AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 168 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Il savait que si tout le monde faisait comme lui, le monde s'effondrerait encore plus rapidement, le changement climatique serait encore plus brutal... mais tout le monde ne faisait pas comme lui. Tout le monde n'était pas aussi riche qu'il l'était, alors il pouvait s'en foutre, l'argent lui donnait aussi ce droit-là, le plus merveilleux, le plus absolu de tous les droits : s'en foutre. »

Fred en a d'ailleurs tellement rien à foutre, qu'il a comme beaucoup de riches, prévus la roue de secours en cas d'effondrement. Cette roue de secours c'est Safety for life, une agence spécialisée pour créer des sanctuaires sécurisés en cas d'apocalypse.
***
Certains dans notre réalité, vise Mars ( mais je me souviendrais de L'Obscur de Philippe Testa où un champignon détruit les récoltes, incitant les riches à se bouffer les uns les autres car les ressources de base ne sont que sur une seule et unique planète : la nôtre), d'autres préparent des Bunkers (et là je me demande quel est l'intérêt de s'enterrer vivant ? Mais comme je ne suis pas riche, je ne peux pas comprendre le concept de s'enterrer dans un bunker alors qu'il suffirait de dépenser ses milliards à sauver la planète) et puis y a Fred, qui a choisit une île.
***
"Les riches qui règnent sur une société en voie d'effondrement s'achètent seulement le privilège d'être les derniers à mourir de faim." Jared Diamond
Mais Fred doit connaître cette citation de Jared Diamond, car il a très largement pensé à la nourriture. Sa roue de secours est en béton armé. Il ne peut pas manquer de nourritures. Il ne peut pas manquer d'énergie avec un système hydraulique, éolien, solaire et même un générateur. Il ne peut pas manquer de loisirs avec plus de 50 téraoctets de films, musique et ebook. Il ne peut pas manquer de médicaments. Il ne peut pas manquer de vêtements. Il a tout prévu… Il a même embauché deux domestiques ( et là je me marre car en tant que prolétaire de père en fille, je vois venir le truc…)
Mais enfin, pourquoi les domestiques s'évertueraient à donner du temps aux riches, si l'argent n'existe plus ?
_____________


1/ Adieu classe social : Il n'y a pas de classe social pendant la fin du monde !! Les seuls dominants sont ceux qui savent manier les armes et se battre. Les seuls dominants sont ceux qui savent faire pousser des patates et traire une vache. Et comme l'évoquerait Murphy dans Znation : on n'a pas besoin de banquier, mais on a des chiottes, il faut quelqu'un pour récurer les chiottes. Et je me pose toujours cette question, lorsque les riches s'enfermeront dans leur tour, leur bunker ou leur île dorée pendant l'apocalypse, il n'y aura personne pour récurer leurs chiottes… Ils devront tout faire eux-mêmes. Au lieu d'investir pour sauver la planète, ils investissent pour se fabriquer une prison en cas de fin du monde. Je ne suis pas nantie, c'est un concept que je ne peux pas comprendre : mais que ce soit un vaisseau spatial, un bunker ou une île, c'est et ce ne sera finalement, qu'une prison. Une prison où ils boufferont des repas déshydratées et des barquettes surgelées pendant des décennies et qui leur feront regretter les Grands Chefs. Une prison qu'ils devront nettoyer. Et la rolex ne les sauvera pas, ni la belle chemise Gucci, ni le caviar ou la bouteille de vin ultra-chère. Ils seront dans une prison et c'est tout. L'apocalypse efface les employés et les employeurs, efface les comptes en banque, efface la hiérarchie, efface la rentabilité, le capital, la bourse, tout ça n'est plus rien que des mots du passé.
*******

2/ Adieu le faire-valoir : se lever le matin pour montrer sa réussite sociale, la qualité de ses crèmes anti-rides, ses beaux vêtements, ses beaux cheveux… « A quoi cela servait-il d'être beau et bien conservé quand personne n'était là pour le voir ? » Et tout ce qui était motivant pour se lever et donner un sens à l'existence de sa porche ou de sa rolex, devient ridicule. Cependant, Fred n'accepte pas cela. D'ailleurs, il pense encore que ses domestiques vont le voler, car il accorde trop d'importance au matériel. Il ne comprend pas que ce n'est plus important… Il est en colère que toute sa réussite sociale ne soit plus que poussière dans ce nouveau monde. Il ne réalise pas que ce sont les objets qui le possèdent et non l'inverse. Que sa belle prison de verre qu'il a pu s'offrir pour survivre à l'apocalypse n'est que l'illusion du monde d'avant.

*******
3/ Adieu oisiveté envié : Ce qui fait la beauté de l'existence, ce sont nos sens en éveille. Ce qui est plaisant à contempler, comme la nouveauté ( « si un Arc-en-ciel dure un quart-d 'heure, on ne le regarde plus », Goethe), la nature, les animaux, les arbres. Ce qui est beau à écouter comme le chant des oiseaux, le bruit des vagues, les grillons le soir… Les odeurs de lavande, de pluies, de nourritures… Etc… Est-ce que les riches, qui ont tellement l'habitude de voir de magnifiques paysages, font-ils encore attention ? Probablement non, sinon ils ne s'évertueraient pas à chasser les animaux pour le plaisir ou capitaliser sur les ressources… Est-ce que les riches observent le panorama avec des dollars dans les yeux ? Avec ses billets devant les yeux, ils ne peuvent plus bien le voir alors ils le détruisent ?…
Mais la beauté de l'existence, c'est également les rencontres, l'amour, l'amitié, la famille. Si vous fondez votre vie sur l'argent, l'apparence et vos possessions matérielles, que se passera-t-il lorsque vous serez sur une île déserte, avec pour compagnon votre épouse vénale et vos enfants qui n'ont jamais manqué de rien financièrement ? Vos enfants qui vont grandir sans ami, sans histoire romantique ?
L'ennui va les dévorer. Très vite, ils vont se liquéfier à travers le Xanax, l'alcool et les écrans numériques… Rien ne pourrait être pire que cet ennui ? C'est alors qu'une tempête solaire provoque une sorte de blackout numérique sur tout leur système (alors je n'y connais rien, mais en gros toutes les sauvegardes de films, musiques et ebook disparaissent), ne laissant qu'un seul film. le dernier film au monde que l'on peut encore regarder : Rocky de Sylvester Stallone. le seul et unique film pour le restant de leur existence.
«Il n'y aurait plus jamais d'albums en général. Plus personne ne ferait de musique. Ni de nouveaux films, ni de nouveaux romans, ni de nouvelles peintures. »
Alors la citation de Jared Diamond, nous allons la modifier un petit peu : les riches qui règnent sur une société en effondrement, ne s'offrent que le privilège d'être les derniers à regretter ce qu'ils n'ont pas voulu sauver lorsqu'ils le pouvaient…

*******
En réalité je m'égare avec mes points de vue sociaux. Car Fred, Helen, Alexandre et Jeanne se retrouvent sur cette île de fin du monde, à cause d'un virus. Ils ne sont pas responsables d'avoir détruit la planète. Et c'est peut-être cela qui les rend inaptes à se construire, car ils ne sont pas responsables. Ils subissent la perte de tout ce qui pour eux avait de la valeur. Au même niveau que le reste de l'humanité et ils n'ont que deux choix : continuer à vivre dans l'illusion du monde d'avant, ou réapprendre à vivre différemment. Ceci dit, je ne vois pas comment ils pourraient être heureux, surtout les enfants qui vont grandir sans personne d'autre qu'eux-mêmes. Riches ou pauvres, sur une île déserte, on est seul.

*******
Un très très grand merci à Babelio et les Editions Au Diable Vauvert de m'avoir sélectionnée pour cet excellent roman, lors de la masse critique Automne 2023.

Le plus jouissif dans cette lecture, c'est de les observer comprendre petit à petit ce que nous avons compris depuis longtemps. Très plaisant à lire toutes ses pages sarcastiques.
Commenter  J’apprécie          8711
* Retour aux sources *

Que voilà un sympathique roman post apocalyptique mâtiné d'île déserte.

Un immonde virus s'abat sur la terre. Un tiers variole, un tiers Ebola et un tiers de je ne sais plus quoi. La sale bestiole a une incubation longue et asymptomatique. Aucun remède ou vaccin pour aider les hommes, tous condamnés à y passer. (Là dessus on voit que la Covid et le confinement a donné des idées macabres à Thomas Gunzig).

Fred, c'est un super riche. Pas un ultrariche, non, mais dans la moyenne des super riches. Il s'est promis de protéger sa famille.

Dans les débuts de la pandémie, il s'achète une île privée pour y mettre sa famille. iI l'a choisit bien son île... pas trop chaude, pas trop froide, pas trop en vue des côtes. Bref, une île où personne ne va les déranger. Il engage un couple de domestiques pour s'occuper de la maison, faire le ménage, à manger.
Il a tout prévu : des quantités astronomiques de nourritures, une éolienne, un data center contenant des milliers de films, séries, musiques,... en attendant que sa passe.
Il mène une vie totalement oisive avec sa famille sur son île déserte.
Petit à petit les nouvelles du continent s'amenuisent, puis disparaissent. Ils sont seuls sur terre.

C'est un joli huis clos qui se met en place où l'humain s'accroche à ce qu'il connait, aux dernières bribes de la technologie, aux derniers cachets de médicaments.
L'argent n'a plus cours. La domination des riches sur les pauvres n'existe plus. Les gens de maison redeviennent égaux. Reste la loi du plus fort... ou du plus fourbe... ou du plus fou.
Ces humains riches apprennent à revenir à l'essentiel, mais pour ça, il aura fallu une bonne dose de folie qui se traduira chez chacun de façon différente... Et Rocky. (Adriennnnnnnnnnnnneeeeee --> oui celui-là en personne).

Je ne vous en dirai pas plus, si vous avez le temps, c'est du bon, et c'est du belge !
Commenter  J’apprécie          6112
Le monde a disparu.
Ils sont là tous les 4, mère, père, fille et fils sur cette île perdue mais disposant de tout ; le père a pris soin de mettre sa famille à l'abri.
Comment vivre dans ce huis clos, comment se supporter, comment accepter l'inacceptable, comment faire pour garder le goût de vivre ?
Les pages défilent, les chapitres s'enchainent avec, par roulement, les pensées de chaque membre de la famille.
Le propos est pessimiste mais tout le long de la lecture, on espère un petite lueur d'espoir.
L'écriture est limpide, efficace et on ne peut s'empêcher de penser : qu'est-ce-que j'aurais fait ?


Commenter  J’apprécie          420
Etre riche à millions et se retrouver seul avec sa famille et un couple de domestiques sur une île éloignée, sans plus aucun contact avec le reste du monde, tout simplement parce qu'il n'y a plus de monde…Ce n'est pas à exactement parler le rêve !
D'autant plus que la famille de Fred se compose d'une femme complètement déprimée par la situation et deux adolescents complètement en désaccord avec les parents.

Alors on se raccroche à ce qu'on a été, on essaie de « faire comme », mais c'est compliqué, quand même, de se retrouver dans une situation post-apocalyptique !
Thomas Gunzig, en tout cas, s'en est donné à coeur joie, il pousse chaque personnage dans ses retranchements pour leur faire cracher le noyau qu'il y a à l'intérieur d'eux, le noyau vital.

Le roman commence « aujourd'hui », après moultes guerres et épidémies dues essentiellement au fonctionnement des humains, à leur pensée à court terme, et ce depuis toujours. le réchauffement climatique, énorme conséquence de cette idiotie de manière de vivre, engendre des catastrophes, à commencer par les virus.
Et puis le roman retourne 5 ans en arrière, au moment où la famille s'installe sur l'île.
Et puis revient aujourd'hui.
Nous avons donc la possibilité d'analyser la différence (ou l'évolution) des comportements et des visions de la vie à travers chacun des 4 personnages.

C'est noir, c'est désespérant, mais ça pourrait devenir réel ! Au secours ! Je ne veux pas me retrouver sur ce dernier rivage, en compagnie ou pas de Rocky !
Commenter  J’apprécie          284
Un titre énigmatique pour un livre assez original !
Fred est un homme riche, très riche. Sa femme Hélène est une femme qui assure ! Super job et deux enfants...les enfants ont une nurse.
Ils sont heureux parce qu'ils ont tout ce que l'on peut posséder.
Mais il y a un hic....la planète ne va pas bien, mais alors pas bien du tout, du tout.
Fred , prévoyant a acheté une île où il pourrait se réfugier en cas de catastrophe avec sa petite famille.
La catastrophe arrive, ils atterrissent sur l'île bientôt rejoints par Ida et Carlo un couple à tout faire (ménage, entretien, cuisine...) disponible vingt quatre heures sur vingt-quatre.
La vie sur l'île peut durer des dizaines d'années en parfaite autonomie (nourriture, eau, électricité, séries télé en tous genres, médicaments, alcool etc...)
Au début tout est idyllique.
Fred fait du sport, Hélène se pomponne et se gave de séries et les enfants s'adaptent petit à petit.
Mais à part Fred, personne ne prend la mesure de l'étendue du chaos. Si au début les nouvelles ne sont pas bonnes, assez vite il n'y a plus de nouvelles. C'est le silence radio parce qu'il ne reste plus rien ni personne dans le monde.
Donc être riche ne sert plus à grand-chose, les Louboutin de madame n'ont plus de raison d'être, les selfies de la fille ne seront plus vus et le fils peut faire une croix sur son premier amour à peine commencé.
Alors à quoi sert de vivre avec tant de richesse quand on est seul ?
Que fait-on quand une vie entière est construite sur les apparences quand il ne reste plus personne devant qui paraitre ?
Que faire quand ce qui ressemble à une famille de rêve n'est en fait qu'un assemblage d'individus superficiels ?
Je ne vous en dit pas plus. Lisez ce bouquin très bien construit, parfois glaçant, parfois drôle, violent ou absurde !
De rebondissements en rebondissements l'auteur nous entraîne vers une fin ... logique !
Thomas Gunzig, Antoine Wauters, Adeline Dieudonné, Barbara Abel, Lize Spit, Alain Dautinne...les points communs de ces auteurs ? Ils sont tous belges, leurs romans sont originaux, toujours très différents, l'humour subtil, grinçant est toujours présent. Vous l'aurez compris, ce que je connais de la littérature belge me plaît.
Je vois un ami Babeliot belge, prénommé Patrice opiner du chef en souriant !

Commenter  J’apprécie          2813

Un petit coup d'oeil sur le dernier roman de Thomas Gunzig dont on a souvent chanté les louanges dans ces colonnes.

Comme toujours avec lui, sous un dehors de scénario totalement barré et d'humour caustique, Thomas Gunzig tend à remettre à nu nos rapports humains et sociaux.Thomas Gunzig nous livre une satire survivaliste d'un humour féroce, impossible à lâcher.
Entre flash-backs de la vie avant la fin du monde et quotidien sur l'île déserte, mêlant slasher dans la veine de 10 000 litres d'horreur pure, satire sociale et familiale et roman survivaliste!!

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          170
Le pitch :
Notre planète est frappée par une succession de catastrophes : réchauffement climatique, épidémies mortelles, conflit mondial, explosions nucléaires, pénurie de vivres et d'eau potable,…
Ce tableau apocalyptique génère l'anarchie. Chacun fait ce qu'il peut, selon ses moyens, pour se préserver… mais les jours sont comptés.
Fred, un homme d'affaire qui a « réussi sa vie », achète une île pour y mettre sa famille à l'abri. Il a tout prévu en termes de nourriture, approvisionnement en eau potable et en électricité, data center contenant des milliers de films, séries, musiques, … et engagé un couple de domestiques.

Mais dans cette prison dorée, l'oisiveté et l'inquiétude face à l'avenir « détraquent » les comportements et redistribuent les cartes. Car l'argent n'achète pas tout.
🎶🎵 “Aïe on nous fait croire
Que le bonheur c'est d'avoir
De l'avoir plein nos armoires” 🎵🎶

Et en regard de tous leurs biens de consommation, le stock d'amour entre les quatre membres de cette famille est plutôt mince.


Sous son apparente légèreté, le roman soulève des questions philosophiques :
Qu'est-ce qui fait de nous des êtres “civilisés” ?
Que se passe-t-il quand nos plus vils instincts (même dictés par la peur) prennent le pas sur le respect et la bienséance ?

L'Homme peut difficilement se contenter de vivre dans l'instant, du moins pas à long terme. Son équilibre psychologique repose sur ses projets, sur la possibilité d'un ailleurs.


Par son côté déjanté, ce roman post apocalyptique m'a évidemment fait penser aux films Parasite (Palme d'Or 2019) et Triangle of sadness/ Sans filtre (Palme d'Or 2022).
Si vous avez aimé ces films, il y a fort à parier que vous apprécierez Rocky dernier rivage.


Le roman de Thomas Gunzig est un (plus que) sympathique « page turner », dont je te recommande la lecture.
Commenter  J’apprécie          121
Il y a quatre ans, je vous présentais avec enthousiasme un roman humoristique, "Feel Good", de l'auteur belge Thomas Gunzig. J'avais très envie de relire cet l'écrivain. Voilà qui est fait et c'est de nouveau une très belle découverte, dans un genre très différent puisque l'auteur nous propose cette fois un roman survivaliste.

Une catastrophe d'ampleur mondiale entraine la fin de notre civilisation. Fred, milliardaire prévoyant, a anticipé cette probabilité et acheté une île déserte sur laquelle il a conçu une infrastructure luxueuse pouvant accueillir sa famille en cas de cataclysme sur la terre. Quand ce scénario intervient, Fred a tout juste le temps de fuir le continent avec sa famille, en avion, pour rejoindre son île. Il n'a pas oublié de prévoir le personnel de maison, un couple de chiliens. Au début, tout se passe plutôt bien. Les ennuis commencent quand les employés se rebellent.

"Rocky, dernier rivage" est un roman d'aventure assez haletant, surtout dans la dernière partie. Je dois dire que j'avais du mal à le quitter, très impatiente de découvrir quelle tournure allaient prendre les évènements. Nous suivons les faits et gestes de chaque personnage et avons accès à ses pensées. Chaque membre de la famille réagit différemment et l'un d'eux va finalement commettre un acte qui va débloquer la situation.

On ne peut pas réduire ce roman à un roman d'aventures. Il apporte une réflexion sur différents sujets : la famille, le salariat, le rapport à la modernité mais surtout sur la relation de l'homme avec la nature. Tout autant que les discours et conférences sur le sujet, le roman peut apporter sa pierre à l'édifice écologique en replaçant l'homme à sa juste place.

Un très bon roman !
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          120
Le monde tel que nous le connaissons s'est effondré. Mais Fred a tiré son épingle du jeu, et a su mettre sa famille à l'abri, son obsession de toujours. Ce qui lui a permis de le faire, c'est une fortune colossale.
Une île privatisée, effacée des cartes, avec une maison suréquipée et un couple de domestiques à leur service, des milliers d'heures de fichiers musicaux, de séries et de cinéma, un jacuzzi, tout est prêt pour une opération survie dans les conditions idéales.
Mais l'apocalypse n'est pas un long fleuve tranquille. L'argent peut-il tout acheter ? Comment un adolescent se construit-il en l'absence de pairs ? Un couple peut-il résister au huis clos ?
L'univers de Fred et d'Hélène, tous deux formatés par la novlangue managériale et le développement personnel à l'américaine, va petit à petit se déliter, jusqu'à révéler le côté le plus noir de l'humanité.

Un roman plein d'humour, moins sur l'écologie et la fin du monde que sur nos valeurs et nos enfers intimes. Mon premier de Thomas Gunzig et sans doute pas mon dernier !
Commenter  J’apprécie          60
J'ai bien aimé ce livre, je me suis laissée emporter par cette histoire de Robinson Crusoé de luxe, qui pensait que l'argent le sauverait de l'apocalypse.
L'auteur réussit à nous tenir en haleine alors qu'il ne se passe quasiment rien au présent. le récit est un mélange de flash-back de différentes époques (le monde d'avant, l'arrivée sur l'île...) et le lente agonie mentale des membres de cette famille. C'est un illusoire abri que leur procure la maison ultra équipée et le stock de nourriture pour des dizaines d'années, car confrontés a l'ennui, l'isolement, le manque d'objectifs et de relations sociales, ils vont sombrer dans la folie.
Commenter  J’apprécie          50





Lecteurs (414) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4900 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}