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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Lorsque j'étais au lycée, j'avais la chance d'avoir un professeur de français exceptionnel. Un extra-terrestre, un homme grand et maigre, très cultivé et d'une grande bonté. Il est décédé quelques années plus tard d'une maladie rare. Il m'a donné le goût de la littérature. Il nous avait dit une fois que la plus grande qualité, pour un homme de lettres et de culture, c'est de rendre accessible son savoir et son talent. Il ne s'agit pas de se galvauder non, mais de chercher l'universel. Non, il n'y a pas de honte à servir le partage. Il n'y a pas de honte à être intelligible. C'est le contraire que j'ai ressenti dans "idiotie". Un cuistre qui se fout de ses lecteurs en abusant du point virgule et des deux points. Guyotat est à la littérature ce que le CNRS est à l'innovation : de la recherche fondamentale, nécessaire, indispensable mais dont on peine à comprendre la finalité. Je placerai ce livre dans mon cabinet de curiosité, parmi d'autres bizarreries et je le consulterai de temps en temps, fasciné et exaspéré à la fois. Je ne peux pas m'empêcher de penser à des auteurs comme Romain Gary qui ont fait passer des messages extraordinaires par une langue novatrice et compréhensible de tous. Laissons Guyotat à son quant-à-soi lexical.
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Extrait page 11 (deux adolescents fugueurs allongés sous un pont à Paris): « le faisceau tournant d'un fanal rouge d'un bateau de tourisme retardataire nous fouaille. François garde sa bouche ouverte, le halo sur ses dents fraîches, je ferme les yeux, les rouvre : une forme a glissé derrière ma tête depuis le bas de l'arche ; je me retourne, dans le sac, me hisse, coudes au pavé, vers l'arrière : d'un tas de hardes, une main, pote, d'un bras nu marqué de cicatrices, ramène les guenilles vers le haut où ça renifle ; je suis la main vers de grosses narines retroussées où un doigt à l'ongle encrassé fouille ; plus haut, des mèches bouclées, un peu grasses, sortent des oreillettes relevées d'une casquette de surplus ; des cils aussi longs que des faux battent un haut de joue dont le rose se voit dans le halo rouge ; le doigt s'y met : des poux ?...Le corps bouge, tout entier, descend sous les hardes à nouveau dispersées, entre les relents de pisse séchée j'en flaire un de parfum, de crasse et d'autre chose que je ne connais pas : en serait-ce un de l'épanchement que quelques-uns d'entre nous, retour au pensionnat le dimanche soir, essaient de nous décrire comme issu de l'intimité, du secret des filles qu'ils se vantent d'avoir vues « culbutées » par les jeunes ouvriers dans les bals de village et de faubourgs ? de ce que, il y a trois ans, retour d'Angleterre, dans les soutes du ferry j'ai flairé au tampon de la fille endormie ?
Voilà, j'atteins la page 42, c'est toujours le même style qui me contraint à lire trois fois une phrase pour finir par penser l'avoir à peu près comprise. Cette Idiotie me rend idiot et, c'est une première, je rends les armes, j'abandonne ce livre trop intelligent pour moi.
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Certains y voient un chef d'oeuvre, j'y ai plutôt vu une suite de mots balances au hasard dune obsession d'un cerveau dérangé par la violence, le sexe, la désobéissance. Si décrire est de mettre sur papier tout ce qui arrive dans sa tête, peut-être Est-ce une réussite, mais cette lecture laisse un mauvais goût et dérange.
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Un livre à la « mode » inintéressant au possible et en'u
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J'ai tenu 9 %, mais pas plus , c'est carrément illisible, Les mots semblent avoir été tirés dans un chapeau dans le désordre en espérant que leur assemblage aléatoire pourrait constituer un texte qui tiendrait debout !
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