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1995. Au cours de vacances dans les Cornouailles avec son amie, Kelly, et la famille de cette dernière, Heather, 14 ans, disparaît tragiquement. Alors que Kelly sera retrouvée quelques heures plus tard, le corps d'Heather sera découvert des jours plus tard. Ses parents, Ruth et Simon, peineront à se remettre de cette perte et leur couple ne survivra pas...
Des années plus tard... Ruth est en couple avec Andrew et l'heureuse maman de Beatrice, âgée de 10 ans. Malgré tout, le souvenir de sa fille aînée demeure à jamais dans son coeur. Elle a coupé les ponts avec Simon qui, apparemment, rencontre encore quelques difficultés...
Lorsque le lieutenant Will Grayson, du commissariat de Cambridge, apprend que Mitchell Roberts, condamné pour violences sexuelles, sort déjà de prison, il n'en revient pas. Bien décidé à dévoiler la véritable nature profonde de cet homme, il va, avec l'aide de sa coéquipière, Helen Walker, tenter de le démasquer...


Trois adolescentes abusées sexuellement, un décès, suspect aux yeux de l'enquêteur, survenu dans les Cornouailles, un délinquant sexuel fraichement sorti de prison, une disparition inquiétante... le lieutenant Grayson et Helen Walker vont devoir mener de front toutes ces enquêtes qui, apparemment, semblent n'avoir aucun lien entre elles. Outre ces affaires criminelles passionnantes, John Harvey prend le temps de s'attarder sur différents personnages, que ce soit Ruth, la maman profondément blessée par le décès de sa fille, Will, l'enquêteur entêté, Helen et sa vie personnelle compliquée, Mitchell, le pédophile ou encore Cordon, chargé de l'enquête sur le décès d'Heather. Une galerie de personnages approfondie, aux relations finement tissées, qui habite à merveille ce roman noir habilement structuré. le rythme est haletant, l'ambiance sombre et l'intrigue bien distillée. John Harvey, de par son scénario captivant et ses dialogues travaillés, nous offre un roman, captivant, prenant et émouvant.
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Reçu dans le cadre de l'opération Masse critique, j'ai beaucoup aimé ce roman. Ce rivage noir porte bien son nom car une partie du récit a pour cadre la mer et ses falaises et l'histoire est très sombre.

Je me refuse encore de dévoiler l'intrigue ou la résumer, sachez que le 4eme de ouverture couvre environ les 300 premières pages, ce que je retiens de très très bien dans ce roman : c'est la richesse des personnages, notamment Ruth mais aussi tous les autres que ce soit les policiers ou les suspects, le déroulement de l'enquête, des moments bien stressants.

Les dialogues sont dépouillés mais très plaisants, les descriptions sont sommaires mais permettent de s'immerger dans le moment et/ou les lieux évoqués.

Il est question de disparition d'enfants, ce qui peut-être rédhibitoire pour certains lecteurs.

J'ai eu du plaisir à le lire et ce du début à la fin, c'est très filé, allez-y
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1995, la jeune Heather, en vacances avec la famille de sa meilleure amie, est retrouvée morte après être partie se promener le long de la côte, malgré le brouillard. 14 ans plus tard, la mère d'Heather a refait sa vie, et a une autre fille, Beatrice, qui disparaît à son tour...
A la trame initiale vient également se rajouter des histoires secondaires qui ont leur importance dans le fil du récit et dans le dénouement.

Deuxième enquête, somme toute assez classique, de Will Grayson et Helen Walker. On apprend donc à mieux connaître ces nouveaux héros et on s'immisce un peu plus dans leur vie quotidienne, professionnelle et privée.
Pour moi, la grande force des romans de John Harvey se trouve dans ses personnages : ils sont bien décrits, leur caractère est complexe, ciselé, nuancé. L'enquête fait souvent écho à leurs propres peurs, leurs propres drames ou démons. Et c'est ce qui crée une vraie empathie avec le lecteur.

J'ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver la plume et l'atmosphère souvent mélancolique de ses romans. Certes, j'avoue une préférence pour le cycle Charles Resnik, mais le deuil et L'oubli est un très bon roman policier, à ne pas manquer.


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Je découvre John Harvey. Je me suis donc mise à le lire en rafale: de chair et de sang, Cold in hand et le deuil et l'oubli. À chaque lecture, ce fut un réel plaisir. Comment fait John Harvey? Avec des dialogues simples mais ho combien efficaces (il a une superbe maitrise du dialogue); avec peu de descriptions (mais on se voit tout de même totalement dans ses lieux) ce qui laisse beaucoup de place à ses personnages (tous bien campés) cet auteur arrive à noyer le lecteur dans une intrigue bien ficelée. Rien de nouveau mais tout est fait de main de maître. du très très bons roman noir. John Harvey à découvrir, si ce n'est déjà fait.
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Très bon roman. Bien écrit. Histoire touchante. le rythme est lent mais permet de mettre en place les éléments et de bien s'imprégner des émotions des personnages. Dommage que la 4ème de couverture représente les ¾ du roman. Il aurait du rester plus mystérieux dans leur résumé, ça a gâché un peu mon plaisir.
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Deux époques, deux intrigues, des jeunes filles qui disparaissent, certaines sont retrouvées vivantes, d'autres mortes, accidents ? enlèvements ? des inspecteurs acharnés qui mettent tout en oeuvre pour établir la vérité et punir les responsables, et une mère (point commun des deux enquêtes).
Un roman à l'ambiance oppressante, des personnages décrits avec justesse, un rythme lent, pesant mais jamais ennuyeux, une construction et un style maîtrisés. J'ai beaucoup aimé, et envie de découvrir un peu plus cet auteur à la biographie bien fournie.
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Eté 1995. Heather passe quelques jours de vacances avec son amie Kelly dans les Cornouailles. Les 2 adolescentes partent se baigner malgré le temps incertain. Une brume épaisse enveloppe soudainement les falaises, Heather et Kelly sont introuvables. La première sera retrouvée morte, sur une corniche, la seconde aura plus de chance. Ruth et Simon, les parents d'Heather, restent inconsolables. Cette perte signera la fin du couple. Ruth se remarie et donne naissance à une petite fille, Beatrice. 14 ans plus tard, le scénario apocalyptique se rejoue : Beatrice disparaît… Les fêlures d'un premier deuil impossible viennent anéantir la raison déjà vacillante de Ruth.

« le deuil et l'oubli » est d'abord un roman noir avant d'être un policier. L'atmosphère y est lourde, oppressante, à l'image de la région des Cornouailles telle que la dépeint John Harvey, et qui voit l'émergence du drame princeps : sa beauté n'a d'égale que sa sauvagerie et ses dangers latents ; la vie est toujours suspendue au temps météorologique au caractère menaçant car toujours incertain. John Harvey prend le temps de camper ses personnages : le couple Ruth et Simon au départ, puis Ruth et Andrew quelques années plus tard, les policiers, Will, la tête brûlée et Helen, avide d'aventures. le roman semble parfois s'étirer en longueur, ce qui a pour effet de diluer l'action et le suspens. C'est peut-être aussi une manière de figurer ce temps du deuil et de l'oubli, qui restent pour autant impossibles car Ruth ne peut oublier sa petite Heather qui vient lui rendre visite assez régulièrement et de manière inopinée. Et puis, comment oublier ce drame quand le deuxième enfant vient lui aussi à disparaître, venant réactiver les fêlures ?
En terres de Cornouailles, la vérité pourra-t-elle ressurgir 14 années plus tard, venant donner sens, aussi à la seconde disparition ? Un final, assez trépidant, donne la réponse. Comme l'indique la critique de Livres Hebdo présente sur la quatrième de couverture : « un livre qu'on ne peut quitter et que l'on met longtemps à oublier ».

Un grand merci à Babelio, et son opération "Masse Critique", ainsi qu'aux éditions Payot & Rivages pour cette belle découverte !
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Après les cycles Reznick et Elder, John Harvey nous propose ici la deuxième aventure du duo de détectives de "traquer le sombres"
Eté 1995, deux fillettes se perdent dans le brouillard épais de la Cornouaille. Alors qu'une fillette est retrouvée traumatisée, la seconde est découverte morte. A l'époque, c'est la thèse de l'accident qui prime. Quatorze ans plus tard, la mère des petites filles a refait sa vie et a une fille de 10 ans qui disparaît aussi. Les enquêteurs Will Grayson et Helen Walker se chargent de l'affaire.
Il nous plonge dans une enquête sombre, dans un roman particulièrement psychologique peuplée de personnages déchirants. Son écriture aussi est sombre mais elle est comment dire à la fois lumineuse, très noire, mais pas désespérée. Et puis il y ses personnages fouillés et particulièrement élaborés, des personnages vulnérables auxquels on s'attache
Et il y a aussi son intrigue très bien construite, non pardon elle est remarquablement structurée. Un roman de procédure policière sans la moindre fausse note. Et enfin il y a la critique sociale subtile qu'il distille au fil des pages. Il réussit une nouvelle fois à associer harmonieusement tableau social et portrait psychologique ? du grand art et « le deuil et l'oubli » et ses protagonistes nous reste longtemps en mémoire une fois qu'on a terminé et refermé ce livre. Oui c'est sûr, comme « traquer les sombres », ce polar est un roman puissant et John Harvey incontestablement une des voix incontournables du roman policier anglais.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Livre lu dans le cadre de Masse Critique, grâce à Babelio et aux éditions Payot

Après avoir vécu la disparition puis l'annonce de la mort de sa première fille, Heather, Ruth est replongée 14 ans plus tard dans le même abîme avec la disparition de sa seconde fille Béatrice, âgée de 10 ans, née de son second mariage.

Bien qu'elle essaye de se persuader du contraire, elle n'a toujours pas surmonté le décès de Heather, dont le souvenir l'a poursuit en s'imaginant des évènements de la vie quotidienne ou sa fille est présente à ses côtés, échangeant des idées, des impressions, des souvenirs, jusqu'à en sentir "le souffle chaud sur sa joue, sur sa nuque" (p.14).

Son couple avec Simon, le père d'Heather, n'a pu résister à cette tragédie que représente la mort d'un enfant, qu'elles qu'en soient les circonstances.

Ruth ne pensait pas qu'elle se remarierait un jour, mais, la rencontre organisée par son amie Catriona, avec Andrew, directeur d'une école élémentaire, lui a permis de rebondir, et de reprendre le fil d'une vie amèrement éprouvée par la mort de sa fille. Oh bien sûr, au fond d'elle même, elle savait très bien que sa nouvelle vie était quelconque : assurer la vie de la maison et son entretien, s'occuper de sa seconde fille, être à l'écoute de son mari qui partageait avec elle les hauts des bas de son activité professionnelle, le tout en espérant pouvoir se consacrer à temps plein à un poste de bibliothécaire. Tous ces petits riens qui, ajoutés les uns aux autres, lui permette de se définir un définir un but, bouée de sauvetage que nombres de personnes n'ont pas la chance d'avoir.

Alors quand Béatrice disparaît à son tour, le monde s'effondre une seconde fois pour Ruth.


Will Grayson, chargé de l'enquête, fait rapidement le lien avec Mitchell Robert, condamné à cinq ans d'emprisonnement pour agression et rapport sexuel illégal avec une mineure de monts de treize ans, et relâché après avoir purgé la moitié de sa peine.

De fil en aiguille, Will remonte la piste et prends contact avec Trevor Gordon, l'officier en chef qui avait enquêté sur la disparition d'Heather et qui a toujours été persuadé que tous les moyens n'avaient pas été mis en oeuvre pour découvrir la vérité sur la mort de cette jeune fille. Aussi quand l'enquêteur Will Grayson vient le voir, il tient là la possibilité de pouvoir enfin mettre à jour les circonstances de la mort de la première fille de Ruth.

"Si l'enfer existe, a t'elle (Ruth) pensé en se rappelant les paroles de Wesley, il est ici et maintenant " (p 118).

Tous les ingrédients étaient présents pour une intrigue haletante maniant le doute et l'incertitude dans le temps, les interrogations se succédant aux évidences les plus flagrantes, tout en jonglant avec l'étonnante atrocité d'une telle situation - comment une mère de famille pourrait-elle survivre à la disparition de son premier puis de son deuxième enfant ?

Oui mais voilà, malgré tous ces éléments, l'histoire est "plate". Les suspects se succèdent, sans autre conviction que la volonté de l'auteur de nous servir un jeu d'une noirceur terrible. Il y manque ce je ne sais quoi qui aurait pu donner l'impulsion d'un bon polar, où se mêlent les bons et les méchants, les sentiments nobles et les moins purs. La psychologie des personnages - pourtant forts intéressants- n' a pas été, selon moi, suffisamment approfondie pour donner le relief nécessaire à cette histoire, et de fait laisse un goût "d'inachevé".
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La complexité et la construction marginale de l'intrigue tiennent le lecteur
en haleine sur plus de 450 pages. John Harvey nous fait croiser des
personnages pétris d'humanité, englués dans leurs faiblesses et
incertitudes. Il nous les rend si proches, si poignants que nous les quittons
à regret. A la fin, les événements se précipitent, on a peur d'être déçu, mais
non… le dénouement est inattendu, laisse un goût amer et tenace…
Oui, « le deuil et l'oubli » est un roman à découvrir absolument, même s'il
n'est pas dans la liste des best-sellers plus ou moins convenus.
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