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sur 234 notes
La huitième vie - Nino Haratischwili

Ce livre est une saga familiale géorgienne de près de mille pages.

L'auteure est née en Géorgie puis s'est installée en Allemagne.

Si ce roman semble une fiction ont sent un vécu et une proximité envers une réalité traversée.

Indépendamment de l'histoire où la fille d'un chocolatier rêve d'une carrière de danseuse étoile à Paris, l'Histoire de la Géorgie qui est restée sous l'emprise de l'URSS pendant 70 ans, rend l'ouvrage intéressant. C'est la tante de Brilka qui s'empresse de conter les péripéties dans ce livre. de Londres à Berlin, de Vienne à Tbillissi, de Saint-Pétersbourg à Moscou, le destin romanesque et parfois tragique des membres de cette famille va s'épanouir tout au long du XXe siècle.

Il est rare qu'il n'y ait pas un moment où l'histoire ne s'essouffle. Ce livre est un parcours d'une famille sous les traits d'actualité qui touche à la Russie. Un coup de coeur pour l'histoire et l'écriture
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Je ressors de cette lecture plutôt mitigée.

Ce roman est une immense saga familiale se déroulant sur des décennies. La narratrice Niza Hiachi raconte à sa nièce leur longue histoire familiale et remonte jusqu'à son arrière arrière grande père. Elle lui parle de leurs rêves, de leurs espoirs, de leurs désillusions et de leurs destins tragiques.
J'ai beaucoup aimé les parties historiques sur la révolution russe, l'URSS, la seconde guerre mondiale et le communisme. L'impact de la vie politique sur les civils est saisissant et très bien raconté. Les personnages principaux ont chacun leur caractère et de nombreux thèmes sont abordés : le déracinement, la guerre, l'amour, la vengeance, l'exil, la torture, le pouvoir ...
Mais j'ai trouvé ce roman inégal avec beaucoup de longueurs. Je ne me suis pas laissée complétement porter par les histoires et il y a beaucoup de personnages dont certains ne m'ont pas accrochée du tout. J'ai eu parfois du mal à suivre toutes les présentations et certains passages m'ont mises mal à l'aise. Dommage ...
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J'ai eu envie de lire ce livre en voyant quelqu'un le lire dans le train. Je n'en avais jamais entendu parler, mais en voyant le nom de l'auteur, je me suis dit que je n'avais jamais lu d'auteur géorgien. L'auteur est en fait une autrice et c'est traduit de l'allemand. le livre narre la vie d'une famille géorgienne tout au long du 20e siècle, donc en passant par les guerres mondiales et l'époque de l'Union soviétique, jusqu'à son effondrement. C'est très prenant, on ne s'ennuie pas malgré la longueur de ce roman (plus de 1100 pages).
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Mon coup de coeur 💓 de l'année 2023 quelle livre j'en n'ai tellement appris sur l'histoire de la Géorgie un pays pas assez mis en avant et pourtant si jolie et en plus se livre est tellement addictif que même les 1300 page je les pas vu passer et l'histoire est tellement émouvante j'ai même pleuré à la fin du roman.
Je recommande ce livre à tous le monde.
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Ce graaand livre bien épais - 1200 pages - se lit extrêmement vite, tant il est addictif.
On s'attache à cette famille que l'on accompagne sur plusieurs générations. L'implication et la passion de l'autrice lui a permis de réussir à décrire dans cette histoire familiale l'ambiance et la réalité politique et sociale de la Géorgie et des pays de l'est de 1917 à maintenant -socialisme, fascisme, pauvreté, chute du Mur. Les figures féminines portent ce récit à bout de bras, et sont au centre de ce livre, qui invite à la réflexion sur la place de la femme durant ces années. Des femmes mises en lumière, et d'ailleurs tout commence quand Brilka s'enfuit. Sa famille proche appelle à l'aide sa tante Niza, avec laquelle elle n'a pourtant aucun lien ... Dans cette quête de la jeune Brilka, c'est une toute autre quête qui se déroule, celle de la vérité, de la compréhension de cette famille aux mille visages ... Et aux nombreux personnages, qui permettent de comprendre en détail et à travers tout autant de prisme, comment s'est articulée la société et les évènements qui l'ont façonnée, façonnant les hommes et les femmes d'aujourd'hui.

Récit porteur d'espoir, humain, et je réitère, au court duquel on ne s'ennuit pas une seule fois, tant sa lecture est douce, agréable et transportante.

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J'avoue avoir été un peu intimidée par la taille du livre, avant de plonger la tête la première dans ce récit polyphonique tout simplement bouleversant. Ici, ce sont les destinées des femmes Iachi qui sont à l'honneur. Ce récit retrace un centenaire aux côtés d'une famille géorgienne, dans un contexte historiquement lourd, puisqu'il débute avec la guerre civile russe en 1917 et son impact dévastateur sur les populations des pays alentours. Bien que parfois très dur, il demeure avant tout touchant et s'illustre comme le témoin d'une époque pas si révolue que ça, d'un passé qui continue de s'inscrire dans le présent. Je me suis beaucoup attachée aux personnages et c'est avec le sentiment étrange de quitter ce qui ressemblait à des connaissances, que j'ai refermé ce livre. Merci à Nino Haratischwili de nous avoir ouvert les portes de cette famille et de la Géorgie, dans leurs formes les plus nuancées mais surtout les plus vraies.
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Quel roman, quelle autrice et quelle traduction ! Ce livre est absolument ébouriffant. Porté par un souffle littéraire incroyable, il balaie plus d'un siècle d'histoire de la Géorgie et suit sur 5 générations les femmes de la famille Iachi (ainsi que quelques hommes). Dans cette saga familiale et historique, pas le moindre temps mort ni la moindre mièvrerie. Les relations entre les hommes et les femmes comme entre les parents et les enfants sont marquées par l'incompréhension, la révolte, le poids du silence, en miroir de la tension qui traverse la région du Caucase au fil des décennies.
Comme la Géorgie, l'écriture de Nino Haratischwili (d'origine géorgienne mais qui écrit en allemand) est au carrefour de ce que l'on pourrait appeler « l'âme russe » – je veux parler d'un souffle épique et tourmenté à la fois – et d'une douceur et d'une mélancolie qu'on pourrait attribuer à l'Orient. Elle a en tous cas emportée l'Européenne que je suis ! Si ce roman peut impressionner avec ses 1189 pages, il fait surtout partie de ceux qu'on dévore et dont les personnages vous suivent longtemps. C'est à coup sûr un de mes coups de coeur de l'année.
Lien : https://des-romans-mais-pas-..
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Roman foisonnant, saga familiale, fresque historique … Par quel bout rendre compte de ce récit unique de 1200 pages, dévoré en quelques jours ?
C'est la Géorgie, tout d'abord. La découverte d'un pays que je ne connaissais pas, et dont l'histoire semble résonner étrangement depuis dix-huit mois. Des villes et des paysages s'animent, avant de s'abimer sous les flammes de la guerre ou l'usure du temps qui passe.
Ce sont des hommes qui rêvent d'un monde meilleur, d'une vie plus confortable, sans voir vers quels abimes leurs actions et leurs convictions les entrainent.
Ce sont des femmes surtout, des femmes qui cherchent à s'accomplir malgré la société, malgré les hommes, malgré le destin au gout de chocolat. Et qui se relèvent, se redressent, se battent jusqu'à la huitième vie.
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« Je dois ces lignes à un siècle qui a trompé et abusé tout le monde, tous ceux qui espéraient. Je dois ces lignes à une impérissable trahison, qui s'est abattue comme une malédiction sur ma famille. Je dois ces lignes à ma soeur, à qui je n'ai jamais pu pardonner de s'être envolée sans ailes cette fameuse nuit, à mon grand-père, à qui ma soeur avait arraché le coeur, à mon arrière-grand-mère, qui, à quatre-vingt-trois ans, dansa avec moi un pas de deux, à ma mère, qui a cherché Dieu... Je dois ces lignes à Miro, qui m'a infusé l'amour comme un poison, je dois ces lignes à mon père, que je n'ai jamais pu connaître vraiment, je dois ces lignes à un fabricant de chocolat et à un lieutenant blanc et rouge, à une cellule de prison, mais aussi à une table d'opération au milieu d'une salle de classe, à un livre que je n'aurais jamais écrit si... Je dois ces lignes à une infinité de larmes versées, je me dois ces lignes à moi, qui ai quitté le pays natal pour me trouver et finalement me perdre encore plus; mais surtout, c'est à toi, Brilka, que je dois ces lignes. »

La huitième vie, Nino Haratischwili @editionsfolio

Cent ans de multitude… une incroyable fresque historique, une saga familiale enivrante… à la saveur chocolat, mais épicée de crimes, de trahisons, d'abandons… « [leur] histoire de la grande histoire » un siècle brillamment conté… j'ai lu ces 1200 pages, j'ai plongé au coeur de la huitième vie! 🌟

Pour moi, c'est sans conteste un chef-d'oeuvre et je comprends pourquoi il fait partie des livres préférés d'Audrey, alias @books_njoy, qui le recommande vivement, et ce régulièrement!

Comment vous dire?

Il y a d'abord cette famille qui se raconte sur plusieurs générations, une famille géorgienne à travers le XXe siècle, ses vicissitudes, ses guerres, la domination russe… et, par le biais de ce récit, c'est toute l'Histoire d'un siècle qui se déroule sous nos yeux ébahis… un siècle noir, ravagé, troublé, un siècle de combats, de conquêtes, de concrétisations… l'Histoire en grande pompe, dans son costume d'apparat!

« Mais Leningrad était surtout l'épicentre de l'idéologie communiste. Ici, le croiseur Aurore avait tiré le coup d'envoi, ici, Lénine était arrivé comme par miracle à la gare de Finlande pour sauver la nation. Ici, les grands du Parti avaient fait leurs débuts. Ici, une nouvelle ère avait commencé. »

J'ai aimé le regard que porte l'autrice sur le passé de sa nation, son analyse de la politique est incisive et caustique, il n'y a pas de place pour la demi-mesure! À travers sa plume acérée, les langues se délient… les mémoires et les souvenirs aussi…

Et puis, j'ai apprécié cette mise en perspective de divers événements qui ne sont pas forcément liés entre eux mais qui nous donnent à lire un siècle dans sa latitude et sa longitude, sous toutes ses coutures… jugez plutôt!

« Home est sorti en 1976, cinq ans après Replacement, l'année où tout le Vietnam est devenu une république socialiste, où Saigon a cessé d'exister et où Hô Chi Minh-Ville a commencé à vivre, l'année de la mort de Mao Zedong, où la Chine a subi les ravages d'un tremblement de terre meurtrier, comme si la terre s'était sardoniquement réjouie de la mort du grand dictateur; l'année où Honecker fut élu président de la RDA, l'année où l'avortement fut légalisé en RFA, où Ulrike Meinhof fut retrouvée pendue dans sa cellule, où Fritz Lang mourut à L.A. et Agatha Christie, à Wallingford, l'année de la révolte contre l'apartheid à Soweto, l'année du tube Hotel California […] »

Mais revenons-en à cette famille, les Iachi! Ce n'est pas un clan uni, soudé… non! C'est une lignée au caractère fort, avec des femmes rebelles, des hommes despotiques, des drames, des trahisons, des tromperies… une famille haute en couleurs et en horreurs! Des protagonistes plus fragiles aussi, d'autres qui se laissent porter par leurs émotions, leurs passions, leurs rêves, leurs envies… ce sont des personnages vrais, authentiques, humains qui représentent ce qu'il y a de pire au sein d'un même lignage, mais qui nous font vibrer, espérer, pleurer, rire, vivre, rêver, palpiter aux pages de leurs vies, aux battements de l'Histoire, au rythme d'un siècle, à l'ambition démesurée de la Russie du XXe siècle…

Cent ans de drames, de rêves, d'espoirs, de désillusions, d'horreurs, d'humanité inhumaine…

Cent ans de vie, de réalité, de populations bafouées, malmenées, sacrifiées…

Cent ans d'Histoire sans espoir, d'avenir noir, d'abattoir, d'étouffoir…

Cent ans de Géorgie-tude…
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Cette immense fresque qui se déroule sur quasiment un siècle, entre 1917 et 2007, nous fait découvrir l'histoire de la Géorgie et voyager à travers le monde entier, de Tbilissi à New-York en faisant étape à Prague, Londres, Berlin, Moscou, les rives de la Baltique, et en traversant au passage, en coup de vent, l'Italie, la Grèce et la Turquie.
C'est aussi une grande saga familiale sur six générations, et même une double saga, car le récit porte aussi sur la malheureuse destinée de la descendance de Sopio, l'amie de Stasia.
Au départ j'ai pris peur en voyant l'arbre généalogique présenté : il est bien utile mais présenté de façon peu habituelle (l'ancêtre est en bas de l'arbre) et on ne sait pas clairement qui est un homme ou une femme quand les prénoms et surnoms terminent par a. Très vite ces difficultés se sont résolues d'elles-même au fil de l'histoire et ce n'est pas du tout un problème. Ce que j'ai le plus apprécié, c'est la complexité des personnages, leur évolution dans le temps, et le côté roman sur la transmission, et la non-transmission, sur les secrets de famille, ou plutôt sur les non-dits. La manière dont la Grande Histoire et les événements familiaux, les destins brisés, s'entre-croisent, est remarquable, contribuant à créer un schéma comportemental chez les femmes de la famille et à transmettre quelques névroses. Les personnages ne sont pas de ceux auxquels il est facile de s'identifier sans condition, mais ils sont terriblement attachants malgré leurs travers.
J'ai juste ressenti une petite pointe de déception avec ce qui promettait d'être un beau fil conducteur, la malédiction chocolaté du fabricant de chocolat. C'est bien un fil conducteur, mais je m'attendais à autre chose, à une échappée vers du réalisme magique qui n'est pas du tout là, malgré les fantômes de Stasia qui jouent aux cartes sous le cerisier du jardin.
La fin, inhabituellement ouverte, à la fois inattendue et parfaitement logique, est une surprise pour une saga d'une telle ampleur.
L'histoire est construite avec un brio étonnant : l'ancrage historique est patent mais n'alourdit jamais le récit, c'est foisonnant et en même temps le lecteur a l'impression d'un récit relativement linéaire. Un excellent roman, magistral et inoubliable.
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