AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de OverTheMoonWithBooks


" J'ai beau avoir quarante-cinq ans, j'abrite en moi une jeune fille en larmes. Je demeure entre les bras d'hommes morts - d'abord Père, ensuite Duane. J'aurais aussi bien fait de mettre le feu à cette putain de maison. "

Quelle lecture atypique !
Roman écrit par un homme blanc très porté sur l'alcool, la nourriture et les femmes (des motifs très présents dans la narration sans qu'on y voit d'autre utilité que le lien avec la vie du romancier) qui met en scène une métis amérindienne. le tout donne un mélange très étonnant car on sent que Jim Harrison était un homme très cultivé et ressentait beaucoup d'empathie pour le sort des Amérindiens, et qu'il est foncièrement à ces terres qui étaient autrefois les leurs.

Inutile sans doute de présenter l'héroïne éponyme, Dalva, qui a fait la renommée de Jim Harrison , le plaçant parmi les grands écrivains américains du 20ème siècle. Cette quadragénaire qui panse ses plaies en tentant tant bien que mal de panser celles des autres dans son métier d'assistante sociale décide un jour de partir à la recherche du fils qu'elle a eu 29 ans plus tôt et qu'elle a été forcée d'abandonner.
Cette "crise de la quarantaine" est l'occasion d'une exploration de son passé, de celui de sens ancêtres et du Nebraska.

J'ai beaucoup aimé ce personnage et la première partie du roman, la deuxième, beaucoup moins, celle-ci a d'ailleurs failli avoir raison de moi tant je trouvais les réflexions lubriques du personnages inintéressantes et sans lien avec l'histoire. Rétrospectivement, je dois avouer qu'en dehors des passages du journal du grand-père je n'en vois toujours pas l'intérêt. Heureusement, les 100 dernières pages (dans la troisième partie) rachètent cette impression négative d'ennui et de dispersion. Et je ne peux que me dire que ce roman a quelque chose de génial, même si à force de me perdre dans les aspects "chroniques de voyages et considérations masculines complaisantes", je ne peux m'empêcher de me dire que quelques chose m'a échappé.

Ce roman évoque aussi bien l'aliénation de soi-même, le déracinement, le cheminement de la vie , la manière dont nous évoluons et l'histoire familiale avec les histoires qui se répètent d'une génération à une autre. Je pense qu'il m'aurait fallu ses clés avant d'aborder cette lecture que je suis tout de même contente d'avoir mener à bien. Elle m'a donné envie de relire Jim Harrison et aussi d'autres auteurs amérindiens que j'affectionne beaucoup comme Louise Erdrich, Sherman Alexie, Scott Momaday, etc.

Une lecture plus déroutante, fouillée et exigeante que je le croyais !
Commenter  J’apprécie          292



Ont apprécié cette critique (29)voir plus




{* *}