AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 102 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant de me plonger dedans, le concept de ce « sept détectives » m'a rappelé celui du roman japonais « les grands détectives n'ont pas froid aux yeux » qui réunissait entre autres Marigret, Ellery Queen et Poirot, roman que je me souviens avoir trouvé sympathique mais qui ne m'a pas marquée. Finalement, la B.D « sept détectives » s'avère très différente de ce roman et c'est tant mieux.

Le registre du policier à énigme, où le côté whodunit prime sur le reste, n'est pas celui que je préfère. Je pouvais donc craindre que ce « sept détectives » ne m'emballe pas. Je dois dire que j'ai été agréablement surprise. Herik Hanna propose un scénario très intéressant. Il ne se contente pas de livrer une enquête classique à bases d'indices et de déductions. Il y en a bien sûr, mais il n'y a pas que ça. A ces aspects classiques du policier à énigme, Hanna ajoute quelques éléments du Noir et également une pincée de thriller. Je pense que c'est vraiment ce mélange subtil d'ingrédients, d'influences et de références qui m'a séduite. de plus, je dois reconnaître que l'aspect whodunit s'avère très prenant grâce à une intrigue sacrément retorse, pleine de faux-semblants et de jeux de correspondances. Les personnages sont globalement très bons et leur exposition est un modèle du genre. Ils parviennent à exister au-delà de leurs références. Ajoutez à cela des dialogues réussis et une touche d'humour… C'est vraiment du bon boulot que propose là Herik Hanna.

Visuellement, c'est globalement bien également. le dessin de Kanete est un peu inégal, son trait rend bien sur certains personnages (Monroe et Else notamment) mais moins sur d'autres (je n'ai pas du tout aimé le design de Crumble). La colorisation de Lou est vraiment très bien. Je l'ai même trouvé assez audacieuse. le coloriste ne cherche pas à flatter l'oeil du lecteur mais à vraiment donner une atmosphère qui colle au récit. Ainsi il choisit des teintes marron, bordeaux, des teintes sombres qui amènent un sentiment d'inconfort qui sied très bien à l'histoire.

« Sept détectives » fait indéniablement partie des plus réussis de la série. Bon, maintenant ça va être le tour des pistoleros.
Commenter  J’apprécie          312
Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique que les éditions Delcourt ont été les premiers a dégainé avec leur collection "Sept"…


1920. La police britannique convoque à Londres les sept meilleurs détectives du monde, qui sont tous présentés pleines pages dès le départ… Que c’est finement joué ! ^^
- Adélaïde Crumble, alter ego de Miss Marple
- Frédérick Abstraight, alter ego d’Abberline qui échoua à arrêter Jack L'Eventreur (oh, on dirait Matthew McConaughey dans "True Detective" !)
- Martin Bec, alter ego de Jules Maigret…
- Richard Monroe, alter ego de Sam Spade / Philipp Marlowe / Harry Dickson / Mike Hammer (les paris sont ouverts ! ^^)
- John Eaton alter ego du Docteur Watson
- Nathan Else, alter ego de Sherlock Holmes
- Ernest Pâtisson, alter ego d’Hercule Poireau
Scotland Yard est dépassé par un tueur en série ne laissant aucune trace, aucun indice, aux mises en scène alambiqués et obsédé par le chiffre « 7 ». Et sur chaque scène du crime, il a laissé la liste de nos sept détectives… Qui vont se séparer pour mieux enquêter sur le jeu de piste macabre cruellement orchestré leur adversaire désigné ! Armes du crime, victimes, témoins, suspects, indices divers et variés… Tout nous ramène aux classiques du genre, et les joueurs de Cluedo pourraient bien rigoler ! ^^
Qui sont les détectives ? Qui sont les victimes ? Qui est le meurtrier ? Qui est le narrateur ? La chute à tiroir est géniale ! Et je ne dirais pas un mot de plus sur la question pour ne pas gâcher la surprise…

L’écho entre le serial killer du passé, alter ego de Jack L'Eventreur, et le serial killer du présent obsédé par les 7 détectives et leur simulacres permet de faire le lien entre le roman policier vintage et le thriller moderne. C’est la très grande force du titre : mélanger parfaitement deux grandes époques du genre ! Du coup on se retrouve presque avec un passage de témoin entre les détectives du XIXe siècle finissant siècle et celui du XXe siècle débutant… Well done !

Malgré tous ces phylactères bien remplis (d’où les dialogues réussis voire délectables), malgré tous les personnages (incroyablement bien campés pour un one shot), malgré tous les rebondissements et malgré toutes les fausses pistes, les auteurs ont réalisé une BD étonnamment fluide ! Pas spécialement fan des dessins d’Eric Kanete, qui faute du vocabulaire adéquat je qualifie d’un peu bouillon, mais les couleurs de Lou sont elles très réussies et nous offre une ambiance sombre voire glauque à la "Seven" parfaitement assumée… Bref, une belle révision des classiques qui donne envie de revoir les classiques du genre, mais aussi de se lancer dans la collection "Détectives" lancée par le scénariste Herik Hanna… (Et au diable les prescripteurs d’opinion allergiques au classicisme)
Commenter  J’apprécie          250
Voici une BD qui se lit comme on regarde un bon film policier. du suspense, une enquête, de la vivacité d'esprit, de bons dialogues... Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé cet album. L'atmosphère est oppressante, en huis-clos... Je crois que jusqu'à présent, c'est mon préféré de la série. A lire !
Commenter  J’apprécie          180
Avec ces sept détectives là, j'ai un peu fait les choses à l'envers puisque j'ai d'abord découvert certaines aventures individuelles (Miss Crumble, Ernest Pâtisson, Martin Bec) avec plus ou moins de succès avant de dévorer le volume inaugural.
De même, j'ignorais complètement que "Sept Détectives" était un album appartenant à un ensemble beaucoup plus vaste orchestré par les éditions Delcourt, à base du chiffre magique et d'archétypes de héros... Mais ça, c'est une autre histoire.

Londres, 1920. Scotland Yard est aux prises avec un tueur en série insaisissable qui non content de soigner ses macabres mises en scène semble obsédé par le chiffre "7" et est assez fin pour ne pas laisser d'indices derrière lui. En revanche, l'homme est joueur -pour ne pas dire provocateur-: sur chaque scène de crime, il a pris soin de laisser la liste des sept meilleurs enquêteurs qui soient.
C'est ainsi que les fins limiers se retrouvent un soir dans la coquette demeure d'Ernest Pâtisson pour répondre à la convocation de Scotland Yard.
Après des débuts chaotiques, ces sept personnages hauts en couleurs décident de s'allier et de conjuguer leurs talents, le temps de l'enquête. Mais le meurtrier n'est pas de ceux qui se laissent démasquer si facilement et de fausses pistes en mystères dévoilés, de soirées trop arrosées en théories parfois abracadabrantes, ils ne seront pas trop de sept pour parvenir à trouver la clef de l'énigme et celle-ci vous laissera les jambes coupées, le souffle court et la stupéfaction au fond des yeux, croyez-moi!

Certes, le procédé qui consiste à faire se rencontrer plusieurs types d'enquêteurs, des types même, n'est pas nouveau, mais c'est ici parfaitement maîtrisé, audacieux et fort réjouissant.
Chaque personnage n'est autre que l'alter ego d'un pendant littéraire qui a fait ses preuves auprès du lectorat. Ainsi, Miss Crumble n'est autre que la jumelle de Miss Marple quand Ernest Pâtisson s'érige en portrait d'Hercule Poirot, Martin Bec a tout du commissaire Maigret sauce quai des orfèvres alors que Richard Monroe emprunte ses traits à Sam Spade ou encore Philipp Marlowe, le duo Nathan Else et John Eeaton rappelle de manière troublante le tandem Holmes/Watson. Enfin, Frédérick Abstraight qui s'obstine à chasser le dragon pour chasser son mal de vivre apparaît comme le reflet d'Abberline, l'inspecteur malheureux qui échoua à capturer Jack l'éventreur.

Au delà de l'hommage rendu aux grands maîtres du genre à travers ces créations savoureuses, l'album de Hanna et Canete réussit le pari de réunir en un seul écrin les codes des romans noirs ou policiers un peu vintage et ceux du thriller plus contemporain. Les époques et les styles se mélangent et le résultat est parfaitement homogène, équilibré... jouissif.
La vivacité des dialogues -tout à tours très drôles ou incisifs-, le rythme et la fluidité de la narration qui parvient à se jouer de nos nerfs en virtuose, l'audace de la chute (je ne m'en remets pas!) et du scénario qui m'a fait frémir et tenu en haleine comme une possédée, la psychologie fouillée des personnages -fait d'autant plus appréciable que l'album n'appelait pas de suite et aurait dû demeurer un one shot je crois-, le graphisme et les dessins âpres, un peu sombres participent aussi pleinement à la réussite de cette bande dessinée savoureuse qui dépoussière certains codes du roman policier en lui rendant un bel hommage.

Il ne me reste plus qu'à compléter ma collection des aventures de ces sept larrons. Je sais déjà qui sera au coeur de ma prochaine découverte: je m'en vais chasser le chasseur de dragons moi, après Belleville et le cottage du Norfolk. Et j'ai hâte!





Commenter  J’apprécie          100
Tout a commencé par une rencontre dans un salon du livre avec Julien Motteler... Par un échange intéressant, il m'a donné envie de lire son oeuvre et par la-même de découvrir l'univers de ces détectives issus d'un tome de la série des "sept". Cycle que je n'avais jamais eu l'occasion de découvrir avant.
Suivant ses conseils, j'ai donc fait l'achat de ce livre, pour découvrir, au préalable de la lecture de son tome, l'univers de son détective.
Pour le coup, je ne le regrette pas le moins du monde puisque cet opus est fort bien réussi. Comme tous les livres policiers classiques dignes de ce nom, tout repose sur la force, la complexité et les circonvolutions de l'intrigue. Et pour le coup, nous sommes bien servis, à la limite de l'indigeste d'ailleurs. Une deuxième lecture ne sera certainement pas de trop... Malgré cela, je dois dire que le tout est quand même très maîtrisé. Dans un nombre de pages forcément limité, les nombreux personnages sont très travaillés. le choix d'utiliser des parties écrites permet d'augmenter les possibilités et la richesse de l'histoire sans nuire à la fluidité de la lecture.
La deuxième réussite est dans la mise en page qui, pour le coup, sort du classique pour nous faire pénétrer au mieux dans l'univers ainsi créé. Très belle idée aussi pour le choix du narrateur.
Mon seul bémol sera pour le dessin proprement dit. J'aurais aimé un dessin plus précis pour nous aider dans la lecture et la détermination des différents personnages.

Au final, un très bon moment, un vrai roman policier en BD, une réussite.
Commenter  J’apprécie          90
Humour incisif, mégalomanie galopante, visages taillés à la serpette, sept prestigieux enquêteurs parcourent en tous sens les rues sombres du Londres des années 20 pour pincer le tueur en série qui leur a lancé un défi en laissant près de ses victimes un papier griffonné de leurs 7noms.
Une seule femme Adélaïde Crumble, plus acidulée que sucrée.
Un inspecteur, Frédérick Abstraight, jadis fustigé par l'opinion publique.
Un jeune et brillant inspecteur de la police judiciaire française: Martin Bec.
Un coléreux détective privé de Los Angeles: Richard Monroe.
Un docteur en médecine John Eaton qui a l'expérience du terrain.
L'agressif Nathan Else.
Tous déclinent leur identité avec dédain et acceptent l'invitation de leur hôte, Ernest Patisson, détective suisse installé à Londres, collectionneur de curiosités ramenées lors de lointains voyages.
Le capitaine Magill et son subalterne le lieutenant Ockley relatent les faits avec photos à l'appui. Un "bourgeois désoeuvré" a été pendu, une institutrice poignardée et un marionnettiste a eu le crane fracturé. Et toujours ce chiffre sept qui revient! le tueur serait-il un "obsédé"?
Pourquoi les met-il en cause? le connaissent-ils?
"AAAAH!" "Nom de Dieu!!" "Le salopard!"
Et si le crime parfait existait?
Herick Hanna et Eric Canette, de sombre pub en chambre noire nous démontrent avec brio que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute.....
Commenter  J’apprécie          70
J'ai lu chaque tome dédié à chaque détective avant de lire cet opus les rassemblant, ce qui n'est pas plus mal car j'avais totalement oublié qui était qui, qui faisait quoi. D'un oeil totalement nouveau, je me plonge dans cette enquête et celle-ci est particulièrement bien menée. La fin est surprenante et on se dit que ça a été diablement bien pensé du début jusqu'à la fin pour une BD one-shot ! Alors qui est le réel tueur en série derrière ces comptines ? J'aime toujours les traits mais je trouve malheureusement qu'il y a certaines pages indigestes, il y a tellement de textes qu'on a envie de les lire en diagonale.......
Commenter  J’apprécie          50
A Londres, en 1920, des meurtres atroces sont commis avec comme "signature" le chiffre 7. A côté du premier corps, une liste de 7 noms : les 7 détectives les plus célèbres du monde que le tueur semble vouloir réunir autour de son jeu macabre...

La série de bandes dessinées "Sept..." a le gros avantage de proposer des histoires en un seul tome. Celle-ci tient toutes ses promesses, surtout pour les amateurs de romans policiers. Les clins d'oeil sont très nombreux tant aux héros qu'aux grandes caractéristiques de ce genre littéraire. L'intrigue est bien ficelée bien que peut-être un peu prévisible. Un très bon moment de lecture entre deux bons polars britanniques.
Lien : https://www.facebook.com/322..
Commenter  J’apprécie          30
Une très belle lecture ! La mise en page des cases est originale, il y a véritablement de belles trouvailles notamment pour présenter tous les différents personnages de ce tome. L'histoire est travaillée et le coup de théâtre final, vraiment inattendu.
Chacun des détectives aura droit à son aventure personnelle dans un autre tome, et c'est une très bonne chose car sans cela on resterait sur sa faim....
Commenter  J’apprécie          21
Le sixième volet de la deuxième saison de cette collection au concept commercialement séduisant, basé sur le chiffre 7 (7 tomes, 7 missions à haut risque, 7 équipes de 7 personnages décidés à réussir, et surtout un défilé de 7 scénaristes et 7 dessinateurs assez alléchant), est confié à Herik Hanna et à Eric Canete. Cette collection dirigée par David Chauvel et inspirée des films « Les 7 Samouraïs » et « Les 7 Mercenaires » permet d'alterner les genres et se frotte maintenant à l'enquête policière.

Après une belle contribution à la saga « le casse » avec L'héritage du Kaiser, Herik Hanna s'attaque à one-shot pour l'autre série concept de Delcourt. Pour l'occasion, l'auteur nous plonge dans le Londres des années 20 et convoque les sept plus grands détectives du monde afin de résoudre une série de meurtres effroyables commis par un mystérieux tueur. le fait de recycler des personnages célèbres de romans policiers, tels que Sherlock Holmes, Miss Marple, Watson ou Philip Marlow apporte indéniablement un plus à cette intrigue rondement menée. Les échanges et les oppositions entre ces personnages très charismatiques sont très intéressants à suivre. Tout en jonglant avec les codes du genre, Hanna invite le lecteur à suivre une piste d'indices qui tient parfaitement la route et mène le lecteur vers un final surprenant tout en donnant au chiffre 7 une véritable raison d'être.

Cet album présente néanmoins quelques défauts. le premier est inhérent au cahier des charges de cette saga qui impose le développement d'une intrigue et la présentation de sept personnages en un seul tome. Pour ne rien arranger, l'auteur propose également une intrigue particulièrement dense, ce qui l'oblige à proposer des planches particulièrement bavardes et même plusieurs pages de texte pur.

Au niveau du graphisme, Eric Canete s'en sort très bien au milieu de ces pages pleines de texte et propose des personnages longilignes particulièrement expressifs, tout en plongeant le lecteur dans l'ambiance de l'époque.

Un bon one-shot !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (194) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5251 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}