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EAN : 9782258037359
236 pages
Presses de la Cité (01/09/1993)
3/5   1 notes
Résumé :
«Depuis 1978, j'ai peint environ 1250 faux tableaux. Ils sont accrochés aux murs de milliardaires et de petites gens, de célébrités et d'inconnus, de collectionneurs et de simples amateurs. Mes clients sont en grande majorité des Américains : une bonne moitié de mes toiles sont exposées dans les villas de producteurs de cinéma et de stars internationales. Aucun de mes clients n'ignore l'origine de ces œuvres, car je ne vends jamais une de mes copies comme œuvre orig... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Jacques HARVEY, né en 1939 et décédé en 2013 photographe de presse, peintre copiste de talent, fait ici un récit de sa vie et le moins que l'on puisse en dire, c'est qu'elle ne fut point banale. le livre débute par le récit de ses premiers pas professionnels pour nous dire comment il en est arrivé à cette activité de « faussaire professionnel ».
A ce stade, le personnage ne m'était pas particulièrement sympathique, un tantinet hâbleur ? Après tout, quoi de plus naturel dans ce registre.
Puis rapidement, il nous conte des histoires de faux dans l'histoire, les affaires connues ou moins connues, les techniques scientifiques de dépistage des faux, le comportement ambigu des peintres eux-mêmes, les business du marché, les motivations cachées des acheteurs, la valeur du faux et j'en passe, c'est fort intéressant. Il consacre aussi un chapitre aux demandes les plus insolites qui lui ont été faites (il ne travaille que sur commande), et là, on reste coi, c'est à peine croyable, effarant ! Il côtoie comme de bien entendu toute la jet society internationale, et là aussi, comme aurait dit ma grand-mère, on en apprend des vertes et des pas mûres !

Pour ma part je me suis beaucoup et utilement divertie à cette lecture.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Vlaminck s’est lui aussi trouvé un jour devant un tribunal pour trancher sur l’authenticité d’une de ses toiles qu’un expert avait déclarée fausse.
- Je ne peux pas me prononcer, a-t-il répondu au président.
- Comment ça ? s’est emporté le magistrat. Vous ne pouvez pas vous souvenir de ce que vous avez peint ?
- Bah, je ne suis pas le seul. Un jour, j’ai bien fait un faux Cézanne que le Vieux a reconnu quelques années après comme un des siens.
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Je ne vois rien d’extraordinaire, il y a des usines à faux partout.
- Mais ce ne sont pas des faux. Dali est au courant. Chaque année, le propriétaire de la maison va le voir à Cadaquès et lui verse des droits de reproduction pour deux ou trois de ses tableaux. Cela lui coûte cinquante mille dollars par œuvre. Les lithos sont tirées seulement dans les quantités autorisées par Dali, avec les couleurs qu’il a contrôlées.
- Et les retouches ? Et la signature ?
- Pas de problème. En cas de contestation, Dali confirmera que c’est bien lui qui les a faites. Il a d’ailleurs accordé une « délégation » de signature pour cent dollars l’unité. Cela lui rapporte vingt-cinq mille dollars supplémentaires par œuvre car nous ne tirons les lithos qu’à deux cent cinquante exemplaires. La signature est faite par une de mes collègues qui a un bon coup de plume.

J’apprendrais plus tard qu’il a existé plusieurs entreprises de ce genre dans le monde, dont une près de Paris.
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Lors de mes lectures, j’ai relevé dans les Mémoires publiés par sa compagne des années 1945 à 1953, Françoise Gilot, une anecdote qui m’a intrigué au plus haut point. En visitant pour la première fois l’atelier de Picasso, la jeune femme avait remarqué une nature morte de Matisse datée de 1912, ainsi qu’un Vuillard, un Douanier Rousseau et un Modigliani. A propos du Matisse, elle n’avait pu s’empêcher d’exprimer son admiration à Sabartès, le secrétaire du peintre. Ce dernier lui avait alors répondu très sèchement : « Ici, il n’y a que des Picasso ! ».
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Lorsque je vivais en Italie, un vieil artiste, peintre et graveur, m’a d’ailleurs fait cette réflexion : « De la Renaissance au XVIIIe siècle, plus les tableaux sont grands, plus ils ont des chances d’avoir été réalisés en majeure partie par les élèves du maître. En Italien, on appelle ça un abossetto, c’est-à-dire une étude réalisée par le peintre qu’il a fait recopier par ses élèves sur une toile de grande taille ».
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Il n’est pas rare de trouver, sur la page de garde d’un livre d’art consacré à un peintre, un dessin signé de sa main. Il faut savoir que l’esquisse a autant de chance d’être authentique qu’un vase de nuit ayant appartenu à Napoléon ou un fragment de la sainte croix.
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