Jan Karski découvre que la mort n'a rien d'exceptionnel. Et même qu'elle est peu de chose. Il découvre surtout que le pire n'est pas la violence, mais la gratuité de la violence. Celle qui a cours ici ne lui semble motivée par rien, ni par le désir de faire respecter la discipline, ni par la volonté d'asservir ou d'humilier. [...]
Jan Karski touche ici à quelque chose de vertigineux : il comprend que le mal est sans raison.
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"Ce sera bientôt une honte de vivre,et d’appartenir à l’espèce humaine, si des mesures ne sont pas prises pour faire cesser le plus grand crime de l’histoire humaine "
Szmul Zygielbojm ( qui se suicidera )
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Car l’extermination des Juifs d’Europe n'est pas un crime contre l’humanité, c’est un crime commis par l’humanité- par ce qui, dès lors, ne peut plus s’appeler l’humanité.
Prétendre que l'extermination est un crime contre l'humanité, c'est épargner une partie de l'humanité, c'est la laisser naïvement en dehors de ce crime. (le mot "contre" est en italique dans le texte)
Car l'extermination des Juifs d'Europe n'est pas un crime contre l'humanité, c'est un crime commis par l'humanité - par ce qui, dès lors, ne peut plus s'appeler l'humanité.