Ayant rencontré l'auteur il y a quelques jours de cela, il a eu la gentillesse de m'offrir l'un de ses ouvrages que je m'empresse de "critiquer" ici.
L'histoire se déroule en 1951 à Saint-Marcel, quartier de Marseille. A une époque où il n'y avait ni radio, ni télévision, notre jeune narrateur Janou, alors âgé d'environ 9 ans, ne s'ennuie pourtant jamais. Avec son amie Sissi, il est toujours partant pour partir à l'aventure et expérimenter de nouvelles choses. Janou habite une belle demeure appelée "La Provençale". Sissi étant sa voisine et ayant le même âge que lui, il est donc logique que ces deux-là soient tout le tempe ensemble. C'est d'abord le père de Janou qui leur fait découvrir des endroits étranges tels que des vieilles grottes mais c'est ensuite uniquement tous les deux qu'ils vont faire leurs propres expériences et à l'approche des nouvelles technologies, se retrouver perdus dans une grotte sous-marine après avoir utilisé le fameux pédalo, grande innovation de l'époque.
Il y a en réalité une double histoire dans cet ouvrage car outre les aventures de nos deux compagnons qui, il faut bien le reconnaître, s'en sortent toujours bien ,malgré leurs réflexions qui, souvent erronées, peuvent paraître logique pour un enfant de 9 ans, se déroule en arrière-plan une autre histoire beaucoup plus dramatique. Lorsqu'un chauffeur de train se retrouve trompé et qu'il se rend compte que la faute en revient à un homme marié qui plus est, père d'une adorable petite fille, tout bascule...
Un livre réellement bien écrit duquel émane des odeurs de Provence et au cours duquel le lecteur a presque l'impression d'entendre les cigales chanter. A découvrir !
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"Une sinistre pensée m'est venue sans crier gare. Une pensée qui était plutôt un pressentiment. J'ai essayé de la chasser, mais je savais que si on voulait chasser une pensée, elle revenait tant qu'elle n'avait pas décidé de partir de son plein gré."
"(Je me demande encore par ce que ce brave homme entendait par savoir mourir dans la joie. Quand on est moribond, je doute que l'on saute de joie et, en tout état de cause, que l'on meure dans la joie ou pas, on meurt quand même)."
"Il est des moments, dans la vie, où une attitude dite courageuse n'apparaît, en la jugeant avec du recul et l'esprit froid, qu'avoir été un réflexe irraisonné difficilement assimilable au courage, notion, au demeurant, sur laquelle on pourrait disserter longtemps sans en venir à bout."
"_Einstein n'avait pas tord. Deux choses sont infinies : l'univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concernait l'univers, me semble-t-il, il n'avait pas acquis de certitude absolue."