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sur 371 notes
Lu en VO

Un très bon roman, une première publication admirable, mais un aspect horrifique qui manque un peu de tranchant

Ce bouquin nous arrive auréolé d'un buzz et d'une réputation tout à fait considérables, nimbé des louanges de Stephen King en personne et d'ores et déjà assuré de devenir une série TV. Mieux encore, vu l'hommage incessant à Lovecraft qui y est fait, il présente la caractéristique très attractive pour Gilles Dumay de pouvoir être vendu aux lectorats de King ET du génie de Providence. Je m'attendais donc à un chef d'oeuvre poussant les lovecrafteries (qui ont été très à la mode ces dernières années) dans leurs derniers retranchements, mais j'aurais dû lire lesdites louanges de Stephen King un peu plus attentivement, notamment lorsqu'il déclare « L'horreur ne fonctionne que lorsque nous nous attachons aux personnes concernées  ; nous nous attachons aux Turner, et leurs cauchemars deviennent les nôtres. La prose de Hamill est sobre, tout simplement belle ». Et c'est bien là que s'est situé mon problème : oui, il s'agit globalement d'un très bon roman ; oui, pour une première publication, l'auteur fait preuve d'un talent et d'une maîtrise bluffants ; oui, Hamill fait « du Lovecraft » mais en plaçant l'humain au centre de son récit, alors que chez le maître, il est broyé par son insignifiance à l'échelle du cosmos ; MAIS (parce qu'il y en a un), ce bouquin a manqué pour moi (à part sur la toute fin) de ce frisson de terreur, d'horreur indicible, qui m'a saisi quand j'ai jadis lu King ou (surtout) Lovecraft. On est désolé pour la famille Turner, on compatit, mais on ne tremble finalement que rarement, et on n'est pris d'un vrai vertige que sur la toute fin. Il s'agit donc d'un très bon roman, mais pas d'un chef-d'oeuvre (et certainement pas d'un chef d'oeuvre de l'Horreur, en raison d'un manque de « tranchant »), à mon sens, même s'il reste très prenant et me laissera un bon souvenir.

Ce qui précède n'est qu'un résumé, retrouvez l'analyse complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Quelle bonne surprise que ce roman !
Amateur de Lovecraft, j'ai toujours quelques réticences à lire les romans inspirés de son oeuvre. C'est l'excellente critique de Kirzy qui m'a fait franchir le pas. Je la remercie pour ça car j'ai vraiment adoré ma lecture.
Ici, pas d'ambiance ni de monstres à la Cthulhu. Bien que les références à Lovecraft sont nombreuses (chaque chapitre porte le nom de l'un de ses écrits par exemple), on est pas pour autant dans l'horreur cosmique.
On suit une famille, les Turner (et particulièrement Noah), qui est régulièrement visitée par un monstre mystérieux. Mais avant cela, c'est d'abord le récit d'une famille frappée par les malheurs : maladie, précarité... et ce sur plusieurs décennies.
L'auteur a bien compris une chose que beaucoup d'autres n'ont pas acquis : pas besoin de gore pour faire une bonne histoire horrifique !
Loin du simple hommage, ce premier roman est vraiment d'une grande qualité.
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Depuis sa sortie, j'en ai tellement entendu parler que je ne pouvais pas résister, il me le fallait !

Cette saga familiale nous plonge dans les vies de trois générations différentes au sein d'une même famille. Ce n'est pas juste un roman de sfff, psychologie ou d'horreur, c'est un subtil mélange parfaitement maîtrisé. L'ambiance qui se dégage est excellente, et je peux vous dire que j'ai savouré chaque instant ❤

Si vous êtes fan de Lovecraft, vous serez aux anges dès le début. L'atmosphère lovecraftienne est omniprésente, le père de famille étant un véritable accro.

Nous plongeons dans l'histoire dès la rencontre des deux futurs parents, et croyez-moi, Margaret va découvrir à quel point son futur conjoint est obsédé par l'horreur. Leur relation m'a vraiment touché !

Ensuite, nous faisons la connaissance d'un petit qui va vite devenir adulte. Il se lie d'amitié avec un mystérieux monstre, et on ne sait jamais vraiment s'il est bon ou pas... Eh oui, un monstre gentil, ça ne court pas les rues 😅

Mais les monstres de la vie sont également présents dans ce récit : décès, précarité sociale, cancer, déviances sexuelles, dépression... Rien n'est épargné.

Ce roman, axé sur l'atmosphère et l'ambiance, plaira peut-être moins aux amateurs d'actions incessantes. Mais sérieusement, lisez-le tout de même !
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Je m'attendais à de l'horreur. A ma déception, ce ne fut pas le cas. Malgré tout, c'est globalement une réussite. Ça ressemble plus à un conte pour grands enfants. J'ai aimé cette histoire de famille et cette histoire de cité intrigante peuplée de monstres. Dommage que cette dernière ne soit pas plus exploitée. Il m'a manqué cette ambiance Lovecraftienne tant espérée, puriste dans le genre.
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Genre totalement différent de ce que j'ai pour habitude de lire. Voyant les critiques unanimement positives de ma communautés de lecteurs j'ai sauté le pas...... Et je me suis ramassé.
Je ne m'attarderais donc pas sur la qualité de l'histoire qui à mon goût était trop longue et sans réel intérêt.
La structure du livre est particulière et n'aide pas le lecteur dans le déroulé du récit.
Je n'ai pas du tout accroché et même à 30 pages de la fin je souhaitais mettre un terme à cette expérience monstrueuse.
Il y'a malgré tout quelques bonnes idées qui auraient mérité d'être approfondies afin de donner un côté plus effrayant à l'intrigue.
Pour une histoire sur des monstres, les sueurs froides sont inexistantes, quelle déception !
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« Je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma soeur Eunice à l'âge de sept ans. »
S'il existe une meilleure première phrase de roman, je ne l'ai pas encore lue. Elle saisit immédiatement l'attention, on se dit tiens, ça va être quoi cette histoire, curieux, pas vu encore, poursuivons. Sur la même première page, quelques lignes plus loin on trouve ceci :
« Quand Eunice a découvert que je les conservais, elle a préféré me les adresser directement. Dans l'une de mes favorites, elle écrit : « Noah, un dénouement heureux, ça n'existe pas. Il n'y a que de belles escales. » »
Et on est cuit ! Qui est ce Noah de sept ans qui a une lettre *favorite* de suicide de sa soeur ? Qui est cette Eunice si philosophe qui entend ainsi mettre en garde son petit frère, et pourquoi tant de lettres de suicide, leur nombre suggérant qu'elles restent de simples lettres, sans être suivies d'effet ? Pourquoi pas de dénouement heureux possible ? Qu'ont les escales de jolies ? Bref, on est dedans en deux temps trois mouvements, et comme Noah nous le dit tout de suite, qui que nous soyons il entend nous déblayer l'histoire, ce qu'il entreprend immédiatement.

Nous faisons donc connaissance de ses parents, Margaret et Harry Turner, au moment de leur rencontre, en 1968. Elle termine vaguement des études que ses parents n'ont plus les moyens de lui offrir tout en cherchant un riche mari. Il est client de la librairie dans laquelle elle travaille tout en bossant au Macdo. Il n'a pas un sou, l'emmène voir « Rosemary's baby » au premier RDV et lit Lovecraft. Tout en lui l'étonne et Margaret est impressionnable : bingo.
Treize ans plus tard, ils sont installés, parents de deux filles et confortablement ensemble. Ce n'est plus l'éblouissement des débuts, les :
« Je t'aime jusqu'à la fin des temps, et même après, quoi qu'il advienne. » Et même après, convint-elle. » (vous sentez la promesse de ce « convint-elle » ?….)
Mais ils sont toujours une famille. Sauf qu'Harry se met à avoir un comportement bizarre…

Il est impossible, à partir de ces indication et des cent premières pages, se savoir dans quoi on s'embarque. Il faut le vivre aux côtés des Turner, lentement accepter les éléments surnaturels et effectuer nos propres aller-retours dans des réalités alternatives. J'avoue à contrecoeur une pointe de déception (une 1/2 pointe, allez) parce que tout est expliqué. Tant qu'à y être, j'aurais aimé un tout petit peu plus de mystère, une occasion de douter. Mais l'atmosphère brumeuse, la délicieuse inquiétude permanente et les très beaux personnages qui nourrissent ces pages fiévreuses en font un roman qu'on ne lâche pas et qui se révèle à la fois divertissant et original. du pur Fantastique comme il se fait rare, et un premier roman très recommandable.
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant ce livre sauf, peut-être, que j'allais vers quelque chose de particulier. Et plus d'une semaine après avoir fini ma lecture, ce livre continue à me hanter (bon, hanter est peut-être un bien grand mot, mais je continue à y penser en tout cas). Ce qui est (presque) certain est que jamais plus je ne lirai un livre comme celui-ci.

Cela débute banalement par une histoire de famille on ne peut plus classique, papa qui rencontre maman, ils se marient et font des enfants, le petit dernier servant de narrateur à leur histoire. Mais très vite, on dévie vers autre chose ; on part dans le fantastique (les « monstres ») en passant par une petite case thriller. Je n'en dirai pas davantage, je crois qu'il faut vraiment lire ce roman pour comprendre. Il y a pas mal de références à Lovecraft (que pour ma part je n'ai jamais lu et qui, d'après mon amoureux, ne me plairait pas du tout) même si je sais que les mordus de cet auteur ont plutôt été déçus par la lecture de ce roman. Pour ma part, j'ai été enchantée, prenant beaucoup de plaisir à m'y plonger et trouvant le tout captivant.

J'ai trouvé le découpage réalisé par l'auteur très astucieux et ses ellipses temporelles ingénieuses. Sa plume m'a énormément plu et il a su m'embarquer dans son univers, pourtant très particulier. Là où il est très fort est qu'il a même réussi à m'emmener avec lui lors de passages où j'aurais pu sérieusement m'ennuyer. Je n'ai pas vu le temps passer et l'ai lu globalement en apnée. Un conseil que je donnerais d'ailleurs aux futurs lecteurs est de lire le roman, si ce n'est d'un seul tenant car parfois difficilement conciliable avec le quotidien, mais au moins à un moment où on a le temps d'y consacrer plusieurs heures pour réussir à s'y immerger. Je pense que c'est le genre de lecture qui ne se satisfait pas d'être parcourue une dizaine ou vingtaine de pages à la fois.

Vous l'aurez compris, c'est un roman qui m'a marquée et je serais bien incapable encore aujourd'hui de vous dire ce que j'ai lu exactement. Une série télé serait en cours actuellement, franchement, je serais très curieuse de la découvrir.

Une de mes meilleures (et des plus étranges) lectures 2020
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"Une cosmologie de monstres" est un livre curieux, sombre et mélancolique que je placerais plus dans le registre du fantastique que de l'horreur.

La famille Turner est tout ce qu'il y a de plus banal, si ce n'est son penchant pour l'horreur et la littérature fantastique. Cette obsession aboutira même à une maison hantée créée par leurs soins dans le jardin, véritable attraction pour le voisinage. Les parents, Harry et Margaret, se sont rencontrés dans une librairie et l'amour ne s'est pas déclenché au premier regard mais a pris son temps pour s'installer... Leurs filles, Sydney et Eunice, ont probablement de bons souvenirs de leurs premières années. Leur situation a dégénéré quelques mois avant la naissance de Noah, petit-frère imprévu et narrateur de cette histoire. On la sentait depuis le début, cette ombre aux yeux oranges qui rôdait autour de la famille et laissait parfois des traces inquiétantes de son passage...

Je ne m'attendais pas vraiment à ce genre d'histoire en commençant ma lecture. Je pensais sursauter, frissonner face à des choses ou des événements terrifiants. Mais l'horreur flottant sur la famille Turner est d'une autre nature, plus vicieuse et parfois plus réaliste. Comme le pense Noah, la vie est faite de belles escales mais la plupart des bonnes choses sont suivies par des malheurs. Et l'on peut dire que les Turner sont abonnés au malheur, le sort s'acharne toujours sur eux. Jusqu'à ce qu'on comprenne que tout n'est pas forcément dû à la fatalité, il y a autre chose, une influence surnaturelle. Je me suis attachée aux différents membres de la famille à force de voir leur joie et leurs déboires. Shaun Hamill est un bon observateur de la société, ses personnages sont très humains, plein de failles et ne prenant pas toujours les meilleures décisions. J'ai apprécié également la mélancolie très présente dans ce roman, autant chez les Turner que chez l'Amie de Noah (qui, la pauvre, n'a pas choisi sa condition). Je suis également satisfaite de la fin, ni trop belle pour être vraie ni trop triste. Mais le roman n'est pas parfait, il manque un petit quelque chose qui en aurait fait un coup de coeur.

"Une cosmologie de monstres" est à la croisée des univers de King et de Lovecraft, avec les petites imperfections d'un premier roman. Je me souviendrai en tout cas pendant longtemps de cette étrange histoire et je ne dirais pas non à une nouvelle incursion dans la Cité.
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J'ai trouvé cette histoire vraiment captivante, j'ai adoré. On suit tout le parcours d'un homme, de la rencontre de ses parents à son entrée dans l'âge adulte. Sauf que plus les pagent défilent et plus on se rend compte que le fil rouge de cette histoire est surtout le "monstre", toujours à la lisière de cette famille.

On s'attache énormément à Noah, le narrateur, mais aussi à ses parents et ses deux soeurs, tous profondément humains. Ces existences passées en accéléré nous font vivre les drames, les malheurs, les joies et les espoirs qui en désillusions, ne laissant que des regrets. On sent vraiment les dégâts du temps qui passe et qui emporte tout, plongeant l'histoire dans une atmosphère de nostalgie et de mélancolie vraiment marquantes.

L'élément central de ce roman, c'est la créature qui s'intéresse aux Turner et avec laquelle Noah va nouer une relation aussi trouble que fascinante. le roman se veut clairement un hommage au genre de l'horreur et, plus particulièrement, à Lovecraft, avec la présence de cette "Cité", un univers effrayant et malsain qui existe tout près du notre, à la périphérie de notre vision, et qui hantera certains des personnages leur vie durant.
Fidèle à la tradition lovecraftienne, l'auteur laisse cet univers largement plongé dans le mystère, la brièveté de l'aperçu qu'il nous en offre ne le rendant que plus inquiétant.

En bref, ce roman en partie horrifique est surtout porté par la force de ses personnages et des émotions qu'ils véhiculent, n'oubliant pas de nous plonger au passage dans certaines scènes très dérangeantes.
On se pose des questions, on a peur parfois, on est souvent triste, et tout cela forme un roman étonnant et passionnant qui se lit en une bouchée !
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Premier roman de Shaun Hamill, Une cosmologie de monstres comporte pas mal de maladresses.
Histoire contemporaine d'une famille menacée de destruction par des forces surnaturelles.Noah Turner sera le narrateur de son histoire. Mais ce n'est pas seulement la sienne. Il est, difficile de résumer cette histoire.

Lorsque je vois certain dire que cela ressemble à un roman d'horreur, je dois dire que je ne suis pas vraiment d'accord, on s'attend donc a du sang, de l'horreur, du gore, et en fait il n'en est rien.
Il n'y a pas d'action non plus.
L'écriture de Shaun Hamill est pourtant assez fluide,avec un récit malgré tout prenant.Je ne sais pas trop quoi vous conseiller car ça n'a pas été un coup de coeur pour moi...
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