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Citations sur Jan Karski (58)

J'ignorais à l'époque que le meilleur moyen de faire taire quelqu'un est de le laisser parler.
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On a laissé faire l'extermination des Juifs. Personne n'a essayé de l'arrêter, personne n'a voulu essayer. Lorsque j'ai transmis le message du ghetto de Varsovie à Londres, puis à Washington, on ne m'a pas cru. Personne ne m'a cru parce que personne ne voulait me croire. Je revois le visage de tous ceux à qui j'ai parlé ; je me souviens parfaitement de leur gêne. C'était à partir de 1942. Étaient-ils aussi gênés, trois ans plus tard, lorsque les camps d'extermination ont été découverts ? Ça ne les gênait pas de se proclamer les vainqueurs, ni de faire de cette victoire celle du "monde libre". Comment un monde qui a laissé faire l'extermination des Juifs peut-il se prétendre libre ? Comment peut-il prétendre avoir gagné quoi que ce soit ? Il n'y a pas eu de vainqueurs en 1945, il n'y a eu que des complices et des menteurs.
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Et puis j'ai découvert que seul le silence est libre. Lorsqu'on fait voeu de se taire, on tranche les dernières attaches, on échappe à tout ce qui retient. Il y a quelque chose d'absolu dans le silence, une fierté qui m'a sauvé la vie.
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Ce jour-là, dans le camp, j'ai vu des hommes, des femmes, des enfants se vider de leur existence, et je suis mort avec eux. Plus exactement, je suis mort après, en sortant du camp. Je n'ai pas compris ce que je voyais dans le camp, parce ce qui avait lieu se situait au-delà du compréhensible, dans un domaine où la terreur vous conduit, et où elle vous fige. J'ai pris soin de ne pas mourir à l'intérieur du camp : je pensais aux deux juifs du ghetto, au serment que je leur avais fait.
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En un sens, je faisais partie de l'Histoire, c'est à dire que je portais le deuil. Il est toujours plus facile d'être célébré quand il est trop tard.
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On a laissé faire l’extermination des Juifs. Personne n’a essayé de l’arrêter, personne n’a voulu essayer. Lorsque j’ai transmis le message du ghetto de Varsovie à Londres, puis à Washington, on ne m’a pas cru. Personne ne m’a cru parce que personne ne voulait me croire. Je revois le visage de tous ceux à qui j’ai parlé ; je me souviens parfaitement de leur gêne. C’était à partir de 1942. Étaient-ils aussi gênés, trois ans plus tard, lorsque les camps d’extermination ont été découverts ? Ça ne les gênait pas de se proclamer les vainqueurs, ni de faire de cette victoire celle du « monde libre ». Comment un monde qui a laissé faire l’extermination des Juifs peut-il se prétendre libre ? Comment peut-il prétendre avoir gagné quoi que ce soit ? Il n’y a pas eu de vainqueurs en 1945, il n’y a eu que des complices et des menteurs.
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Moi, Jan Karski, né en 1914 à Lodz, en Pologne, dans la pire ville du pire pays du monde, un pays-mal aimé,maltraité, je n'oublie pas, je continue obstinément à ne pas oublier.
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Au milieu de la rue, deux adolescents en uniforme des jeunesses hitlériennes. Leurs cheveux blonds brillent au soleil, note Karski. Visages ronds, joues roses, ils bavardent joyeusement. D’un coup, le plus jeune sort son révolver de sa poche. D’un coup, le plus jeune sort un revolver de sa poche. Ses yeux cherchent une cible. Il a, dit Jan Karski, la « concentration amusée d’un gamin à la foire ». Les yeux du garçon s’arrêtent sur un point qui échappe à an Karski. Il lève le bras, vise, on entend la détonation, suivie d’un verre brisé, et du cri d’un homme. Joie du garçon, l’autre le congratule. Puis ils continuent leur chemin.
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Jan Karski découvre que la mort n’a rien d’exceptionnel. Et même qu’elle est peu de choses. Il découvre surtout que le pire n’est pas la violence, mais la gratuité de cette violence.
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Car l’extermination des Juifs d’Europe n’est pas un crime contre l’humanité, c’est un crime commis par l’humanité — par ce qui, dès lors, ne peut plus s’appeler l’humanité.
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