Les dix mille portes de January

Lorsque nous découvrons January, c'est une petite chipie de 7 ans au caractère bien affirmé qui découvre sa première Porte. Une Porte qui, sans qu'elle le sache encore, va bouleverser sa vie. Une gamine qui en fait voir à son entourage, c'est-à-dire une gouvernante et Mr Lock, l'employeur de son père sans cesse absent. Mr Lock, qu'elle voit comme une sorte de parrain, est un richissime collectionneur d'objets rares que Julian, le père de January se charge de débusquer pour lui. Une gamine facétieuse dont les réflexions internes apportent très souvent le sourire.

January va grandir, toujours seule, espérant toujours partir en exploration avec son père. Elle va découvrir également que d'être, ni complètement noire, ni complètement blanche, "d'un type indéfinissable" comme dit Mr Lock, c'est compliqué en 1900. Son meilleur ami Samuel, pourvoyeur en douce de revues interdites car pleines de récits imaginaires, lui offrira également un chiot, Bad, grand croqueur de mollets, qui sera un compagnon fidèle.
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Le résumé et la couverture m'avait beaucoup plu mais je ne m'attendais pas du tout à cette lecture. Un début prometteur qui ne décolle pas. On suit plusieurs histoires entremêlées dans un récit qui mêlent plusieurs genres sans jamais entrer dans aucun. J'ai adoré le concept, je m'attendais à passer de monde en monde, à en apprendre plus, mais je suis restée sur ma fin. J'ai eu très peu d'empathie pour l'héroïne qui ne se découvre pas assez.
Malgré tout, certains passages me sont restés en mémoire et l'écriture de l'auteur est marquante. J'ai été touché par la magie des Portes, sans passer de l'autre côté...

Après avoir lu différentes critiques, soit dithyrambiques soit très mitigées, j'étais curieuse de recevoir et de lire Les dix mille portes de January. Tout d'avord je tiens à remercier Babelio et Hachette Heroes pour l'envoi de ce roman. Un mot sur le Rayon Imaginaire chez Hachette Heroes, il s'agit d'une nouvelle collection de titres de fantasy, classiques ou non (j'ai vu qu'ils avaient notamment republié Frankenstein de Mary Shelley sous une nouvelle traduction), cela peut être prometteur donc. Avec Les dix mille portes de January, nous sommes sur du récit initiatique typique, avec l'héroïne January que l'on suit de l'enfance jusqu'à la fin de son adolescence, dans sa quête des origines, de son pouvoir, là où le roman est original c'est qu'il situe l'histoire en 1900, à une époque où le racisme prédominait, or January est métisse. le racisme quotidien, les différences de classes sociales sont donc des thèmes qui reviennent régulièrement dans l'histoire. L'autre thématique forte dans l'histoire c'est celle qui apporte sa dimension de fantasy : la notion de porte magique ou de portail, fort courante dans la fantasy anglaise (Narnia, Alice). L'auteur s'approprie cette notion pour en faire véritablement la trame de son récit, cette recherche des portes magiques, et par extension de mondes autres, mais aussi de manière symboliques puisque ces portes sont clairement des odes à l'imaginaire, des fuites à la réalité sombre. Certes, on trouvera dans le roman différents codes propres à la fantasy (les adjuvants, le mystère des origines de January, le côté "élue", la lutte du Bien contre le Mal) autant d'ingrédients classiques du genre. Toutefois, le récit est bien rythmé, fluide, agréablement écrit (bien que j'ai été surprise de l'apostrophe du lecteur par January) et la lecture alternée entre le récit de January et le livre qu'elle trouve, se font écho, ce qui accentue la profondeur du récit et son rythme. Un roman de fantasy qui m'a emportée, le temps de sa lecture, une ode à l'imaginaire tout en creusant certaines thématiques sociales.

Un an à peu près après avoir refermé la dernière porte de la mer sans étoiles , me voici à nouveau de l'autre côté d'une porte que je referme à regrets… On dirait que le meilleur moyen de s'évader est d'ouvrir un livre et une porte de nos jours… ;)
Le premier titre du Rayon imaginaire , de chez Hachette , inaugure une nouvelle collection destinée à publier grands classiques et blockbuster de SF/fantastique. Les 10 000 portes..., est un livre que l'on surveillait avec attention et Alix E Harrow ,la lauréate du british Fantasy Award 2021 .Un pavé blanc comme la neige et au lettres dorées de la couleur de ces fêtes qui commencent… Peut-être la bonne idée de roman fantastique à glisser sous le sapin en fait. Un siècle naissant ( le XXe), une héroïne qui grandit entre les murs d'un manoir anglais alors que son père parcourt le monde à la recherche de pièces de collection. Un mystérieux tuteur. le pouvoir de l'écrit. 10 000 portes vers des mondes qui n'ont de limites que notre imagination. Ce roman vous propose un voyage intérieur, une quète, de l'amour, du mystère… Bref, tous les ingrédients que nous recherchons, nous les aventuriers de la magie :La génération, de Harry Potter et des Royaumes du nord…January Ruddy est une jeune fille charismatique et prête à tout pour découvrir cette vérité qu'on lui cache…Je n'aurais qu'une chose à dire donc et vous avez surement déjà deviné quoi…Passez le pas. Franchissez la porte et bonne lecture !

Tout commence avec une enfant orpheline de mère. C'est toujours comme ça dans les contes et vous trouverez dans ce récit de nombreux clichés tels que celui-ci. Ils sont néanmoins toujours bien employés.. le père, quant à lui, est absent (bien sûr). Il voyage à travers le monde pour rapporter des objets précieux à un certain M. Locke, dans l'ombre duquel sa fille grandit.
January — tel est le nom de la gamine rêveuse et bien seule qu'il laisse derrière lui — trompe l'ennui en lisant des livres, bercée par la longueur des jours d'attente et contrainte par une éducation stricte qui vise à faire d'elle une « enfant sage qui sait où est sa place ». Tout un programme pour cette enfant à la couleur de peau aussi indéfinissable que ses origines… Elle s'interroge beaucoup, mais ne se rend pas toujours compte qu'elle étouffe auprès de ce protecteur qu'elle aime tant, même après avoir trouvé sa première Porte. Cependant, tout ne peut pas rester figé à jamais et January va devoir choisir entre être une enfant sage ou vivre sa vie.
Qui n'a jamais rêvé à ces passages magiques que nous décrivent les contes et les romans ? Portes magiques, armoires, terriers de lapin et arbres creux ont bercé les rêves d'enfant de chaque lecteur. N'avez-vous jamais eu envie de trouver l'une de ces Portes vers la Féerie ou le Merveilleux ? C'est sur les cordes de tous ces souvenirs que ce roman joue sa mélodie à la fois familière et singulière.
January a soif d'aventure autant que de réponses. Dans ce petit monde policé qui semble se refermer sur elle de plus en plus à mesure qu'elle grandit, les livres sont son oxygène, son unique fenêtre sur l'extérieur, même s'ils lui en donnent une image déformée.
J'ai pris grand plaisir à lire son histoire. January est une jeune fille futée, courageuse et attachante. L'univers dans lequel elle évolue est rapiécé, fruit d'une réalité conventionnelle et des pouvoirs qu'accorde l'imagination à ceux qui en font bon usage.
La narration est construite de manière subtile, assurée en partie par January et complétée par les extraits d'un livre qu'elle a trouvé et dont le rédacteur, tout en lui révélant de nombreux secrets, fait preuve de réticence à tout dévoiler d'un coup. On a beau deviner son identité, comme certains rebondissements à venir, c'est une histoire qui fonctionne avec cette double narration qui génère du suspense, même s'il est artificiel, et évite au lecteur de trouver le récit trop lent. En somme, c'est un bon roman d'aventures qui éveille beaucoup de souvenirs quand on a eu une enfance de lecteur compulsif et beaucoup rêvé de voyages entre les mondes. Les personnages secondaires, alliés comme ennemis, soutiennent bien l'intrigue. J'ai particulièrement aimé Jane et Bad. C'est inventif, très distrayant et bien écrit, une bonne manière d'utiliser les poncifs et motifs qui ont nourri la littérature jeunesse (et adulte quand elle veut bien l'admettre). J'ai passé un excellent moment avec ce roman.
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