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Citations sur Sublime royaume (125)

La vérité est que nous ignorons ce que nous ne savons pas. Nous ne savons même pas quelles questions poser pour le savoir, mais quand nous apprenons une toute petite chose, une faible lumière apparaît au bout d’un couloir obscur, et soudain une nouvelle question se matérialise. Nous passons des dizaines d’années, des siècles, des millénaires à essayer de répondre à cette question jusqu’à ce qu’une nouvelle faible lumière apparaisse. C’est la science, mais c’est aussi tout le reste, n’est-ce pas ? Essayer. Expérimenter. Poser des milliers de questions.
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Un vrai chrétien est celui qui peut faire cadeau de son perroquet préféré à la commère du village.
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La conclusion, la réponse n'est jamais la partie la plus difficile. Le plus difficile est de déterminer quelle est la question, d'essayer de trouver quelque chose de suffisamment intéressant, suffisamment différent de ce qui a déjà été cherché, d'essayer d'en faire quelque chose d'important.
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On m'a enseigné dans mon enfance que Dieu nous a créés supérieurs à l'animal, on ne m'a pas enseigné que je suis moi aussi un animal.
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Le véritable problème était que je refusais de voir la question qui s'imposait pourtant à moi : le désir, la retenue. Bien que je n'aie jamais été dépendante d'une drogue, l'addiction et le sevrage avait conditionné ma vie, et je ne voulais pas leur consacrer même une seconde de plus de mon temps. Pourtant c'était bien de cela qu'il s'agissait. C'était ce que je voulais savoir. Un animal était-il capable de résister à la recherche de récompense, en particulier si un risque y était associé ? Une fois cette question résolue, tout rentrerait dans l'ordre.
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Je ne crois pas que ce pays ait apporté à ma mère tout ce qu'elle espérait quand elle avait demandé à Dieu où elle devait aller pour offrir le monde à son fils. Bien qu'elle n'eût pas traversé de rivière à gué ou franchit à pied des montagnes, elle avait pourtant accompli ce qu'avant elle tant de pionniers avait fait, elle s'était lancée hardiment, plein de curiosité, dans l'inconnu, avec l'espoir de trouver quelque chose de simplement un peu meilleur. Et comme eux elle avait souffert et persévéré, à part égale.
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Mais cette tension, cette idée que nous devons nécessairement choisir entre la science et la religion, est fausse. J’avais été accoutumée à voir le monde à travers l’objectif de Dieu, et quand cet objectif s’est obscurci, je me suis tournée vers la science. L’un et l’autre sont devenus pour moi des moyens valables d’y voir clair, mais en fin de compte, l’un et l’autre ont échoué à remplir totalement leur fonction : apporter la clarté, donner un sens.
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Mes souvenirs de lui, bien que rares, sont plutôt agréables, mais les souvenirs de gens que vous connaissez à peine sont souvent teintés d'une sorte de charme en leur absence. Ce sont ceux qui ne sont pas partis qu'on trouve moins plaisants, simplement parce ce que le seul fait qu'ils soient restés permet de les juger.
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Je comprends que ce qui fait notre supériorité humaine – la curiosité, la créativité, l’audace – est aussi ce qui menace la vie de tout ce qui existe autour de nous. Parce que nous sommes cette espèce animale qui ose s’embarquer sur les mers, même si nous croyons que la Terre est plate et que nos bateaux peuvent passer par-dessus bord une fois sa limite atteinte, nous avons découvert des pays nouveaux, des peuples inconnus et la forme ronde de la Terre. Le coût de ces découvertes fut la destruction de ces nouveaux pays, de ces peuples inconnus. Sans nous, les mers ne deviendraient pas acides, les grenouilles, les abeilles, les chauves-souris et les coraux ne seraient pas condamnés à disparaître.
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Y avait-il dans le monde des endroits où les voisins nous auraient salués au lieu de se détourner ? Des endroits où mes camarades de classe ne se seraient pas moqués de mon nom – ne m’auraient pas appelée charbon, pas appelée singe, pas appelée pire encore ?
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