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sur 3750 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Chaque époque tente d'écrire son "histoire universelle", pour retracer le chemin parcouru des premiers temps jusqu'à ... elle-même. La caution de Jared Diamond m'a incité à lire ce livre, qui impressionnera par sa taille, mais non par la profondeur ou l'originalité des idées. Le style, d'abord, facilite la lecture : c'est du langage de journaliste ignorant, familier, voire relâché, ne reculant devant aucune banalité, et proposant en gros une idée par page. L'auteur, universitaire, a renoncé aux procédures de l'écriture historique universitaire, ce qui allège son gros livre et facilite la lecture aux dépens de la connaissance et de la profondeur. Mais il a aussi jeté la rigueur scientifique par-dessus les moulins au profit d'idées simplistes et peu vérifiables.

L'auteur commence donc aux origines de l'humanité pour finir au début du XXI°s. Les première et deuxième parties, sur la préhistoire et l'antiquité, sont rédigées avec prudence, et il a l'honnêteté minimale de signaler les points problématiques : la grande fragilité de son entreprise tient à ce qu'aucune connaissance synthétique de la préhistoire n'est vraiment faisable, puisqu'une découverte fortuite vient, tous les dix ou vingt ans, tout bouleverser. Harari popularise l'idée, déjà répandue, que la révolution agricole a aggravé le sort des hommes. Quand il aborde les périodes antiques, les choses se gâtent : ses connaissances sont fragiles, incertaines, périmées, au mieux superficielles. Par exemple, il ignore la précarité de la "révolution urbaine", négligeant les désertions massives de populations retournant à l'état nomade (les Hapiru des documents égyptiens). Il prend le code d'Hammurabi pour une liste de lois effectives (mais il exploite l'esprit du texte avec justesse) ; il prend pour un pauvre paysan le maître peint en train de labourer symboliquement un champ, sur la paroi d'une tombe égyptienne ; il néglige les débats sur les fonctions premières de l'écriture en Mésopotamie ; l'apport économique des Gaules et de l'Espagne lui est inconnu dans l'empire romain ; etc, etc ... Les erreurs ou approximations que j'ai pu relever dans les domaines que je connais un peu, me font soupçonner d'autres bourdes ailleurs, sur des sujets que j'ignore.

Auteur d'une vaste synthèse sur l'histoire humaine, Harari s'appuie sur des exemples et des analyses très discutables, parfois faux ou outrageusement simplifiés. Alors, quelles sont ses qualités ? D'abord, la vue d'ensemble de l'histoire humaine, qui correspond en gros à ce que tout le monde pense aujourd'hui ; l'insistance sur le rôle des mythologies partagées pour créer des groupes humains élargis ; la description de la conquête européenne du monde, coloniale, impériale et scientifique ; l'analyse des ressorts du progrès, et du libéralisme capitaliste ; en somme, toute la fin du livre, où la part des faits anciens se réduit au profit de l'actualité ou de l'histoire récente.

Ce gros livre semble fait par un historien professionnel (?) peu conscient de la nature problématique des faits passés. Cet amateur superficiel brosse à grands traits des tableaux plus ou moins exacts. C'est donc une lecture passable, si l'on renonce à découvrir de nouvelles perspectives : en somme, de l'idéologie à l'état presque pur. C'est un bon livre pour les lecteurs qui ignorent tout des sujets abordés.Il n'est pas étonnant qu'il ait tant plu aux grands manipulateurs de foules, Obama et autres, et aux politiciens de ce genre peu portés sur l'exactitude et peu soucieux d'honnêteté intellectuelle.
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Sapiens est à la fois un très bon et un très mauvais livre.

C'est un bon livre pour son ambition : un ouvrage qui relate l'histoire de l'humanité en essayant d'éviter les fils conducteurs habituels que sont les nations, les religions, le progrès technique, etc. (Chacun de ces sujets est abordé évidemment, mais aucun n'est central.)

Harari évite donc d'écrire une Histoire téléologique, où les événements passés mènent inévitablement au moment présent. Ces récits à la Michelet, écrits comme un roman avec un climax, un dénouement et une morale.

On trouve donc ici une Histoire de l'humanité où l'Occident n'est pas le protagoniste, c'est un personnage important par son rôle dans le développement du colonialisme et du capitalisme, et... c'est tout.

Le pari de Harari semble donc être le suivant : nous approchons d'une époque post-nationale, post-religieuse, où la Terre est un village global, où l'économie est immatérielle et la distance un inconvénient mineur. Nous avons besoin d'un récit historique qui explique et comment ces éléments ont toujours plus ou moins joué un rôle déterminant.

Et avouons-le, le pari est réussi.

Mais c'est aussi un mauvais livre pour cette même raison. Créer un récit qui englobe l'Histoire de l'humanité dans son entièreté exige de faire des choix, et Harari manque de transparence en ce qui concerne les choix qu'il a fait. Constamment, sur des sujets qui font l'objet de rudes débats chez les historiens, il présente simplement le camp qui lui convient et hop : au sujet suivant! Les références sont plutôt pauvres et livre est bourré de phrases à la : "des études démontrent que", "les chercheurs sont d'avis que", sans rien pour les appuyer.

Il y a pourtant une façon simple de gérer cela chez les historiens qui font de la vulgarisation : dire que le débat existe, expliquer des différentes positions, puis préciser que l'on préconise une école de pensée pour les raisons X,Y ou Z. Harari ne fait pas cela.

Et ce livre est l'un des plus gros best-seller de la dernière décennie. Cette façon de procéder est problématique : suffit de lire les critiques dithyrambiques pour s'en rendre compte. Un bon livre de vulgarisation devrait ouvrir l'esprit du lecteur tout en faisant preuve d'assez d'humilité pour ne pas prétendre dire le mot final de l'Histoire.
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Phénomène éditorial, ce livre traduit en 45 langues s'est vendu à 450000 exemplaires en France … (5 millions dans le monde !)
Rien ne laissait pourtant présumer un tel succès pour un essai de vulgarisation philosophico-historique émanant d'un jeune professeur de l'université hébraïque de Jérusalem, spécialiste de la guerre au Moyen-Âge.
Résumer en 500 pages 2,5 millions d'années de l'histoire de l'humanité et des révolutions qui ont conduit Homo Sapiens de sa condition de chasseur-cueilleur à l'homme bionique qu'on nous promet pour demain constitue en effet un sacré défi.
Yuval Noah Harari s'en sort plutôt bien en nous racontant une foule d'anecdotes, en débitant un certain nombre d'approximations et en évitant soigneusement d'émailler son discours d'une masse de références – ce qui choque naturellement ses collègues chercheurs. Car le public visé est ailleurs : ce livre provocateur est à mettre dans toutes les mains, même et surtout les plus éloignées de la culture historico-politique.
Les grandes étapes de l'évolution humaine passent par des révolutions : cognitive, agricole, scientifique, industrielle … pour aboutir peut-être demain à la fin de l'Homo Sapiens. Il analyse des événements, des circonstances et des rapports de forces qui transforment les caprices de l'imagination en structures sociales. Car ce sont les mythes et non la biologie qui déterminent les rôles et les hiérarchies sociales. Mythes et fictions ont habitué les hommes, dès leur naissance, à penser d'une certaine façon, à se conformer à certaines normes, à observer certaines règles, créant des réflexes artificiels permettant à de parfaits inconnus de coopérer ensemble efficacement – c'est ce que l'on appelle une culture. Et se laisser dominer.
L'auteur met en lumière le rôle des empires dont la permanence nécessite des religions pour en garder cohérence et contrôle. Les nouvelles croyances modernes sont aujourd'hui le libéralisme, le football, le nationalisme … Au passage, il explique l'objectif du nazisme …
Autre postulat de l'auteur : nous n'avons aucune preuve que le bien-être des hommes s'améliore inévitablement au fil de l'histoire. Rejoignant les travaux des historiens modernes – à compter d'Adam Smith - Harari explique comment et pourquoi l'Europe a pris le contrôle du monde à partir du moment où est concrétisée l'idée de transformer la chaleur en mouvement : c'est la révolution de la conversion de l'énergie. Il prévoit que les scientifiques découvriront comment domestiquer et transformer des sources nouvelles d'énergie … mais que la dégradation écologique risque de provoquer la disparition de toutes les espèces, Sapiens y compris.
J'avoue que j'ai eu un peu de mal avec les conclusions fuligineuses de l'auteur mais je salue l'exercice qui remet en place un certain nombre de notions, dans un langage simple, accessible à chacun. le message final étant que nous vivons une époque profondément pacifique par rapport aux temps passés – les statistiques le prouvent – et qu'il convient de nous adapter à l'ordre social en perpétuel mouvement de ces deux derniers siècles.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Lu en décembre 2016, je me décide un peu sur le tard à formaliser ma critique...poussé par la prose quasi gnostique du fan club d'Harari. Alors, démarrons tout de suite par le vif du sujet : la vision exposée dans Sapiens est séductrice et novatrice. Harari nous dessine une grande fresque de l'évolution de l'humanité.
On ne peut que reconnaître à l'auteur de la puissance évocatrice dans sa narration, et le talent de savoir utiliser sa vaste culture et sa hauteur de vue pour nouer des liens entre des éléments à priori étrangers.
Là où le bât blesse, c'est dès qu'il aborde des sujets qu'on maitrise bien. On se rend alors compte des oublis, des raccourcis, des inexactitudes qui parsèment son discours.
Non que ces irritants invalident la thèse globale, mais on a l'impression de se faire gentiment enfler par un profil plus commercial que technique…
Quelques exemples pour illustrer mon propos : lorsqu'il aborde le sujet du patriarcat, il n'explore (ni même ne cite) l'hypothèse de l'exogamie, pourtant fondatrice.
Sapiens ne doit pas s'entendre au sens de ‘sage', mais de ‘savant' ou ‘sachant'. D'où l'apparition du terme Sapiens Sapiens : “qui sait qu'il sait”. C'est le début de la révolution cognitive : la conscience de son savoir, et de ses limites ! Tout le laïus sur la sagesse tombe à l'eau...
On y trouve des choses agaçantes en économie : confusion entre libéralisme et capitalisme, raccourcis sur la main invisible (que de fantasmes lui sont attachés), etc. du niveau d'un lycéen peu curieux.
Harari arrive à ne jamais aborder les invariants anthropologiques (rites funéraires, tabous), et parle du mimétisme sans citer Girard…
En mettant bout à bout tous ces éléments, on éclaire plusieurs principes :
Harari préfère taire des éléments contradictoires que de les prendre en compte dans sa réflexion. Ses thèses ne sont jamais mises en abîme par des antithèses : elles manquent souvent de nuance ou de profondeur.
Il ne cite jamais personne : dommage, surtout quand on synthétise la pensée des autres et qu'on se veut vulgarisateur ; les lecteurs ne pourront pas en savoir plus.
Bref, quel dommage de n'avoir pas fait preuve de plus de rigueur (ou d'honnêteté ?) intellectuelle. La discussion n'est pas de mise, la nuance et le doute non plus.
Aussi, on garde l'impression finale d'avoir suivi une leçon de catéchisme plus qu'une conférence de théologie.
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Si j'étais injuste et méchant, ce que je suis bien tenté d'être quand je lis dans le Point que Harari serait « le penseur le plus important du monde », ou sachant que son ouvrage est encensé par de dangereux personnages comme Bill Gates, Mark Zuckerberg, Barack Obama, Carlos Ghosn, je dirais bien qu'en fermant Sapiens et Homo Deus, que j'ai enchainés, je pense à ce que Shakespeare disait dans la fin de Macbeth, puisque ces deux romans sont censés nous enseigner ce qu'est notre vie : c'est « un récit conté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien ».
Mais soyons juste : Harari n'est pas du tout un idiot.
En revanche, ses deux ouvrages me font bien plus l'effet de propager des bruits, parfois fort discutables comme de nombreuses critiques ici même l'ont déjà souligné, qu'un véritable enseignement, une thèse. Et sans que l'on perçoive finalement clairement quel sens il donne à cette somme d'informations (Harari semblant prendre à son compte bien des théories voire des idéologies, notamment libérales, tout en soulignant parfois des critiques bien venues… bref, mangeant un peu à tous les râteliers).
Que signifie tout cela ? Bien difficile de le dire finalement : Homo Deus (qui est loin d'être uniquement orienté sur l'avenir et passe déjà les ¾ de l'ouvrage à redire ce qui a été dit dans Sapiens) par exemple, ne saurait être ni véritablement pris pour un avertissement (quoi qu'il en formule certains) ni pleinement pour un pamphlet pour le « business as usual » et une croyance aveugle dans le progrès (quoi qu'il semble louer certaines postures très « progressistes », étant à cet égard un bon sapiens – ce singe qui se raconte des histoires sur son importance).

Si je comprends aisément que l'on puisse être séduit par le style et la capacité à accrocher son lecteur (un vrai talent) et si j'admets sans problème qu'il y a bien des choses intéressantes (les chapitres qui concernent les données paléoanthropologiques surtout) je suis quand même très gêné par nombre de positions : aussi bien les âneries classiques sur le communisme (non pas que certains régimes soient inattaquables bien sûr, mais ils ne sont pas les caricatures indiscutables qu'il véhicule à gros traits, notamment sur l'écologie) que celles qui concernent les vertus du marché, de la science, du fameux « progrès » ; et encore par nombre d'affirmations très péremptoires et réductrices, qui se fondent sur les conclusions actuelles des « sciences de la vie » – biologiques surtout –, comme si ces sciences étaient l'alpha et l'omega de la compréhension de l'homme et de la vie, ainsi que des affirmations (dont certaines qui me semble radicalement – au sens propre – fausses ; par exemple sur le rôle des religions théistes – dans l'histoire et notamment celle de la violence humaine – ou, au contraire, la non prise en compte de leur rôle parfois – par exemple comme frein au développement d'une économie accumulative).

Bien dommage finalement que Harari ne prenne pas au sérieux certaines des leçons qu'il tire chez d'autres (qu'il ne cite pas le plus souvent). Parmi elles, je pense avant tout à ce que disait le sociologue (catégorie de scientifiques fort peu citée par Harari, quoi qu'il les pille souvent allègrement) Max Weber : « l'homme est un animal suspendu dans les toiles de significations qu'il a lui-même tissées ». Harari, me semble-t-il, aurait pu essayer davantage de se départir des discours dominants de notre époque (toiles significations dans lesquelles nous sommes actuellement suspendus), plutôt que de railler facilement celles du passé (même s'il prône, de manière étonnement décomplexée d'ailleurs, une lecture bouddhiste de la seule sagesse possible). Ce faisant – n'accordant finalement que peu de crédit aux phénomènes sociaux et politiques de domination et de violence symbolique, par exemple, qui sont pourtant très fortement renseignés (à cet égard, et dans un même registre, j'ai lu avec un bien plus grand profit – et je conseille donc : La fin de la Mégamachine de Fabian Scheidler) – Harari peut effectivement facilement passer pour un des porte-voix de la politique actuelle du « en même temps » : certes on peut formuler bien des critiques et des craintes quant à notre évolution (sociale, cela va sans dire) et à nos modes de vie, mais continuons de croire que ce qui nous a jusque-là fait gagner le toit du monde (dominer les autres animaux et les ressources de la planète, se gausser de l'idée d'une « loi » plus importante que celle que les hommes veulent bien se donner – et donc se croire libre de tout entreprendre – valoriser l'idée même de personne qui serait plus importante que le collectif-le commun, etc.).
Malheureusement les désastres écologiques, la croissance des inégalités, la crise du sens, que nombre d'entre nous constatons, que bien d'autres observent et renseignent, et avec quelle pertinence, me semblent montre que c'est tout l'inverse qu'il faut faire : ROMPRE radicalement avec ce modèle.
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Ce livre volumineux figurait dans ma PAL depuis ... un certain temps. Je ne me décidais pas à l'ouvrir. Probablement dû au fait qu'il a été tellement encensé, promu par un marketing efficace, que cela provoquait un certain scepticisme chez moi. Et la diversité des critiques de Babelio ... renforçait cette indécision.

J'ai apprécié la tentative de synthèse appuyée par des regards multicritères, sous des angles inhabituels. Ajoutez à cela un texte vif, des prises de positions tranchées (à défaut d'être très étayées....., ce qui peut mener au rejet - peut être injustifié- de certaines "thèses")  un humour certain, et vous obtenez un livre qui finalement se lit bien: vulgarisateur et provocateur pour reprendre les mots de ivredelivre.

La partie "préhistoire" (que je connais très mal) est largement développée et l'approche globale permet à l'auteur de montrer que la propagation de Sapiens  loin d'être un  simple "progrès" correspond aussi à la disparition des autres populations. de même le questionnement sur le caractère de "progrès" de la sédentarisation par l'agriculture est intéressant ("la plus grand escroquerie de l'histoire").En revanche certains sujets font l'objet d'à peine quelques pages, et c'est la que le mariage entre prise de positions et manque de démonstration des affirmations ne fonctionne pas ou du moins provoque un scepticisme quant à la conclusion où l'auteur veut amener.

Cela ne doit pas amener à rejeter les questionnements auxquels ils invitent, comme par exemple le rôle des mythes comme fédérateurs de communauté (et revers de la médaille, comme manipulateurs de ce que nous croyons être notre liberté).
De même les développements sur les religions axé sur une mise en regards polythéisme, monothéisme et dualisme sont intéressants.
Le vaste sujet du bonheur ne se voit accorder que quelques pages. Mais comment ne pas être questionnés par son affirmation d'absence de sens de la vie humaine au sens scientifique, et donc son corollaire: "peut être le bonheur consiste t il à synchroniser illusions personnelles de sens avec les illusions collectives dominantes " (les mythes, religieux ou non ) .  Pas vraiment mon approche... mais à ne pas balayer sans réflexion!
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Après l'avoir vu plusieurs années en tête de gondole, j'ai fini par succomber.

Je crois comprendre pourquoi il est devenu le livre préféré de tant de personnes. le story-telling est bien maitrisé, l'envergure de l'histoire est gigantesque et les points de vues bousculent souvent notre vision du monde et de l'histoire. J'ai donc apprécié cette lecture et cru apprendre beaucoup sur ma compréhension de homo sapiens.

Cela dit, j'ai du mal à faire la part entre ses convictions et les éléments scientifiques. C'est toute la difficulté d'une démarche qui cherche, d'un seul coup de plume, à faire changer les perceptions d'un grand nombre de personnes en leur apprenant des faits historiques, biologiques, etc.

Je pense que le principal apport, après lecture, sera une vision plurielle du monde. Et donc peut-être, une plus grande capacité d'analyse de nos sociétés contemporeines.
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Finalement arrivé au bout de cette dissertation d'un historien qui aspire à obtenir son bac... nous apprenons peu mais nous consolidons notre vision de l'évolution sociétale de l'homo sapiens.
dans son propos l'auteur n'a pas peur de d'émettre des critiques des différents systèmes économiques ou politiques qu'ont connus l'histoire humaine. Y transparaissent certaines de ses opinions sans pour autant les imposer de quelque façon.



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Pour moi, voici un auteur qui surfe sur les émotions et le catastrophisme contemporains plus qu'il ne domine ses sujets. La révolution agricole comme début de l'irrémédiable déclin fait plus partie de ce que le public attend que d'une connaissance des agricultures et des élevages. On se demande pourquoi le fait d'être fourrageur (chasseur cueilleur) serait davantage une liberté que le pauvre laboureur voué à l'inégalité, aux institutions et à une démographie galopante. Harari est un conteur qui brasse mais c'est de l'écume.
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Je termine ce livre qui fut très prisé par la presse et les lecteurs il y a quelques années.
On prend plaisir à découvrir cette façon de commenter l'histoire de sapiens et de s'emparer des différentes hypothèses échafaudées sur nos très très lointains ancêtres; Harari en dresse d'intéressants tableaux vivants.
Parfois il dérape sur d'incessants bavardages mais l'ensemble reste cohérent. Malheureusement, à mon goût, toute un grande partie du livre se perd en conjectures sur le devenir de l'homme ; c'est caricatural, parfois ridicule, et ça gâche tout l'intérêt que l'on porte à ce récit époustouflant ! Il faut revenir sur les deux premiers tiers du livre pour ne pas garder en mémoire cet aspect troublant le récit.
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