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Critique de Lilvm


Quelle déception. Sur le papier, ce livre avait tout pour me plaire. Dans les faits, si j'ai aimé les descriptions du Nebraska, les passages axés sur les Sioux et ceux liés à la maternité de Dalva, mon expérience a complètement été gâchée par le personnage de Michael et par l'obsession de Jim Harrison pour le sexe. L'auteur a du talent, c'est indéniable, et il aborde des thèmes passionnants. Mais j'aurais aimé pouvoir lire ce livre de plus de 500 pages sans avoir toutes les deux pages au choix : une érection incongrue, une tentative de viol prise à la légère y compris par la victime, un homme qui regarde sous la jupe d'une femme ou touche ses fesses sans son consentement, une gamine qu'on traite de trainée et d'aguicheuse alors qu'il s'agit d'une mineure sexualisée par un homme trentenaire voire plus âgé... Quant au personnage de Dalva, je suis assez mitigée. Elle est très certainement plus aboutie que le personnage féminin de l'autre roman que j'ai lu de Jim Harrison (Un bon jour pour mourir), mais j'ai souvent trouvé que ses émotions n'étaient pas assez creusées et j'ai fréquemment songé que dans de telles situations, une femme n'aurait pas fait ou pensé telle ou telle chose. Quelque chose ne sonnait pas juste. Dalva m'a semblé plus tenir d'une incarnation féminine fantasmée de l'auteur que d'une femme authentique.
Et pourquoi écrire toute la deuxième partie du livre du point de vue de Michael ? Ce fut un véritable calvaire à lire. Ce personnage est l'un des plus pitoyables qu'il m'ait été donné de lire. Je n'explique pas le succès (sexuel) qu'il a auprès des femmes, si ce n'est par la volonté de l'auteur. Il est agaçant plus qu'il n'est intéressant et n'apporte rien à l'histoire.
Par ailleurs, je ne sais pas si c'est parce que j'ai eu du mal à rester concentrée sur ma lecture ou s'il s'agit d'un défaut réel, mais j'ai eu la sensation de passer plus d'une fois du coq à l'âne, c'était confus et je ne comprenais pas comment nous en étions arrivés à certaines situations.

J'ai l'impression d'avoir lu un livre complètement différent de celui décrit par les autres critiques et par la quatrième de couverture qui évoque un "chef d'oeuvre humaniste" et un "hymne à la vie". Tout cela est très certainement quelque part, noyé dans les défauts du roman. Quel gâchis.
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