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EAN : 9782081240353
158 pages
Flammarion Jeunesse (20/04/2011)
3.89/5   18 notes
Résumé :
Au XIIIe siècle, il ne convient pas pour une jeune fille de travailler.
Encore moins d'exercer le métier de copiste. C'est donc sous le nom de Thomas le Bleu qu'Élisabeth, rebelle et passionnée, présente ses manuscrits et participe au concours du plus bel ouvrage. Un jour, elle retrouve son travail brûlé : et si quelqu'un connaissait son secret ?
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

Trois gouttes de sang – POUCHAIN, Martine -
Flammarion Jeunesse – avril 2011- 158 p.
ISBN : 978-2-08-124035-3 - Prix : 5,00 €

Résumé : Élisabeth de Cauélus a 16 ans et elle travaille à la parcheminerie familiale. Depuis l'enfance, elle a appris grâce à son père bien-aimé la calligraphie, l'enluminure et l'amour du travail parfaitement accompli mais au XIIIème siècle ce n'est pas un métier pour les femmes. Elle décide de participer à un concours qui lui permettrait de devenir copiste d'un seigneur et pour ce faire elle signe ses oeuvres du nom de Thomas le Bleu. Mais qui s'acharne à l'empêcher de finir son travail ? Plusieurs personnes auraient des raisons de le faire...
Mots-clé : ENLUMINURE/COPISTE/ MOYEN ÂGE/ CONDITION FEMININE/
Commentaires : Un petit roman très plaisant à lire avec juste ce qu'il faut de suspens. le métier de copiste et d'enlumineur est bien décrit mais c'est surtout une réflexion sur la condition féminine au Moyen Âge. Tous les personnages sont sympathiques. Élisabeth est une adolescente libre et au caractère affirmé, elle sait ce qu'elle veut et refuse d'épouser un garçon qui nie ce qu'elle est et veut la garder à la maison. Elle ne pense qu'à être reconnue pour son travail.
Ce livre peut vraiment trouver sa place dans un CDI, il est approprié pour des 5èmes.
Pistes de discussion :
• L'amour du travail bien fait
• le métier de copiste et d'enlumineur
• La condition féminine au Moyen Âge.
• L'amour

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Roman très intéressant ayant pour thème la période médiévale (fin du Moyen Âge). L'héroïne est peu traditionnelle et elle rêve d'une liberté inaccessible aux femmes de son époque.
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Nous sommes à Paris, au XIIIe siècle. La jeune Élisabeth pratique secrètement le métier de copiste et l'art de l'enluminure, qui consiste à orner les pages des livres de scènes peintes. Elle signe ses ouvrages du nom masculin de Thomas le Bleu, et c'est sous ce pseudonyme qu'elle veut participer au concours du plus beau manuscrit, organisé par le comte de Montaigu. Exceptionnellement douée, Élisabeth a toutes les chances de gagner, mais elle est victime d'actes de malveillance… Qui connaît son secret ? Qui ne veut pas qu'elle gagne ? Un concurrent jaloux ?

L'avis de Marie-Gabrielle, 13 ans : Bien documenté, bien écrit et bien mené, ce petit roman original ne rebutera aucun lecteur, petit ou grand, débutant ou confirmé !

L'avis de la rédaction : Un roman sans surprise, mais agréable à lire, et qui a surtout le mérite de nous plonger dans l'univers des manuscrits enluminés du Moyen Âge.
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Très bon roman jeunesse que j'ai découvert pour un travail donné à mes élèves de 5è. L'écriture est de très bonne qualité tout en étant accessible. J'ai apprécié que l'autrice conserve le vocabulaire spécifique, même les termes latins. Ce récit ouvre une fenêtre que le métier de copiste au Moyen-Age, avec un point de vue différent puisqu'on suit une jeune héroïne qui exerce ce métier en secret, habituellement réservé aux hommes, surtout aux moines. Les caractéristiques du métier sont intégrées à une intrigue bien ficelée : quelqu'un a découvert son secret et cherche à détruire son travail et à l'empêcher de présenter son manuscrit au concours organisé par un noble passionné de livres!
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Littérature médiévale, concours classes de 5eme 2013
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Mais elle ne pouvait se permettre d'échouer.
L'enjeu était trop important et aucun Félix au monde
ne pourrait la détourner de son but. La jeune fille
avait donné un coup de pied, et la toupie était tombée
dans la cage d'escalier juste dans le seau de colle de
l'atelier. Félix était descendu en hurlant et Élisabeth
n'y avait plus pensé. Mais lui ?
« C'est toi ? C'est toi qui as brûlé mon livre ?
Réponds ! demande-t-elle à son petit frère tout juste
sorti du sommeil en le secouant jusqu'à ce que sa
mère s'interpose.
— Il n'a pas pu faire une chose pareille, réflé-
chis voyons !
— Alors qui ? Qui a pu s'introduire ici sans que
personne s'en aperçoive ?
— N'importe qui, répond Bertrade en bâillant.
— Voilà ! C'est exactement ça ! Et à qui la faute si
n'importe quel individu peut s'introduire dans mon
atelier sans que personne ne le remarque ? Combien
de fois faudra-t-il que je vous le répète à tous tant que
vous êtes de mettre la barre à la porte ? »
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Curieusement, personne ne savait où vivait Thomas le Bleu et mille légendes couraient sur son compte.

- C'est un vieil homme, il habite rue du Puits-Sec et il achète des darioles tous les jeudis chez le pâtissier de la rue du Four.

- Oh, vous faites erreur. En réalité, c'est un garçon tout jeune et timide, aussi efflanqué qu'un jour maigre, et dont la figure est si ordinaire qu'on n'en peut rien dire d'édifiant.

- Que nenni ! On vous aura mal renseigné. Ce Thomas va sur sa cinquantaine et on le voit venir de loin car il porte toujours cape sombre et large chapeau.

- Fadaises et billevesées ! Je vous dis moi, que c'est un unijambiste mal embouché dont il vaut mieux se garder. Il a encore assommé un brave garçon qui avait eu le malheur de l'aborder sur la place de Grève.

- Je l'ai vu bien souvent, c'est le fils d'un cordonnier de la Montagne.

- Pas du tout l'ami, tu dois confondre. Il habite le Bourg de Saint-Germain, je l'ai croisé pas plus tard qu'avant-hier.
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Aymon aussi est amoureux d'elle. Faut-il être
ennuyeuse pour que les garçons vous regardent ?
Bertrade n'est pourtant pas vilaine, et elle ne
demande que ça : se marier, tandis qu'Élisabeth, elle,
ne pense qu'à son travail. Mais Bertrade n'est pas
dupe. Elle sait bien que sa sœur enlumine. Elle est
montée à son atelier quand elle n'était pas là et elle a
vu qu'elle faisait un livre sur Perceval à cause du défi
du comte de Monte... Monte quelque chose... Élisa-
beth est belle et elle a du talent, c'est injuste. Pour-
quoi Dieu lui a-t-il tout donné sans rien laisser aux
autres ? Même leur mère est émerveillée devant elle.
Bertrade aimerait bien qu'on l'admire.
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Montaigu écoute le vent dans les feuillages des bouleaux jouer une musique à nulle autre pareille. Il respire l'odeur du foin coupé qui attend devant l'entrée d'être épandu dans la salle commune, et son regard se noie dans le bleu du ciel. Et cette musique, ce parfum, et ce bleu surtout, le ramènent encore à Thomas le Bleu. (...)
Thomas le Bleu décrit un monde qui paraît plus réel que le réel et Gustave n'en veut plus contempler d'autre. Une fièvre l'a envahi dont il ne veut pas guérir car elle lui est devenue plus précieuse que la vie même. Et il sait que sa quête est juste. Plus juste que le combat qu'il aura à mener lorsqu'il s'armera pour suivre son roi et se croiser encore contre les Sarrasins. Car comment un Dieu unique et immanent pourrait-il vouloir l'incessant affrontement de ses enfants que seuls la langue et les coutumes séparent ? Nombre de ses aïeux avaient trouvé dans ces guerres la mort ou la vie. Certains s'étaient mariés dans cet Orient légendaire dont ils avaient appris la langue. Et c'est grâce à eux que Gustave sait aujourd'hui que, sans les mathématiques, nulle cathédrale ne dresserait aujourd'hui ses tours audacieuses à la conquête du firmament.

Chapitre 13
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C'est un saccage.
Réveillée par l'odeur de la fumée, Élisabeth
est aussitôt accourue et jette une couverture
sur les flammes pour éviter que le feu ne se pro-
page à toute l'habitation.
L' in-octavo gît, à demi brûlé, sur le plancher de
l'atelier.
L'enluminure sur laquelle elle s'appliquait la
veille ainsi que quelques fragments d'une écriture
soigneusement calligraphiée se laissent encore devi-
ner sur le parchemin roussi.
« ... Perceval, au petit jour,
s'était levé comme à son habitude,
car il était en quête ... »
Cinq grandes journées de travail viennent de
partir en fumée : les derniers in-octavo avant la
reliure et la remise du manuscrit !
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