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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le jeune Tony, coaché par son oncle maternel et tout juste sorti de l'adolescence a été repéré par un entraîneur de boxe et vient de passer professionnel. La boxe est un exutoire qui lui permet de canaliser son agressivité quand on lui jette à la figure que sa mère est un tapin et son père un gitan de passage...Seul Moussa, un petit caïd de quartier, ami d'enfance, le soutient. Lors de son premier combat pro, il tape dans l'oeil de Miguel, un parrain de banlieue qui en échange d'un service, va attirer le jeune homme dans sa toile, sous le regard désapprobateur de son oncle et de son entraîneur...Dès lors Tony va devoir la jouer très fine et sortir les poings pour s'extirper des sales draps dans lesquels on veut le mettre.

Une bonne surprise avec Balancé dans les cordes, un roman court mais efficace, le rythme est soutenu tant sur le plan de l'action que dans le style de Jérémie Guez, un style incisif, une langue de banlieue qui ne sonne pas artificiellement et correspond parfaitement au ton de l'histoire, une histoire de boxe qui dégénère en violences, une histoire de trafics, de parrains et de caïds de cité.
Un bon polar bien rythmé.
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roman noir de la banlieue, court et nerveux un poil stereotypé sur certains aspects mais neammoins agréable a lire
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Tony, adolescent malingre découvre l'univers des rings par l'intermédiaire de son oncle, propriétaire d'un garage. Vivant seul avec sa mère dans une des cités d'Aubervilliers, né de père inconnu, il trouve rapidement dans la boxe une échappatoire au destin qui pourrait le happer. Un jour, un sale type s'en prend à sa mère. Elle s'en sort. Mais dans la cité, le cas de Tony n'échappe pas à la règle, tout est question d'honneur. La vengeance est inéluctable.

Jérémie Guez signe là un roman sombre, sans jamais tomber dans les clichés. Peut-être parce qu'il en fait ressortir au delà des codes de la banlieue et de la noirceur qui en transpire, l'humanité persistant entre deux cages d'escalier, illuminant les espérances des gamins. La cité c'est un territoire. C'est un peu tout ce que l'on possède, donc l'objet de toutes les convoitises et de toutes les dérives. En quelques phrases, l'auteur résume la problématique de ces "lieux de vies", où on a entassé les plus modestes, abandonnés au gris des murs. Paris est comme un bijou dans une vitrine. Le luxe s'y étale, insaisissable pour les "Tony", refoulés en périphérie.
Et dans l'indifférence, l'affrontement, l'ambition parfois la réussite mais aussi la mort en sont les issues évidentes.
C'est donc une descente aux enfers que l'on va vivre ici, durant laquelle on aurait envie de serrer ce "petit" Tony dans nos bras, de retenir sa main leste et habile, à la boxe et ailleurs, et lui murmurer : "T'as du talent, gamin. Peu importe le reste"
Mais au fil des pages et devant l'écriture rêche de Guez, il faut se rendre à l'évidence, la cité est la plus forte et le "petit" nous glissera entre les doigts...balancé dans les cordes.

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L'histoire de ce livre est surprenante et bien écrite car l'auteur réussit à faire durer le suspense jusqu'au bout.
J'ai bien aimé ce livre car j'aime bien le monde de la boxe et il est bien détaillé. On comprend bien l'histoire. Je le recommande à ceux qui aiment la boxe ou le sport.

Maxime
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Banlieue nord, Aubervilliers, le bruit sourd d'une salle de boxe,
Tony a un bon swing sur le ring. Il bouge, il enchaîne les coups sans baisser les yeux.
En passe de devenir boxeur pro, il s'entraîne dur, à l'écart des magouilles de la cité, entouré d'un oncle garagiste qui joue lourdement le rôle de père - et d'une mère fragile qu'il protège.
Un soir, après l'entraînement, il retrouve sa mère salement amochée par des types.
La rage l'emporte...
Il fait appel à Miguel, un caïd du milieu qui l'aide à se venger sous condition.
Et l'engrenage des mauvais coups vont s'enchaîner dans sa vie comme sur le ring.

Jérémie Guez a une écriture qui swingue, qui a le sens du rythme. Il insuffle à ses personnages des répliques cinglantes, courtes, efficaces qui percutent..
On cligne des paupières, on lève la garde (page), on tourne les feuilles comme on saute à la corde et au final on est essoufflé, bouché bée, terrassé par la chute finale
On suit le parcours du jeune Tony un boxeur englué par la mouise, la noirceur sociale qui l'entoure. Il décide de s'en sortir en se mettant la pression.
Mais la la vie n'est pas un ring. le caïd Miguel à la face de non retour, va le lui rappeler, en tête à tête.
L'auteur ne délaisse pas les seconds couteaux bien affûtés comme Assad, le bras droit- à l'ancienne de Miguel et Moussa, le pote de Tony, boxeur amateur et dealer pro.
Mention spéciale à Jean, le frère de Miguel qui boxe en touche.
Quelques clichés des cités.
Mais un roman réussit sous toutes les coutures- à l'arcade.
Même si on s'en sort avec des bleus à l'âme.

Balancé dans les cordes, un poids plume de 188 pages qui frappe très fort dans la catégorie roman noir.
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Après "Paris la nuit", "Balancé dans les cordes" encore plus abouti que le précédent (et écrit par un auteur de moins de 25 ans !!). On sent l'influence du roman noir américain. Est-il possible de rester dans le droit chemin lorsqu'on vit en banlieue nord de Paris dans un milieu brutal, élevé par des parents plus irresponsables que les enfants et d'"amis"qui font payer au prix fort le moindre service rendu? le roman n'est pas très optimiste quant à une certaine jeunesse de banlieue mais il l'est quand on pense à la force de ce roman et à l'âge de son auteur. C'est vraiment impressionnant.
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Un roman sopmbre et brutal, à l'image du monde qu'il décrit, sans concession, celui de la banlieue, des cités, un monde dans lequel le personnage principal essaie de vivre, tant bien que mal, grace à la boxe. Une oeuvre qui ne met en scéne que des personnages durs et violents, et qui nous renvoie une réalité qu'on veut oublier, et qui peut faire froid dans le dos. Un roman noir, un vrai. A l'écriture rapide, et intelligente. Efficace !
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Top ! Un bon polar noir frenchy, un peu dans la lignée des Stockholm noir...les voyous parlent aux voyous !
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Guitare ou violon ?

Après avoir dévoré « La terre d'ombre » de l'américain Ron Rash, je découvre avec grand plaisir un jeune auteur français dont on m'a largement vanté le talent depuis des années. Jérémie Guez

En reluquant à de nombreuses reprises le titre de ce roman, je m'étais imaginé un livre faisant la part belle aux instruments... à cordes. J'avais juste oublié le mot balancé…

Loin du son des guitares ou autres violons, j'ai dû encaisser en guise de rythmique et de musique les coups de poing dans un sac d'entrainement ou bien dans la poire d'un adversaire.

Si vous voulez découvrir le combat d'une vie, le combat de Tony, je vous invite donc à me suivre en région parisienne, plus précisément dans une salle de boxe de la banlieue d'Aubervilliers.

Passant de la corde à sauter au ring pour étendre son sparring-partner, le jeune et prometteur boxeur s'entraine d'arrache pied et tient la corde pour emporter son premier combat professionnel.

Vivant seul avec sa mère dans une cité, son oncle a pris Tony sous son aile et l'emploie dans son garage afin de lui garantir un revenu suffisant pour survenir à ses besoins.

Mais un jour, Tony va appel à un personnage peu recommandable, un certain Miguel, qui fera basculer à jamais sa vie et celle de sa famille.
Dans un style direct et percutant, ce court roman ne laisse aucun répit au lecteur. Plongé dans l'univers impitoyable des cités, tous les coups sont permis sur la terre Guez…

Jérémie Guez réussit parfaitement à traduire cette violence verbale et physique des cités à travers ses mots qui nous touchent en pleine face. Misère, drogue et prostitution font partie du quotidien de ces habitants de cité et l'auteur nous plonge malgré nous dans ce milieu jusqu'au cou.

Ayant déjà goûté avec bonheur au monde de la boxe dans l'excellent «paradoxe du cerf-volant » et le non moins formidable « La malédiction du gitan », je dois dire que la barre était juchée très haute lorsque j'ai entamé « Balancé dans les cordes ».

Et je dois avouer que Guez s'en tire très bien, surtout dans la première partie du roman que je trouve remarquable pour un auteur de son âge.

Une belle réussite qui donne envie de découvrir d'autres oeuvres du même auteur, histoire de vérifier si Guez possède plusieurs cordes à son arc !
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La plume de Guez est tranchante, son encre est acide.
Bienvenue dans l'univers d'un jeune, poussé à faire de la boxe par son oncle, car plus de père, et une mère qui fait le tapin. Ce n'est pourtant pas un livre sur un boxeur, mais sur un jeune, perdu, qui souhaiterait se libérer de son oncle, de sa cité.
Le lecteur se retrouve plongé dans l'univers morbide des cités, des trafics, des mafieux. Et Jérémie Guez, de par la narration à la première personne, évite de tomber dans le mélo, en enchainant les actions. Ca se lit très vite, car roman léger en nombre de pages, et passionnément ! Ce fut mon premier livre de Guez, et certainement pas le dernier.
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