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3,83

sur 171 notes
J'ai bien aimé ce livre, je me suis laissée emporter par cette histoire de Robinson Crusoé de luxe, qui pensait que l'argent le sauverait de l'apocalypse.
L'auteur réussit à nous tenir en haleine alors qu'il ne se passe quasiment rien au présent. le récit est un mélange de flash-back de différentes époques (le monde d'avant, l'arrivée sur l'île...) et le lente agonie mentale des membres de cette famille. C'est un illusoire abri que leur procure la maison ultra équipée et le stock de nourriture pour des dizaines d'années, car confrontés a l'ennui, l'isolement, le manque d'objectifs et de relations sociales, ils vont sombrer dans la folie.
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Fred pensait avoir tout prévu. Il y a cinq ans, lorsque l'effondrement du monde était en marche, il a emmené sa famille sur une île choisie à 600 kilomètres des côtes, ni trop chaude, ni trop froide. Un petit îlot sur lequel Safety for Life, une société spécialisée avait tout prévu pour survivre. Tout, je vous dis, de la nourriture et des vivres pour de nombreuses années, de la nourriture pour l'esprit : musique de tous les genres, films et séries, livres, tout ce que l'on peut imaginer et même un couple de domestiques. Quand on est millionnaire on peut tout se permettre.

Oui mais 5 ans plus tard seuls au monde, on sait que l'argent ne fait pas le bonheur car l'argent si on est seul au monde, il ne vaut plus rien et ses privilèges on les perd. Oui ça ils l'ont appris à leurs dépends... mais la vie à continuer.

Enfin la vie, Hélène son épouse est dépressive et sous Xanax, Alexandre - 18 ans - ne va pas mieux, il est en manque d'amour et de concert live et sa soeur Jeanne, adolescente trompe l'ennui dans des séries télé débiles et est persuadée de reprendre sa vie d'avant. Fred lui est perdu, il voulait sauver les siens mais sa famille est en perdition.

Il pensait avoir tout prévu mais un événement imprévu va chambouler leur quotidien et sa famille va se déchirer ou au contraire se retrouver?

Je ne vous donne pas la réponse, à vous de lire pour savoir. C'est un récit postapocalyptique qui se passe en huis-clos et qui nous fait réfléchir sur les vraies valeurs de ce monde, du sens à donner à nos vies, à la famille.

J'ai beaucoup aimé la lecture qui se passe comme un thriller, un humour caustique et une plume tendre à la fois qui décortiquent les rapports humains.

Un livre qui se dévore.

Beaucoup aimé.
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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“Au fond de lui, il se doutait que sa présence sur cette île était à l'image de toute l'histoire de l'humanité, le fruit du hasard, que ça ne signifiait rien du tout, que ça n'avait aucun sens.” p.166

Projection scientifique ou expression d'une angoisse existentielle : Rocky, dernier rivage est-il un récit d'anticipation ou de science-fiction ? C'est en tout cas un livre qui fait du bien, parce qu'il nous rappelle combien on est chanceux d'avoir une petite vie confortable et un monde qui tient debout. Thomas Gunzig a imaginé la fin de l'humanité d'une manière très réaliste, comme si ça pouvait arriver du jour au lendemain.

Et pourtant, ses personnages vivent dans un cocon luxueux. Famille riche de 4, ils ont déménagé dès les premiers signes de la catastrophe sur une île à plusieurs centaines de kilomètres des côtes. Ils ont réuni tout ce dont ils avaient besoin : nourriture, loisirs, médicaments. C'est littérairement étrange que de lire la vie agréable de ce qui semble être la dernière famille humaine. C'est comme s'il y avait un retour en arrière vers l'apparition des premiers hommes ; comme si un dernier sursaut d'humanité résistait, confiné dans une maison, avant la fin.

L'anxiété et l'absurde infusent petit à petit. La richesse de cette famille et leur opulence insolente n'a pas de sens, car plus personne n'est là pour la regarder. On voit l'arrivée de l'implacable solitude qui les éloigne les uns des autres et fait d'eux une famille dysfonctionnelle. A travers plusieurs chapitres entre passé et présent, menés d'une main de maître, dans l'esprit de chaque personnage, on assiste à la perte progressive de la raison et de l'envie de vivre. Il y a du déni, du désespoir, des rêves et de l'abandon, on sent le temps qui s'échappe, d'une vie qui ne pourra pas être rattrapée et qui semble gâchée.
Thomas Gunzig écrit d'une perspicacité affolante sur la psychologie humaine ; mais il est aussi brillant dans sa description de la lente agonie du monde après la catastrophe, comment il a imaginé les émeutes et leurs répressions, la fermeture des supermarchés, la disparition des chaînes d'information…

C'est un roman terrifiant, asphyxiant et cruel d'anticipation lucide. C'est un huis-clos brillant qui nous alerte et nous permet de comprendre combien notre vie actuelle est superficielle et instable. Nous nous attachons à un monde intellectuel et matériel, or nous avons surtout besoin des autres pour vivre. Nous avons surtout besoin de revenir à la réalité primaire.
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L'apocalypse selon Saint Gunzig...
Dans un futur proche, les catastrophes naturelles, les politiques militaristes et un étrange virus ont fini par mettre l'humanité au tapis. Heureusement, Fred, informaticien et entrepreneur au succès financier incontestable, a pu mettre sa famille à l'abri sur une petite ile all-inclusive où la survie est assurée. Mais le temps est long quand on est les derniers représentants d'une espèce...
Tout dans ce roman est fait pour nous déprimer. C'est l'angoisse d'un futur bouché et une critique virulente de notre société capitaliste et individualiste. Heureusement, on peut compter sur le cynisme sautillant de Thomas Gunzig pour rire au fil des pages et surtout sur son bon fond pour garder une lueur d'espoir.
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Fred, Hélène, Jeanne et Alexandre. Des prénoms somme toute banals, mais qui cependant représentent peut-être les quatre derniers êtres humains sur Terre.
Vous êtes-vous déjà imaginé devoir vous réfugier sur une île déserte, éloignée de toute autre civilisation car le monde autour de vous est en train de s'effondrer ?

Certains y ont cru, comme Fred, et sont partis le plus rapidement possible. D'autres, ont nié ou douté, et ils ont été pris au piège. Mais quel piège exactement ? Qu'est devenu le monde à l'horizon impénétrable de Fred et de sa famille ? Comment tourne le monde pour les malheureux qui n'ont pas eu le privilège d'acquérir une habitation saine et sereine sur une île déserte privatisée à l'abri de tout ?

À quel moment précisément la planète a basculé dans une torpeur sans précédent, annihilée par une violence gratuite, extrême, sans aucune limite ? Quelle crise a submergé en premier ? La chaleur ? le froid ? La faim ? La soif ? le monde est-il devenu fou ou a-t-il seulement révélé sa vraie nature ?

Isolés à quatre pour la vie entière, si l'on ne compte pas le gentil couple de domestiques que le riche père de famille a recruté, comment cette nouvelle sorte de solitude va fonctionner à l'écart de toute vie sociale extérieure ? Comment gérer tout ce vide après avoir vécu de riches privilèges ? Fred compare sa vie à celle d'un oiseau. Son existence a-t-elle encore un sens ? Une utilité ?

Le destin de cette famille dysfonctionnelle est passionnant ! On vogue entre thriller et étude psycho-sociologique, et c'est un véritable régal ! Les chapitres sont menés d'une main de maître, addictifs, de plus en plus mystérieux et angoissants, et l'on a qu'une envie, tourner et tourner les pages sans s'arrêter !

À travers la destinée de ce foyer, c'est l'analyse de toute notre civilisation que l'on peut effectuer. le recours à la violence extrême que l'humain aura toujours su justifier à sa manière, sous couvert de ses meilleures excuses…

Quel reflet, quelle image précise laisserons-nous lorsque nous aurons tous disparu à tout jamais ?
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Excellente histoire d'une famille brisée qui met en scène la folie des hommes et l'absurdité de leur civilisation. Un récit juste et psychologique qui s'amuse à écrire, révéler et mettre en évidence des mécanismes de pensée qui mènent l'individu et le collectif à mettre fin à un monde privé de sens.
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Fred est un richissime homme d'affaire. Lorsqu'il sent la fin du monde approcher, au sens propre du terme, il prévoit tout. Jusqu'à acheter une petite île loin de tout et y construire une maison où lui et sa famille pourront vivre tranquillement pendant des années alors que le monde part en sucette.

Au premier abord, on classerait volontiers "Rocky, dernier rivage" dans la catégorie des romans post-apocalyptiques. Mais c'est évidemment bien plus que cela que nous propose l'auteur belge Thomas Gunzig. Il y est question de classes sociales, de famille, d'écologie, une multitude de thèmes sont abordés dans ce huis clos familial.
Comme toujours, l'écriture est à la fois simple et percutante et le tout est saupoudré d'un humour grinçant. Il y a un vrai sens de la formule et l'auteur aime puiser dans la culture populaire pour illustrer son propos. C'est jouissif, seule la fin m'aura laissé un peu perplexe, je ne sais toujours pas quoi en penser ni même si il faut en tirer une espère de morale.

Gunzig continue de nous régaler et de nous embarquer dans ses univers fantaisistes pour notre plus grand bonheur.
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Récit dystopique et d'anticipation intense. Une famille "bourgeoise" décide, alors que la fin du monde tel qu'on le connaît approche, de se réfugier sur une île et de vivre en autosuffisance. Les quatre voix de cette famille se confient tour à tour alors qu'un an s'est déjà écoulée depuis «l'apocalypse». Entre ignorance de ce qui est vraiment arrivé sur le continent et confession sur cette nouvelle vie qui n'est pas aussi utopique que prévue, Thomas Gunzig nous offre des personnages riches et intenses. On parvient sans mal à se prendre d'empathie pour eux et à s'imaginer à leur place. Un récit surprenant et empli de profondeur. Captivant.
Le sujet de la "fin du monde" et de ce que le "monde d'après" nous réserve à le vent en poupe et on pourrait se dire "encore un", mais celui si sort du lot en se focalisant plus sur le développement des personnages : leurs émotions, leurs réflexions, leurs relations, que sur "l'évolution" a proprement parlé de la société.
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Si mon premier Thomas Gunzig (La vie sauvage) était une lecture en demi teinte, Rocky, dernier rivage m'a vraiment emportée. Bien sûr, c'est une dystopie et c'est un genre que j'aime beaucoup mais, au-delà de ça, c'est avant tout une analyse implacable de la société et des rapports humains. C'est très bien écrit, l'humour, souvent grinçant, est un plus, la psychologie des personnages est parfaitement cernée, le langage est moderne et l'histoire pleine de rebondissements. Ça se lit comme un thriller, on ne lâche pas le livre. Un huis-clos réussi !

Fred et Hélène sont de jeunes entrepreneurs talentueux, qui ont réussi leur carrière. Ils ne se privent de rien et vivent dans le luxe. Ils ont deux enfants, Alexandre et Jeanne, des ados. Quand le monde commence à changer et que la situation devient inquiétante, Fred, en bon père de famille, décide de mettre sa famille à l'abri. Il construit, sur une île, dont la situation géographie a été, bien sûr, étudiée, une maison complètement équipée de la plus haute technologie. Il la remplit de ce qu'il estime être essentiel à leur survie: nourriture, boissons, vêtements, outils, bibliothèque, cinémathèque... Un couple de retraités est même engagé pour les servir.
Mais peut-on tout prévoir, tout acheter ?

Une histoire qui vous amènera à vous poser la question sur ce que vous auriez fait, vous, si... et sur ce qui est vraiment essentiel.


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