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Cette adaptation graphique du célèbre roman de Ray Bradbury n'étant plus à la vente, il ne m'a pas été aisé de me le procurer. Ayant pour principe de n'acheter un livre d'occasion jamais plus cher que son prix d'origine, celui-là se sera donc fait désirer. Mais comme dit le dicton, tout vient à point à qui sait attendre. Et pour attendre, j'aurais attendu, mais me voilà maintenant en sa possession.

Fahrenheit 451, c'est l'histoire d'un pompier qui, au lieu d'éteindre les incendies, les allume. La littérature et tous les livres en général étant prohibés, le rôle de Guy Montag et de ses collègues est d'y mettre le feu dès que l'alarme de la caserne résonne. Un soir qu'il marche dans la rue, il rencontre sa nouvelle voisine, qui va l'amener à une prise de conscience le conduisant à sauver le peu de livres qu'il peut avoir en sa possession.

Ce livre débute avec une préface de Ray Bradbury lui-même, nous expliquant comment le roman d'origine est né. Et si j'ai bien compris, il a travaillé au scénario de cette adaptation, alors que Tim Hamilton s'est chargé des graphismes.

Ça fait quand même un moment que j'ai lu le roman, je n'en garde pas de mauvais souvenirs mais je sais que ce n'est pas un livre qui m'avait tant marquée que ça. Et pour preuve, j'en avais oublié le nom du personnage principal. Et j'avais beau me creuser la tête, pas moyen de me souvenir de la fin. Cette adaptation graphique a été un bon rappel, la plupart des événements me sont revenus au fil des pages. Sauf la fin décidément, que j'ai par conséquent découverte comme si c'était la première fois.

Si je me base sur mes propres souvenirs, relativement flous donc, l'adaptation graphique est bien fidèle au roman, et le fait que l'auteur y ait participé me porte à le croire également.

Les dessins, bien que colorés, sont sobres, voire sombres la plupart du temps, peu détaillés également, souvent flous. On ne distingue les personnages, et donc les visages et leurs expressions, que dans l'ombre. le tout reflète bien l'atmosphère que dégage l'histoire, oppressante, brûlante, sombre. J'aurais aimé pouvoir m'attarder dessus un peu plus, mais il me faut reconnaître que l'ensemble est bien rendu.

Globalement, je suis ravie d'avoir redécouvert cette oeuvre, que j'espère désormais garder en mémoire un peu plus longtemps. Roman graphique oblige, on tourne assez rapidement les pages, d'autant que le scénario est facile à lire : le déroulement des événements est bien retranscrit et exprime avec clarté tous les ressentis de Montag. Il y manque quand même un peu de précision quant à l'utilisation excessive des écrans géants et sur les raisons pour lesquelles Beatty cite énormément de passages littéraires alors qu'il est un fervent défenseur des "flammes". Mais l'ambiance sous tension, tantôt sombre, brûlante ou angoissante, est palpable, et le personnage de Montag abouti.

Dans l'ensemble, c'est une bonne adaptation.
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Quel plaisir de redécouvrir ce grand classique de science-fiction de Ray Bradbury en bande-dessinée (j-ai d'autant plus appréciée que je sais que cette adaptation s'est faite en accord avec l'auteur puisque celui-ci en a fait la préface).
Livre lu alors que je n'étais encore qu'au lycée, j'ai pris un immense plaisir en (re) découvrant cette histoire qui, qui, si elle paraissait ne pouvoir jamais advenir, l'on se rend compte qu'en réalité Ray Bradbury n'était alors qu'un grand précurseur, très en avance sur son temps qui ne décrivait, dans un sens pessimiste que ce qui allait alors arriver. Si je dis pessimiste, j'ose employer le nom de réaliste même si évidemment, l'on en est encore loin du point de vue du rôle attribué aux pompiers qui est encore aujourd'hui et bien heureusement d'éteindre les feux et non pas d'en allumer. Cependant, réaliste dans le sens où les jeunes d'aujourd'hui (et là encore, pas nous mais malheureusement, ce phénomène ne touche pas que les jeunes et c'est là où cela en devient dramatique) passent de plus en plus de temps devant leurs écrans, ne prennent plus la peine de se pencher sur nos philosophes ou nos grands écrivains et ne se posent pas trop de questions sur le sens de la vie. Attention, comme je dis, il ne faut absolument pas généraliser mais ayant pu constater ce phénomène récurent autour de moi, je ne peux que le déplorer.

Guy Montag est un jeune pompier qui se soit de défoncer les portes dès qu'une sirène retentit et ce, non pas pour sauver la vie des gens mais parce qu'ils sont en situation irrégulière et qu'ils ont commis le pire délit qui soit : posséder des livres et peut-être pire encore, oser les lire ! Vous vous imaginez ? Montag voudrait au contraire lui connaître ce fameux pouvoir que l'on accordait aux livres, ce qui faisait frémir ou pleurer les gens dans un passé lointain lorsqu'ils les découvrait et dévoraient ces pages mais il n'y a rien à faire : il ne comprend pas et ne voit pas apparaître tous ces protagonistes comme si ils étaient vivants. Il a beau essayer avec sa compagne de comprendre, il sait qu'il doit se le faire expliquer par un homme plus émérite que lui qui l(aidera peut-être dans sa quête folle ; non pas seulement sauver des livres encore existants lais en imprimer de nouveaux ! Pure folie qui ne peut qu'irrémédiablement le conduire à sa perte mais Montag n'en a cure : il se doit d'essayer !

Un ouvrage toujours aussi puissant et admirablement illustré par Tim Hamilton avec des dessins qui ne font que plonger un peu plus le lecteur dans cette horreur: la destruction par le feu de tous les livres imprimés. Gros travail sur le scénario également et Tim Hamilton rend ainsi vraiment hommage à ce génie qu'est Ray Bradbury ! Un ouvrage à lire et à relire et surtout à faire découvrir !
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Livre lu dans le cadre de la pioche de Mars 2016.

Je remercie Maelys pour cette pioche qui m'a permis de découvrir l'adaptation du roman éponyme, qui est étonnant. Comme il est relativement connu, je m'en étais fait une toute autre idée et la découverte n'en a été que plus grande.

L'histoire se fait principalement grâce aux graphismes, clairs et précis, pas de détails superflus. Les personnages sont néanmoins très bien dessinés, pas caricaturaux, et souvent très expressifs. Les décors sont ajoutés quand il y en a besoin mais sans être excessifs. Les cases sont souvent utilisées mais c'est souvent la page ou le fond qui est une case en elle-même. le blanc est donc rarement utilisé même pour les commentaires ou les bulles de dialogues. Celles-ci sont d'ailleurs colorées malgré un univers très noir où le rouge du feu prédomine.

Le personnage principal est pompier de formation mais pas celui qu'on connaît. Son rôle à lui est d'aller défoncer des portes de maisons pour brûler les livres qui y sont car ils sont interdits par le gouvernement : source de problèmes, paraît-il... Jusqu'au jour où une mamie s'immolera devant lui car elle préfère mourir avec ses livres. Cela déclenchera chez lui une certaine prise de conscience sur le monde qui l'entoure mais il n'a pas toutes les clés pour le comprendre... S'en suivra une semaine de différents évènements l'aidant à comprendre et à mieux savoir ce qu'il veut, dorénavant, faire de sa vie...

Comme vous l'aurez compris, cette BD a été une bonne découverte et me donne ainsi envie de lire le roman d'origine. Je vous conseille donc de découvrir cette BD si comme moi, vous hésitez encore à lire le roman éponyme. Pour ma part, j'achèterais celui-ci dès que ma PAL aura un peu diminuée.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Après avoir lu le roman, j'ai vu le film. En empruntant la bande dessinée, je doutais qu'elle puisse apporter quelque chose de nouveau. Et bien si! Cet ouvrage apporte un nouveau regard sur cette fascinante histoire, et en particulier au film qui parait du coup bien fade côté scénario.
Donc, n'ayez pas peur de lire la BD. Elle n'enlève rien au chef d'oeuvre qu'est le roman.
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Brûler des livres pour éteindre des consciences, remettre en cause les libertés de chacun, être sous contrôle au point de rendre stériles les échanges, est-ce réellement dystopique?
Le passé et l'actualité nous disent tout le contraire.

Ray Bradbury en auteur éclairé et engagé dans « Fahrenheit 451 » nous dépeint une société contemporaine formatée , abrutissante et terrifiante qui ne laisse aucune place à l'éveil et à la contemplation. Être libre de penser, c'est être fou ou pire dissident. Il écorne avec violence l'image des pompiers telle qu'on l'a connaît. Il n'y a que dans un monde chaotique et obscur que ces hommes vertueux peuvent sauver des âmes en incendiant des maisons. Pour son héros, une rencontre et l'omniprésence de la mort seront révélateurs de son apocalyptique mission. La prise de conscience sera brutale.

La froideur d'une vie monotone, la violence des flammes, des personnages sombres, l'alternance de couleurs et les traits collent admirablement au récit original.
Fahrenheit 451, une oeuvre toujours aussi glaçante!
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Déjà parue en 2010 chez Casterman, je n'avais pas eu l'occasion de lire cette adaptation officielle, supervisée par Ray Bradbury himself, du classique de SF "Fahrenheit 451". Philéas a eu la bonne idée de la rééditer en janvier.

Guy Montag est pompier. Son travail ? Brûler les livres et les maisons où on les trouve. Lire et posséder des livres est désormais interdit. Mais une rencontre avec une jeune fille mystérieuse va planter en lui la graine du doute... Il entrevoit un autre monde possible et va basculer dans la rébellion.

Cette dystopie, publiée en 1953, n'a manifestement rien perdu de sa force. Impossible de ne pas la ressentir au travers d'un récit où la pression s'intensifie de page en page, impossible également de ne pas réaliser à quel point les thèmes abordés résonnent encore fortement aujourd'hui.

Tim Hamilton livre une adaptation graphique sombre, voire même franchement noire. Très peu de blanc dans ces pages où le bleu nuit cotoie les teintes du feu. L'atmosphère crépusculaire est prégnante, pesante et place le lecteur en situation d'opprimé.

Cet album petit format est le bienvenu. Il permet de relire un classique indémodable de la littérature SF et met à portée de tous des réflexions légitimes autour de notre société. "Un livre est comme une arme chargée. Il faut la neutraliser."
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N'ayant pas lu le roman du même nom, je ne saurais dire si l'adaptation en BD est fidèle à l'intrigue ou si elle s'en éloigne...
Néanmoins voilà une BD plutôt courte, facile à lire, avec des dessins tranchants et efficaces. Les couleurs surtout sont très vives et expriment très bien le ressenti du protagoniste, la violence de certaines scènes.
Guy Montag est pompier, à une époque où les pompiers n'éteignent pas les feux, mais les allument: ils brûlent les livres qui sont dangereux pour l'Humanité, puisqu'ils permettent les rêves et la poésie... Il fait la connaissance de sa nouvelle voisine, une jeune fille nommée Clarisse, qui, en lui demandant tout simplement s'il est heureux, va faire écrouler son monde... Sa femme qu'il croit aimer passe sa journée à regarder ses murs-écrans, où évolue ce qu'elle appelle sa "Famille", sans qui elle ne semble tout simplement pas pouvoir (et vouloir) vivre.
Cette histoire est une espèce de conte philosophique qui nous interroge sur le sens de la vie, la place de la publicité dans notre monde, de la nature aussi... et si l'essentiel était ailleurs, finalement? Et si cela pouvait nous échapper, et si nous nous laissions gouverner par des puissants qui nous imposeraient leur façon de penser, et nous priveraient de littérature et de poésie?...
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La première adaptation autorisée par l'auteur.
Adapter Fahrenheit 451 n'est pas une chose aisée. le roman de Ray Bradburry est adapté pour la première fois en BD, le résultat d'une étroite collaboration entre l'auteur et Tim Hamilton qui retranscrit avec succès l'ambiance particulière du roman d'anticipation. le dessin est saisissant et le résultat époustouflant. On plonge dans ce livre, happé par une mise en page efficace libérée des standards de la BD. le trait d'Hamilton est relativement épuré et joue sur d'importants contrastes, par moment presque saturés.
Un roman graphique de 160 pages qui donnera à ceux qui n'auraient pas lu le livre, l'occasion de découvrir un chef d'oeuvre qui défend ardemment la liberté de penser dans un monde totalitaire qui n'a plus conscience de l'être. le monde de Bradburry n'est pourtant pas si différent du nôtre. Mais en se détournant de la magie du papier a pris un tournant décisif pour nous offrir une vision des plus effroyables de l'avenir...
Lien : http://adam-et-ender.over-bl..
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Tim Hamilton, en étroite collaboration avec Ray Bradbury, adapte avec brio et respect le roman d'anticipation Fahrenheit 451. Guy Montag est pompier, un métier qui consiste à allumer des feux et non à les éteindre. Les pompiers ont pour mission de brûler les livres et leurs lecteurs, car lire est devenu un acte répréhensible. Les livres peuvent remettre en cause l'équilibre et le bonheur factice créé par la société. Les habitants ne peuvent plus penser par eux-mêmes, ils sont constamment en contact avec les "murs-écrans", qui les abrutissent. Cependant, Montag, au contact de la jeune Clarisse qui s'émerveille encore de la beauté de la nature et du vieux professeur Faber, va peu à peu s'opposer au système.
Cette adaptation en BD est vraiment une réussite, on retrouve tous les éléments qui font du roman un chef d'oeuvre : l'univers post-apocalyptique, la personnalité travaillée des protagonistes et la force de l'histoire. J'ai pris mon temps pour lire cette BD, le temps d'admirer chaque planche et de savourer chaque réplique. Les dessins, réalisés à la manière d'un comic, sont superbes ; et l'alternance entre les couleurs froides de la nuit et les couleurs chaudes des flammes rend l'atmosphère encore plus étouffante.
Une très bonne alternative pour découvrir le roman de Ray Bradbury ! Une histoire toujours d'actualité sur l'importance de la transmission, la préservation du savoir et la liberté de penser.
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Souvenirs très lointains du roman, je ne saurais dire si ce roman graphique est proche et fidèle du roman de base. Je pense cependant que le thème de base est respecté à savoir une société où le livre est banni car dangereux pour le pouvoir. Même si on tourne rapidement les pages, j'ai trouvé la lecture et les images/couleurs oppressantes ce qui montre que le pari de l'auteur est réussi de retranscrire cette projection sombre d'une société sans livres.
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