Guide bleus la bretagne

Quintin (hôt : du commerce et des voyageurs), ch.-l. de c. de 2450 hab., est à 1,5 k. N.-O. de la gare. La ville étagée en amphithéâtre est baignée par le Gouët, qui y forme un bel étang, présente un coup d’œil pittoresque, ses rues tortueuses ont un certain nombre de maisons anciennes.
La fondation de Quintin est attribuée à un comte Geoffroy, qui se croisa en 1248.
En 1347, les paysans battent les anglais et ramènent dans la ville 250 prisonniers que les bouchers et les charcutiers massacrent.
Enlevée en 1592 par les ligueurs du duc de Mercoeur, la ville fut reprise peu après, par un hardi coup de main d'un gentilhomme nommé La Giffardière.
Le 19 juillet 1795, une troupe de 1200 chouans, détachée de Quiberon, déboucha de la forêt de Lorges et se présenta devant Quintin, dont elle réussit à faire sortir la garnison républicaine.
Glais Bizoin (1800-1877), homme politique, est né à Quintin.
La route de la gare longe, en entrant en ville, une promenade plantée d'arbres avec un calvaire moderne à son extrémité. On traverse le Gouët, à sa sortie de l'étang et l'on voit le vieux château qu'on ne visite pas. Démoli après les guerres de la ligue, il fût rebâti en 1662 par Amaury de Gouyon. De cette reconstruction, inachevée, il subsiste un pavillon dont l'architecture rappelle le palais du Luxembourg à Paris. Les autres bâtiments, au N. de la cour, ont été élevés vers 1775 par le vicomte de Choiseul.
Près du château s'élève le monument aux morts de 1914-1918, œuvre de Le Goff père....
(extrait du volume paru aux éditions "Hachette" en 1924)