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Citations sur Je n'ai plus peur (11)

Cette ambivalence des vérités a laissé des traces en moi
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Le projet d’un homme réduit à l’état de particule élémentaire capable de s’autofabriquer est un fantasme Orwellien dont se nourrit la vision libérale- libertaire. Une telle vision se veut et se proclame émancipatrice, alors s’elle conduit à la servitude volontaire dont parlait La Boétie. Elle est le pendant de l’économiste intégral, celui qui ne tolère plus aucune médiation entre l’individu consommateur et le marché prétendument régulateur. En ce sens c’est une machine de guerre. Consciemment ou pas, ceux qui s’en font les avocats acceptent d’être les idiots utiles de cette effarante « société de marché » qu’on tend à substituer de manière insidieuse à nos régimes démocratiques.
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Un désenchantement mortifère s'étend comme un brasier sur le vieux continent européen.

L'espérance.....C'est elle qu'il nous faut maintenant partager en toute hâte....

On peut - toujours!- traverser la blessure.

Chacun de nous se croit seul en enfer, et c'est cela l'enfer.
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Souviens-toi du futur - Se rappeler le futur, c'est ne pas oublier que nous sommes en chemin vers lui, en marche vers un avenir dont nous pensons qu'il sera meilleur.
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Jean-Claude Guillebaud se donne pour objectif dans son livre dans « Je n’ai plus peur » d’échanger des recettes de survie. Deux postulats de départ : Il y urgence de partager l’espérance tant sont puissants le cynisme, le relativisme mortifère « tout se vaut », et plus encore l’absence sidérale de simple curiosité et puis de réflexion sincère sur la genèse de nos propres opinions.
Pour que l’échange puisse avoir lieu avec les lecteurs, l’auteur commence par se livrer, et couche sur le papier son portait intime, il décrit en des termes forts son évolution, j’ai été en empathie pour lui mais aussi pour moi, sa lecture pousse les feux d’une introspection que je qualifierai de plus radicale que celle qui naît d’échos, de poussées d’émotions parfois vagues et qui très souvent s’estompent très rapidement dans l’échange auteur-lecteur.
Voilà pour l’aspect cœur, sur le fond du constat, quatre aspects structurants sont particulièrement développés :
- Au plan personnel, la recherche de la vérité pour soi, c’est-à-dire de trouver enfin l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir
- Notre génération a pour tache de consister à empêcher que le monde se défasse versus « « de refaire le monde »
- Les simplifications infantiles et niaises du néolibéralisme, et de l’hubris « la toute puissance » sont à combattre sans quartier
- La vision cléricale de la science mérite d’être dénoncée
Pour les solutions, c’est-à-dire ce qu’il faut embarquer dans notre kit de survie, je me permets d’en dévoiler succinctement le contenu : en priorité il faut déconstruire l’obéissance à l’idéologie de la performance source de la peur de l’échec et s’éloigner des injonctions qui pour faire court on remplacé les interdits après 1968, et nous ont conduit à une frénésie sans fin d’évaluation comparative, par vraiment un progrès ! d’où un retour à la prééminence du jugement moral chez certains.
Pour sortir de cette implacable logique d’une servitude volontaire, en tout cas pour celles et ceux qui à ce point de leur vie ressentent l’existence de ses barreaux de leur cage plus ou moins dorée, la méthode introspective, dans ses limites, pourrait apparaître comme un mirage donnant une vision éphémère du chemin à prendre pour se libérer.
Jean-Claude Guillebaud nomme ses échecs véritables : laisser sans réponse un appel à l’aide, ne pas fortifier une sympathie prometteuse ou une amitié naissante, trop compter son temps. Pour lui, grand reporter, au front de plusieurs guerres, le retour de l’espérance s’est ouvert la voie par le fait qu’il n’a plus peur du dégoutant plaisir de la guerre. En effet, nous sommes tous capables de tout et donc du pire aussi.. C’est pourquoi les insoumis sont précieux, car ils nous aident à combattre ceux qui pensent et qui agissent en croyant que pour purger la société du mal qui l’habite comme un virus, il suffit d’éliminer l’autre.
Regarder cela en face, puis se laisser guider, peut nous permettre, pourquoi pas ? de (re)trouver la Foi, chrétienne, ce qui est une partie du chemin de JC Guillebaud, et en Humanité nous permettre d’arriver comme le disait Aragon « d’arriver où je suis étranger », en bon état de conscience, si ce n’est de comportement.. De très belles pages émouvantes en portent témoignage, dans ce très beau récit intime que propose JC Guillebaud.
C’est une lecture apaisante, délicatement dérangeante, de celles qui font vraiment, sincèrement, réfléchir, c’est ce que je vous souhaite également !
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Dans les moments de désarroi, et sans le dire, je prends la bique ( la chèvre de Monsieur Seguin) pour modèle. Ivre de liberté dans les bruyères de la montagne, accueillir par les châtaigniers, les sapins et les genêts d’or qui inclinent leurs branches pour lui faire un chemin, elle sait bien que les peurs, comme les loups, sont embusqués autour d’elle. Cela l’empêchera-t-elle de folâtrer sous la lune ? Sûrement pas. Elle vit tout son saoul, puis se prépare à faire face.
Elle a raison. J’en parle d’expérience. Quand elle est obstinée, l’espérance fait reculer la peur.
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Face à l’injonction de la performance et des critères à remplir, nous sommes étrangement obéissants. Nous laissons prospérer une nouvelle doxa ( ensemble des opinions communément admises) sans comprendre qu’elle érode peu à peu ce qui fait de nous des humains. S’il est une servitude qu’il faut déconstruire c’est bien celle-là.
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Les défenseurs du système inégalitaire se sentent légitimés par l'invocation incantatoire de prétendues fatalités: la mondialisation, les contraintes extérieures, les lois du marchés, etc. Ces arguments-alibis, l'opinion dominante les accepte trop souvent avec une indolente résignation. Se trouvera-t-il quelqu'un, une forte et grande voix, pour faire comprendre à mes compatriotes que la pauvreté n'est pas une simple affaire "sociale", mais qu'elle concerne au premier chef la dignité humaine? La condescendance distraite qu'on affiche à l'endroit des pauvres devient aujourd'hui abjecte. Transmise d'une génération à l'autre, elle participe de la décivilisation.
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La peur initiale de l’échec a pris une telle ampleur dans nos sociétés développées qu’elle cloue au sol les hommes et les femmes par une emprise de tous les instants. Elle est devenue la rançon amère de notre individualisme; elle grève heure par heure notre liberté par un supplice chinois. Libres peut-être, mais évalués, mesurés, pesés, jaugés et juges du matin au soir.
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Notre humanité, pour advenir, requiert énormément de soins et de vigilance. il faut perpétuer un « montage » qui noue ensemble le biologique, le psychique et le social. La société qui a été capable de faire de nous des humains exige en retour autant de précautions. Elle est un magasin de porcelaine. Si notre brusquerie la dévastait, alors c’est l’humain lui-même que nous risquons d’abolir. …
Je n’ai jamais compris qu’on pût oublier cette fragilité inaugurale.
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