Pour ma part, je crois que la fonction de la philosophie, c'est d'apporter une lucidité et, du coup, une conscience plus grande de la plénitude de l'existence.
Au fond [...] les livres qui m'ont influencé, ce sont les livres qui exprimaient ce que je ressentais déjà confusément, qui disaient, mieux que moi, quelque chose que j'aurais voulu dire. C'est pourquoi ils m'ont parfois déçu, parce qu'ils disaient, à certains endroits, les choses autrement que je le voulais. Pourtant, dans cette longue fréquentation, je me suis laisser lentement imprégner aussi par ce qui en eux m'était étranger, et je ne sais plus maintenant ce qui est à eux et ce qui est à moi.
Il y a certainement en France depuis très longtemps une tradition universitaire néfaste, un système qui vise à produire des rhéteurs fonctionnaires, sans laisser s'épanouir les aspirations vers la connaissance désintéressée et vers une culture proprement humaine.
En citant Festugière : " Tous les jours nous buvons une ciguë mortelle à l'âme. [...] On vit comme un automate. Beaucoup savent affronter la mort. Mais qui résiste à cette mort de l'habitude ? Qui accepte d'être soi ? Or voilà l'homme extraordinaire qui nous réveille : "Prends souci de ton âme !"".
Il s'agit là des dogmes fondamentaux du stoïcisme : il n'y a de bien que le bien moral, de mal que le mal moral ; donc, je ne puis subir aucun dommage de la part d'autrui ; mon jugement et mon assentiment ne dépendent que de moi-même.