter sur le code de vie de son quartier.

Il ne réfléchit qu'avec ses poings, et ce sont eux qui le perdront, au lieu de le sauver.

Un constat amer sur l'inéluctabilité de nos destins.

L'image que je retiendrai :

Celle du jeune garçon emmené à la salle de boxe par son oncle, et qui, au premier entraînement, souffre des chevilles, mais s'accroche.

Une citation :

"L'esprit de la cité". Tu m'étonnes que les mecs qui n'ont connu que ça comme environnement soient inapte à la vie en société. Ca ne fonctionne nulle part comme chez moi. C'est ça qu'ils ne peuvent pas comprendre. Un modèle unique auquel on finit par s'attacher". (p.150).
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Tony, adolescent malingre découvre l'univers des rings par l'intermédiaire de son oncle, propriétaire d'un garage. Vivant seul avec sa mère dans une des cités d'Aubervilliers, né de père inconnu, il trouve rapidement dans la boxe une échappatoire au destin qui pourrait le happer. Un jour, un sale type s'en prend à sa mère. Elle s'en sort. Mais dans la cité, le cas de Tony n'échappe pas à la règle, tout est question d'honneur. La vengeance est inéluctable.

Jérémie Guez signe là un roman sombre, sans jamais tomber dans les clichés. Peut-être parce qu'il en fait ressortir au delà des codes de la banlieue et de la noirceur qui en transpire, l'humanité persistant entre deux cages d'escalier, illuminant les espérances des gamins. La cité c'est un territoire. C'est un peu tout ce que l'on possède, donc l'objet de toutes les convoitises et de toutes les dérives. En quelques phrases, l'auteur résume la problématique de ces "lieux de vies", où on a entassé les plus modestes, abandonnés au gris des murs. Paris est comme un bijou dans une vitrine. Le luxe s'y étale, insaisissable pour les "Tony", refoulés en périphérie.
Et dans l'indifférence, l'affrontement, l'ambition parfois la réussite mais aussi la mort en sont les issues évidentes.
C'est donc une descente aux enfers que l'on va vivre ici, durant laquelle on aurait envie de serrer ce "petit" Tony dans nos bras, de retenir sa main leste et habile, à la boxe et ailleurs, et lui murmurer : "T'as du talent, gamin. Peu importe le reste"
Mais au fil des pages et devant l'écriture rêche de Guez, il faut se rendre à l'évidence, la cité est la plus forte et le "petit" nous glissera entre les doigts...balancé dans les cordes.

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Après "Paris la nuit", "Balancé dans les cordes" encore plus abouti que le précédent (et écrit par un auteur de moins de 25 ans !!). On sent l'influence du roman noir américain. Est-il possible de rester dans le droit chemin lorsqu'on vit en banlieue nord de Paris dans un milieu brutal, élevé par des parents plus irresponsables que les enfants et d'"amis"qui font payer au prix fort le moindre service rendu? le roman n'est pas très optimiste quant à une certaine jeunesse de banlieue mais il l'est quand on pense à la force de ce roman et à l'âge de son auteur. C'est vraiment impressionnant.
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« Désormais je marche avec eux. Mais c'est le prix à payer pour venger ma mère. Surtout pour laver l'affront, parce que je sais que je n'aurais plus supporté ma gueule si j'avais laissé ça impuni. »

Personne n'échappe à son destin. Telle pourrait être la morale de cette histoire.
Tony n'a pas eu les bonnes cartes en main. Qu'à cela ne tienne, grâce à la bienveillance d'un oncle, la boxe devrait lui permettre de sortir de sa condition. Il ne sait faire que cela. Avec application, il s'entraine, et évitent scrupuleusement les mauvaises fréquentations qui pullulent autour de lui. Il vit avec sa mère qu'il protège autant qu'il peut des salopards qui l'entourent, que d'elle-même. Mais… on est toujours rattrapé par sa condition ; on n'échappe pas à son milieu.
Jusqu'où va tomber Tony ? Peut-il se relever ?

Ecrit à la première personne sous l'angle de Tony, ce court roman policier claque aussi fort qu'un uppercut. Sans fioritures, ni temps mort, sans bla-bla inutile, Jérémie Guez nous raconte autant une histoire, qu'il nous raconte la réalité de certaines banlieues parisiennes. Avec brio, il réussit en peu de page à instaurer une ambiance, un climat. Il n'y a pas de répit pour le lecteur ; il est vite embarqué.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Durant la lecture de ce livre, je me suis retrouvée plongée en banlieue parisienne, à Aubervilliers, dans le 93. C'est un milieu impitoyable, dur et dangereux.
Mais Tony est terriblement attachant, il a découvert la boxe qui donne un sens à sa vie, il ne trempe pas dans de sombres trafics.
Malgré le sujet noir, terriblement noir, ce livre est facile à lire, j'avais vraiment envie de savoir comment Tony allait se sortir de tout ça, jusqu'où la boxe pourrait le mener.
Mais cette histoire est de plus en plus sombre et c'est le coeur serré que je l'ai terminée.
A lire si vous avez le moral au beau fixe !
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Au coeur des banlieues, Tony fait profil bas : au pied de son immeuble, les trafics sont fréquents et il est plus sage de fermer les yeux. Petit, la boxe lui a permis de s'affirmer et d'éviter les ennuis. Aujourd'hui, il se prépare pour son combat professionnel et travaille le jour dans le garage de son oncle. Ce match représente pour lui l'espoir d'une nouvelle vie, libre, sans étiquettes, sans entraves… Une existence qui permettrait également à sa mère d'échapper à ses démons : la drogue, les hommes, …



Pourtant, sans le vouloir, Tony va se retrouvé plongé au coeur des ennuis et contraint de faire appel à Miguel, un malfrat dangereux. Bien involontairement, le voilà lié à la violence et aux trafics qu'il a toujours soigneusement évités. Car Miguel entend bien profiter de la dette de Tony…



Balancé dans les cordes nous entraîne de façon magistrale dans le monde des banlieues, de la violence, de la drogue, … Pour Tony, la boxe est une échappatoire et l'espoir d'un monde meilleur. le cheminement du jeune boxeur est habilement dressé par Jérémie Guez : violent, sombre, inéluctable … Tant dans les dialogues que dans les personnages, la violence transparaît à chaque instant et gangrène le récit, une belle réussite. En décrivant ainsi le parcours de Tony, l'auteur nous offre un roman fort, captivant : un roman que le lecteur referme, sonné.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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roman noir de la banlieue, court et nerveux un poil stereotypé sur certains aspects mais neammoins agréable a lire
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L'histoire de ce livre est surprenante et bien écrite car l'auteur réussit à faire durer le suspense jusqu'au bout.
J'ai bien aimé ce livre car j'aime bien le monde de la boxe et il est bien détaillé. On comprend bien l'histoire. Je le recommande à ceux qui aiment la boxe ou le sport.

Maxime
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Un roman sopmbre et brutal, à l'image du monde qu'il décrit, sans concession, celui de la banlieue, des cités, un monde dans lequel le personnage principal essaie de vivre, tant bien que mal, grace à la boxe. Une oeuvre qui ne met en scéne que des personnages durs et violents, et qui nous renvoie une réalité qu'on veut oublier, et qui peut faire froid dans le dos. Un roman noir, un vrai. A l'écriture rapide, et intelligente. Efficace !
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