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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Décidément, Shakespeare est une sorte de guest star de la rentrée littéraire, au moins trois romanciers en font un ingrédient central de leurs livres (Eric Pessan dont je n'ai pas encore lu Ma Tempête, Stéphanie Hochet dont j'ai adoré William et Jean Hegland ici). Shakespeare, John Hubbard Wilson, le héros de ce roman lui a même dédié son existence en tant que professeur de littérature dont la vocation est apparue à la lecture des pièces du dramaturge. A l'heure où Alzheimer restreint ses capacités cognitives au point de l'obliger à intégrer une résidence spécialisée, John semble vivre dans un monde où les frontières entre fiction et réalité deviennent de plus en plus poreuses. Au point de lui dicter des tirades de Shakespeare en réponse aux questions des aide-soignantes. Même le souvenir de sa fille avec laquelle il est brouillé depuis quelques années est difficile à retenir, les sensations peinent à prendre forme. Lorsque celle-ci vient lui rendre visite à l'incitation de sa belle-mère, leurs échanges sont rendus encore plus compliqués par la maladie. Pourtant Miranda voudrait dire à son père sur quel quiproquo et quel drame repose leur brouille, tenter une réconciliation. Mais comment rattraper cet esprit qui s'échappe ?

Sur le papier ce roman avait de bons arguments pour me plaire, pourtant cette lecture m'a laissé une impression mitigée et, malgré les quelques pages de postface de l'autrice qui explique son matériau et ses choix je n'ai pas été convaincue. Se glisser dans l'esprit en train de se dissoudre d'un vieil homme n'est pas facile et l'autrice en y mêlant l'empreinte indélébile des pièces de Shakespeare apprises par coeur par John ne s'est pas simplifié la tâche. Au départ j'ai trouvé ça intrigant mais le principe m'a assez vite lassée, d'abord parce que j'ai été débordée par ma méconnaissance de ces pièces - d'ailleurs je défie quiconque n'ayant pas fait de thèse sur le sujet de les connaître sur le bout des doigts - ensuite parce que cela devient vite redondant. Sans compter que cet homme a du mal à forcer la sympathie. A force de s'appesantir sur ce volet, elle néglige le personnage de Miranda qui m'est apparu à la toute fin extrêmement intéressant. A ce moment j'ai vraiment regretté que l'autrice ne joue pas plus sur le parallèle entre l'évolution des deux protagonistes plutôt que de régler celle de Miranda en quelques lignes à la fin. Ce déséquilibre m'a semblé rendre le roman pesant, trop cérébral, au détriment de l'émotion. C'est vraiment dommage.

Jean Hegland révèle avoir puisé dans son expérience personnelle avec des proches pour le personnage de John, ainsi que sa dette envers Shakespeare. Je regrette qu'elle n'ait pas réussi à me transmettre les sentiments qu'elle espérait diffuser. Sans doute d'autres y seront plus sensibles.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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John Hubbard Wilson est atteint de la maladie d'Alzheimer. Ancien professeur de littérature, son amour pour Shakespeare le poursuit même dans la maladie. Peu à peu, il renoue avec sa fille Miranda avec qui il était en froid. Une ultime chance pour que leur relation se répare.
Je reste mitigée sur ce livre.
Il est très bien écrit et on sent le profond amour de l'auteur pour Shakespeare et la littérature.
John perd la mémoire et perd pied également avec la réalité. Il est constamment plongé dans des réflexions sur la littérature, tout le rapporte à son amour pour les écrits Shakespeariens.
On découvre sa vie, et celle de son grand amour. On voit également la relation avec Mira de sa fille se renouer.
Cependant, moi qui n'ais pas lu Shakespeare je me suis perdue dans ces réflexions et ces références constantes. J'aurais voulu plus de relation entre John et les autres.
Ce livre ravira sans aucun doute les amoureux de littérature classiques.
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J'avais adoré « Dans la forêt », beaucoup aimé « Apaiser nos tempêtes », aussi, lorsque j'ai eu l'opportunité de lire avant sa sortie fin août le dernier roman de Jean Hegland (merci à l'éditeur et à NetGalley), j'ai foncé !
Dire que je l'ai autant apprécié que les précédents, non.
Dire que je ne suis pas entrée dedans tout de suite, oui.
Et pourtant, même si je n'ai pas complètement accroché au début, j'ai poursuivi ma lecture jusqu'au bout, sans déplaisir aucun.

Mon principal frein a certainement été ma méconnaissance de l'univers shakespearien. La lente descente du personnage principal vers la démence, liée à la maladie d'Alzheimer, est entremêlée tout au long par ses souvenirs de cet auteur, qui l'a subjugué, et qu'il a étudié et enseigné toute sa vie. Les références à l'oeuvre de Shakespaere sont donc nombreuses, pointues, c'est érudit et très documenté.
Mais, si cela m'a un peu freinée, cela n'a jamais empêché ma lecture et mon attachement aux personnages, tous désarçonnés par cette maladie déconcertante.
Les circonvolutions de la pensée lacunaire et empêchée sont très bien évoquées, je trouve, c'est bluffant d'arriver à faire ressentir au lecteur le désarroi de ce professeur, grand intellectuel, qui perd non seulement la mémoire, mais aussi la capacité de s'exprimer, le langage et les mots si importants pour lui.
Sa relation contrariée avec sa fille, leurs retrouvailles dans ses circonstances sont également touchantes.
Cela parle de littérature, d'amour, de transmission. C'est beau. Et c'est très bien écrit, (et traduit !), et construit.
Jean Hegland reste une autrice que je vais suivre
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C'est après avoir été subjuguée par «  Dans la forêt » et « Apaiser nos tempêtes » que j'ai voulu découvrir le nouveau roman de Jean Hegland . le thème est celui d'un père vieillissant, atteint de la maladie d'Alzeimer, ancien professeur d'université spécialiste de Shakespeare, qui renoue avec sa fille, qu'il a perdu de vue depuis des années.
Le style est toujours ciselé, intimiste, au service de la description des relations compliquées entre le père et sa fille; mais les trop nombreuses références littéraires à Shakespeare m'ont pesé et ont entravé ma lecture. Elles ne me semblaient pas nécessaires à ce point pour saisir l'esprit du père vieillissant, se raccrochant à ses souvenirs des pièces et des textes shakespeariens. C'est très dommage , d'où une certaine déception, étant peut-être trop dans l'attente d'un texte envoûtant.
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Un livre qui vaut très probablement une note supérieure à 3 en toute objectivité mais voilà, cette lecture ne m'a pas complètement convaincue et je me suis même parfois un peu ennuyée.

Le sujet avait retenu mon attention. Il est question d'un vieil homme qui souffre de la maladie d'Alzeimer et dont la fille va tenter une réconciliation au moment où il est contraint de finir ses jours en Ehpad.
Pas très gai mais prometteur en matière d'émotions.

Emouvant, le roman l'est. Bien qu'il ne se passe pas grand chose, hormis le fait d'assister à la lente agonie de son personnage principal, l'auteur parvient à capter l'attention du lecteur sur les causes de la brouille entre père et fille et je me suis surprise à espérer que les choses se clarifient.
C'était sans compter sur les ravages de la maladie et j'ai été quelque peu frustrée que ce père, diminué, ne soit pas parvenu à apprendre et comprendre la vérité.

Cetes, ll faut prendre un peu de hauteur et ne pas rester trop terre à terre car finalement la fin est très belle mais je ne peux pas me défaire de ce ressenti un peu frustrant.

Très poétique, le roman ravira les connaisseurs et les admirateurs de William Shakespeare. En effet, le roman est truffé de références aux pièces de l'auteur, de citations, d'informations sur son oeuvre ou sa vie.
Personnellement je l'avoue, j'ai un peu décroché...pas assez de connaissances et pas suffisemment d'intérêt pour le poète pour apprécier. Et si comme moi vous n'êtes pas sensible au sujet, vous risquez de prendre rapidement de la distance.

Un livre très bien écrit et traduit mais qui ne m'a pas particulièrement enthousiasmée, dommage.

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Après le très grand Dans la forêt, on est toujours pressé d'ouvrir un livre de Jean Hegland.
Sauf que Rappelez-vous votre vie effrontée est bien différent du premier.
Il s'agit cette fois du récit de la fin de vie d'un professeur de littérature spécialiste de l oeuvre de Shakespeare, atteint d'alzheimer.
Environ 80% du livre est centré sur les pieces du grand William, avec force citations et exégèse.
Bref, si vous n'êtes pas un énorme fan de Shakespeare, vous risquez l'ennui dès les premières pages.
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Un livre assez décevant. Au vu du nom de l'auteur, je m'attendais à une nouvelle histoire forte. Je me suis retrouvée dans un Ehpad en compagnie d'un professeur de littérature anglaise en pleine déliquescence cérébrale et réminiscences shakespeariennes. Celui-ci essaie de renouer avec sa fille et vice versa, mais entre eux se dressent le poids des souvenirs ou du moins ce qu'il en reste. Ça patine sérieusement et on n'est pas loin de l'ennui.
Subsistent la belle écriture de J. Hegland et son amour pour les oeuvres de Shakespeare.
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