« Oh my god »! Me suis-je écrié « encore le voile!« . Je dois dire que je suis légèrement gavée lorsqu'on évoque voile, hijab, tchador, niqab, burka, burkini ou simple foulard, islam de France (on devrait plutôt parler d'islams au pluriel même si certains diront en me lisant qu'il n'y en a qu'un seul, qu'il n'y a ni islam modéré ni extrémiste), gavée, je suis de cette laïcité brandie à tout-va par des politicards fourbes et hypocrites qui n'ont de souci que la pêche aux votes, gavée de constater que l'État brille par son amateurisme et son impuissance en la matière, effrayée, je suis par la montée du salafisme, la montée du communautarisme en banlieue, moi fille d'étrangers qui a grandi avec des gosses italiens, portugais, tunisiens, français, marocains, algériens, africains. Nous n'entendions pas parler de religion alors, ni de voile. La religion semblait être une affaire privée et c'est ainsi qu'elle devrait l'être. Des mères portaient foulard, d'autres non et je n'étais pas choquée et ne me posais même pas de questions. Des femmes portants foulards, j'en voyais en Espagne, c'était les veuves, les vieilles qui les portaient. Obligées, elles étaient, les coutumes étaient alors tenaces, elles avaient la peau dure. Heureusement tout a changé, plus de têtes couvertes mais des cheveux flottant au vent comme des drapeaux, comme des étendards. Voilà une image qui me plaît.
J'ai lu l'essai d'
Arthur Hacot avec intérêt, le propos est cohérent et compréhensible pour tous. L'auteur avance des arguments objectifs et larges et vulgarise volontairement les discussions. Arthur est bienveillant sur la question, un peu trop à mon goût. Fan de philosophie, son argumentation sera donc philosophique, sociologique, voire anthropologique.
Voici les questions auxquelles il s'essaie :
– Peut-on interdire le voile islamique en France ?
– Doit-on l'interdire pour le faire disparaître ?
– Est-il fondamental, ou même possible de le faire disparaître ?
Pour
Arthur Hacot la religion étant par essence multiple et l'homme pluriel, il est difficile d'interdire les signes ostentatoires d'une religion, et quand bien même on y parviendrait, on trouverait toujours d'autres signes ostentatoires. La question des signes ostentatoires de religion est donc hypocrite et égocentrique, car personne n'est en mesure de décider, de manière absolue, ce qui relève de la religion, et ce qui n'en relève pas. Arthur a raison.
Le propos d'
Arthur Hacot reste philosophie, raisonnable. Pour ma part, je vois, j'observe, et je constate une forte construction communautaire autour de la référence à l'islam dans les banlieues et un fort risque de rupture avec la société française pointe le nez. Voilà, un sujet qui m'intéresse et surtout les solutions au problème. Problème il y a lorsque des extrémistes se servant de la misère et du désespoir pour propager leur discours. Oui mais, j'entends dans mes oreilles « attention aux amalgames Cat… Et puis, même si on n'a pas les chiffres exacts, ils sont une poignée infime ». C'est vrai et j'en tiens compte… oui mais…
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