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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quel étrange roman que voilà. Lecture magnétique autant que poétique, qui me laisse songeuse une fois le livre fermé.
Une impression forte d'avoir erré dans un tableau surréaliste mêlant un univers précis, pointu dans l'exactitude et la précision de chaque mot et chaque verbe employé mais où cohabitent le rêve, l'illusion et la perturbation.
Malgorne, né sourd d'une jeune femme fragile et lunaire, a été élevé dans un sanatorium en bord de mer. le bâtiment art nouveau tombe en ruine et un étrange labyrinthe végétal habite son jardin. Peirdre, jeune femme mélancolique erre le long des côtes et observe les marées depuis le sémaphore. Son père, marin, franchit les flots agités et ses pensées sombres, coincé entre principe humaniste et capitalisme impérieux.
Ces trois personnages sont ballottés par l'univers et la chute inexorable les attire : érosion de la falaise, appel du large et retournement de marée Ce petit roman dense et riche dans son écriture révèle la vacuité de toute existence. Sa lecture est autant plaisante que perturbante.
Un grand merci à l'opération Masse Critique et à Zulma pour cette expérience de lecture. Une redécouverte d'Hubert Haddad déjà lu avec Opium Poppy et le peintre d'éventails.
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Un roman qui fait la part belle aux rêves qui se mêlent à la réalité et la dépassent en intensité. Malgorne, jeune enfant sourd qui grandit aux descenderies, ancien hôpital militaire, domaine du Dr Riwald et Peirdre la jeune fille du sémaphore sont tous deux attirés par l'océan. Entre une mer qui grignote la terre en faisant reculer les falaises et un océan sur lequel navigue le père de Peirdre actionnant sa corne de brume, l'histoire tisse la toile qui les fait se rencontrer. L'écriture poétique de l'auteur crée une atmosphère magnétique qui envoûte le lecteur à chaque page.
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Oui, bon, d'accord. Un roman un peu poème en prose, un récit d'atmosphère, tendance orages romantiques revus au surréalisme où le paysage s'effrite comme ses habitants. Un asile, un village triste, la mer, des arbres, un labyrinthe et puis là dedans des personnages fantomatiques aux prénoms compliqués qui tâtonnent dans ce foisonnement de métaphores et de questions profondes du genre "Les sonorités ne seraient-elles pas l'étoffe profonde du temps ?" ou "A-t-on jamais compris combien naître est mourir ?".
Il y a de jolies choses dans ces enfilements de comparaisons, de pluies froides et de firmaments. Un style un peu trop rococo pour moi hélas : quand il y a trop de crème, même un gâteau d'algue peut être indigeste.
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Hubert Haddad a consacré par le passé un essai à Gabriel Garcia Marquez et cherche ici à conférer à son récit un style légendaire, tout en laissant s'en échapper un parfum rappelant Patrick Süskind. Si de belles images s'y reflètent, il prend parfois trop le vent et se laisse porter par des rafales un peu vaines. Si, devenu jardinier, Malgorne s'occupe du luxuriant labyrinthe que son protecteur a imaginé aux abords de l'institution psychiatrique, Hubert Haddad, à son tour, par son style oriental, en arabesques, à volutes, se perd parfois dans des images poétiques et belles, mais un peu vaines
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