Nos âmes la nuit

Quand Addie, veuve de soixante-quinze propose à Louis, veuf du même âge de passer quelques nuits avec elle pour parler, il accepte rapidement. Affranchis du regard des autres et du qu'en dira-ton, les deux seniors évoquent leur vie, leur conjoint, les chagrins passés d'une façon sereine et apaisée. Les jours s'écoulent tranquillement, même quand Gene, le fils d'Addie confie Jamie à sa grand-mère; l'enfant tiraillé entre ses parents s'épanouit auprès des deux personnes âgées qui lui offrent l'équilibre et la stabilité affective dont il a besoin. Mais bientôt Gene prend ombrage de la relation d'Addie et Louis...
Kent Haruf offre avec Nos âmes la nuit, une très belle histoire d'amour, tranquille et apaisée, avec deux amoureux qui ont fait depuis longtemps le point sur les relations de couple et se retrouvent dans une complicité amoureuse que l'entourage a du mal à comprendre...pas de rapport de force, pas de jalousie, du respect, de la tendresse et beaucoup de confidences, une situation gênante pour ceux, qui restent empêtrés dans des problèmes de couple et qui projettent leur rancœur et leur ressentiment.
Nos âmes la nuit est une belle histoire, affranchie de tous les regards conventionnels, une belle leçon d'amour.

Quand vieillesse rime avec tendresse.

Un roman plein de pudeur, de bonté et d'amour.

La rencontre de deux solitudes qui vivront quelques doux moments ensemble, faisant fi du « qu'en dira-t-on », contrant la médisance et la méchanceté des ragots.

Dans une petite ville du Colorado, Addie, veuve depuis des décennies, fait une proposition étrange à son voisin Louis, veuf lui aussi.
Une belle histoire qui commence pour ces deux seniors à la recherche de réconfort, d'apaisement et de compagnie. de tendres confidences échangées durant la nuit.

Deux âmes seules qui se trouvent et se retrouvent, la nuit…dormir ensemble pour oublier sa solitude.

Même si la jeunesse s'en est allée, avec sa fougue et son allégresse, le besoin de tendresse n'est pas éteint et les sentiments qui illuminent, apaisent les âmes et réchauffent les coeurs, font du bien.

Une belle découverte que ce court roman empreint d'émotions et de lumière.

J'avais la gorge nouée en terminant ma lecture, touchée par la délicatesse qui s'en dégage, les moments de plénitude, de tristesse et d'humour. Une histoire pleine de sensibilité.

« Les années passent, qu'il est loin l'âge tendre, nul ne peut nous entendre ».
« Je voudrais de la lumière…dans mon jardin d'hiver… »

J'ai choisi de lire ce roman pour son titre que je trouve magnifique. L'histoire est somme toute assez simple : un soir, Addie, une veuve d'environ soixante-dix ans, vient sonner chez Louis, un voisin dont elle n'est pas spécialement proche, et lui fait une curieuse proposition : venir chez elle pour la nuit afin de discuter. Louis est veuf également et il accepte de partager sa solitude avec Addie, après une très courte réflexion. Chaque nuit, ces deux êtres esseulés se retrouvent, échangent leurs souvenirs et deviennent peu à peu indispensables l'un pour l'autre…
Je suis habitée par un sentiment étrange. Ni déçue ni complètement séduite, j'ai l'impression qu'on est passé à côté d'un chef-d'oeuvre. L'histoire est très belle et me touche particulièrement par les thèmes qu'elle aborde : le poids de la solitude - c'est quelque chose qu'il est difficile de comprendre quand on ne l'a pas vécu et c'est assez bien traité dans le roman – et l'isolement des personnes âgées, ce que l'on devient quand nos enfants ont pris leur envol et bâti leur propre cocon. Ce que l'on devient quand la vie a battu ses cartes et ne nous a pas donné le bon jeu… Mais surtout, j'ai aimé cette histoire d'amour en laquelle il ne m'a pas été difficile de croire une seule seconde. Alors que l'on vit dans une société où l'apparence a une importance capitale et où l'on ne prend pas le temps de connaître les autres, Kent Haruf nous livre une histoire qui ne répond pas aux codes de l'histoire d'amour traditionnelle. On est face à deux personnages qui apprennent à se connaître, qui s'apprivoisent petit à petit, qui se laissent la chance de s'ouvrir à l'autre. C'est comme cela qu'on aimerait que les choses se passent. C'est une histoire qui se construit dans la simplicité, il y a une forme de pureté dans les intentions qui ne peut être que touchante. Seulement, cette simplicité, on la retrouve au niveau du style, je pense que c'est volontaire, mais je mentirais si je cachais le fait que je l'ai trouvé un peu plat. De fait, les dialogues sont peut-être réalistes, mais la narration manque de souffle, j'attendais quelque chose de plus poétique.

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Quand la porte d'entrée sonne en cette soirée de fin de printemps, Louis Waters ne se doute pas que sa vie va changer : sa voisine Addie Moore, a une proposition a lui faire.

Il ne la connaît pas très bien, cette voisine qui habite à un pâté de maisons de là, même si ça fait quarante-six ans qu'il vit dans cette petite ville de Holt, dans le Missouri. Addie était une connaissance de sa femme, Diane, et il l'a croisée quelque fois. Aussi est-il surpris quand celle-ci lui propose de tromper leurs solitudes respectives en passant quelques nuits ensemble. En tout bien tout honneur, puisqu'il s'agira de discuter, de se tenir compagnie, de laisser les ombres de la nuit, de la vie, derrière la porte.

Louis accepte, et le pari osé d'Addie se révèlera gagnant, puisque la complicité espérée sera au rendez- vous. Ce sera ainsi le début d'une jolie relation basée sur la confiance, la transparence, l'écoute. Les petites anecdotes comme les grands moments, joyeux comme douloureux, seront évoqués sans jugement mais avec la plus grande bienveillance, notamment par Addie, ce magnifique personnage de femme, et seront le ciment de cette relation à part, dans laquelle les sentiments arriveront doucement, avec calme, comme une évidence. La vie n'est pas finie a 70 ans, et ne fait que commencer.

Mais cette proposition innocente, comme on pouvait s'y attendre, comme Addie le pressentait, ne sera pas interprétée comme ça dans cette petite ville où le qu'en-dira-t-on règne. Ça ne serait pas si grave si les enfants de Louis et d'Addie ne venaient s'en mêler, venant compliquer injustement et douloureusement les choses….

Kent Haruf signe un très beau roman délicat et empreint de tendresse. Ce n'est pas si courant de traiter de l'amour entre deux personnes ayant dépassé 70 ans, et j'ai trouvé ça rafraîchissant, trop rare. Addie et Louis ont envie de vivre les années qu'il leur reste librement, est-ce si facile, malgré les enfants partis et les obligations allégées ? Malheureusement, Kent Haruf montre que l'égoïsme et la peur de la rumeur, de la perte d'une respectabilité reposant sur le jugement des autres (et qui plus est assez étriqué dans une petite ville campagnarde) peuvent être de sacrés bâtons dans les roues et contraintes qui viennent entraver Addie et Louis. Il y a aussi une réflexion plus profonde sur le troisième âge de la vie : comment rompre avec ses habitudes et vivre sa vie selon ses envies ? Se refaire une nouvelle vie à un moment où on pourrait penser que les jeux sont faits ? Comment profiter un maximum des dernières années qui restent avant sa mort ?

Un beau roman empreint de retenue, aux émotions voilées mais bien présentes. Un beau bijou de lecture.

Un court récit mais tellement magnifique... J'ai choisi de lire le livre avant de découvrir le film avec Jane Fonda.

Addie et Louis sont deux septuagénaires. Ce sont également deux veufs. Et pour tromper la solitude de leurs nuits respectives, ils se retrouvent, discutent, se soutiennent jusqu'à tomber progressivement amoureux. Et tant pis pour le quand-dira-t-on dans cette petite ville de Holt dans le Colorado. Certains passages sont réellement poignants. Une ode à l'espérance et à l'amour avec un couple au crépuscule de leurs vies et qui se refusent de gaspiller le temps qu'il peut leur rester. Et cette fin...
C'est court. C'est émouvant. Je le conseille vivement.

Challenge Déductions élémentaires
Challenge USA
Challenge Multi-défis 2018
Challenge 50 objets
Challenge le tour du scrabble en 80 jours.

Une histoire toute simple, très épurée, un peu facile en dépit de son originalité (l'amour dans la vieillesse est un thème assez rare en littérature et ailleurs, presque tabou) mais d'autant plus touchante qu'on la sent sortir du fond de l'âme de l'auteur, juste avant sa mort.
Elle donne l'image d'un homme bon et authentique, qui pour sa dernière production littéraire avant le grand saut revient à l'essentiel et laisse une trace de douceur et d'optimisme.
Je me suis laissée prendre à cette jolie balade, et c'est un ravissement.

Le démarrage a été lent pour moi dans ce roman, non que j'aie eu des difficultés à le lire, mais je n'en voyais pas tout d'abord l'intérêt. J'ai apprécié que les personnages aient un certain âge, que leur vie soit au premier abord normale, mais le style essentiellement dialogué m'est apparu trop plat, sans relief.

Addie fait à Louis cette étonnante proposition, qui du reste le prend de court : accepterait-il de venir dormir chez elle et de parler avec elle dans le noir, retrouver avec elle une intimité perdue depuis longtemps, car tous deux sont veufs depuis une dizaine d'années. Tous deux sont libres d'arrêter à tout moment, mais cela leur plaît, et une nouvelle vie se met en place, dans laquelle leur complicité prend de plus en plus de place.

Autour d'eux, ce nouvel état de fait surprend : la ville observe, remarque vite le changement, car les langues vont bon train, puis l'on commente, on juge. Seule leur vieille voisine, Ruth, est ouverte et leur souhaite le meilleur, tout en remettant à leur place les mauvaises langues. Toutefois, après 70 ans, on peut se permettre de faire fi de l'avis de la communauté. C'est ce qu'ils peuvent légitimement penser, et pourtant...

Ils connaîtront de belles heures lorsque Addie recueille en vacances son petit-fils Jamie, amené chez elle par son père (Gene, le fils d'Addie), lorsque la mère du petit quitte le domicile. Jamie va mal, mais Addie veille, le console, le rassure, et Louis fera figure de père de substitution, lui offrant une chienne, Bonny, et jouant avec lui au soft ball. Ils font du camping dans la montagne, c'est un magnifique été, très chaud.

Il faudra malgré tout se confronter à nouveau à la mesquinerie, voire à la méchanceté et à l'incompréhension de leur entourage face à leur histoire. Leur relation dérange, et on les met en demeure de cesser, de ne plus se voir, de bien se conduire, car "pour leur âge", ce n'est pas décent. C'est là où ma propre compréhension a véritablement rencontré ses limites, car j'ai été sidérée que cela puisse se passer comme ça à notre époque, qu'on puisse même laisser penser à des gens qu'ils ont un quelconque droit à PENSER agir de la sorte.

L'ensemble du roman m'a fait voir sous un meilleur jour les personnages, leurs failles et fragilités, et même le style m'est apparu davantage dépouillé que fade, à mesure que nous progressions dans ces beaux instantanés de vacances, dans la seconde partie du roman. Toutefois, l'ensemble n'a fait qu'effleurer ma sensibilité, je n'ai pas vraiment été touchée, j'ai plutôt ressenti une irritation face aux choix finaux des personnages. Mon impression reste mitigée, en-deça de la visée du roman.

Voulez-vous coucher avec moi, ce soir?
Voulez-vous coucher avec moi?
Gitchi gitchi ya-ya da-da
Gitchi gitchi ya-ya here
Mocca chocalata ya-ya

Lady Marmalade


Quand une veuve Addie (gonflée la mamie), va voir son veuf de voisin en lui faisant cette proposition. En tout bien tout honneur qu'elle précise, on pourra parler toute la nuit, se raconter et peut-être se donner un peu de tendresse. C'est l'idée. Louis, un peu surpris, il ne la connaissait pas plus que ça, va répondre banco.
Quand deux solitudes se rencontrent, cela pourrait donner de bons moments si ce n'était les enfants, les petits-enfants, les voisins. Et puis tiens, on pourrait adopter un chien. Seulement voilà : le qu'en dira-t-on ?
Eh ben à nos âges, on s'en fout du qu'en dira-t-on dit la mamie et le papi est bien d'accord. Mieux, on va descendre la grand rue, bras dessus bras dessous un samedi vers midi, le jour où il y a le plus de monde, ça voudra dire qu'on ne se cache pas, qu'on assume, et peut-être bien qu'une bonne partie de la ville nous approuve. Tu ne penses pas mon fils ? Alors là, ça m'est complètement égal.
Et toc !

J'ai beaucoup aimé ce livre. La solitude des personnes âgées est un fléau.
«  Il faut ajouter de la vie aux années, pas des années à la vie ». André Malraux.

Challenge Multi-Défis 2024.
Challenge Riquiqui 2024.

Dans une langue dépouillée, sans fioritures, mais poignante, Kent Harouf va droit au coeur des choses, capturant d'une manière très juste ce qui nous fait sentir le plus humain au fond de nous-mêmes.
Nos âmes la nuit, est publié à titre posthume et écrit quelques mois seulement avant la mort de l'auteur, d'un cancer du poumon à l'âge de 71 ans.

Dans d'autres mains, ce récit aurait pu être larmoyant : une veuve septuagénaire, Addie, tend la main à son voisin veuf, Louis, avec une demande simple : s'allonger ensemble dans le lit et parler dans le noir pour conjurer la solitude. Dans des chapitres courts et simples, l'auteur raconte comment ce couple inhabituel apprend à se connaître et à s'aimer. Comment ils se racontent l'un à l'autre et comment cela les rapproche. Comment ils se présentent ouvertement aux citoyens de la petite ville et se placent au-dessus des ragots. Combien ils sont courageux et montrent que l'on peut, en tant que personne âgée, s'ouvrir à un nouvel amour et construire une nouvelle vie commune. Peu à peu, leurs vies se mettent à nu - leurs rêves et leurs déceptions, leurs espoirs et leurs compromis, et tout ce qui compose la tapisserie d'une vie. Lorsque le jeune petit-fils d'Addie, vient séjourner temporairement chez elle, leur relation s'approfondit et est mise à l'épreuve. Tout pourrait continuer à se dérouler à merveille s'il n'y avait pas en plus, la désapprobation de leurs propres enfants.

Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue ; elle se déroule de façon si naturelle et si belle que chaque lecteur doit la découvrir par lui-même.

Une très belle découverte qui m'a donné envie de lire d'autres écrits de cet auteur !

C'est une Grande histoire simple, très touchante. Deux personnes vieillissantes se découvrent. Une proposition, qui peut paraître incongrue de la part d'Addie à Louis et ce qui ne devait être qu'une simple amitié devient, petit à petit, plus que cela. L'amour n'a pas de limite. Il survient à tout âge.

Confidence après confidence, Addie et Louis vont se découvrir. Ils vont s'apercevoir que la vie que chacun croyait connaître de l'autre n'était pas la vérité. Les apparences sont ce qu'elles sont.

Nous sommes dans une petite ville. le qu'en-dira-t-on fait son oeuvre. Des personnes jalousent, « bien pensantes », jasent, cela remonte aux oreilles du fils d'Addie qui n'acceptera pas cette liaison. Ah oui ! les conventions !

Addie se fiche de son avis, mais voilà, il y le petit-fils. Petit-fils auquel Addie s'est attachée. Si elle ne rompt pas, elle risque de ne plus le revoir. Que va-t-il advenir de cet amour ?

Kent HARUF décrit parfaitement la vulnérabilité des personnes âgées, vis-à-vis de leur descendance qui ont une influence certaine sur leurs aînés. S'ils ne veulent pas subir d'avanie, de chantage de leur part ou, pire encore, être délaissés, ils doivent faire des choix et souvent renoncer à leur bonheur. « Rentrer dans le rang », comme le dit les personnes « bien pensantes » .

Je n'ai pas Netflix et n'ai donc pas vu le film. J'ai entendu parler de ce livre lors d'une émission de la Grande Librairie dans la chronique « Parole aux Libraires».

Ce fut une très belle découverte pour moi, tant pour l'histoire que pour l'écriture de Kent HARUF, qui nous conte une histoire toute en mesure, en délicatesse. Ce fut son dernier livre avant de nous quitter. Un vrai coup de coeur !