Si certains ne connaissent pas encore
Hugues Hausman, qu'ils se rassurent, ils tiennent entre les mains un album qui mérite d'avoir été acheté. Celui d'un artiste caméléon, à la fois comédien, metteur en scène, dessinateur et scénariste. Un créateur libre qui n'en fait qu'à sa tête et qui se targue d'une réelle liberté d'expression, sans retenue ni tabous. Avec «
Calembredaines », il nous régale de dessins humoristiques nés de jeux de mots, mêlant l'absurde au gag. Plutôt que de privilégier l'héritage de la bédé, il joue avec les codes des cartoonistes et mêle ses dessins de références qui n'échapperont pas au consommateur de phylactères, de cinéma et de téloche. Jamais méchants, ses dessins lorgnent parfois en-dessous de la ceinture pour démontrer, par exemple, que Lucky Luke tire plus vite que son ombre ou rappeler la véritable nature de Paëlla Anderson. Naturellement, il ne se limite pas à ses seules connotations sexy et brasse large en flinguant tous azimuts. Dire qu'il y a dans ses évocations un zeste du Chat de
Geluck demeure un euphémisme, au point que le sieur
Geluck s'est targué d'une sympathique préface pour souligner une filiation dans laquelle il n'a pas honte de se reconnaître.